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Le développement durable avec l’écologie comme priorité

2018-07-31 15:20:00 Source:La Chine au présent Auteur:LI GUOWEN
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Le 10 juillet 2018, des nettoyeurs travaillent dans le quartier Taihu, dans le district de Changxing (Zhejiang).
 
LI GUOWEN, membre de la rédaction
 
Au milieu de l’été, un air doux flotte à Guiyang et nous emmène dans un paysage pittoresque. En se promenant dans la rue de cette ville au milieu de la forêt, on ressent la fraîcheur. Du 6 au 9 juillet, la Conférence annuelle 2018 du Forum écologique mondial s’est tenue à Guiyang. Cette réunion a rassemblé plus de 2 400 invités venant de 35 pays et régions.

 

Ayant comme thème « Vers une nouvelle ère de la civilisation écologique : le développement vert avec l’écologie comme priorité », elle englobe une trentaine de forums et d’ateliers qui sont axés respectivement sur la création d’une ville verte à économie circulaire, l’industrie verte et la revitalisation de la campagne, la richesse des rivières limpides et des montagnes verdoyantes ainsi que la construction de « la Ceinture et la Route ». Des avis éclairés du monde entier ont été échangés sur la construction de la civilisation écologique et sur le développement durable.

 

Les pratiques innovantes

 

En 2005, Xi Jinping, alors secrétaire du Comité du Parti pour la province du Zhejiang avait affirmé que « les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent une grande richesse ». Mais comment faire pour transformer le patrimoine naturel en une ressource inestimable pour satisfaire la demande matérielle et spirituelle du peuple ? Depuis des années, les gouvernements de tous les niveaux expérimentent des pratiques innovantes qui sont aussi des objets de discussion pendant la Conférence annuelle de cette année.

 

Au cour du forum consacré à ce sujet, le vice-gouverneur de la province du Guizhou, Li Zaiyong, a passé en revue les accomplissements de la construction de la civilisation écologique de la province. Selon lui, la province du Guizhou a beaucoup investi dans la recherche sur l’amélioration des relations entre la ville et l’écologie, entre la campagne et l’écologie, entre l’homme et l’écologie, en insistant toujours sur l’esprit du développement durable couplé avec l’écologie comme priorité. Le PIB de la province est ainsi passé de 280 milliards de yuans en 2007 à 1 350 milliards de yuans en 2017. En même temps, le taux de couverture forestière de la province est passé de 35,9 % à 55,3 %. Preuve que le développement durable de la province est étroitement lié avec la construction de la civilisation écologique.

 

Au niveau international, les pratiques innovantes pour protéger l’environnement écologique sont nombreuses. Michael Bennett, consultant indépendant, a avancé le système de la Banque de mitigation de la biodiversité. D’après lui, il existe maintenant 99 banques de mitigation dans 33 pays du monde. Ces banques protègent, rétablissent et créent des habitats pour la biodiversité dans le but de contrebalancer l’impact des projets d’exploitation dans les zones humides, sur les espèces et la forêt. Il a cité l’exemple de New York où la banque de mitigation investit plus de 1,7 milliard de dollars pour protéger l’écologie et contrôler le rejet des eaux usées. Enfin, l’eau fournie en ville ne nécessite pas de filtration.

 

Michael Bennett indique que le gouvernement chinois est en train d’apporter des innovations dans le mécanisme en transformant la fonction de l’acheteur de produits écologiques et du service du système écologique en une fonction de superviseur et de créateur.

 

En 2017, 13 régions de Chine ont été choisies comme bases de mise en pratique de la théorie innovante « les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent une grande richesse ». Selon Huang Runqiu, vice-ministre de l’Écologie et de l’Environnement, ces régions pilotes jouent un rôle moteur dans ce domaine. Il a cité des exemples de pratiques innovantes : à Huzhou, province du Zhejiang, en même temps que le développement de l’industrie écologique, on insiste aussi sur l’innovation de la culture écologique en établissant l’institut de recherche de la civilisation écologique ; le gouvernement du district de Sihong, province du Jiangsu, a divisé le district en trois zones selon la fonction : zone urbaine, zone rurale et réserve écologique.

 

Construire une ville verte à économie circulaire
 
Comment construire une ville verte de l’économie circulaire est une question complexe sur laquelle se penchent tous les pays du monde. Zhang Hai, membre du secrétariat du forum, appelle notre ancien mode de vie « exploiter, utiliser, jeter ». Dans sa présentation, il a montré que la quantité énorme d’ordures ménagères est une source d’inquiétude pour beaucoup de villes du monde. La construction de la ville verte à économie circulaire s’appuie sur « la re-conception, la réutilisation, la restauration, la reproduction, le recyclage et le rétablissement » et devrait bénéficier aux milliards d’êtres humains, formant un mode de vie et de production à la fois efficace et circulaire dans toute la société.

