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Arrivée rapide de l’assistance médicale

HOU RUILI

« Ne vous inquiétez pas, nous sommes tous avec vous. »

Vers 17 h, le 16 mai, un ouvrier de la société Yingfeng du bourg Yinghua de la ville de Shifang est dégagé après avoir passé 100 heures sous des décombres. -------------------------------------Yu Xiangjun

À Dujiangyan (Sichuan), une ville située à environ 50 km de l’épicentre du séisme, cinq médecins de l’Hôpital du peuple, dont les Drs Zeng Lingchun et Chen Feng, étaient en train de pratiquer une opération au moment où la terre a tremblé. Sur le coup, le Dr Zeng a eu peur que l’hôpital ne s’effondre, mais il a finalement choisi de rester sur place. « Je ne pouvais pas laisser mon patient », confie-t-il. Sans électricité, ces deux médecins ont poursuivi leur opération avec une lampe d’urgence tout en rassurant le patient : « Ne vous inquiétez pas, nous sommes tous avec vous. » Peu de temps après, lors d’une réplique, ils ont gardé la même décision de rester. D’après eux, c’était leur responsabilité comme médecins. Une demi-heure plus tard, l’opération terminée, ils sont sortis du bâtiment, mais pour les médecins et le patient, cette demi-heure avait semblé durer une éternité.

Selon le ministère de la Santé publique, aucun médecin en train d’effectuer une opération au moment du tremblement de terre ne s’est enfui en abandonnant son patient. Beaucoup d’entre eux ont même insisté pour rester au front afin de sauver des vies, en dépit de la douleur causée par la disparition de certains de leurs proches.

La première réaction après le séisme

Le jour même du séisme, plus de 100 équipes médicales venues de Chongqing (une municipalité relevant directement de l’autorité centrale) et de la province du Sichuan, où a eu lieu le séisme, se sont engagées dans les secours d’urgence.

D’après M. Liao Zhilin, un responsable de l’Hôpital Huaxi, à 17 h, le 12 mai, la première équipe médicale, composée de huit médecins, huit infirmières et de plusieurs chauffeurs, a été envoyée à Wenchuan, l’épicentre du séisme. « Beaucoup de personnes venant tout juste de sortir de la salle d’opération sont montées immédiatement dans une ambulance, sans même prendre le temps de changer de pantoufles ni d’avaler quoi que ce soit. On leur a donc apporté de la nourriture», a indiqué ce responsable. Un centre d’accueil d’urgence a été installé dans une école primaire du district d’Anxian. Le personnel médical y a travaillé des dizaines d’heures d’affilée, sans même prendre la moindre pause. À midi, le 13 mai, un bébé y a vu le jour ; on l’a appelé Zhensheng (ce qui signifie « né pendant le séisme »).

Le 15 mai, une puissante réplique a secoué de nouveau Wenchuan ; un « accès vert » a alors été mis en place à Chengdu afin de transporter les blessés graves par hélicoptère à l’hôpital Huaxi de Chengdu. -------------CFP

Ce soir-là, le ministère de la Santé publique a rassemblé rapidement une équipe médicale de 700 personnes, 10 350 unités de sang (une unité égale 200 cc), 20 000 sachets de plasma sanguin et 15 tonnes de médicaments et d’équipement médical d’urgence. Dès le lendemain, il les a expédiés dans les régions sinistrées. Durant les jours qui ont suivi, le peuple chinois a fait preuve d’une telle diligence à donner du sang qu’il fallait prendre rendez-vous pour le faire. De plus, quinze conteneurs remplis d’équipement opératoire, de tentes, etc. sont arrivés dans les régions sinistrées.

Immédiatement après le séisme, le ministère de la Santé publique a tout de suite mis en place un système pour appeler les gens à prêter main forte au cours de cette catastrophe; il a également établi un groupe de commandement des opérations de secours et cinq groupes de travail multifonctions, notamment d’assistance médicale, de prévention des épidémies et de garantie d’approvisionnement en matériel. En vertu du principe de « porter rapidement secours », des stations médicales ont été installées dans les endroits répondant aux critères suivants : là où étaient rassemblés le plus de blessés (comme les places près des bâtiments effondrés); à proximité des sources d’eau potable; près des lieux propices à la prestation garantie d’un service logistique; un lieu moins exposé aux risques de dégâts secondaires; et un transport relativement facile.

