OCTOBRE  2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Une concurrence impitoyable, mais une attitude humaine

Une population de près de 1,3 milliard de personnes signifie une pression constante sur l’emploi. Ces dernières années, le taux de chômage a augmenté légèrement depuis l’inscription des chômeurs dans les villes et les bourgs.  Le fait que le taux de chômage de 3,1 % en 2000 soit passé à 3,6 % à la fin de 2001, place le chômage sur la sellette.

La raison sous-jacente à l’aggravation de la question de l’emploi n’est pas simplement la population considérable. Le passage de l’économie planifiée à l’économie de marché, le transfert de la structure d’une forte densité de main-d’œuvre à une forte densité en haute technicité, ainsi que la réduction du personnel dans les entreprises ont compliqué la situation depuis l’entrée de la Chine à l’OMC.

Le professeur Wei Jie, de l’Institut de gestion économique de l’université Qinghua, a déclaré récemment, lors d’une interview avec les médias : «  Il ne faut pas trop exagérer la gravité de la situation de l’emploi. Sans nier la réduction des postes d’emploi qu’on a connue ces dernières années, les emplois non officiels augmentent ».

Les mesures et l’attitude actives du gouvernement et des milieux sociaux constituent la lumière au bout du tunnel. D’après ce qu’on rapporte, de 1998 à 2001, il y a eu 25,5 millions de personnes licenciées dans les entreprises d’État, dont 16,8 millions ont retrouvé un nouveau poste.

Sur le marché, la concurrence est impitoyable, ce qui provoque aussi des licenciements. Cependant, la Chine est un pays gouverné par le peuple. Pour mettre en œuvre quelque opération que ce soit, elle fait toujours preuve d’une attitude humaine. Le gouvernement chinois considère qu’encourager l’emploi constitue sa tâche stratégique pour développer l’économie nationale et sociale, et  contrôler le taux de chômage, son objectif principal dans la gestion de la macroéconomie. Il met l’accent sur un ajustement raisonnable de la structure industrielle, la mise en place d’un système organique de main-d’œuvre orienté vers le marché et l’augmentation du nombre total des emplois.

Dès les années 80, la Chine a établi et perfectionné un système de main-d’œuvre qui s’occupe, entre autres, de la recherche d’emploi, de la formation professionnelle en vue de l’emploi et de la sécurité sociale du travail. L’année dernière, le Bureau du travail et de la sécurité sociale a distribué un manuel aux personnes licenciées pour leur faire connaître les politiques et les services préférentiels, et il a mis en application le projet triennal de formation de 10 millions de personnes licenciées. La tendance  « de trouver des emplois non officiels et d’éradiquer la pauvreté urbaine », de conception chinoise, a reçu les éloges de l’Organisation internationale du travail.

Dans le contexte du ralentissement global de l’économie mondiale et de l’arrivée annuelle pour 10 millions de nouveaux travailleurs sur le marché, la pression de l’emploi en Chine risque d’être encore plus lourde pendant un certain temps ;  toutefois, vu la croissance rapide de l’économie, le problème du chômage peut être résolu petit à petit. L’attitude humaine adoptée par le gouvernement chinois et les milieux sociaux incite les gens touchés par le phénomène à se sentir plus tranquilles.