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La Conférence centrale sur le travail économique : assurer un bon départ du XIVe Plan quinquennal

2021-02-03 10:50:00 Source:La Chine au présent Auteur:CHEN JUN
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Des visiteurs découvrent la vie numérique dans le « Paradis sur le nuage » de l’Exposition sur l’écosystème intelligent Skywing-China Telecom le 8 novembre 2020, à Guangzhou. 

 

Chaque année, la Conférence centrale sur le travail économique attire beaucoup d’attention à l’intérieur et à l’extérieur du pays, et cela s’est encore accentué en 2020, alors que la pandémie de COVID-19 a fait rage sur la planète. L’année dernière, la Chine a été la seule grande économie au monde à réaliser une croissance positive, ce qui démontre la résilience de son économie.

 

Organisée du 16 au 18 décembre 2020 à Beijing, la Conférence centrale sur le travail économique a exposé les exigences générales et l’orientation politique du travail économique en 2021, à travers huit tâches clés.

 

Alors que la Chine se trouve à un moment charnière dans la réalisation de ses objectifs des « deux centenaires », cette conférence a montré la voie pour bien lancer le XIVe Plan quinquennal et marquer le commencement d’une nouvelle marche vers l’édification intégrale d’un pays socialiste moderne.

 

Une nouvelle architecture de développement
 
Confronté à la situation internationale compliquée, aux tâches ardues de réforme, de développement et de maintien de la stabilité à l’intérieur du pays, en particulier suite à l’épidémie, le Comité central du Parti communiste chinois avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant a proposé d’accélérer la construction d’une nouvelle architecture de développement axée sur le circuit domestique et permettant aux circuits domestique et international (le « double circuit ») de se stimuler l’un l’autre.

 

D’après Huang Jianhui, directeur de l’Institut de recherche de la China Minsheng Banking, la construction d’une nouvelle architecture de développement correspond à un choix stratégique évolutif visant à améliorer le niveau du développement économique chinois. Il faut renforcer la gestion de la réforme à la fois du côté de l’offre et du côté de la demande, tout en atteignant un équilibre dynamique entre la croissance stable et la prévention des risques.

 

Selon Jia Jinjing, directeur du département de macro-recherche de l’Institut des finances relevant de l’université Renmin de Chine, cette conférence a permis de bien démarrer la construction d’une nouvelle configuration de développement, en soulignant des points clés. « Le renforcement des capacités scientifiques et technologiques stratégiques est défini comme tâche prioritaire en 2021, car celles-ci jouent un rôle décisif dans la dynamique du ‘‘double circuit’’ », a-t-il expliqué.

 

Lors de la conférence, il a été proposé d’accorder de l’importance à la gestion de la demande lors de la construction d’un nouveau modèle de développement. « Bien que la consommation se soit progressivement rétablie, elle n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant l’épidémie, a indiqué Zhou Xuezhi, chercheur assistant à l’Institut d’économie et de politique mondiales relevant de l’Académie des sciences sociales de Chine. Un peu plus tôt, il était ressorti d’une réunion exécutive du Conseil des affaires d’État que la consommation constitue le principal moteur de la croissance, avec la publication des mesures politiques liées à la consommation dans les secteurs de l’automobile, de l’électroménager, du mobilier, de la décoration et de la restauration, ainsi qu’à la consommation rurale. »
 

 

Des semences et des terres cultivées
 
Pour un pays peuplé de 1,4 milliard d’habitants, le rôle essentiel de l’agriculture ne peut être à aucun moment sous-estimé ni affaibli. Le président Xi Jinping a souligné à plusieurs reprises que la Chine doit garantir sa sécurité alimentaire, faire en sorte que les Chinois « tiennent leur bol de riz fermement entre leurs propres mains » (c’est-à-dire qu’ils disposent toujours de réserves).

 

Au cours de la conférence, les questions sur les semences et les terres cultivées ont reçu une attention sans précédent. Du point de vue stratégique de la sécurité alimentaire, la nécessité de mener des recherches techniques sur les sources des semences a été soulignée. C’était la première fois depuis le XVIIIe Congrès du PCC que la résolution du problème des semences était mentionnée dans la Conférence centrale sur le travail économique.

