Les
noms tibétains (suite)
Beaucoup de parents
expriment leurs désirs à travers le nom qu’ils donnent à leurs
enfants. Si les parents trouvent qu’ils ont trop d’enfants et
espèrent que l’enfant qui vient de naître sera le dernier, ils
peuvent lui donner le nom de Tsamcho (limite) ou de Chungtag (le
plus jeune). Si les parents désirent un garçon, la dernière née
pourra être appelée Phutri (qui sera suivie d’un garçon). Parfois
un garçon aura le nom d’une fille, par exemple Kalsang Dekyi,
car on croit qu’un tel nom peut sauvegarder la vie du garçon.
Si les parents souhaitent la longévité pour leur enfant, ils lui
donneront le nom de Tsering ou Tsetan (longévité), mais ceci ne
se produit habituellement que si l’enfant précédent est décédé
en bas âge. Dans le cas où les parents sont âgés ou si l’enfant
est précieux dans une famille parce que les enfants sont morts
en bas âge, on donnera le nom de Lhanze (beauté d’une déesse)
ou Norbu (joyau). Parfois, effrayés par les décès en bas âge,
certains parents iront même jusqu’à donner des noms humbles à
leur enfant comme Kyitruk (chiot) dans l’espoir que l’enfant se
rende à l’âge adulte. Règle générale, parmi les nomades, les noms
sont très prosaïques; par exemple, Nagsang (belle chevelure),
Balpa (grenouille). Dans ce cas, on leur donnera un surnom ou
on ajoutera le lieu de naissance, l’occupation ou un mot faisant
référence à l’âge ou au sexe devant le nom de la personne.
Par exemple, si deux personnes se nomment Tashi, on en
appellera l'une Po Tashi (Grand-père Tashi) et l’autre Pu Tashi
(Garçon Tashi) ou Mo (Grand-mère) et Pumo (Fille).
Des noms liés aux
changements sociaux sont également courants, comme Chingtol (libération)
ou des noms de famille dérivés de noms han comme Zhang, Li, etc.,
tout en gardant un prénom tibétain.
Plusieurs noms
tibétains sont communs aux deux genres comme Dawa, Nyima, Pasang,
Tashi, etc., alors que d’autres, tels que Wangmo ou Dolma ne concernent
que les femmes; d’autres comme Gonpo, Bakdro, Dondup ne s’appliquent
qu’aux hommes.
|