Zhuzhou,
de ses racines à ses sommets
YU
JIE et LI MENG
 |
La
grande rue Qiyilu de Zhuzhou. |
Depuis toujours, on dit que Zhuzhou, ville située au centre
de la province du Hunan, est le site touristique où l’on peut
retrouver les racines de la nation chinoise, car la tombe de Yandi,
l’empereur légendaire Shennong, se trouve dans son district de
Yanling, région où fleurissent quantité d’azalées.
Mais aujourd’hui, la ville tire aussi parti des « premières »
dont elle s’enorgueillit et qui l’ont aidée à se hisser vers d’autres
sommets.
En effet, le premier pouvoir rouge d’échelon de district
des monts Jinggang, source de la révolution chinoise, a été établi
à Chaling, district sous sa juridiction et riche en ressources
agricoles ; la première série de moteurs d’avion à pistons
de type Aim-11 et le premier moteur de moto y ont
été mis au point. De plus, une cinquantaine d’autres projets industriels
ont été réalisés à Zhuzhou.
Dans cette ville, les avenues larges et les espaces verts
cohabitent sans inconvénient. Le long de la rivière Xiangjiang,
les grands immeubles et leurs panneaux d’affichage témoignent
de l’ambiance de modernisation qui règne. Du pont Zhuzhou, on
peut s’attarder un peu à regarder le défilé vrombissant
des jeunes motocyclistes. Ayant le même âge que la République,
Zhuzhou est une ancienne ville industrielle qui déborde aujourd’hui
de dynamisme.
Omniprésence de l’industrie
« Au
siècle dernier, la ligne Zhuzhou-Pingxiang était le premier chemin
de fer commercial au Sud du Yangtsé. Dans ce contexte, Zhuzhou
est devenue le plus grand nœud de communications de cette région.
Au fur et à mesure du développement de la production, la supériorité
des communications a de jour en jour diminué au profit de celle-ci. »
-Wang
Dingming
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M.
Wang Dingming, secrétaire du comité du Parti de Zhuzhou, assiste
à la cérémonie de fondation de la SARL d’équipement de traction
Siemens de cette ville. |
Il y a deux ans, j’avais rencontré
M. Wang Dingming, secrétaire du comité du Parti de Zhuzhou, lors
de l’assemblée populaire nationale. Grâce à ses trente ans d’expérience,
M Wang avait parlé sans détour et m’avait présenté les nombreux
avantages de Zhuzhou. Sa ferveur m’avait alors profondément impressionné.
Cette fois-ci, j’ai retrouvé un homme tout aussi empressé
à parler de sa ville.
Connue aujourd’hui par le chemin
de fer et comme nœud de communications, Zhuzhou a toujours été
un point stratégique depuis l’Antiquité. Dans les années 40, les
lignes Zhuzhou-Pingxiang (l’actuelle Zhejiang-Jiangxi) et Guangzhou-Hankou
(l’actuelle Beijing-Guangzhou) s’y rencontraient et, dans les
années 50, la ligne Xiang-Qian (Hubei-Guizhou) y passait.
Durant le Ier plan quinquennal, grâce à ses avantages,
Zhuzhou a été désignée comme l’une des huit villes industrielles
importantes du pays. À cette époque, l’ex-Union soviétique aidait
la Chine à réaliser 156 ouvrages importants, et quatre l’ont été
à Zhuzhou (la Société méridionale de machinerie, la centrale thermique
de Zhuzhou, l’usine d’alliage dur de Zhuzhou et la laverie de
charbon). C’est pourquoi l’on disait que Zhuzhou avait d’abord
eu le chemin de fer, ensuite des usines et finalement des quartiers
urbains. C’est justement ses usines de locomotives électriques,
de matériel roulant et de matériel de pont qui ont accéléré la
construction de son chemin de fer.
Avec Xiangtan, Changsha (la capitale) et Zhuzhou, équidistantes
d’environ 30 km, s’est formé le triangle d’or du développement
de l’économie provinciale. Aujourd’hui, la puissance d’ensemble
de Zhuzhou se classe au 26e rang du pays.
