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Les étudiants doivent changer leur mentalité à l’égard de l’emploi

ZHANG HONG

Le problème de l’emploi des étudiants est l’un des sujets dont on parle beaucoup lors des sessions 2009 de l’APN et de la CCPPC. L’été prochain, 6 millions d’étudiants auront quitté les universités, et à ce nombre, on doit ajouter les diplômés des années précédentes qui n’ont pas encore trouvé un emploi. Le total de ce type de demandeurs d’emploi approchera alors 8 millions.

M. Ji Baocheng, président de l’Université du peuple de Chine, attribue le problème de l’emploi des étudiants à leur mentalité à propos de la vie professionnelle. « Je ne pense pas qu’il y a trop de diplômés universitaires en Chine, exprime-t-il. S’ils changent de mentalité, leur problème d’emploi n’existera pas. »

« D’après la tradition, l’éducation servait à devenir fonctionnaire ou à faire fortune, et les étudiants étaient des élites qui devaient avoir un métier convenable », explique M. Niu Wenyuan, conseiller du Conseil des affaires d’État et scientifique en chef de l’Académie des sciences de Chine, lors d’une interview accordée à notre journaliste.

Il y a quelques années, la situation d’un diplômé universitaire qui exerçait le métier de boucher avait suscité un débat très vif dans la société. Selon M. Niu, si l’on regarde cette affaire d’une façon originale, on peut penser que ce n’est pas une mauvaise chose. Un boucher ayant reçu une éducation supérieure fera peut-être mieux que les autres.

« Recevoir une éducation supérieure ne signifie pas forcément qu’un “bon” emploi vous attend. Les campagnes recèlent un fort potentiel. L’agriculture moderne demande des sciences et techniques avancées. Un paysan non éduqué ne s’y adaptera pas. En Chine, loin d’être trop nombreux, les étudiants universitaires demeurent encore en nombre insuffisant. Ils représentent un pourcentage moins important dans une population nombreuse », ajoute M. Niu.

D’après M. Wan Gang, ministre des Sciences et Techniques et président du Parti Zhi Gong de Chine, choisir des étudiants comme chefs de village est une mesure importante dans la construction d’une agriculture moderne.

Pour résoudre le problème de l’emploi des étudiants, le Conseil des affaires d’État a lancé en janvier dernier sept mesures dont la première consiste à encourager des diplômés universitaires à aller travailler à la base, dans les régions urbaines et rurales. Parallèlement, les étudiants sont encouragés à créer leur propre entreprise.

« En somme, les étudiants chinois attendent beaucoup de l’avenir, observe M. Li Qiang, directeur de l’Institut des sciences humaines et sociales de l’université Tsinghua. Nous tentons de les persuader d’avoir les pieds sur terre. »

Un grand nombre de membres de la CCPPC pensent que pour modifier le profil sous-développé des régions rurales et réduire l’écart de revenu entre les villes et les campagnes, les étudiants doivent trouver un emploi dans les zones qui ont le plus besoin d’eux.

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