Chen Zhou, vice-ministre du Département international du Comité central du Parti communiste chinois, préside l’ouverture du 6e Forum des peuples sino-africains, le 15 novembre 2021.
Le 15 novembre dernier, la séance d’ouverture du 6e Forum des peuples sino-africains, organisé par l’Association pour les échanges internationaux des organisations non gouvernementales (ONG) de Chine, s’est tenue à Beijing. Dans la lettre de félicitations qu’il a adressée à ce forum, le président chinois Xi Jinping a signalé que le monde se trouve dans une ère de grand développement et de grands changements. La Chine et l’Afrique, face à de nouvelles opportunités et de nouveaux défis, doivent continuer de défendre et de faire avancer la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, qui sont les valeurs communes de l’humanité. Elles doivent renforcer la solidarité et la coopération, promouvoir la prospérité et le développement, et œuvrer conjointement pour construire une communauté de destin pour l’humanité.
Au total, environ 200 participants provenant d’une trentaine de pays africains, dont des hommes politiques, des ambassadeurs et des dirigeants d’ONG de Chine et d’Afrique, ont assisté à cette séance d’ouverture, en présentiel ou en virtuel. Et les invités, qu’ils soient sur place ou en ligne, n’ont pas manqué d’évoquer l’esprit de la sixième session plénière du XIXe Comité central du Parti communiste chinois (PCC), qui vient de s’achever dans la capitale chinoise.
« Un miracle de développement économique et de stabilité sociale »
Pour Mohamed Elbadri, ambassadeur d’Égypte en Chine, cette réunion d’importance historique qu’est la sixième session plénière s’est tenue à un moment clé de l’histoire. « Cette réunion a dressé le bilan des grandes pratiques et des importantes leçons que le PCC a apprises au cours de son siècle d’existence. C’est en s’appuyant sur ces bonnes bases que la Chine a pu accéder à un avenir meilleur et se développer par la suite. »
Selon lui, la Résolution du Comité central du Parti communiste chinois sur les réalisations majeures et le bilan historique des cent années de lutte du Parti, laquelle a été adoptée à l’issue de ce plénum, montre pleinement au monde que le PCC fédère et dirige la nation chinoise, tous groupes ethniques confondus, en l’appelant à lutter inlassablement pour l’indépendance nationale, la libération du peuple, ainsi que la prospérité et le bonheur des habitants. « Ce texte nous permet de comprendre la logique derrière les politiques intérieures et extérieures de la Chine, et reflète parallèlement la confiance et le soutien fermes que le peuple chinois accorde au PCC », a-t-il précisé.
« En Égypte, aussi bien dirigeants que les simples citoyens ont à cœur d’apprendre de l’expérience chinoise », a fait savoir M. Elbadri. Avant d’ajouter : « Je pense que le succès de la Chine n’est pas seulement un miracle de développement économique, mais aussi un miracle de stabilité sociale. » Et l’expérience chinoise qu’il souhaiterait tout particulièrement « importer » dans son pays est celle qui porte sur l’éradication de la pauvreté absolue, a-t-il confié.
Un exposant du Rwanda présente les piments lors de la 2e Foire économique et commerciale Chine-Afrique à Changsha (Hunan), le 27 septembre 2021.
« Le développement de la Chine profite à tous les pays »
Aux yeux de Mbelwa Kairuki, ambassadeur de Tanzanie en Chine, la sixième session plénière du XIXe Comité central du PCC fut une occasion particulièrement importante de passer en revue des plus belles réalisations et expériences du PCC au cours de ces 100 dernières années. « Les progrès de développement réalisés par la Chine font le bonheur de son peuple, mais profitent également à tous les pays du monde. Par le biais de divers mécanismes, comme le Forum sur la coopération sino-africaine, l’Afrique a tiré bien des avantages de sa coopération avec la Chine. » M. Kairuki considère que la Chine, pays qui a promu activement l’idée de « construire ensemble une communauté de destin pour l’humanité » sous de nombreux aspects, assume un rôle directeur très important dans la gouvernance internationale. « Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, la Chine a pris l’initiative d’aider ses pairs, en particulier les pays africains, à répondre face à l’épidémie. Nous, pays africains, sommes hautement reconnaissants de l’aide que nous a apportée la Chine avec les vaccins. »
Du point de vue de M. Kairuki, les nouvelles théories de gouvernance nationale et internationale que le président chinois Xi Jinping a avancées ces dernières années ont joué un rôle capital en faveur du développement sain de la gouvernance mondiale. « Par exemple, l’initiative “la Ceinture et la Route”, qui encourage le dialogue politique, la connectivité des infrastructures, le libre-échange, le financement et la communication entre les peuples, stimule effectivement le développement économique des pays le long de ces nouvelles routes de la soie. »
« En Chine, les dirigeants du parti au pouvoir n’hésitent pas à aller à la rencontre des masses populaires et à sonder l’opinion publique, pour ensuite formuler des mesures efficaces. Il s’agit là d’une expérience louable, à mon avis. Le président Xi se rend souvent dans les zones rurales défavorisées pour s’entretenir avec les plus pauvres et examiner les projets d’aide aux démunis. Et c’est cette attitude dont les dirigeants des autres pays devraient s’inspirer. » L’expérience de la Chine en matière de réduction de la pauvreté, en particulier, vaut la peine d’être imitée, a précisé M. Kairuki.