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L’Usine
de ciment et carbure de Zhuzhou, la deuxième du monde et la
productrice du marteau en alliage de carbure de marque Jindingchui. |
Dans ce contexte, les habitants de Zhuzhou ont toujours
été fiers des succès de leurs entreprises d’État. Avec l’approfondissement
de la politique de réforme et d’ouverture, ils ont aussi pris
rapidement conscience de la rigidité des mécanismes en place sous
l’ancienne économie planifiée, ainsi que des problèmes épineux
causés par la gestion du « bol de riz en fer ». Leurs
entreprises de production, leurs établissements de formation et
de soins s’étaient peu à peu alourdis de dettes, et leur ancien
mode de gestion avait finalement engendré une grande quantité
de chômeurs.
Dans les années 80, ces types d’entreprises ont appliqué,
en premier, la réforme des trois systèmes (normes de production,
flexibilité de transfert du personnel et rajustement des salaires).
En approfondissant la réforme, ces entreprises d'État ont pris
des mesures pour recycler le personnel et réformer les mécanismes
de production. En tant que piliers de l’industrie, un grand nombre
d’entreprises, grandes et moyennes, ont connu un développement
important. Les profits réalisés par le groupe Nanfang de Zhuzhou
, l’Usine de locomotives électriques, l’Usine métallurgique, l’Usine
d’alliage dur, la SARL pharmaceutique Qianjin, ont représenté
plus de 90 % des profits réalisés par toute l’industrie de Zhuzhou.
Six entreprises de Zhuzhou se sont classées au rang des
« 500 entreprises puissantes du pays ».
Quelques stars de l’industrie
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Vue
d’un atelier de la SARL pharmaceutique Qianjin de Zhuzhou. |
La SARL pharmaceutique Qianjin. Appelée, à l’origine, la pharmacie de médicaments traditionnels
chinois de Zhuzhou, elle
est l’une des 50 entreprises pharmaceutiques puissantes du pays.
Au début des années 80, pour combler le grand déficit de la pharmacie,
le directeur Zhu Feijin incita ses employés à lancer un nouveau
produit ― Fuke Qianjinpian (comprimés précieux en
gynécologie) et à mettre au point la technique d’enrobage des comprimés avec du sucre. Grâce à ses efforts,
il a versé plus de 10 millions de yuans d’impôt en cinq ans seulement.
Après avoir obtenu une médaille d’argent à l’échelon national,
ce nouveau produit a été classé aussi, par le ministère de la
Santé publique, au rang des médicaments de base, et il est sous
protection de l’État. Rien qu’en 2001, son revenu de ventes a
atteint 600 millions de yuans. Lors de la fête du Premier-Mai ,
M. Zhu s’est rendu à Beijing pour participer à un forum sur les
entreprises nationales avancées. Son allocution fut l’objet de
commentaires favorables des experts et des sommités.
L’usine d’alliage dur de Zhuzhou. Fondée en 1954, cette entreprise d’État de première classe
œuvre dans la production et la recherche d’alliage dur, et elle
est une base d’import-export privée approuvée par l’État. Pendant
la réforme, son groupe dirigeant a adopté les systèmes de la responsabilité
individuelle et de l’actionnariat, et il assume dorénavant tous
les risques. Après quelques décennies d’édification, cette usine
dynamique possède aujourd’hui ses propres centres techniques et
d’analyse d’échelon national, ainsi qu’une station de recherches
poste-doctorales. Ses succursales et son réseau de distribution
sont présents dans 69 pays et territoires, dont les États-Unis,
l’Allemagne, le Japon et Hongkong. Son volume global d’import-export
a dépassé 80 millions de dollars US par an.
L’usine de locomotive électrique de Zhuzhou. Ayant une histoire de plus de 60 ans, cette usine peut produire aujourd’hui la locomotive
SS9, la plus puissante de Chine. Ces dernières années, l’usine
a connu des succès considérables dans l’exploitation de son marché.
Récemment, 168 de ses locomotives, d’une valeur de 1,5 milliard
de yuans, ont été choisies, par adjudication, pour la deuxième
tranche des travaux du métro de Shanghai, la ligne Mingzhu. On
prévoit que ces locomotives seront livrées à Shanghai deux ans
après la signature du contrat.
La métamorphose d’une zone
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Le
grandiose de la place centrale illuminée. |
En mai dernier, des négociations sur l’investissement dans
la zone d’exploitation des nouvelles
techniques de pointe de Zhuzhou ont eu lieu à Shanghai.
