
Des participants au Sommet mondial des femmes 2025 applaudissent le discours de Gertrude Mongella, secrétaire générale de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, à Beijing, le 13 octobre 2025.
Le Sommet mondial des femmes, placé sous le thème « Un avenir partagé : un processus nouveau et accéléré pour le développement global des femmes », s’est tenu à Beijing les 13 et 14 octobre 2025. Des représentants de nombreux pays se sont réunis pour discuter du développement des femmes et tracer ensemble la voie vers une égalité des genres plus complète.
Dans son discours important prononcé lors de la cérémonie d’ouverture, le président chinois Xi Jinping a réaffirmé l’héritage spirituel de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing avant d’exprimer l’engagement solennel de la Chine à l’ère nouvelle en faveur de la promotion du développement mondial des femmes.
De la Conférence mondiale sur les femmes de Beijing en 1995 sous le thème « Agir pour l’égalité, le développement et la paix » à aujourd’hui, où la Chine construit un nouveau cadre pour le développement des femmes dans la perspective d’une communauté de destin pour l’humanité, trente années ont passé. Tout au long de ce parcours, la Chine a toujours fait preuve d’un engagement profond, alliant connaissance et action, et a apporté une « force chinoise » inépuisable au développement de la cause des femmes dans le monde.
La libération des femmes remodèle le cours de la civilisation humaine
Du labeur acharné des femmes dans les sociétés primitives à la transmission de la sagesse à l’ère agraire, des efforts colossaux de la Révolution industrielle jusqu’aux percées innovantes de l’ère de l’information, les femmes ont toujours été essentielles au progrès de la civilisation humaine.
Au fil de l’histoire, leur contribution a souvent été ignorée, leurs droits bafoués, l’inégalité entre les sexes s’enracinant dans les structures sociales et les conceptions culturelles. La quête humaine pour l’égalité n’a cependant jamais cessé. En 1791, la pionnière française du féminisme Olympe de Gouges lança un appel retentissant : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. » En 1910, la création de la Journée internationale des femmes travailleuses devint un symbole de la lutte mondiale pour les droits des femmes au travail. En 1921, à sa fondation, le Parti communiste chinois inscrivit la libération de la femme dans son programme, ouvrant une nouvelle ère pour le mouvement féminin en Chine.
Après la fondation de la République populaire de Chine, le principe « à travail égal, salaire égal » fut inscrit dans la Constitution, faisant des femmes la « moitié du ciel » dans la construction du socialisme.
À travers l’histoire de l’humanité, chaque avancée de la libération des femmes a profondément transformé le cours de la civilisation humaine.
Chaque femme est une actrice sur la voie de la modernisation à la chinoise
« Les femmes sont d’importantes créatrices, promotrices et héritières de la civilisation humaine. Promouvoir le développement de la cause des femmes est une responsabilité commune de la communauté internationale. » Cette déclaration importante du président Xi Jinping met en lumière la contribution majeure des femmes au progrès économique et social de l’humanité. La Chine a toujours intégré la cause des femmes dans l’ensemble de sa stratégie nationale de développement en garantissant leurs droits par la loi, en favorisant leur épanouissement par des politiques publiques, et en guidant les valeurs sociales par la culture.
De la réforme agraire qui a assuré les droits fonciers des femmes, aux programmes de réduction de la pauvreté soutenant les femmes grâce à des microcrédits ciblés ; de la loi contre la violence domestique, qui offre une protection juridique solide, à la loi sur la protection des droits et intérêts des femmes, entièrement révisée pour renforcer les garanties ; de Yang Shuting, qui a créé son entreprise dans son fauteuil roulant et permis à plus d’un millier de personnes de trouver un emploi, aux femmes taïkonautes qui explorent l’espace, les femmes chinoises s’illustrent avec fierté et énergie dans tous les domaines de la société.
Aujourd’hui, en Chine, 690 millions de femmes ont accédé à une société de moyenne aisance ; les femmes représentent plus de la moitié des étudiants de l’enseignement supérieur ; elles constituent 45,8 % des chercheurs scientifiques ; plus de la moitié des entrepreneurs du secteur Internet sont des femmes ; 42,3 % des juges sont des femmes ; et leur espérance de vie moyenne dépasse 80 ans.
L’Organisation mondiale de la santé classe d’ailleurs la Chine parmi les dix pays les plus performants au monde en matière de santé des femmes et des enfants.
Ces résultats concrets témoignent d’une réalité éclatante : « Sur la nouvelle voie de la modernisation à la chinoise, chaque femme est une actrice principale. »
La Chine à la pointe dans la cause mondiale des femmes
Aujourd’hui encore, la cause des femmes dans le monde fait face à de grands défis.
Dans certaines régions, les conflits armés persistent, et 600 millions de femmes et de jeunes filles vivent encore dans des zones touchées par la guerre. La fracture numérique entre les sexes n’est pas comblée ; 10 % des femmes dans le monde n’ont toujours pas accès à l’éducation, aux soins de santé ou à l’emploi. Les discriminations implicites et les préjugés culturels subsistent, freinant la pleine réalisation du potentiel des femmes. Par ailleurs, la question féminine est désormais étroitement liée à des enjeux mondiaux tels que le développement durable, le changement climatique et la transformation numérique : elle est devenue un facteur clé pour l’avenir de l’humanité.
La Chine, quant à elle, est depuis toujours une fervente promotrice et une participante active de la cause des femmes dans le monde. Elle soutient le travail de l’ONU Femmes et a créé le Prix UNESCO-Chine pour l’éducation des filles et des femmes ; elle aide les pays en développement à mettre en œuvre des programmes de santé maternelle et infantile, et a formé des centaines de milliers de femmes talentueuses à travers le monde ; elle a établi des centres internationaux de coopération et de formation pour le développement des femmes ; elle œuvre à faire de l’esprit de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing un consensus largement reconnu au sein des Nations unies.
Fidèle à une approche ouverte et inclusive, la Chine transforme ses pratiques nationales en biens publics mondiaux, apportant ainsi au développement mondial des femmes une précieuse « sagesse orientale ».
Le Sommet mondial des femmes de cette année n’est pas seulement un bilan de l’expérience historique, mais aussi un guide pour l’action future.
Il contribuera à renforcer le consensus international, à encourager les pays à intégrer l’égalité des genres dans leurs stratégies de développement, à améliorer les cadres législatifs et politiques, à lever les barrières culturelles et à intensifier la coopération mondiale.
La proposition de la Chine, qui consiste à « Écrire ensemble un nouveau chapitre de la coopération mondiale en faveur des femmes », vise à promouvoir la construction d’un système de gouvernance mondiale du développement des femmes plus équitable et plus rationnel, afin que la lumière de l’égalité des genres éclaire chaque recoin du monde.
*ZHAO WENDAN est professeure à l’École de journalisme et de communication de l’Université de science politique et de droit du Sud-Ouest.