 

La ville de Liupanshui, province du Guizhou, est pionnière dans ce domaine. Comme les autres villes industrielles qui se sont développées dans les années 1950, l’environnement écologique de la ville s’est détérioré. Pire, elle a connu une période où le taux de boisement était tombé à 7,55 % et où le nombre de particules dans l’air était 4,4 fois plus haut que la norme standard du pays. Le maire Li Gang a présenté la planification générale de l’aménagement de la municipalité qui tient compte de l’écologie, de la production et de la vie des habitants. Après des années de développement durable, les émissions polluantes sont conformes aux normes, les déchets sont recyclés et l’environnement est rétabli. Fin 2017, le taux de reboisement de la ville de Liupanshui s’élevait à 56,94 % et le taux d’excellence de la qualité de l’air, 94 %.

 

La ville de Turku, en Finlande, est un bon exemple de ville à économie circulaire. Le maire de Turku, Minna Arve, a présenté les mesures concrètes prises par la ville : premièrement, exercer strictement le tri des déchets et prélever une taxe de traitement des déchets ; deuxièmement, utiliser les nouvelles techniques pour traiter les eaux usées et les déchets solides, puis les recycler ; enfin, promouvoir l’économie de partage. Partager les équipements de production et les installations pour la population afin d’augmenter l’efficacité et limiter au maximum le gaspillage.

 

Au Japon, la ville de Yokohama a expérimenté des pratiques innovantes dans le traitement des déchets. Un responsable de la ville a présenté en détail le « Plan de 3R » qui est en voie de réalisation : « Réduire », une campagne de sensibilisation sur la réduction du gaspillage de la nourriture ; « Réutiliser » les livres et les matériaux respectueux de l’environnement ; « Recyclage », soit la récupération des appareils électroménagers, des couettes, du mercure, etc.

 

L’industrie verte et le redressement rural

 

Par rapport aux villes, les campagnes ont un avantage dans le domaine de l’écologie. Selon les statistiques de l’Administration nationale des forêts et des steppes, la Chine possède 307 millions d’hectares de zones forestières, 400 millions d’hectares de steppes, 53 millions d’hectares de zones humides et 53 millions d’hectares de sols sablonneux aménageables, ce qui constitue une base solide pour rendre la vie à la campagne agréable et augmenter le revenu des paysans et des bergers.

 

La clé du redressement rural réside dans la transformation de l’avantage écologique en avantage de l’industrie verte. Dans son exposé, Peng Youdong, directeur général adjoint de l’Administration nationale des forêts et des steppes, a souligné que la Chine approfondit la réforme du côté de l’offre dans la sylviculture. La communauté d’intérêt « entreprise + coopérative + foyer paysan » est établie et améliorée. Une série d’industries vertes sont développées pour satisfaire l’aspiration du peuple à une vie toujours plus belle, y compris le tourisme en forêt, la forêt à valeur économique spécifique, les arbres oléagineux, la culture des fleurs, l’économie en milieu forestier, etc.

 

Le développement d’une industrie verte est capable de changer le destin d’un village, a ainsi indiqué Feng Jiaping, vice-président de l’Association chinoise de l’industrie de sylviculture. Il a cité trois exemples en Chine et en Suède. Le village de Baisha, dépendant de la ville de Lin’an dans la province du Zhejiang, a un taux de boisement de 96 %. Grâce au développement du tourisme, le revenu disponible individuel des villageois dépasse 50 000 yuans. Baisha est ainsi devenu l’exemple d’une belle écologie et d’un peuple riche. Autre exemple, le plateau de Lœss de la province du Shaanxi avait subi de graves érosions du sol. Depuis les années 1990, 27 districts spécialisés dans la culture de la pomme ont vu le jour. La production de pommes représente un quart de la production totale chinoise et un septième de celle du monde. Les villages ont totalement changé de visage. Enfin, citons la Suède qui a longtemps été un pays dépendant de l’importation de pétrole. Elle a rédigé une stratégie nationale pour développer la bioénergie forestière. Après trente années d’efforts, en 2009, la consommation de la bioénergie en Suède a dépassé celle du pétrole, représentant 31, 7 % de la consommation énergétique du pays.

 

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