Tous les invités d’honneur y ont reçu gracieusement un CD de présentation de la zone, avec pochette
indiquant bien le nom de la zone et l’adresse de son site Web :
www.zzhitech.com.
Lors de ces négociations, le secrétaire du comité du Parti de
Zhuzhou, M. Wang Dingming, et le maire de la ville, M. Xiao Yayu,
ont présenté, à tour de rôle, les projets d’appel d’investissement.
L’édification de cette zone d’exploitation, d’une superficie
de 35 km², a commencé
en février 1992, et celle-ci été ratifiée par le Conseil des affaires
d’État en décembre de la même année.
En 2000, après huit ans d’existence, certains projets avaient
été retardés et les hommes d’affaires, un peu exaspérés, avaient
investi dans d’autres villes. Ainsi, ses 400 mu (un mu=1/15
hectare) de terrains réquisitionnés n’ont pas été complètement
mis en valeur.
À l’hiver 1999, le ministère des Sciences et Techniques
a tenu, dans la province du Jilin, une réunion de consultants
sur une dizaine de zones d’exploitation du pays (y compris la
zone d’exploitation de Zhuzhou). Au cours de cette réunion, la
zone d’exploitation de Zhuzhou avait reçu un sérieux avertissement
qui l’a profondément remis en question.
Pour améliorer son style de travail, le gouvernement municipal
de Zhuzhou a implanté la stratégie d’« améliorer l’environnement
d’investissement de la zone d’exploitation ». Dans son nouveau
centre de services en charge de la ratification administrative,
le personnel n’a pris que sept jours pour régler toutes les formalités
demandées par la SARL de techniques de protection de l’environnement
Dachen qui voulait s’installer dans la zone.
Rien qu’en deux ans, l’environnement d’investissement de
la zone s’est métamorphosé. On dit que le groupe Hongyuan de Shenyang
a versé 1,35 milliard de yuans pour un terrain de 680 mu
sur lequel il va construire le parc industriel de matériaux de
construction le plus grand en Asie. Lors d’une interview
avec le président du groupe, M. Sun Lijun, celui-ci nous a révélé
les raisons pour lesquelles il avait choisi Zhuzhou :
sa bonne localisation géographique, ses assises industrielles
solides, ses infrastructures complètes et la sincérité dont la
ville a fait preuve dans les négociations sur la réquisition du
terrain, les taux d’impôt exigés, la ratification administrative,
les garanties financières, l’approvisionnement d’eau et d’électricité.
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Zhuzhou,
ville ouverte sur l’extérieur, attire de plus en plus de visiteurs
étrangers. |
En s’appuyant sur son infrastructure complète, ses mécanismes
d’investissement souples, ses politiques préférentielles et son
service attentionné, la zone d’exploitation de Zhuzhou a attiré
beaucoup d’investisseurs chinois et étrangers. Elle a établi des
coopérations avec les États-Unis, l’Allemagne, Singapour,
Taiwan, etc., soit une dizaine de pays et territoires.
Parmi les 500 compagnies puissantes du monde, Siemens de l’Allemagne,
Yamaha du Japon et d’autres ont établi une entreprise à Zhuzhou.
M. Zhai Dupei, responsable
de la zone d’exploitation de Zhuzhou, est particulièrement fier
de certains résultats: les négociations sur l’investissement tenues
à Shanghai ont attiré des représentants d’une centaine d’entreprises
du monde, et des lettres d’intention ont été signées pour sept
projets. L’absorption des investissements étrangers atteint maintenant
six millions de dollars US. Parallèlement, un investissement de
800 millions de yuans a été fait à l’extérieur de la ville. L’alliance économique Huashang de Hongkong
a l’intention d’investir 380 millions de yuans pour créer un « Parc
du nouveau siècle » à Zhuzhou.
Une mission d’enquête vient de partir, une du Japon vient
d’arriver ; Siemens de l’Allemagne et le groupe Xinjian de
Hongkong viennent de signer un contrat, l’usine de soupapes de
sûreté Nanfang et l’usine de chemin de fer Tianlong viennent de
s’installer. Dans le parc industriel Tiantai, plus de 2 300 mu
de terrains en réserve ont été réquisitionnés par les entreprises
déjà installées. La valeur globale de la production de son industrie
s’est multipliée jusqu’à 7,448 milliards de yuans en 2001, sur
la base de 125,39 millions de yuans en 1992, soit un taux de croissance
de 50,45 %.
