JANVIER 2002

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

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Les années 70 : Succession de grands événements et émergence d'un nouveau dynamisme



De 1972 à 1982, la Chine a subi de grands changements. Après l'échec du complot de la bande des Quatre, la société chinoise a connu une grande réforme. La politique de réforme et d'ouverture, dont l'architecte en chef est Deng Xiaoping, a été considérée comme le principe d'administration du pays et a fait s'engager la Chine dans une nouvelle voie de marche en avant.

Le décès des hommes de grand mérite

Cette décennie a laissé aussi un souvenir douloureux au peuple chinois. Dans la seule année 1976, trois fondateurs de la Chine nouvelle sont décédés.

"Le décès du président Mao, notre grand dirigeant et éducateur, a provoqué une douleur extrême en Chine et parmi les peuples du monde entier.
Du 11 au 17 septembre, plus de 300 000 personnes ont participé à la cérémonie solennelle tenue à sa mémoire à Pékin. (...)

Extrait de " Cérémonie solennelle de recueillement tenue à Pékin à la mémoire du président Mao Tsétoung " publié dans le numéro de novembre-décembre 1976.

( ...) A Chaochan, pays natal du président Mao, les habitants se sont recueillis devant son portrait. Les vieillards qui avaient passé leur jeunesse avec le président Mao l'on vu de leurs propres yeux couper du bois, faire paître les buffles, cultiver les champs et faire sécher les céréales, suant et laissant les empreintes de ses pas partout sur la terre de Chaochan. Ils n'oublieront jamais comment, pendant les dures années de la lutte révolutionnaire, le président Mao, en robe bleue et parapluie rouge à la main, partit de Chaochan et alla parmi les masses paysannes ou ouvrières propager les principes révolutionnaires, il a éduqué la population de Chaochan et l'a conduite sur le chemin de la révolution. Il a créé en personne l'une des premières et des plus fermes cellules du Parti dans la campagne de notre pays- la cellule de Chaochan. Sous la direction de celle-ci, pendant plusieurs dizaines d'années, le peuple de Chaochan a mené une lutte âpre et sans merci. Après la Libération, le président Mao a chaleureusement approuvé l'enthousiasme avec lequel la population de Chaochan s'engageait dans la voie du socialisme ; il lui a écrit de Pékin pour l'éduquer et l'encourager. De retour à Chaochan en 1959, il a serré chaudement la main aux paysans pauvres et moyens-pauvres, membres des communes populaires et s'est entretenu cordialement avec eux. La sollicitude du président Mao fut le plus grand encouragement pour les fils et filles de Chaochan. ( ...)"
-Extraits de " Hommage attristé au président Mao " publié dans le numéro de novembre-décembre 1976.


En 1981, Mme Soong Ching Ling quitta ce monde pour toujours. La Chine perdit un dirigeant éminent et le monde, une grande femme ; Pour notre revue, c'était la fondatrice qui nous avait formés. Cette perte provoqua une profonde tristesse. Pour commémorer cette grande femme du XXe siècle, nous avons alors publié un supplément spécial où avaient été rassemblés les articles des dirigeants et des personnalités qui présentaient la vie remarquable de Soong Ching Ling. Le premier article avait été écrit par Deng Yingchao qui nourrissait une amitié profonde de quelques dizaines d'années avec elle. L'extrait de cet article nous remémore cette histoire.

"( ...) En hiver 1924, accompagnant le Dr Sun Yat-sen qui se rendait dans le Nord, tu arrivas à Tianjin. Quand tu apparus à côté de celui-ci sur le pont du paquebot, je me trouvais parmi la foule qui vous saluait. Bien qu'il eût l'air âgé et maladif, ce grand pionnier révolutionnaire qui avait mené une lutte inlassable pour renverser le régime impérial de la dynastie des Qing et établir une Chine indépendante, libre et démocratique, fit preuve d'une calme autorité et répondit chaleureusement à la foule en agitant son chapeau. Toi, qui te tenais gracieusement à sa droite, tu étais alors jeune, belle, digne, calme et dotée d'une conviction révolutionnaire inébranlable. Cette image de jeune combattante révolutionnaire, je l'ai encore présente à ma mémoire.
En 1925, à Beijing, tu apparus en deuil dans le cortège des funérailles du docteur Sun Yat-sen. A travers le voile de crêpe, je vis que ton visage n'était pas baigné de larmes. Malgré la dure épreuve que tu subissais, tu manifestais une force et une volonté inflexibles. ( ...)

Tu te consacras toute jeune à la révolution et te heurtas à l'opposition de toute ta famille sur le problème matrimonial. Mais tu fis toujours preuve d'une inflexible volonté. Tu vécus dans un pays semi-colonial et semi-féodal comme l'ancienne Chine, mais ni les obstacles de ta famille ni l'hostilité et les menaces du Guomindang ne purent te faire fléchir. Tu fus une remarquable combattante révolutionnaire et une héroïne authentique. Le camarade Zhou Enlai te qualifia de " Joyau de l'Etat ". Comme tu étais digne de cette appellation ! ( ...)"

