SHUANG SHUANG
DE 1949 à 1956, la Chine est passée
dune économie agricole individuelle,
basée sur la propriété
privée, à une économie
agricole coopérative, fondée sur
la propriété publique. Dans les
villages chinois, on a vu apparaître des
« communes communistes », des «
communes collectives » et des «
communes populaires rurales ». En 1958,
le président Mao a encouragé le
peuple à « bien organiser les communes
populaires rurales ». Dans ce contexte,
le gouvernement dalors a instauré
la politique suivante : « La réalisation
du communisme nest pas une chose lointaine
dans notre pays. Nous devons bien profiter du
modèle des communes populaires pour trouver
une voie de transition vers le communisme. »
Fin octobre 1958, il y avait 26 000 communes
rassemblant 120 millions de familles paysannes
dans tout le pays, ce qui représentait
99 % des paysans chinois. En dautres mots,
à ce moment-là, presque tous les
villages de Chine faisaient partie dune
commune populaire.
La commune populaire est une organisation de
propriété collective au sein de
laquelle coexistent lagriculture (culture
et élevage, dont pisciculture et sylviculture)
et les activités industrielles et commerciales.
La commune est aussi le pouvoir de base dans
les villages. Pendant cette période,
les communes populaires rurales ont non seulement
encouragé les sciences et techniques
agricoles, mais ont aussi réussi à
aménager des cours deau et à
construire plus de 87 000 réservoirs
et quantité de petits barrages un peu
partout dans le pays. De plus, un système
dhygiène publique a été
mis en place dans tous les villages chinois.
Les membres de la commune populaire rurale
manquaient de pouvoir décisionnel. Sans
tenir compte du niveau du développement
économique dalors, légalitarisme
et le « vent du communisme » ont
miné les intérêts des paysans
et détruit les forces productives rurales.
En 1978, le gouvernement a procédé
à la réforme agricole dans les
campagnes et a promu dans les villages le système
de production basé sur la responsabilité
forfaitaire des ménages. Déjà,
au début des années 1980, les
communes populaires rurales avaient presque
toutes disparu.
|