Une urbanisation affranchie de son cadre
fermé
Il y a plus de 1 200 ans, Du Fu, un poète renommé de la dynastie des Tang (618-907),
avait écrit dans un de ses poèmes :
« Le pittoresque des paysages
printaniers des monts et des cours d’eau de Zhuzhou. » Aujourd’hui,
Zhuzhou est une ville
moderne.
Il y a plus de 40 ans, le gouvernement de Zhuzhou avait
invité des experts de l’ex-Union soviétique à établir un plan
d’urbanisation. Voyant ce bourg couvert de fumées, leur planification
avait prévu 100 000 habitants et une superficie de dix km²,
prévisions qui ont limité le développement de Zhuzhou.
Quarante ans se sont écoulés. Zhuzhou d’aujourd’hui occupe
une superficie de 65 km² et sa population s’élève à 700 000 habitants.
Ces derniers ont vécu non seulement tous les avantages qu’apporte
le développement industriel, mais ils éprouvent également la nostalgie
qui accompagne les anciennes installations de l’industrie lourde.
Dans ce contexte, les constructeurs de Zhuzhou s’efforcent de
trouver une nouvelle voie d’édification urbaine.
À Zhuzhou, trois grandes artères sillonnent la ville. Rarement
traversée de ponts, la rivière Xiangjiang serpente autour de la
ville, bâtie sur des collines, en fractionnant les arrondissements
qui sont liés organiquement entre eux. Vers la place centrale,
convergent plusieurs rues qui arrivent de toutes les directions.
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La
gare de triage de Zhuzhou est la plus grande en Chine du Sud. |
La rivière Xiangjiang, baptisée aussi Xiangshui, est l’un
des sept affluents du Yangtsé. La plus grande rivière du Hunan,
le tronçon de Zhuzhou a une longueur de 120,8 km et mesure 600
m au point le plus large (800 m durant la saison des crues). Sur
ses deux rives, des falaises rouges, du sable blanc et des saules
pleureurs verdoyants forment un beau paysage riverain.
En 1999, on a amorcé
la construction du périphérique principal à six travées, qui s’étire
sur 32,79 km, grâce à
un investissement de 1,8 milliard de yuans. Ces travaux comprennent
deux grands ponts enjambant la rivière Xiangjiang, cinq périphériques
et trois grands échangeurs superposés.
Actuellement, les deux grands ponts de la rivière Xiangjiang
ont été mis en service. Ils relient la zone d’exploitation de
la rive ouest et l’ancien quartier de la rive est. L’année dernière,
le gouvernement municipal a effectué des travaux d’embellissement
du pont Zhuzhou. Ceux-ci comprennent la pose d’un enduit sur les
façades latérales du pont, des piles plus grosses et l’installation
de lumières multicolores. La nuit, le pont ressemble à un arc-en-ciel.
Pour l’heure, le troisième pont Jianning est en cours de
construction dans la banlieue nord de Zhuzhou. Sa portée atteindra
214 m et ses pylônes, 138 m. C’est le pont suspendu à câbles
porteurs le plus grand du pays. Il se dressera en amont de la
rivière Xiangjiang.
L’année dernière, profitant de la transformation du réseau
urbain d’électricité, le gouvernement de Zhuzhou a investi de
fortes sommes dans l’achat de câbles, de transformateurs et d’autres
équipements pour mener des travaux d’enfouissement des canalisations
urbaines et des poteaux de fils électriques. La
« toile d’araignée » est disparue et le ciel a retrouvé son
immensité.
Au centre-ville, une vaste étendue de maisons délabrées
reste à démolir. D’après la planification, la société immobilière
Haichuang de Shanghai y fera des investissements de quelque dix
millions de yuans pour construire un quartier d’habitation à la
shanghaïenne, et la société immobilière Zaolin de la province
du Guangdong se prépare à y construire le centre commercial Taizidao
qui rehaussera la ville de son style cantonais. Dans le quartier
Shifeng, un investisseur de Taiwan construit un supermarché de
200 000 m².
