JANVIER 2002

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

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Depuis les années 80: la réforme et l'ouverture, le sujet de toujours

La réforme et l'ouverture, commencées en 1978, constituent la deuxième révolution de la Chine. Elles sont étroitement liées à la vie de chaque Chinois et ont eu une influence considérable sur le développement du pays. Elles ont permis d'élever grandement la puissance globale du pays, de sorte qu'il a bondi au septième rang des puissances économiques mondiales. Notre revue a toujours suivi de près, avec grand enthousiasme, cette révolution qui a profondément changé le destin de la Chine. À chaque étape du développement, nous avons publié des articles sur le sujet, et c'est par l'intermédiaire de notre revue que de nombreux lecteurs étrangers ont pu connaître la réforme et l'ouverture en Chine.

Fixer le quota de production à l'échelon du foyer

Le système de responsabilité intégrale de la production, commencé à la fin des années 70, a marqué le prélude de la réforme et de l'ouverture de la Chine. C'est cette réforme à la campagne qui a permis à l'économie chinoise de s'engager progressivement dans la voie d'un développement sain et rapide. À l'époque, notre revue a envoyé des journalistes dans l'Anhui, province qui a été la première à appliquer le système de responsabilité intégrale de la production, afin de transmettre les nouvelles de la réforme en Chine à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

"(...) 'Tu m'as demandé ce que fait un chef d'équipe sous le nouveau système de responsabilité intégrale de la production, dit Chen Qixin. Tout d'abord il faut que je te raconte ce que j'ai fait avant l'application du nouveau système. Chaque jour, rien que pour distribuer les tâches aux membres de l'équipe et les faire travailler aux champs, cela me donnait déjà des maux de tête. Le soir, il fallait penser au travail de chacun le lendemain, sinon, ce serait un beau gâchis. Le matin, nous sonnions la cloche pour appeler les paysans au travail. Parfois, personne n'était sorti, même après le second appel.
-- Maintenant, tu n'as plus besoin de la cloche, n'est-ce pas ? lui demandai-je.
-- Non, ce n'est plus nécessaire. Chaque famille s'occupe de tout elle-même. Je ne me fais plus de mal pour tout cela, et je peux me concentrer sur mon travail de direction. '
Chen m'énumère les responsabilités qu'il doit assumer. Au début de l'année, signer avec chaque famille un contrat qui fixe la quantité de terre à cultiver et ce qu'elle doit remettre à l'équipe. Après la moisson, inviter les paysans à vendre à l'État selon les normes fixées, grains, coton, oléagineux, porcs, œufs et volailles. D'ordinaire, il se charge de transmettre aux paysans les instructions du gouvernement et de rendre compte au gouvernement des demandes et des propositions des paysans ; d'assurer l'utilisation rationnelle de l'eau et des buffles ; d'encourager les membres à cultiver la terre par des méthodes scientifiques ; d'aider les familles en difficulté à entretenir les champs. Il a le droit de mobiliser ses membres pour participer aux travaux d'aménagement des champs, à la construction hydraulique et aux occupations industrielles et auxiliaires de l'équipe. Il s'occupe également de la mise en vigueur du planning familial et de la solution des conflits entre voisins et au sein des familles. (...)"
-- Extraits de " Reportage sur les campagnes de l'Anhui (II) ", écrit par Deng Shulin et publié dans le numéro de novembre 1981.

Changements sociaux

Zhou Enlai, ex-premier ministre, avait déterminé le cadre conceptuel des reportages de notre revue : la construction socialiste et, comme contenu, la vie. Depuis 50 ans, notre revue est toujours restée fidèle à sa mission et a formé la spécificité de ses reportages : sur la société et l'économie et les aborder sous l'angle de la vie courante. Dans la dernière étape des années 80, notre revue a publié une série de reportages intitulée " Les Chinois, de la maternité aux funérailles ", qui ont raconté les expériences différentes de vingt-quatre gens du commun, de la naissance, en passant par l'enfance, la fréquentation scolaire, la jeunesse, l'âge mûr jusqu'à la vieillesse. Des scènes vivantes en sont sorties.

