DÉCEMBRE  2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

 

Les jeunes Chinois font preuve de plus en plus d'esprit d'indépendance et de créativité

Dans le cadre d'une série d'enquêtes parrainées par le Bureau d'État des statistiques, une enquête sur le développement des enfants chinois a récemment été menée auprès de 42 000 personnes, dont 20.000 enfants de moins de 15 ans, 20 000 parents et tuteurs et 2 000 enseignants ou directeurs d'école, rapporte le Quotidien du peuple. La moitié de ces personnes proviennent des villes et l'autre moitié des régions rurales. Cette enquête montre notamment une amélioration considérable de la santé physique et psychologique des enfants chinois, ainsi qu'une élévation manifeste de leur esprit d'indépendance et de leur créativité. L’enquête montre qu'un écart important existe entre les villes et la campagne en ce qui concerne les conditions familiales: 81,56 % des familles rurales ont un revenu annuel de moins de 10 000 yuans en liquide, alors que 29,19 % des familles urbaines ont un revenu mensuel de moins de 1 000 yuans ; le revenu moyen des citadins avoisine celui des ruraux les plus riches, et le niveau de formation des parents dans les zones rurales est nettement inférieur à celui des parents des villes. Les idoles des enfants chinois sont, dans l'ordre d'importance, les héros, les vedettes de la chanson et du sport et les scientifiques. Quant au choix du futur métier, les enfants des villes et de la campagne ont quasiment les mêmes projets: armée, police, enseignement, corps médical et recherche scientifique. Côté parents et enseignants, 53,47 % des parents considèrent les « études universitaires » comme la voie royale pour la réussite future de leurs enfants, sans se préoccuper de leur formation morale : 11% d'entre eux souscrivent sans réserve à l'idée que « tant que l'enfant travaille bien à l'école, le reste importe peu ». 6 % des parents vont jusqu'à dire que « le fait de demander à un enfant de mettre de l'ordre dans sa chambre risque de porter préjudice à ses études ». Généralement, les parents font grand cas des notes de leurs enfants et négligent leurs aptitudes réelles. Ils attachent une importance excessive à la compétition au détriment de la coopération. 71% des enseignants ont peur que « le fait de négliger les bonnes notes ne décourage l'esprit d'initiative des élèves ». Le faible intérêt pour les études, le manque de loisirs et la maigre participation aux travaux ménagers constituent les principaux problèmes qui compromettent le développement harmonieux des enfants chinois. La plupart des élèves de l'enseignement primaire et secondaire affirment par exemple ne pas aimer leurs cours, plus de 80 % apprécient certains cours non par intérêt, mais parce qu'ils y ont de « bonnes notes ». À part la chimie et la physique, les autres spécialités sont de moins en moins aimées par les élèves, au fur et à mesure de leur promotion vers les classes supérieures, et certains d'entre eux voudraient même être débarrassés des cours de musique, de dessin et de sport. L'enquête montre que, plus les élèves montent dans les classes supérieures, plus grande est la part de temps consacrée aux devoirs.

Le plus grand jardin botanique du monde sera construit dans le Shaanxi

Un jardin botanique qui s'étendra sur 458 km2 va être construit dans le nord-ouest de la Chine, dans la chaîne des Qinling, province du Shaanxi. Le jardin botanique des monts Qinling aura environ cinq fois la superficie du plus grand jardin botanique du monde actuellement, lequel se trouve en Australie. Il sera ouvert aux visiteurs en 2005. Il aidera à protéger plus de 3 200 variétés de plantes originaires de la région, ainsi que des plantes de régions tropicales qui seront cultivées en serre, et 900 espèces des régions tempérées. Les monts Qinling, qui font la jonction entre les régions subtropicales et les régions tempérées de la Chine et constituent une ligne de démarcation climatique naturelle entre le Nord et le Sud, se classent au deuxième rang du pays en termes de diversité biologique et de distribution des plantes, ainsi que pour la richesse des ressources hydriques et des conditions climatiques.

Le boum des écoles sino-étrangères en Chine

En dépit d'une large tendance des jeunes à aller étudier hors des frontières, de plus en plus de Chinois choisissent de suivre des cours dans les écoles sino-étrangères. Les écoles sont dirigées conjointement par les universités chinoises et étrangères ou par des organisations indépendantes. Avec la demande toujours plus importante de personnels très qualifiés dans les différents secteurs d'activité, la Chine ressent un besoin urgent de mettre à jour son système éducatif et d'introduire des méthodes performantes de formations professionnelles. Quelque 147 écoles sino-étrangères fournissent des classes à Shanghai, métropole de l'Est de la Chine, aidant plus de 50 000 étudiants chinois de toutes spécialités vers un futur professionnel meilleur. Les partenaires étrangers proviennent de dix-huit pays différents comme le Japon, les États-Unis, l'Angleterre. Le centre de formation Shanghai Star, autorisé par l'Institut Wall Street, propose par exemple aux étudiants chinois un programme avancé de langue anglaise avec des méthodes neuves et efficaces. Le centre offre dix-sept niveaux de langue convenant à tous les types d'étudiants. Des cours particuliers ainsi que des emplois du temps modulables sont proposés.
Bien que les frais de cet établissement pour deux ou trois cours atteignent 10 000 yuans (1 205 USD), c'est-à-dire ce que coûte plus de deux semestres dans une université classique, il y a 2 500 jeunes Shanghaïens inscrits dans l'école ; les familles intéressées peuvent emprunter de l'argent aux banques.  Les statistiques nationales indiquent que les Pékinois dépensent 2 milliards de yuans par an pour améliorer leur anglais. Seulement 11% des lycéens chinois réalisent leur rêve d'aller à l'université, ce qui démontre le fort potentiel du marché.