Actuellement, le taux de
reboisement de la ville atteint 37,75 %. Sous l’approbation
du ministère de la Construction, Zhuzhou a reçu
les titres de « Ville d’élite en protection globale de l’environnement
» et « Ville avancée dans le reboisement urbain ». À
Zhuzhou, le taux d’espaces verts des trois parcs Shennong, Shifeng
et Liufang atteint plus de 70 %.
Zhuzhou, pour le retour aux sources
Où trouver les racines de la nation chinoise ?
La tombe de Yandi est toujours considérée comme un site de premier
choix pour retrouver ses racines et offrir un sacrifice aux ancêtres.
Chaque année, une foule interminable y afflue. En 1993, la flamme
sacrée servant à l’inauguration de la régate des barques-dragons
des Chinois et des Chinois d’outre-mer y a été allumée, et en
2000, les activités « Lumière de la civilisation chinoise »
ont aussi été inaugurées par le transport de la flamme sacrée
de la tombe de Yandi.
Ces dernières années, les habitants de Zhuzhou ont lancé
quatre programmes touristiques portant le thème du sacrifice aux
ancêtres.
C’est une civilisation cinq fois millénaire. Lors de la
fête Chongyang (le 9 de la 9e lune), la porte Wumen
(la porte du Méridien) de la tombe de Yandi est ouverte lentement
au son des gongs et des tambours. Deux jeunes filles portent en
grande pompe deux corbeilles de fleurs et conduisent le cortège
rituel du sacrifice qui va pénétrer dans la tombe. M. Cheng Wanqi,
président de l’Association des Chinois du monde et président de
l’Association des Chinois du monde pour le progrès industriel
et commercial, et M. Hei Boli, vice-président de l’Institut de
recherches sur la culture de Yanhuang (Yandi et Huangdi) de Chine
conduisent un cortège de plus de 20 000 représentants de différentes
régions. Bâtonnets d’encens en mains, ceux-ci se prosternent devant
la tombe de Yandi pour présenter leurs respects à leurs ancêtres.
Il y a 5 000 ans, Yandi et Huangdi luttèrent pour la suprématie.
Plus tard, ils coopérèrent dans une entente parfaite. Huangdi
inventa le char, le bateau, le palais et le logement. Lei Zu,
sa femme, enseigna la sériciculture, la filature et le tissage.
Pour sa part, Yandi apprit aux masses à labourer la terre, mettant
ainsi fin à la situation où l’on devait manger des animaux et
des fruits sauvages. D’après certaines légendes, Yandi aurait
goûté à une centaine de plantes sauvages pour soigner et sauver
des malades. Finalement, il serait décédé d’avoir goûté la plante
Duanchangcao au mont Yanling. C’est pourquoi la nation
chinoise considère Yandi et Huangdi comme leurs ancêtres. En somme,
si vous voulez découvrir la civilisation chinoise d’il y a 500
ans, vous devez aller à Beijing ; celle d’il y a 2 000 ans,
à Xi’an et celle d’il y a 5 000 ans, à Zhuzhou.
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Le
pays natal de Shennong (Yandi). |
Construite en l’an 967,
la tombe de Yandi se trouve
au sud du district de Yanling. Une chaîne de montagnes y ondule
à perte de vue. Au creux de cette chaîne de montagnes verdoyantes,
se trouve le site de la tombe de Yandi qui abrite des palais étincelants
de lumière et de décorations. Cet ensemble de constructions aux
toitures vernissées et aux murs rouges est splendide et majestueux.
La première entrée est la porte Wumen (porte du Méridien)
et la deuxième est formée du
pavillon Xingli ( des Salutations). Au devant, se dresse
une stèle de marbre portant une inscription du président
Jiang Zemin : « Tombe de Yandi ». La troisième
entrée conduit le visiteur dans la grande salle principale, où
est posée, au centre, la statue de Shennong (Yandi) sculptée dans
un bois de camphrier. La quatrième entrée correspond au pavillon
de la Stèle de la tombe
portant l’inscription « Tombe de Yandi, Shennong » écrite
par le secrétaire général du CCPCC en avril 1986. À la cinquième
entrée, c’est la tombe avec son tumulus de 4,58 m de haut et de
6,47 m de large. Autour de la tombe, le Temple sacré, le palais
Tianshi, le tertre Yongfeng, le tertre de la Flamme sacrée et
le pavillon Luyuan composent un ensemble de constructions assorties.