(...) Dans la société chinoise, réunir en un tout cohérent les éléments de deux familles brisées est une tâche délicate. Les liens familiaux y sont extrêmement solides. Chaque membre dépend de tous les autres, si bien que le remariage d'un père ou d'une mère est souvent perçu, par les enfants, comme une menace à l'unité familiale.
Avant de convoler, ma seconde femme et moi-même mirent donc les choses au point. Nos foyers respectifs demeureraient exactement en l'état où ils se trouvaient. Nous y vivrions alternativement, afin de permettre à nos enfants de conserver leurs habitudes. Nous décidâmes également d'épargner à nos enfants l'obligation d'appeler " papa " ou " maman " leur nouveau beau-père et leur nouvelle belle-mère, ce qui est l'usage dominant, en pareil cas, dans la société chinoise. Aujourd'hui encore, ils nous appellent " mon oncle " et " ma tante ". (...)
-- Extraits de " La vie se construit à soixante ans ", écrit par Shen Shuru et publié dans le numéro d'août 1989.

Séries de reportages sur la réforme

 

Vue nocturne de Shenzhen.

À la fin des années 80 et au début des années 90, notre revue a publié des séries de reportages sur le Yangtsé, les provinces, municipalités et régions autonomes, reportages qui ont présenté à fond la situation générale, les caractéristiques, le développement économique, les ressources touristiques et d'autres documents sur ces régions. Ces articles ont donné de bons résultats, et des hommes d'affaires étrangers ont découvert, en se fiant à ces informations, des provinces, municipalités et régions autonomes pour y investir et y fonder des usines.
En 1998, à l'occasion du 20e anniversaire de la réforme et de l'ouverture, notre revue a publié une série de reportages faisant une rétrospective complète de ce changement. Voici des extraits de " Mon histoire ", l'un de ces reportages publiés dans le numéro de décembre 1998 :

"(Liu Guixian, une femme âgée de plus de 60 ans, ne pensait pas, il y a 18 ans lorsqu'elle a ouvert son propre restaurant, qu'après la réforme et l'ouverture de Chine, elle deviendrait la patronne du premier restaurant de propriété privée à Beijing. Mais aujourd'hui, partout à Beijing, on voit des restaurants de ce genre.)
(...) J'ai transformé ma maison en restaurant et les membres de ma famille constituèrent les effectifs de mon personnel. À cette époque, c'était difficile de tenir un restaurant : d'abord, je n'avais pas suffisamment d'argent et j'ai été obligée d'emprunter quelque centaines de yuans à d'autres personnes. C'était une grosse somme pour moi. Que faire pour honorer cette dette si jamais mon restaurant s'avérait déficitaire ? En outre, il me manquait beaucoup de choses ; maintenant, on peut acheter tout ce qu'on veut, mais à l'époque de l'économie planifiée, on pratiquait le système de rationnement. On ne pouvait pas se procurer tout ce qu'on voulait avec l'argent. Si on voulait acheter de la viande, des œufs, des légumes, du poisson, en somme tout ce dont on avait besoin pour ouvrir un restaurant, on devait se rendre loin de Beijing. Je me suis souvent levée à 4 ou 5 heures du matin et j'ai perdu beaucoup de temps en déplacement ; mais tout ce que j'avais réussi à acheter suffisait bien souvent à peine à préparer les dîners d'un seul jour au restaurant.
Toutefois, être le premier restaurant de propriété privée avait aussi ses avantages. Cela attirait beaucoup de journalistes chinois et étrangers. Leur curiosité a fait affluer bon nombre de clients. Les ambassadeurs et conseillers de 74 pays sont venus dîner dans mon restaurant. En ce temps-là, ce n'était pas facile de venir prendre un repas chez moi. Je me souviens, qu'une fois, la réservation des places devait être faite 48 jours d'avance.
Cela fait 18 ans que je tiens un restaurant. Aujourd'hui, mon restaurant a pris de l'envergure (...) Âgée de 65 ans, j'ai un espoir qui ne s'est pas encore réalisé : celui d'acheter un véhicule de livraison. Nous pourrions alors livrer les repas sur demande. Ceci permettrait aux clients de bien manger sans dépenser beaucoup d'argent et de temps."

