En
exclusivité
LIU QIONG
Léconomie chinoise na pas
besoin dune croissance accélérée
de manière continue, mais plutôt
dune croissance à un certain rythme.
« Léconomie chinoise na
pas besoin dune croissance accélérée
de manière continue, mais plutôt
dune croissance à un certain rythme
», a déclaré le célèbre
économiste Li Yining, directeur adjoint
de la Commission économique de la CCPPC,
lors dune interview exclusive accordée
à notre journaliste, le 11 mars.
« Le taux de croissance du PIB de la
Chine se maintient à plus de 10% depuis
des années. Dans le contexte mondial
actuel, il est inévitable quil
descende en raison de la pénurie dapprovisionnement
en matières premières. Le cycle
de lactivité économique
est arrivé à un tournant en 2008
», a-t-il continué.
En mentionnant les plans de redressement de
dix grands secteurs (acier, automobile, construction
navale, pétrochimie, industrie légère,
textile, industrie des métaux non ferreux,
manufacture déquipements, électronique
et informatique, ainsi que distribution de marchandises),
lancés par lÉtat en février
dernier, M. Li a souligné : « Le
redressement a pour objectif daugmenter
la qualité de la croissance économique
chinoise, la capacité dinnovation
indépendante et la puissance concurrentielle.
Pour le moment, lobjectif est daccroître
la consommation intérieure. »
Selon lui, depuis des années, le gouvernement
a insisté à maintes reprises sur
le rajustement de la structure sectorielle et
la promotion sectorielle. Il a aussi mis laccent
sur le passage de lexploitation et de
la production extensives à lexploitation
et à la production intensives. Pourtant,
à lépoque, la forte croissance
économique de la Chine a masqué
les contradictions et a retardé cette
transition économique. Au moment où
la situation économique était
bonne, personne ne songeait à la transition
économique. Par conséquent, les
problèmes ont perduré jusquà
cette année, et maintenant les contradictions
ont été complètement mises
en évidence.
« Cest ainsi que les plans de redressement
de dix grands secteurs comprennent tous la promotion
du rajustement de la structure sectorielle par
linnovation technique, la réorganisation
stratégique, etc. » a-t-il expliqué.
La Chine pourra-t-elle être la première
à se sortir de la crise financière
?
Selon M. Li, aux États-Unis, il faut
tenir compte des mesures qui sont élaborées
par Barack Obama depuis son accession au pouvoir
pour évaluer si la crise financière
sapprofondira. Actuellement, il est difficile
de le juger, étant donné que les
problèmes des entités économiques
nen sont quà leur début,
au lieu dêtre complètement
dévoilés. Leurs trois géants
de lautomobile se sont heurtés
à des problèmes, mais on ne sait
pas encore la situation de leurs usines.
Et la Chine, pourra-t-elle la première
à se sortir de la crise financière
? À lheure actuelle, on peut dire
quon a touché le fond pour ce qui
est de limpact sur la finance chinoise,
puisque les banques nont pas connu de
gros problèmes. Toutefois, M. Li estime
: « Par rapport à la finance, léconomie
des entreprises, notamment des entreprises spécialisées
dans lexportation, ont subi un choc relativement
important en Chine. À lheure actuelle,
il est difficile de dire si elles ont touché
le fond, car cela dépendra du degré
de mise en application des politiques. Les investissements
du gouvernement sont nécessaires, surtout
dans les installations publiques et les infrastructures.
Ils pourront assurer le potentiel nécessaire
à la croissance, mais aussi créer
des emplois. »
Et dajouter : « Les 4 billions
dinvestissements sont une bonne chose,
mais 30 billions pourraient savérer
une chose négative, parce quil
y aurait alors certainement des projets qui
ne réussiraient pas lépreuve
dune sélection et dun examen
stricts. Par conséquent, nous ne devons
pas investir à laveugle, mais en
prenant en considération la qualité
et la structure. »
M. Li a également confié que
la croissance de la consommation intérieure
et la sécurité sociale sont inséparables.
Selon lui, il faut dabord résoudre
le problème de lemploi. Sil
y a un grand nombre de chômeurs, la capacité
de consommation sera évidemment faible.
Ensuite, il faut résoudre le problème
du seuil de vie minimum dans les régions
urbaines et rurales. Et finalement, il faut
accélérer la planification densemble
et perfectionner le système de sécurité
sociale.
|