Pour
les paysages naturels
Zhuzhou est une ville au paysage bien conservé. Les monts
y alternent avec les collines et les bassins ; les rivières
s’entrecroisent et le taux de couverture boisée atteint près de
60 %. Ses forêts ondulent à perte de vue, ses grottes profondes
et ses chutes d’eau naturelles se déploient sous les yeux des
touristes. Qui peut rester insensible au charme de ces paysages ?
Taoyuandong est un parc
forestier d’échelon national de 23 786 hectares. C’est
une immense étendue peu peuplée, avec seulement 6,4 personnes
en moyenne au km². Ce parc abrite un grand nombre de cerisiers
sauvages et une immense étendue de sapins à haute valeur scientifique.
Il y a deux grottes naturelles dans ce parc, dont l’une qui est
cachée par une chute d’eau d’une profondeur insondable. On dit
que cette grotte aurait une profondeur de quelques kilomètres.
Jusqu’aujourd’hui, les gens ont peur d'y entrer. D’où son nom.
Pour
ses hauts lieux de la révolution chinoise
En tant que terre portant
la mémoire d’honneurs et de héros, l’étincelle de la révolution
chinoise a enflammé Zhuzhou,et ce feu s’est répandu dans toute
la Chine. C’est là que des dirigeants de la première génération
(Mao Zedong, Zhu De, Chen Yi, Peng Dehuai, etc.) effectuèrent
la première série de pratiques révolutionnaires et qu’ils posèrent une assise
solide pour la révolution chinoise. Siège du premier régime soviétique
et du premier arsenal de l’Armée rouge des ouvriers et paysans
de Chine, Zhuzhou conserve encore des mots d’ordre de l’Armée
rouge de l’époque de la première guerre civile. Ceux-ci sont devenus
des matériaux didactiques sur la révolution chinoise. La nation
chinoise a poursuivi son œuvre au prix de la vie de nombreux martyrs
révolutionnaires en saluant la nouvelle ère.
Pour
son industrie moderne
Zhuzhou est l’une des bases industrielles importantes de
la Chine du Sud. Pour
permettre aux touristes de mieux connaître le processus d’industrialisation
de la Chine, l’Usine d’alliage dur, l’Usine de locomotives électriques
et d’autres industries métallurgiques et chimiques de Zhuzhou
ont été ouvertes au grand public. En autres, la chaîne de production
des porcelaines de l’usine Guoguang à Liling présente ses sept
procédés de fabrication. On dit de ses porcelaines qu’elles sont
« blanches comme le jade, minces comme le papier, brillantes
comme le miroir et sonores comme le qing (un instrument
à percussion en jade ou en pierre). Les fournitures de bureau
en porcelaine, offertes par le camarade Deng Xiaoping au mikado
du Japon, et des services à café offerts par le président Jiang
Zemin au président Clinton des États-Unis étaient des porcelaines
de Liling.
Actuellement, à Zhuzhou, les investissements étrangers
déjà contractés ont atteint plus de 90 millions de dollars US. Son exportation a enregistré un record provincial
et son taux de croissance a dépassé le niveau moyen de la province.
En 2001, le PIB de la ville a atteint 32,3 milliards de yuans.
La valeur de production de l’industrie de technique de pointe
a atteint 11 milliards de yuans, soit un taux de croissance de
20,2 %. Les revenus tirés de l’industrie touristique ont déjà
atteint 400 millions de yuans, et selon la tendance, ils devraient
doubler. On compte 14 hôtels avec étoiles. Selon l’évaluation
d’un fonctionnaire municipal, le développement touristique de
Zhuzhou tire encore de l’arrière dans la proportion du PIB de
la ville, mais on tente de rattraper le retard.
Il y a peu de temps, le secteur ferroviaire de Chine a augmenté
pour la quatrième fois la vitesse des trains. Ainsi, l’heure d’entrée
en gare des trains à Zhuzhou a complètement changé. La durée du
trajet en train de Zhuzhou à Changsha a été réduite de sept minutes ;
de Zhuzhou à Guangzhou, de 46 minutes ; de Zhuzhou à Hangzhou,
de plus d’une heure.