Sur le Bainqen : ...les écrits restent

Le Tibet est une unité administrative d'échelon provincial de la Chine, et il n'y a rien de différent entre lui et d'autres unités du même échelon. Pourtant, vu son histoire et sa localisation géographique particulières, il reste, depuis des années, le point de mire du monde. Dès sa fondation, notre revue a toujours fait, avec grand intérêt, des reportages sur le Tibet. Elle a publié des articles sur chaque événement d'importance et chaque grande activité ; citons, entre autres, la répression de la rébellion de la clique de l'échelon supérieur du Tibet, les 40 ans de la réforme démocratique du Tibet, les 50 ans de la libération pacifique du Tibet, ainsi que les changements considérables survenus dans l'économie et la vie culturelle du peuple tibétain. Parmi ces reportages, ceux qui traitaient du grand maître Bainqen ont eu de fortes répercussions à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Voici des extraits du discours du Xe Bainqen Erdeni, lorsqu'il a reçu des journalistes de notre revue :

"(...) Je voudrais dire à ceux qui ont forgé des rumeurs à l'étranger qu'ils ont inventé certains problèmes ; les autres existaient auparavant. Pour le moment, ils sont déjà résolus ou ils vont l'être. La politique actuelle du gouvernement central sur le Tibet est bonne. Les masses tibétaines en sont satisfaites. Tout le monde s'affaire à la construction du pays. Je propose à ceux qui nous critiquent, qu'ils soient Chinois ou étrangers, de nous aider. Le Tibet est une région sous-développée. De 1952 jusqu'à nos jours, le gouvernement central a accordé au Tibet 12 milliards de yuans de subventions. Le vice-président Ngapo Ngawang-Jigme et moi sommes à l'origine de la Fondation d'assistance pour le développement du Tibet en vue d'accélérer son développement économique. Pourquoi nos critiques, qui prétendent tant aimer le Tibet, n'y contribuent-ils pas ? J'ai parlé avec des compatriotes tibétains résidant maintenant à l'étranger. D'après eux, nombre de Tibétains à l'étranger y ont obtenu des diplômes universitaires. Je leur ai dit que, s'ils aiment réellement leur pays natal, ils doivent y revenir et participer à sa construction. Nous avons aujourd'hui quatre universités au Tibet, avec chaque année, des centaines de diplômés. Pourtant cela est loin d'être suffisant. Tous ceux qui désirent rentrer seront les bienvenus. Mais il est à noter que, ici, il n'y a pas de hauts salaires. Ceux qui rentreront devront vivre et travailler comme les intellectuels tibétains et han, toucher le même salaire, manger du tsampa (aliment tibétain fait de farine d'orge torréfiée et du thé au beurre de yack) et loger dans des constructions de fortune. Quand tout le monde travaille d'arrache-pied sur le plateau tibétain pour renforcer et embellir notre pays, seuls des propres à rien peuvent se laisser aller à inciter à des manifestations et à composer des articles calomnieux à l'étranger dans des maisons confortables, le ventre bourré de viande et de vin. Nous, Tibétains, disons que ces hommes-là sont comme le seigneur incapable mais pointilleux. (...)"
-Extraits de " Le Bainqen Lama parle du Tibet ", écrit par nos journalistes et publié dans le numéro de janvier 1988.

Témoin de la rétrocession de Hongkong et de Macao

Le 24 septembre 1982 , M. Deng Xiaoping rencontre la première ministre anglaise Margaret Thatcher à Beijing et déclare officiellement que la Chine a décidé de recouvrer sa souveraineté sur Hongkong à compter du 1er juillet 1997.

En 1840, avec l'opium, les colonialistes britanniques ont suborné le corps du peuple chinois et ils ont empoisonné son âme. Par la suite, ils ont canonné les portes de la Chine et, petit à petit, ont occupé toute la région de Hongkong. Le peuple de la Chine et les gouvernements chinois successifs n'ont jamais reconnu les traités illégaux imposés au peuple chinois. Dès le premier jour de l'occupation, sans relâche, les gens n'ont cessé de lutter contre les colonialistes britanniques pour recouvrer Hongkong, afin de laver cette honte nationale et de réaliser la réunification du pays. Pourtant, dans l'ancienne Chine, ce n'était qu'un rêve. Le 1er juillet 1997, Hongkong est enfin revenue dans le giron de la patrie. L'humiliation nationale subie depuis une centaine d'années a été finalement lavée. Notre revue suit depuis longtemps de très près les changements de Hongkong et a publié quantité d'articles. Rien qu'en 1997, elle a publié nombre de reportages faisant autorité et a ouvert une rubrique sur Hongkong pour présenter des thèmes qui intéressaient ses lecteurs, par exemple, l'origine des problèmes de Hongkong.
La cérémonie de signature de la " Déclaration conjointe sino-britannique " n'a duré que 15 minutes, mais sa négociation a été longue et âpre. Un journaliste de notre revue a eu l'honneur d'assister à la cérémonie de signature et a couvert l'événement sur place.

