SEPTEMBRE  2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

                       Zhuzhou, de ses racines à ses sommets

                                                                                        YU JIE et LI MENG

La grande rue Qiyilu de Zhuzhou.

Depuis toujours, on dit que Zhuzhou, ville située au centre de la province du Hunan, est le site touristique où l’on peut retrouver les racines de la nation chinoise, car la tombe de Yandi, l’empereur légendaire Shennong, se trouve dans son district de Yanling, région où fleurissent quantité d’azalées.  Mais aujourd’hui, la ville tire aussi parti des « premières » dont elle s’enorgueillit et qui l’ont aidée à se hisser vers d’autres sommets.

En effet, le premier pouvoir rouge d’échelon de district des monts Jinggang, source de la révolution chinoise, a été établi à Chaling, district sous sa juridiction et riche en ressources agricoles ; la première série de moteurs d’avion à pistons de type Aim-11 et  le premier moteur de moto y ont été mis au point. De plus, une cinquantaine d’autres projets industriels ont été réalisés à Zhuzhou.

Dans cette ville, les avenues larges et les espaces verts cohabitent sans inconvénient. Le long de la rivière Xiangjiang, les grands immeubles et leurs panneaux d’affichage témoignent de l’ambiance de modernisation qui règne. Du pont Zhuzhou, on peut s’attarder un peu à regarder le défilé vrombissant  des jeunes motocyclistes. Ayant le même âge que la République, Zhuzhou est une ancienne ville industrielle qui déborde aujourd’hui de dynamisme.

Omniprésence de l’industrie

« Au siècle dernier, la ligne Zhuzhou-Pingxiang était le premier chemin de fer commercial au Sud du Yangtsé. Dans ce contexte, Zhuzhou est devenue le plus grand nœud de communications de cette région. Au fur et à mesure du développement de la production, la supériorité des communications a de jour en jour diminué au profit de celle-ci. »                                                                                                                                                                                                      -Wang Dingming

M. Wang Dingming, secrétaire du comité du Parti de Zhuzhou, assiste à la cérémonie de fondation de la SARL d’équipement de traction Siemens de cette ville.

Il y a deux ans, j’avais rencontré M. Wang Dingming, secrétaire du comité du Parti de Zhuzhou, lors de l’assemblée populaire nationale. Grâce à ses trente ans d’expérience, M Wang avait parlé sans détour et m’avait présenté les nombreux avantages de Zhuzhou. Sa ferveur m’avait alors profondément impressionné. Cette fois-ci,  j’ai retrouvé un homme tout aussi empressé à parler de sa ville.

Connue aujourd’hui par le chemin de fer et comme nœud de communications, Zhuzhou a toujours été un point stratégique depuis l’Antiquité. Dans les années 40, les lignes Zhuzhou-Pingxiang (l’actuelle Zhejiang-Jiangxi) et Guangzhou-Hankou (l’actuelle Beijing-Guangzhou) s’y rencontraient et, dans les années 50, la ligne Xiang-Qian (Hubei-Guizhou) y passait.

Durant le Ier plan quinquennal, grâce à ses avantages, Zhuzhou a été désignée comme l’une des huit villes industrielles importantes du pays. À cette époque, l’ex-Union soviétique aidait la Chine à réaliser 156 ouvrages importants, et quatre l’ont été à Zhuzhou (la Société méridionale de machinerie, la centrale thermique de Zhuzhou, l’usine d’alliage dur de Zhuzhou et la laverie de charbon). C’est pourquoi l’on disait que Zhuzhou avait d’abord eu le chemin de fer, ensuite des usines et finalement des quartiers urbains. C’est justement ses usines de locomotives électriques, de matériel roulant et de matériel de pont qui ont accéléré la construction de son chemin de fer.

Avec Xiangtan, Changsha (la capitale) et Zhuzhou, équidistantes d’environ 30 km, s’est formé le triangle d’or du développement de l’économie provinciale. Aujourd’hui, la puissance d’ensemble de Zhuzhou se classe au 26e rang du pays.

L’Usine de ciment et carbure de Zhuzhou, la deuxième du monde et la productrice du marteau en alliage de carbure de marque Jindingchui.

