OCTOBRE  2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Le réseau des communications du Zhejiang passe en grande vitesse

 

WU XINYI et GAO YAN

La province du Zhejiang a une longue histoire, et la source de sa culture remonte à un très lointain passé. La culture de Hemudu du Zhejiang, qui remonte à plus de 7 000 ans, fut le berceau de la culture du riz. La culture de Liangzhu, vieille de plus de 5 000 ans, marqua un autre essor de la civilisation de la Haute Antiquité, postérieure à la culture de Hemudu : la sculpture du jade est la contribution principale des ancêtres de Liangzhu à l’humanité.

Le Zhejiang se situe dans la zone littorale sud-est de la Chine, est limitrophe de la mer de Chine orientale à l’est, du Fujian au sud, de l’Anhui et du Jiangxi à l’ouest, du Jiangsu et de Shanghai au nord. Sa superficie de terre représente 101 800 km2, et sa population de 44,22 millions de personnes en fait l’une des régions les plus peuplées de Chine.

Les parages du Zhejiang sont étendus, la ligne côtière totalise 6 486 km, ce qui classe la province au premier rang en Chine. C’est une province riche de plus de 3 000 îles et îlots, et leur superficie représente 1 670 km2.

Le réseau de communication doit aller de pair avec le développement économique

À la mi-décembre dernier, l’aéroport Xiaoshan de Hangzhou a ouvert des vols réguliers internationaux, un an après sa mise en service. Au début de 2001, le Grand Canal Beijing-Hangzhou a ouvert sa première ligne de transport par conteneurs de Hangzhou à Shanghai. La capacité de manutention du port de Ningbo a atteint 100 millions de tonnes pendant deux années d’affilée, ce qui place le port dans les rangs des ports de première qualité du monde.

Doté d’avantages géographiques, humains et touristiques, le Zhejiang édifie son économie à un rythme accéléré. Ces dernières années, au fur et à mesure du développement économique, la construction du réseau de communications tirait de l’arrière et freinait le développement.

Pour répondre aux besoins du développement et changer cette situation, dès 1996, le gouvernement provincial du Zhejiang a établi une orientation stratégique. Guidé par ce principe, le département du transport du Zhejiang a mis en place et organisé les « travaux du double 1 000 ». Dès 1996 et pendant trois ans, on a effectué la réfection de 1 000 km d’artères nationales ou provinciales de Hangzhou vers les autres villes locales, ce qui a atténué la pression sur le réseau des communications ; en huit ans, on aura construit un autre 1 000 km d’autoroutes, de Hangzhou vers les autres villes de la province, afin de former un réseau de routes de qualité. Au plan du transport fluvial, on met l’accent sur l’édification de la navigation fluviale et de cinq ports et quais importants qui relient la terre et les îles.

Ce nouveau plan formera un réseau global de communication avec les réseaux par chemin de fer, par air, par eau et par mer.

Ces ouvrages d’envergure exigeront des investissements considérables, soit près de 60 milliards de yuans. Sous la direction du gouvernement provincial, le département du transport a absorbé les investissements sociaux, selon les normes du marché international : les bénéfices reviennent à celui qui investit. Il a également implanté une série de politiques préférentielles, y compris le transfert de la gestion d’exploitation des routes. Dans la construction des routes de deuxième catégorie, 48 % des investissements proviennent de la société.

D’ici à la fin de l’année, le Zhejiang aura construit 2 623 km de routes de première catégorie, dont 774 km d’autoroutes. Au fur et à mesure de la mise en service des tronçons autoroutiers Hangzhou-Jinhua-Quzhou, Hangzhou-Nanjing, Ningbo-Wenzhou, Jinhua-Lishui, Pujia-Suzhou, etc., les autoroutes du Zhejiang atteindront 1 310 km, ce qui témoigne d’un essor historique dans l’histoire de la construction du réseau des communications du Zhejiang.

Nouveau plan et nouvelle mission

En entrant dans l’Institut de recherche sur la planification et les études relevant du département des communications du Zhejiang, on peut voir un grand plateau de sable du Zhejiang,  les villes de Hangzhou, Jiaxing, Shaoxing, Ningbo,Wenzhou et Jinhua, disséminées comme des perles dans les monts verdoyants et les eaux émeraude. Les routes, les chemins de fer et les réseaux fluviaux de transport couvrent l’ensemble du Zhejiang. La province ressemble à un grand ver qui filerait  et qui rêverait de se transformer en papillon.

Guo Xuehuan (3e à g.) directeur du département provincial des communications du Zhejiang supervise les travaux de construction de l’autoroute.

Guo Xuehuan, directeur du département provincial des communications, a déclaré : « Le Zhejiang est une grande province au plan de l’économie, de la culture, du tourisme et des monuments historiques. La culture de Liangzhu et la culture de Hemudu ont édifié une civilisation brillante. La province possède une centaine de vestiges du néolithique et plus de 20 000 qui ont une valeur historique. Dans ce contexte, l’édification du réseau de transport du Zhejiang représente non seulement une valeur économique, pratique et de sécurité, mais aussi une valeur de protection écologique et humaine. Depuis trois ans, les investissements utilisés dans le réseau de communication du Zhejiang se classent au troisième rang national. Pendant le Xe plan quinquennal, le Zhejiang a projeté d’investir 80 milliards dans le domaine ; en 2005, on aura construit douze voies de première catégorie qui conduiront aux autres provinces. En outre, les quais des postes de mouillage spécialisés sont en construction. »

Alors que les voitures roulent de plus en plus vite sur les autoroutes, le Zhejiang semble se rapetisser, mais, en réalité, le progrès le fait grandir.  D’autres grands ouvrages sont en préparation :  le grand pont maritime de Hangzhou, tel un dragon géant sorti de la mer et qui appelle à toujours aller de l’avant.