« Les initiatives chinoises guident la gouvernance mondiale »
De l’avis de Tania Romualdo, ambassadrice du Cap-Vert en Chine, la contribution de la Chine au développement des pays africains n’est un secret pour personne. « J’espère qu’à l’avenir, dans l’ère post-COVID-19, non seulement la Chine confortera son assistance à l’Afrique, mais aussi que l’Afrique, de même, sera en mesure d’apporter son aide et son soutien à la Chine, pour parvenir comme il se doit à une relation mutuellement bénéfique. »
Au cours de la dernière décennie, la Chine a introduit de nouvelles initiatives et idées pour repenser la gouvernance mondiale et répondre aux défis communs auxquels l’humanité fait face. Pour Mme Romualdo, ces solutions chinoises guident déjà la gouvernance mondiale. « À la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité qui a eu lieu à Kunming, comme à la 26e Conférence des Parties (COP26) qui s’est tenue à Glasgow, la Chine a proposé une série de nouveaux concepts et de nouvelles mesures en appui à la protection écologique et au développement vert. »
Mme Romualdo pense également que le Cap-Vert devrait par-dessus tout apprendre du combat que la Chine a mené face à la pauvreté. « Comme nous avons pu le constater, l’une des mesures phares pour abaisser le taux de pauvreté en Chine consiste à réveiller la motivation des populations démunies pour les aider à trouver au plus profond d’eux-mêmes la force de se débarrasser de la misère par leurs propres moyens. » Elle a ajouté que, ces dernières années, le Cap-Vert a envoyé en Chine un certain nombre de délégations chargées d’entreprendre des inspections dans les zones rurales peu développées, afin de tirer des enseignements du modèle chinois de lutte contre la pauvreté.
Une étudiante africaine participe au 6e Festival de jeux communautaires qui a eu lieu au temple de Confucius de Shanghai, le 19 septembre 2020.
« L’amitié entre la Chine et l’Afrique est précieuse »
Lors du discours qu’il avait tenu au Centre de convention international Julius Nyerere en Tanzanie le 25 mars 2013, le président chinois Xi Jinping avait mis en avant les principes politiques de « sincérité, pragmatisme, amitié et bonne foi » que la Chine applique à l’égard de l’Afrique, ainsi que sa vision de la relation entre bien collectif et intérêts individuels. Telle est l’orientation que suit à présent le développement des relations sino-africaines dans la nouvelle ère.
« La sincérité est cruciale dans les échanges entre États et entre peuples. La politique du président Xi envers l’Afrique, politique marquée par la sincérité, le pragmatisme et l’esprit de concorde, pourra promouvoir et faire progresser encore l’amitié sino-africaine », a commenté Martin Mbazumutima, ambassadeur du Burundi en Chine. Il s’est réjoui du fait que le président Xi ait adressé tout spécialement une lettre de félicitations à ce 6e Forum des peuples sino-africains. Selon lui, ce geste reflète l’importance que le gouvernement chinois, et Xi Jinping lui-même, attachent à l’amitié traditionnelle entre la Chine et l’Afrique ainsi qu’au développement de leurs relations bilatérales.
M. Mbazumutima estime que les nouveaux programmes et concepts énoncés par la Chine, comme l’initiative « la Ceinture et la Route » et le principe de coopération internationale dans un cadre multilatéral inclusif, sans oublier ses propositions pour lutter contre le changement climatique et enrayer l’épidémie de COVID-19, jetteront les bases d’un nouvel ordre international. « Nous avons bien conscience que la Chine ne cherche pas à faire cavalier seul et souhaite contribuer au développement commun du monde », a-t-il conclu.
