Deux étudiants internationaux en stage d’été participent aux activités de team building de la société Anhui Xinyu Ecological Industry.
« Je pensais que le travail à la réception de l’hôtel allait être facile, mais quand j’ai pris mon poste, j’ai réalisé que c’était complètement différent de ce que j’avais imaginé ! » Bien que son stage soit terminé, Kim Sehui se souvient encore clairement de ce qu’il a ressenti la première fois à l’Hôtel du XXIe siècle. En juillet, ce Sud-Coréen qui étudie à l’Université Tsinghua a postulé pour participer au programme des Stages d’été en entreprise pour les étudiants internationaux en Chine organisé par le China International Youth Exchange Center. En deux mois, M. Kim, qui maîtrise le mandarin, a pu se familiariser avec le secteur des services hôteliers et faire l’expérience des rapports interpersonnels en Chine. Il a fait partie du premier groupe de 50 étudiants internationaux qui ont fait un stage dans des entreprises chinoises grâce à ce programme.
Les étudiants s’investissement dans la pratique
En raison du long délai requis pour l’obtention de son visa, Muhammad Salam, un étudiant pakistanais spécialisé en sciences et ingénierie de l’environnement à l’Université de Chongqing, n’a commencé son stage à Hefei (chef-lieu de l’Anhui) qu’à la fin du mois de juillet. Ses collègues de la société Anhui Xinyu Ecological Industry l’attendaient déjà à l’aéroport, lui permettant de se sentir moins étranger. Dans cette entreprise spécialisée dans la gestion écologique, il s’est familiarisé avec les technologies de restauration des écosystèmes ainsi qu’avec les derniers progrès en matière de recherche et développement dans ce domaine d’activité. Il est désormais convaincu qu’il a choisi la bonne voie professionnelle et espère avoir l’opportunité de travailler en Chine à l’avenir.
Park Miso, une étudiante sud-coréenne spécialisée dans les médias de l’Université de Nanjing, a obtenu un stage chez anhuilife.com. Comme la plupart des jeunes chinois, elle aime généralement les vidéos sur les sites de streaming comme Douyin et Bilibili. En tant que jeune présentatrice, elle est ainsi au courant des dernières tendances dans les nouveaux médias. Elle a réalisé de nombreux travaux de production vidéo et de conception d’affiches, et son chinois s’est considérablement amélioré.
« C’est une ville chaleureuse et passionnée. Mon stage dans l’entreprise Chongqing Derui Energy Technology s’est déroulé si rapidement que j’ai encore du mal à réaliser », explique avec émotion en parlant de la municipalité de Chongqing le Camerounais Wilfried Tiako, un étudiant spécialisé en génie mécanique à l’Université industrielle du Nord-Est. Cette entreprise fournit des solutions globales dans l’aérothermique et les systèmes industriels d’économie d’énergie. Son stage lui a ouvert de nouveaux horizons et il a pu apprécier la station aérothermique intelligente 5G entièrement automatisée de l’entreprise tout en participant à des projets.
Hafiz Muhammad Asif, qui prépare un doctorat en ingénierie de la circulation à l’Université du Sud-Est, a été ébloui par ce qu’il a vu lorsqu’il est arrivé sur le chantier de la société Ningxia Communications Construction. La topographie est très similaire à celle de sa ville natale au Pakistan. Dans le vaste désert de la région autonome hui du Ningxia, le contour de l’autoroute a commencé à se dessiner. Pendant son stage, il a arpenté le désert avec ses collègues. L’entreprise lui a même proposé un poste, une surprise inattendue que M. Asif a acceptée avec joie. Il sera bientôt envoyé sur un projet dans son pays d’origine pour réaliser son rêve « d’acquérir plus de compétences en Chine et de contribuer le plus tôt possible à la construction d’autoroutes dans son pays », a-t-il confié.
« Le manque de stages est une réalité à laquelle sont confrontés de nombreux étudiants internationaux. Les stages destinés aux étudiants internationaux en Chine leur ont permis de résoudre de nombreux obstacles spécifiques, de faire valoir leur capacité à utiliser leurs connaissances professionnelles et d’orienter leur carrière », explique Fu Yuqiang, PDG de la société Ran Technology, qui a proposé de nombreux stages. Rappelant son expérience aux États-Unis, il a ajouté que ces stages d’été permettaient aussi de pallier certains manques de ce domaine.
