Le
réseau des communications du Zhejiang passe en grande vitesse
WU
XINYI et GAO YAN
La province du Zhejiang a une longue
histoire, et la source de sa culture remonte à un très lointain
passé. La culture de Hemudu du Zhejiang, qui remonte à plus de
7 000 ans, fut le berceau de la culture du riz. La culture de
Liangzhu, vieille de plus de 5 000 ans, marqua un autre essor
de la civilisation de la Haute Antiquité, postérieure à la culture
de Hemudu : la sculpture du jade est la contribution principale
des ancêtres de Liangzhu à l’humanité.
Le Zhejiang se situe dans la zone
littorale sud-est de la Chine, est limitrophe de la mer de Chine
orientale à l’est, du Fujian au sud, de l’Anhui et du Jiangxi
à l’ouest, du Jiangsu et de Shanghai au nord. Sa superficie de
terre représente 101 800 km2, et sa population de 44,22
millions de personnes en fait l’une des régions les plus peuplées
de Chine.
Les parages du Zhejiang sont étendus,
la ligne côtière totalise 6 486 km, ce qui classe la province
au premier rang en Chine. C’est une province riche de plus de
3 000 îles et îlots, et leur superficie représente 1 670 km2.
Le réseau de communication doit
aller de pair avec le développement économique
À la mi-décembre dernier, l’aéroport
Xiaoshan de Hangzhou a ouvert des vols réguliers internationaux,
un an après sa mise en service. Au début de 2001, le Grand Canal
Beijing-Hangzhou a ouvert sa première ligne de transport par conteneurs
de Hangzhou à Shanghai. La capacité de manutention du port de
Ningbo a atteint 100 millions de tonnes pendant deux années d’affilée,
ce qui place le port dans les rangs des ports de première qualité
du monde.
Doté d’avantages géographiques,
humains et touristiques, le Zhejiang édifie son économie à un
rythme accéléré. Ces dernières années, au fur et à mesure du développement
économique, la construction du réseau de communications tirait
de l’arrière et freinait le développement.
Pour répondre aux besoins du développement
et changer cette situation, dès 1996, le gouvernement provincial
du Zhejiang a établi une orientation stratégique. Guidé par ce
principe, le département du transport du Zhejiang a mis en place
et organisé les « travaux du double 1 000 ».
Dès 1996 et pendant trois ans, on a effectué la réfection de 1
000 km d’artères nationales ou provinciales de Hangzhou vers les
autres villes locales, ce qui a atténué la pression sur le réseau
des communications ; en huit ans, on aura construit un autre
1 000 km d’autoroutes, de Hangzhou vers les autres villes de la
province, afin de former un réseau de routes de qualité. Au plan
du transport fluvial, on met l’accent sur l’édification de la
navigation fluviale et de cinq ports et quais importants qui relient
la terre et les îles.
Ce nouveau plan formera un réseau
global de communication avec les réseaux par chemin de fer, par
air, par eau et par mer.
Ces ouvrages d’envergure exigeront
des investissements considérables, soit près de 60 milliards de
yuans. Sous la direction du gouvernement provincial, le département
du transport a absorbé les investissements sociaux, selon les
normes du marché international : les bénéfices reviennent
à celui qui investit. Il a également implanté une série de politiques
préférentielles, y compris le transfert de la gestion d’exploitation
des routes. Dans la construction des routes de deuxième catégorie,
48 % des investissements proviennent de la société.
D’ici à la fin de l’année, le Zhejiang
aura construit 2 623 km de routes de première catégorie, dont
774 km d’autoroutes. Au fur et à mesure de la mise en service
des tronçons autoroutiers Hangzhou-Jinhua-Quzhou, Hangzhou-Nanjing,
Ningbo-Wenzhou, Jinhua-Lishui, Pujia-Suzhou, etc., les autoroutes
du Zhejiang atteindront 1 310 km, ce qui témoigne d’un essor historique
dans l’histoire de la construction du réseau des communications
du Zhejiang.
Nouveau plan et nouvelle mission
En entrant dans l’Institut de recherche
sur la planification et les études relevant du département des
communications du Zhejiang, on peut voir un grand plateau de sable
du Zhejiang, les villes de Hangzhou, Jiaxing, Shaoxing,
Ningbo,Wenzhou et Jinhua, disséminées comme des perles dans les
monts verdoyants et les eaux émeraude. Les routes, les chemins
de fer et les réseaux fluviaux de transport couvrent l’ensemble
du Zhejiang. La province ressemble à un grand ver qui filerait
et qui rêverait de se transformer en papillon.
 |
Guo
Xuehuan (3e à g.) directeur du département
provincial des communications du Zhejiang supervise les travaux
de construction de l’autoroute. |
Guo Xuehuan, directeur du département
provincial des communications, a déclaré : « Le Zhejiang
est une grande province au plan de l’économie, de la culture,
du tourisme et des monuments historiques. La culture de Liangzhu
et la culture de Hemudu ont édifié une civilisation brillante.
La province possède une centaine de vestiges du néolithique et
plus de 20 000 qui ont une valeur historique. Dans ce contexte,
l’édification du réseau de transport du Zhejiang représente non
seulement une valeur économique, pratique et de sécurité, mais
aussi une valeur de protection écologique et humaine. Depuis
trois ans, les investissements utilisés dans le réseau de communication
du Zhejiang se classent au troisième rang national. Pendant le
Xe plan quinquennal, le Zhejiang a projeté d’investir
80 milliards dans le domaine ; en 2005, on aura construit
douze voies de première catégorie qui conduiront aux autres provinces.
En outre, les quais des postes de mouillage spécialisés sont en
construction. »
Alors que les voitures roulent
de plus en plus vite sur les autoroutes, le Zhejiang semble se
rapetisser, mais, en réalité, le progrès le fait grandir.
D’autres grands ouvrages sont en préparation :
le grand pont maritime de Hangzhou, tel un dragon géant
sorti de la mer et qui appelle à toujours aller de l’avant.