Les
jeunes Chinois font preuve de plus en plus d'esprit d'indépendance
et de créativité
Dans le cadre d'une série d'enquêtes parrainées par le
Bureau d'État des statistiques, une enquête sur le développement
des enfants chinois a récemment été menée auprès de 42 000 personnes,
dont 20.000 enfants de moins de 15 ans, 20 000 parents et tuteurs
et 2 000 enseignants ou directeurs d'école, rapporte le Quotidien
du peuple. La moitié de ces personnes proviennent des villes
et l'autre moitié des régions rurales. Cette enquête montre notamment
une amélioration considérable de la santé physique et psychologique
des enfants chinois, ainsi qu'une élévation manifeste de leur
esprit d'indépendance et de leur créativité. L’enquête montre
qu'un écart important existe entre les villes et la campagne en
ce qui concerne les conditions familiales: 81,56 % des familles
rurales ont un revenu annuel de moins de 10 000 yuans en liquide,
alors que 29,19 % des familles urbaines ont un revenu mensuel
de moins de 1 000 yuans ; le revenu moyen des citadins avoisine
celui des ruraux les plus riches, et le niveau de formation des
parents dans les zones rurales est nettement inférieur à celui
des parents des villes. Les idoles des enfants chinois sont, dans
l'ordre d'importance, les héros, les vedettes de la chanson et
du sport et les scientifiques. Quant au choix du futur métier,
les enfants des villes et de la campagne ont quasiment les mêmes
projets: armée, police, enseignement, corps médical et recherche
scientifique. Côté parents et enseignants, 53,47 % des parents
considèrent les « études universitaires » comme la voie royale
pour la réussite future de leurs enfants, sans se préoccuper de
leur formation morale : 11% d'entre eux souscrivent sans réserve
à l'idée que « tant que l'enfant travaille bien à l'école, le
reste importe peu ». 6 % des parents vont jusqu'à dire que « le
fait de demander à un enfant de mettre de l'ordre dans sa chambre
risque de porter préjudice à ses études ». Généralement, les parents
font grand cas des notes de leurs enfants et négligent leurs aptitudes
réelles. Ils attachent une importance excessive à la compétition
au détriment de la coopération. 71% des enseignants ont peur que
« le fait de négliger les bonnes notes ne décourage l'esprit d'initiative
des élèves ». Le faible intérêt pour les études, le manque de
loisirs et la maigre participation aux travaux ménagers constituent
les principaux problèmes qui compromettent le développement harmonieux
des enfants chinois. La plupart des élèves de l'enseignement primaire
et secondaire affirment par exemple ne pas aimer leurs cours,
plus de 80 % apprécient certains cours non par intérêt, mais parce
qu'ils y ont de « bonnes notes ». À part la chimie et la physique,
les autres spécialités sont de moins en moins aimées par les élèves,
au fur et à mesure de leur promotion vers les classes supérieures,
et certains d'entre eux voudraient même être débarrassés des cours
de musique, de dessin et de sport. L'enquête montre que, plus
les élèves montent dans les classes supérieures, plus grande est
la part de temps consacrée aux devoirs.
Le
plus grand jardin botanique du monde sera construit dans le Shaanxi
Un
jardin botanique qui s'étendra sur 458 km2 va être
construit dans le nord-ouest de la Chine, dans la chaîne des Qinling,
province du Shaanxi. Le jardin botanique des monts Qinling aura
environ cinq fois la superficie du plus grand jardin botanique
du monde actuellement, lequel se trouve en Australie. Il sera
ouvert aux visiteurs en 2005. Il aidera à protéger plus de 3 200
variétés de plantes originaires de la région, ainsi que des plantes
de régions tropicales qui seront cultivées en serre, et 900 espèces
des régions tempérées. Les monts Qinling, qui font la jonction
entre les régions subtropicales et les régions tempérées de la
Chine et constituent une ligne de démarcation climatique naturelle
entre le Nord et le Sud, se classent au deuxième rang du pays
en termes de diversité biologique et de distribution des plantes,
ainsi que pour la richesse des ressources hydriques et des conditions
climatiques.
Le
boum des écoles sino-étrangères en Chine
En dépit d'une large tendance des jeunes à aller étudier
hors des frontières, de plus en plus de Chinois choisissent de
suivre des cours dans les écoles sino-étrangères. Les écoles sont
dirigées conjointement par les universités chinoises et étrangères
ou par des organisations indépendantes. Avec la demande toujours
plus importante de personnels très qualifiés dans les différents
secteurs d'activité, la Chine ressent un besoin urgent de mettre
à jour son système éducatif et d'introduire des méthodes performantes
de formations professionnelles. Quelque 147 écoles sino-étrangères
fournissent des classes à Shanghai, métropole de l'Est de la Chine,
aidant plus de 50 000 étudiants chinois de toutes spécialités
vers un futur professionnel meilleur. Les partenaires étrangers
proviennent de dix-huit pays différents comme le Japon, les États-Unis,
l'Angleterre. Le centre de formation Shanghai Star, autorisé par
l'Institut Wall Street, propose par exemple aux étudiants chinois
un programme avancé de langue anglaise avec des méthodes neuves
et efficaces. Le centre offre dix-sept niveaux de langue convenant
à tous les types d'étudiants. Des cours particuliers ainsi que
des emplois du temps modulables sont proposés.
Bien que les frais de cet établissement pour deux ou trois cours atteignent
10 000 yuans (1 205 USD), c'est-à-dire ce que coûte plus de deux
semestres dans une université classique, il y a 2 500 jeunes Shanghaïens
inscrits dans l'école ; les familles intéressées peuvent emprunter
de l'argent aux banques. Les
statistiques nationales indiquent que les Pékinois dépensent 2
milliards de yuans par an pour améliorer leur anglais. Seulement 11% des lycéens chinois réalisent leur rêve d'aller
à l'université, ce qui démontre le fort potentiel du marché.