Rassembler rapidement les forces de toute la Chine

Le 14 mai, le premier ministre Wen Jiabao est arrivé dans le district de Beichuan pour mieux connaître la situation de cette zone sinistrée. à son arrivée au bourg de Qushan, à 2 km du district de Beichuan, ayant vu des soldats transporter une fillette blessée sur un brancard, le premier ministre et sa suite se sont immédiatement écartés pour les laisser passer. « Le temps, c’est la vie, il faut déployer tous nos efforts pour sauver la vie des sinistrés », a-t-il dit.----------------------------------- Xinhua

À 10 h, le 15 mai, le ministère de la Santé publique avait rassemblé un corps médical regroupant 1 755 personnes issues de 18 provinces ou municipalités autonomes. Ces personnes procédaient à des activités d’assistance médicale au sein de 190 équipes œuvrant dans les régions sinistrées. Par ailleurs, plus de 1 200 travailleurs médicaux se sont mobilisés volontairement pour se rendre dans les régions touchées par le séisme. En plus des équipes médicales envoyées par l’Armée populaire de Libération (APL), la Police armée populaire et la Sécurité publique, il y avait 5 000 travailleurs médicaux venus de l’extérieur de la province du Sichuan et offrant de l’assistance. Parallèlement, envoyées par le Sichuan, plus de 5 000 personnes travaillant dans les domaines de l’assistance médicale, la prévention des épidémies et la supervision sanitaire se consacraient aussi aux opérations de secours dans les régions gravement atteintes par le séisme. Venues de toute la Chine, 434 ambulances circulaient nuit et jour dans les régions sinistrées du Sichuan pour transporter les blessés.

Le gouvernement avait fixé un objectif : assurer l’arrivée des secours médicaux, la prévention des épidémies et l’approvisionnement du matériel médical dans chaque district et bourg sinistrés, même si la route avait été coupée. Cet objectif devait être réalisé par voie aérienne ou même à pied afin de réduire l’éventualité de décès et de blessés et d’assurer la prévention des épidémies.

La prévention des épidémies et la reconstruction psychologique

Après le séisme, l’environnement des régions sinistrées était gravement endommagé et l’approvisionnement en nourriture et en eau potable se faisait difficilement. Sans une protection efficace des ressources en eau et la garantie d’aliments salubres, la désinfection des lieux affectés et des mesures de prévention, les épidémies peuvent éclater. L’objectif du gouvernement consistait à réaliser « l’absence d’épidémie après une grave catastrophe ».

Le matin du 15 mai, trente personnes de l’Académie des sciences médicales militaires (AMMS), experts en prévention des épidémies, ont pris l’avion pour les régions sinistrées. De plus, le « Cahier des connaissances sur la prévention des épidémies dans les régions sinistrées », rédigé la nuit même par d’autres experts en prévention des épidémies de cette Académie, a été distribué à la population qui avait été victime du séisme. Au 15 mai, aucune maladie contagieuse ne s’était propagée et aucun cas grave de santé publique n’avait éclaté dans les régions sinistrées du Sichuan.

Le 15 mai également, le ministère de la Santé publique a décidé que la prévention des épidémies de tous les districts gravement touchés par le séisme serait assumée par différentes provinces; en d’autres termes, une province se chargerait de la prévention des épidémies d’un district sinistré.

Le 14 mai, dans le district de Nanjiang, un travailleur de la santé vaporise du désinfectant pour prévenir les épidémies. Ce district a rassemblé 528 travailleurs médicaux et de la santé pour effectuer du travail de prévention des infections dans les écoles et les zones résidentielles.--------------------------------------------------CFP

Le même jour, 144 personnes au sein de 14 équipes de prévention des épidémies étaient déjà arrivées dans les régions sinistrées. D’ailleurs, le 14 mai à 22 h, 50 personnes œuvrant dans la prévention des épidémies et envoyées par le Centre de contrôle et de prévention des épidémies de Chine, la région autonome hui du Ningxia et le Zhejiang avaient déjà pris la route pour le Sichuan. En outre, 282 groupes de contrôle et de prévention des épidémies et 206 groupes de surveillance sanitaire, organisés par les secteurs sanitaires du Sichuan, travaillaient déjà dans les régions sinistrées.

Puisque le séisme a fait subir une grande pression psychologique aux victimes et à leurs proches, les maladies psychologiques sont fréquentes après une telle catastrophe. Par rapport aux pertes économiques, l’impact psychologique des catastrophes n’est pas visible extérieurement et est par conséquent souvent négligé. Auparavant, faute d’argent, la Chine ne pouvait accorder suffisamment d’attention à la psychologie des personnes sinistrées. Or, cette fois-ci, le ministère de la Santé publique a rassemblé pour la première fois des psychologues de toute la Chine pour fournir de l’aide aux victimes du séisme de Wenchuan. L’organisation Lingxi de Zigong (Sichuan) est un regroupement de volontaires ayant pour but d’offrir des services psychologiques. Elle réunit actuellement quelque 200 psychologues. Depuis la nouvelle du tremblement de terre, ses membres forment d’autres volontaires en reconstruction psychologique postséisme, et ceux-ci sont prêts à tout instant à partir pour les régions sinistrées.

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