-Extraits de " Salut respectueux à la camarade Soong Ching Ling " écrit par Deng Yingchao et publié dans le supplément spécial du numéro de septembre 1981..


Le grand séisme de Tangshan

Par coïncidence ou fatalité, 1976 fut une année fertile en événements. En juillet, un terrible séisme qui effraya le monde entier eut lieu à Tangshan de Chine. En quelques instants, ce désastre tua 240 000 personnes. Les Chinois se sont dressés, courageusement, pour lutter contre ce puissant séisme. Peu de temps après, la rédaction organisa de nombreux reportages sur place pour informer les lecteurs de tous les coins du monde sur la reconstruction de cette ville.

"( ...) Le 28 juillet 1976, cette ville comptant alors une population d'un million cent mille habitants fut rasée en 23 secondes par un tremblement de terre. Installations minières de surface, ponts, usines, bureaux, hôpitaux, écoles, maisons d'habitation, tout fut détruit. ( ...)
Les travaux de sauvetage furent entrepris avec promptitude et efficacité. Avant la fin des secousses secondaires, Mao Zedong envoya le premier ministre Hua Guofeng (l'actuel président du P.C.C.) à la tête d'une délégation pour visiter Tangshan. En même temps, la troupe fut mobilisée pour apporter par avion vivres et vêtements à la population locale, et des camions firent la navette pour la ravitailler en eau. On s'affaira à secourir les personnes enterrées sous les décombres, on envoya les blessés et les orphelins dans d'autres régions, on déblaya les ruines et on construisit des habitations provisoires. Plus de 40 000 personnes, soldats et membres d'équipes médicales et sanitaires locales, participèrent au sauvetage. Fait très rare après un tel désastre, nulle épidémie ne se déclara à Tangshan.(...)"

-Extraits de " Après le grand séisme de 1976, Tangshan en reconstruction " écrit par Israël Epstein et publié dans le numéro d'octobre 1980.


Premières amours

En 1978, la politique de réforme et d'ouverture ressemblait à une douce pluie printanière qui aurait arrosé le territoire chinois. Elle annonçait que la Chine s'engageait dorénavant dans une nouvelle période de développement vigoureux. Elle revigorait l'âme depuis longtemps desséchée des humains et ressuscitait les sentiments enfouis. Notre revue a été l'une des premières publications à avoir rédigé des articles sur les histoires amoureuses et le mariage.

"( ...) Le 26 juillet, le Quotidien de Pékin a publié un article intitulé " Amour et idéal commun " qui raconte l'histoire de Tchang Li-han et Wang Tcheng-kouang qui travaillent tous deux à l'usine de pièces pour instruments de mesure N° 1 de Pékin. L'article a eu un grand retentissement à Pékin et dans le reste du pays.
Les membres de la Ligue de la jeunesse communiste de l'usine d'instruments électriques du quartier de Tchongwen, à Pékin, ont invité Tchang Li-han à venir leur parler. ( ...)
En octobre, le mensuel littéraire Octobre a publié la nouvelle de Lieou Sin-wou Quelle place donner à l'amour ? qui a fait grand bruit dans le pays entier. ( ...)
Des centaines de lettres de tous les coins du pays sont parvenues aux éditeurs de la revue et du journal et à l'auteur. (...)
Lieou Chou-min, du Bureau des télécommunications de Pékin, écrit : " Quand j'étais tout jeune, les romans que je lisais parlaient d'amour et même si je ne comprenais pas de quoi il s'agissait, je sentais que c'était quelque chose de digne et d'heureux. Puis, plus tard, l'amour m'a été présenté comme un sentiment vulgaire et je pensais qu'il valait mieux ne jamais le ressentir. L'article " Amour et idéal commun " m'a fait comprendre ce qu'était un vrai amour. " ( ...)
Tchen Kié-fang, du détachement d'instruction de la circonscription du Kansou du Sud : " L'histoire de Tchang Li-han et Wang Tcheng-kouang démontre que le vrai amour n'entrave pas les jeunes dans leur travail mais au contraire contribue à leur sain développement. Le célèbre écrivain soviétique Gorki a dit : " Sans amour, il n'y a pas de bonheur. Un amour sincère peut inspirer les gens, les encourager à mieux travailler, à vivre. " ( ...)
Récemment, un grand nombre de reportages, d'essais, de nouvelles et de pièces de théâtre qui parlent de l'amour sont apparus dans les journaux, revues, programmes de radio et de télévision de notre pays. Les jeunes ont fait connaître leur satisfaction et demandent avec insistance que la vie sentimentale soit reconnue et reprenne la place qui lui est due. La Ligue de la jeunesse communiste a bien sûr aussi été influencée par cela.(...)"

-Extraits de " L'amour, ça existe ! " écrit par You Yuwen et publié dans le numéro de janvier 1979.

 








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