"Le 19 décembre 1984 est un jour qui marquera l'histoire. À cinq heures de l'après-midi, Deng Xiaoping, président de la Commission centrale des conseillers du Parti communiste chinois, Li Xiannian, président de la République populaire de Chine, et d'autres dirigeants chinois sont entrés dans une salle du Palais de l'Assemblée du peuple pour participer à la cérémonie de signature de la déclaration conjointe sino-britannique sur le problème de Hongkong. Assis derrière une longue table recouverte de velours vert foncé, en face des drapeaux nationaux des deux pays, Zhao Ziyang, premier ministre chinois, et Madame Margaret Thatcher, premier ministre de la Grande-Bretagne, signèrent, au nom de leurs gouvernements respectifs, la déclaration conjointe dans un silence solennel. On n'entendait que le déclic des appareils photographiques qui fixaient ce moment historique pour l'éternité. La signature à peine achevée, 101 invités, venus spécialement de Hongkong pour la cérémonie, applaudirent chaleureusement. Les deux dirigeants ont échangé les documents signés, se sont serrés la main et ont porté un toast de félicitations.
En quinze minutes, une question historique épineuse a été réglée. Cet accord a, d'une part, assuré à la Chine l'exercice du pouvoir total sur Hongkong en 1997 et, d'autre part, jeté une base solide pour une longue prospérité et stabilité de l'île. Ainsi a commencé une nouvelle page dans les annales de l'amitié entre la Chine et la Grande-Bretagne. (...)"
-Extraits de " Quinze minutes historiques ", écrit par Wang Yongyao et publié dans le numéro de mars 1985.

Suivre de près le processus de démocratisation

Depuis la réforme et l'ouverture, la Chine a réalisé un grand bond dans l'édification de son pouvoir. Les rôles de l'APN et de la CCPPC ont été davantage déployés, ce qui a accéléré le processus de démocratisation. Nos journalistes ont suivi toutes les sessions de l'APN et de la CCPPC depuis les années 80. Voici des paragraphes publiés dans le numéro de juillet 1988 :

"Sans la démocratisation, la modernisation paraît compromise. La Chine, tout en se modernisant, a commencé sa démocratisation (...)
Auparavant, lors des sessions de l'Assemblée populaire, les projets et résolutions étaient " approuvés à l'unanimité " ou "adoptés à l'unanimité ". Cela n'a pas été le cas de la VIIe APN. Du début à la fin, aucune résolution n'a été approuvée à l'unanimité et, parmi les nouveaux dirigeants, aucun n'a obtenu tous les suffrages, même lors du vote du Rapport sur les activités du gouvernement présenté par Li Peng. Cela est sans précédent dans l'histoire de la Chine nouvelle.
Le 28 mars, les députés ont élu les membres de sept commissions spéciales. Le vote des membres des quatre premières a eu lieu normalement, bien que quelques-uns aient voté contre. Mais lors du vote des membres de la commission de l'éducation, des sciences, de la culture et de la santé publique, les déclarations de Huang Shunxing, député de Taiwan, ont animé l'atmosphère. Selon lui, le président de la commission est trop vieux, il doit céder la place à un expert compétent et plus jeune. Il avait à peine fini qu'un autre député se lève et prend la parole. Il réclame la candidature d'un représentant des travailleurs médicaux. Résultats : la liste des membres proposés a été adoptée à la majorité, mais avec 8 votes contre et 69 abstentions (...)
Ye Xuanping, 63 ans, fils du défunt maréchal et président de l'APN Ye Jianying, a été nommé sous-préfet de la province du Guangdong en 1980. Il est maintenant chef de cette province et il déclare : " Ceux qui ont un poste comme le mien ne doivent pas craindre les critiques. Les critiques et les suggestions permettent aux dirigeants de connaître la population. À condition de dire la vérité et de travailler avec honnêteté, un dirigeant obtiendra la compréhension et la confiance du public. Après délibérations, les opinions divergentes pourront se concilier.
Cette session est plus dynamique et plus démocratique que les précédentes. Naturellement, certaines pratiques sont encore imparfaitement au point. Pourtant un pas décisif a été fait vers la démocratisation."(...)"
-- Extraits de " En route vers la démocratisation ", écrit par Deng Shulin et Xu Yaoping et publié dans le numéro de juillet 1988.