Découvrir la Chine, élargir ses horizons
Marcel Nsengimana, un étudiant international rwandais, étudie le génie civil à l’Université de construction et d’architecture de Beijing. Il a fait son stage auprès de la société China Railway Construction Engineering Group. Les entreprises chinoises ont une grande réputation dans son pays, a-t-il noté. Le stade national du Rwanda, construit avec l’assistance de la Chine, est toujours le seul site sportif international moderne du pays. « Après avoir vu les technologies de construction d’infrastructures de la Chine, je pense qu’étudier et participer à des stages en Chine peut me fournir une formation professionnelle de haute qualité, ce qui est très utile pour mon futur travail. »
David Lee Mathenge, un étudiant international kényan spécialisé en finance à l’Université centrale de finances et d’économie, a lui aussi effectué un stage auprès de China Railway Construction Engineering Group, une entreprise qui est bien implantée en Afrique de l’Est et du Nord, en Asie centrale, dans le Pacifique Sud et en Asie du Sud-Est. M. Mathenge, 26 ans, a été impressionné par la réponse de la Chine face à l’épidémie ainsi que par l’efficacité des entreprises chinoises. « Je suis venu en Chine pour chercher de nouveaux défis. En plus des opportunités d’apprentissage, je veux aussi en savoir plus sur la culture, la langue et le peuple chinois. » Au cours de son stage, il a pris connaissance des projets d’investissement de l’entreprise, de ses marchés et les modèles de coopération en Afrique, qui lui étaient complètement inconnus auparavant. « Comme l’entreprise où j’ai fait mon stage se développe également au Kenya, j’espère contribuer à la coopération entre la Chine et le Kenya. » Il a également été profondément marqué par la motivation des jeunes chinois : « Ils travaillent dur pour s’améliorer et recherchent de meilleures opportunités et une vie meilleure. Tout comme nous. »
Susanna Ji, une étudiante italienne à l’Université des technologies de Beijing, a fait son stage au Century Theatre du China International Youth Exchange Center. « Tout a été merveilleux. J’ai vraiment eu de la chance de pouvoir faire un stage ici », a-t-elle affirmé, encore surprise de constater qu’il n’y avait pas seulement une variété de pièces chinoises, mais aussi de nombreux opéras et des spectacles de danse occidentaux. En deux mois, elle a non seulement tout appris sur le fonctionnement du théâtre, mais elle a également souvent effectué des séances de « brainstorming » avec ses collègues chinois pour discuter de la fréquentation et des comptes officiels du théâtre. Après son stage, sa passion pour le théâtre a redoublé. Elle souhaite à l’avenir pouvoir continuer à étudier l’art et renforcer les échanges culturels entre la Chine et l’Italie.
Tous unis comme une même famille
« Les Chinois sont ouverts, sincères, justes et ont un sens aigu des responsabilités, ce qui m’a profondément marqué. » C’est ainsi que Frank Osei-Kusi, un étudiant international ghanéen spécialisé en administration des affaires à l’Université des technologies de Hefei, décrit son stage. Cet été, il a participé aux ventes dans la société Jiangsu Sun Group. Il s’est senti pleinement respecté et a gagné la confiance de l’équipe. « Les collègues de l’entreprise ont été très gentils. Malgré nos couleurs de peau différentes, ils m’ont traité comme un membre de leur famille du début à la fin. »
En apprenant que sa fille allait faire son stage auprès de la société Anhui Shentian Agricultural Ecological Environment Development, la mère d’Anita Kkansah Agyare, une étudiante ghanéenne, était un peu inquiète. Sa fille se spécialise dans l’industrie agroalimentaire à l’Université agricole du Gansu et s’est habituée aux ramen de Lanzhou (le chef-lieu de la province). Pourra-t-elle s’adapter au régime local ? L’entreprise a formulé un plan de stage détaillé pour Mlle Khansah Agyare. Après le travail, elle était souvent invitée à dîner en famille avec des collègues et mangeait beaucoup de plats faits maison, ressentant ainsi pleinement l’enthousiasme et la convivialité des Chinois. Elle envoyait de nombreuses photos à sa famille, disant à sa mère que la PDG de l’entreprise était une jeune femme intelligente et capable, et qu’elle faisait de la philanthropie depuis longtemps. Elle a donc pu pleinement apprécier les forts sentiments familiaux et nationaux du peuple chinois.
Lorsque Oyobanji Mayowa Omodele, un étudiant international spécialisé en biophysique à l’Université des sciences et technologies de Chine, faisait son stage, Zhengzhou (chef-lieu du Henan) subissait des pluies torrentielles et toute la ville faisait face à un danger constant. Même s’il avait vécu de tels épisodes météorologiques dans son Nigeria natal, il avait un peu peur. Ses collègues de la société Henan Xidao Instrument R&D ont apporté leur aide, les uns avec du pain, les autres avec de l’eau minérale. Il a ainsi pu constater que l’assistance venait de tous côtés, conformément aux préceptes de la vertu chinoise. Il ne pourra jamais oublier « à quel point avec ses amis chinois, ils ont été unis dans le malheur ».
Zhang Hua, directeur adjoint du China International Youth Exchange Center, qui a organisé ces stages, a déclaré qu’ils avaient élargi les horizons des jeunes et permis aux étudiants étrangers de mieux comprendre la Chine.
*WANG ZHAN est coordinateur du programme des Stages d’été en entreprise pour les étudiants internationaux en Chine du China International Youth Exchange Center.