 

« Dans les propositions du Comité central du PCC sur l’élaboration du XIVe Plan quinquennal pour le développement économique et social et des objectifs à long terme pour 2035, il est indiqué qu’il faut gérer au mieux les rapports entre la croissance et la stabilité, et la sécurité alimentaire en est sans aucun doute un élément important, a fait remarquer Jia Jinjing. L’industrie semencière constitue la ‘‘puce informatique’’ de l’agriculture, aussi, il est vital de mener à bien le travail lié aux semences au début du XIVe Plan quinquennal. »

 

D’après les données publiées le 12 décembre 2020 par le Bureau national des statistiques, la production céréalière totale de la Chine s’est élevée à 669,5 millions de tonnes en 2020, une augmentation de 5,65 millions de tonnes par rapport à l’année précédente (+0,9 %). Ce chiffre est supérieur aux 650 millions de tonnes pendant six ans successifs.

 

« Cependant, ce résultat ne signifie pas une sécurité alimentaire absolument certaine. Du fait que la pandémie de COVID-19 et les conditions météorologiques extrêmes ont accru l’incertitude de l’approvisionnement du marché international des produits agricoles, les prix internationaux des produits alimentaires ont connu une certaine augmentation. La Chine doit donc déployer des efforts pour améliorer vigoureusement le développement de haute qualité de son agriculture moderne et assurer sa sécurité alimentaire », a ajouté Jia Jinjing.

 

Ces dernières années, la Chine a lancé un projet de construction de centres nationaux de semences : trois centres de niveau national ont été créés à Hainan, au Sichuan et au Gansu, auxquels s’ajoutent 52 districts de production de semences de maïs hybride et de riz hybride, ainsi que 100 centres régionaux de reproduction de bonnes variétés.

 

« Il y a encore un écart entre le niveau d’innovation autonome de l’industrie semencière chinoise et celui des pays développés, surtout dans le domaine des technologies clés », a indiqué Sun Haoqin, directeur adjoint du département de gestion de l’industrie semencière du ministère de l’Agriculture et des Affaires rurales. Si nous ne comblons pas à temps nos faiblesses en matière de R&D, le « panier de la ménagère » et le « sac de riz » de la Chine seront tributaires d’autres pays.

 

Réforme et ouverture tous azimuts
 
Au cours de la Conférence centrale sur le travail économique, il a été proposé que la promotion globale de la réforme et de l’ouverture soit l’une des tâches clés de 2021, en mettant en avant des exigences concrètes, telles que la construction d’un système d’économie de marché socialiste de haut niveau, une ouverture de haut niveau et l’interaction entre la réforme et l’ouverture. Cela ouvre la voie à l’accélération de la construction d’une nouvelle architecture de développement. Le président Xi Jinping a souligné à plusieurs reprises que la construction d’un nouveau modèle de développement n’est pas du tout un circuit domestique fermé, mais qu’il s’agit en réalité du « double circuit ».

 

Avec une population à revenu moyen de plus de 400 millions de personnes, la Chine est le marché au plus grand potentiel. Ses importations cumulées de marchandises devraient dépasser 22 000 milliards de dollars au cours des dix prochaines années. Parallèlement, comme le « Fabriqué en Chine » est devenu un maillon essentiel de la chaîne d’approvisionnement mondiale, un marché chinois plus ouvert et élargi apportera des opportunités commerciales illimitées au monde entier.

 

Selon l’Administration générale des douanes, au cours des onze premiers mois de l’année 2020, l’import-export chinois a crû de 1,8 % par rapport à la même période de l’année précédente, et l’utilisation réelle de capitaux étrangers par la Chine a augmenté de 6,3 % par rapport à la même période en 2019, dans le contexte où les flux mondiaux d’investissements directs étrangers ont connu une baisse allant jusqu’à 40 %.

 

En 2020, la liste négative pour les investissements étrangers a été raccourcie de 40 à 33 articles, le nombre de zones pilotes de libre-échange a augmenté de 18 à 21, le plan global de construction du port de libre-échange de Hainan a été annoncé, le Partenariat régional économique global (RCEP) a été signé et le Salon international du commerce des services de Chine et la 3e Exposition internationale d’importation de Chine (CIIE) se sont bien déroulés. En outre, il a été proposé au cours de la Conférence centrale sur le travail économique d’envisager activement l’adhésion à l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP). Tout cela montre que la Chine, deuxième économie mondiale, adopte une attitude plus ouverte afin de créer des opportunités pour la reprise économique mondiale ainsi que pour son propre développement.

 

Récemment, la Commission du tarif douanier du Conseil des affaires d’État a publié le plan d’ajustement tarifaire pour l’année 2021. Depuis le 1er janvier 2021, la Chine applique à 883 marchandises des taux d’imposition temporaires qui sont inférieurs aux tarifs de la nation la plus favorisée. Dans le même temps, alors que la Chine continue de s’ouvrir davantage, certains tarifs conventionnels et tarifs de la nation la plus favorisée seront également réduits en 2021.

 

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