Condamner sévèrement la corruption

La corruption est un fléau opiniâtre qui existe depuis l'Antiquité. Le Parti communiste chinois n'a jamais fermé les yeux sur la corruption et sévit toujours contre elle. Beaucoup de lois et règlements efficaces ont été promulgués à cet égard, et la lutte a donné des résultats. Pourtant, la corruption perdure encore. Notre revue a publié à plusieurs reprises des articles en vue de contrer la corruption. Les analyses pénétrantes et logiques du professeur Fei Xiaotong semblent encore plus prophétiques aujourd'hui.

"(...) Certains estiment que les phénomènes de corruption sont dus à l'effet corrosif de l'idéologie bourgeoise des pays occidentaux. Depuis la proclamation de la Chine nouvelle en 1949, surtout pendant les années 50 et 60, très peu de gens cherchaient uniquement à satisfaire leurs besoins matériels. Et aujourd'hui, nombreux sont ceux qui donnent la priorité aux considérations pécuniaires. C'est ainsi que des analystes arrivent à cette conclusion : l'apparition et la multiplication de ces phénomènes indésirables sont liées à la mise en vigueur de la politique d'ouverture de la Chine vers l'extérieur et de réactivation de l'économie nationale.
Le professeur Fei Xiaotong a dit que cette conclusion était bien simpliste. Il estime que si l'on analyse le problème sous un angle historique, on s'aperçoit que l'apparition de ces phénomènes de corruption est due à des causes internes héritées de l'ancienne société féodale et à des conditions externes particulières.
Selon Fei Xiaotong, les phénomènes de corruption et de concussion, et l'abus de l'autorité pour acquérir des privilèges étaient monnaie courante autrefois. Un dicton était répandu dans l'ancienne société depuis plus de deux mille ans : " un préfet au pouvoir pendant trois ans peut acquérir 100 000 taels d'argent ", ce qui reflétait réellement ce qui se passait dans l'ancienne Chine.
Sous la direction du Parti communiste chinois, la Chine a remporté une victoire totale lors de la révolution. Le nouveau pouvoir a apporté un nouveau style de travail. Dans les années 50, l'esprit de dévouement complet au service du peuple était en vogue. Cela ne signifie pas que les influences néfastes ont été totalement extirpées. En réalité, les longues années pendant lesquelles la Chine est restée fermée aux étrangers ont empêché la Chine de connaître le monde extérieur, et les dix ans de troubles de la " Révolution culturelle " ont semé la confusion dans les esprits. Dans ces circonstances, la mise en vigueur de la politique d'ouverture sur l'étranger, le système de réforme non encore parachevé et le manque d'éducation idéologique entraînent la réapparition de phénomènes de corruption de toutes sortes. C'est inévitable et il n'y a rien d'étonnant à cela.
Il ne faut pas négliger le fait que de nombreuses personnes ont subi l'influence des idées traditionnelles chinoises. Les parents se préoccupent presque tous de l'avenir de leurs enfants. De nos jours, les délits économiques commis par les enfants de hauts fonctionnaires sont plus ou moins liés aux erreurs de leurs parents, ce qui soulève l'indignation du public.
D'après Fei Xiaotong, il faut lutter contre tous les phénomènes de corruption. Cependant, toutes les ordures accumulées au cours des millénaires ne pourront être éliminées du jour au lendemain. L'apparition de ces phénomènes de corruption a donné à certains étrangers une mauvaise idée de la Chine. C'est imaginable. Face à ces phénomènes de corruption, nous ne devons pas relâcher notre vigilance et nous ne devons pas trop nous en faire. La mise en vigueur de la réforme économique et de la politique d'ouverture vers l'étranger a permis à la Chine d'obtenir des résultats remarquables. En outre, la Chine a pris des mesures d'organisation et d'éducation idéologique dans tous les domaines pour éliminer toutes les anomalies. Si l'on met fin à la réforme économique et à la politique d'ouverture sur l'extérieur du fait de l'apparition de phénomènes de corruption, cela constituera une régression historique. (...)"
-Extraits de " La lutte contre la corruption ", écrit par Yi Xu et publié dans le numéro de mai 1986.

Célébration du cinquantenaire de la RPC

La fondation de la RPC a marqué le commencement d'une nouvelle ère. Selon les dires de Mao Zedong : " Les Chinois se tiennent debout depuis lors ". En 1999, la RPC a fêté ses 50 ans. Notre revue a ouvert, pour l'occasion, une rubrique intitulée " 50 ans en 1999 " et a publié un numéro spécial sur la Fête nationale. Elle a aussi envoyé des journalistes pour couvrir sur place le grand défilé et la soirée du 1er octobre. Ces mots, tirés d'un article de M. Israël Epstein, rédacteur en chef honoraire de notre revue, vous permettront de découvrir les impressions d'une personne âgée sur l'ancienne et la nouvelle Chine.

"(...) Le rythme et la portée des avancées de la Chine, aux plans de l'économie, de la technologie et de la vie de son peuple, ont été vraiment remarquables. Dans l'ancienne Chine, lorsque j'étais jeune, on ne produisait pratiquement rien en acier, on importait même les becs de plume et les punaises d'Angleterre et d'Allemagne. Les produits pétroliers, connus comme " le pétrole étranger ", étaient principalement achetés de l'étranger, tout comme l'étaient les allumettes que l'on appelait " le feu étranger ". Aujourd'hui, la Chine est le premier producteur d'acier, de charbon, de céréales et de textiles, et est l'un des dix premiers producteurs de nombreux autres produits, dont les produits pétrochimiques. Ces derniers vingt ans plus particulièrement, sous les réformes incitées par Deng Xiaoping, la vie du peuple s'est améliorée. L'électricité et les électroménagers ont fait leur apparition dans les foyers chinois. Il n'y a pas longtemps, les téléviseurs étaient seulement des postes en noir et blanc, et c'était surtout dans les endroits publics qu'on regardait la télévision. Maintenant, en moyenne, il y a un téléviseur par ménage, habituellement en couleurs, et l'écran est de plus en plus large. Neuf foyers urbains sur dix possèdent une machine à laver électrique; 76 % des ménages possèdent un réfrigérateur; le téléphone privé, considéré jadis comme un signe de classe supérieure et de pouvoir, est présent dans 64 % des foyers, et les climatiseurs, dans 20 % de ceux-ci. Les ordinateurs personnels, que l'on trouve maintenant dans 4 % des foyers urbains, connaissent une croissance fulgurante. La possession d'une voiture, bien qu'encore rare, est en croissance. La plupart de ces articles sont achetés au comptant, à partir des économies qui ont augmenté de beaucoup. Enfin, le " Fabriqué en Chine " est ce qui est le plus populaire parmi ces articles, et certaines marques de biens durables ont pénétré les marchés étrangers.
Ce ne sont que des exemples d'une myriade de réalisations. Il y a cependant des problèmes et des difficultés : la corruption, le déclin des idéaux et de l'éthique, la mise au rancart des travailleurs par la technologie, les ajustements du système social de bien-être et les effets adverses des avancements technologiques sur l'environnement. Les principaux médias étrangers tablent quasi exclusivement sur ces points négatifs, alors que les mesures prises par la Chine pour les régler sont ignorées ou sous-estimées. (...)"
-- Traduction d'extraits de " The New China and I: Looking Back and Forward ", écrit par Israël Epstein et publié dans le numéro de décembre 1999 (édition anglaise).

Saluer l'entrée de la Chine à l'OMC

L'entrée de la Chine à l'OMC signifie que la réforme et l'ouverture en Chine sont entrées dans une nouvelle étape et marque un nouveau tournant du développement social du pays. Comme tous les Chinois, nous suivons de près cet événement.

"(...) Mais à travers les quinze ans qu'ont duré les négociations, les Chinois ont acquis des connaissances approfondies sur l'impact de l'OMC et les obligations auxquelles ils doivent s'engager. Depuis un certain temps, les experts et les spécialistes chinois commencent à prêter attention aux changements que connaîtront les conjonctures politique, législative, du marché et de la main-d'œuvre, une fois que le pays sera entré à l'OMC, et parallèlement, ils proposent que la Chine se prépare à fond dans ces domaines pour satisfaire aux exigences de cette adhésion. On voit ainsi que les Chinois, en particulier les fonctionnaires et les experts, sont bien conscients des réalités concrètes. (...)"
-Extraits de " La Chine s'affaire aux préparatifs d'entrée à l'OMC ", écrit par Yi Da et publié dans le numéro de novembre 2001.

Note : Les auteurs des extraits non signés sont des journalistes de notre revue.


 








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