Dans ce contexte, les habitants de Zhuzhou ont toujours été fiers des succès de leurs entreprises d’État. Avec l’approfondissement de la politique de réforme et d’ouverture, ils ont aussi pris rapidement conscience de la rigidité des mécanismes en place sous l’ancienne économie planifiée, ainsi que des problèmes épineux causés par la gestion du « bol de riz en fer ». Leurs entreprises de production, leurs établissements de formation et de soins s’étaient peu à peu alourdis de dettes, et leur ancien mode de gestion avait finalement engendré une grande quantité de chômeurs.

Dans les années 80, ces types d’entreprises ont appliqué, en premier, la réforme des trois systèmes (normes de production, flexibilité de transfert du personnel et rajustement des salaires). En approfondissant la réforme, ces entreprises d'État ont pris des mesures pour recycler le personnel et réformer les mécanismes de production. En tant que piliers de l’industrie, un grand nombre d’entreprises, grandes et moyennes, ont connu un développement important. Les profits réalisés par le groupe Nanfang de Zhuzhou , l’Usine de locomotives électriques, l’Usine métallurgique, l’Usine d’alliage dur, la SARL pharmaceutique Qianjin, ont représenté plus de 90 % des profits réalisés par toute l’industrie de Zhuzhou. Six entreprises de Zhuzhou se sont classées au rang des  « 500 entreprises puissantes du pays ».

Quelques stars de l’industrie

Vue d’un atelier de la SARL pharmaceutique Qianjin de Zhuzhou.

La SARL pharmaceutique Qianjin. Appelée, à l’origine, la pharmacie de médicaments traditionnels chinois de Zhuzhou,  elle est l’une des 50 entreprises pharmaceutiques puissantes du pays. Au début des années 80, pour combler le grand déficit de la pharmacie, le directeur Zhu Feijin incita ses employés à lancer un nouveau produit ― Fuke Qianjinpian (comprimés précieux en gynécologie) et à mettre au point la  technique d’enrobage des comprimés avec du sucre. Grâce à ses efforts, il a versé plus de 10 millions de yuans d’impôt en cinq ans seulement. Après avoir obtenu une médaille d’argent à l’échelon national, ce nouveau produit a été classé aussi, par le ministère de la Santé publique, au rang des médicaments de base, et il est sous protection de l’État. Rien qu’en 2001, son revenu de ventes a atteint 600 millions de yuans. Lors de la fête du  Premier-Mai , M. Zhu s’est rendu à Beijing pour participer à un forum sur les entreprises nationales avancées. Son allocution fut l’objet de commentaires favorables des experts et des sommités.

L’usine d’alliage dur de Zhuzhou. Fondée en 1954, cette entreprise d’État de première classe œuvre dans la production et la recherche d’alliage dur, et elle est une base d’import-export privée approuvée par l’État. Pendant la réforme, son groupe dirigeant a adopté les systèmes de la responsabilité individuelle et de l’actionnariat, et il assume dorénavant tous les risques. Après quelques décennies d’édification, cette usine dynamique possède aujourd’hui ses propres centres techniques et d’analyse d’échelon national, ainsi qu’une station de recherches poste-doctorales. Ses succursales et son réseau de distribution sont présents dans 69 pays et territoires, dont les États-Unis, l’Allemagne, le Japon et Hongkong. Son volume global d’import-export a dépassé 80 millions de dollars US par an.

L’usine de locomotive électrique de Zhuzhou. Ayant une histoire de plus de 60 ans,  cette usine peut produire aujourd’hui la locomotive SS9, la plus puissante de Chine. Ces dernières années, l’usine a connu des succès considérables dans l’exploitation de son marché. Récemment, 168 de ses locomotives, d’une valeur de 1,5 milliard de yuans, ont été choisies, par adjudication, pour la deuxième tranche des travaux du métro de Shanghai, la ligne Mingzhu. On prévoit que ces locomotives seront livrées à Shanghai deux ans après la signature du contrat.

La métamorphose d’une zone

Le grandiose de la place centrale illuminée.

En mai dernier, des négociations sur l’investissement dans  la zone d’exploitation des nouvelles  techniques de pointe de Zhuzhou ont eu lieu à Shanghai. Tous les invités d’honneur y ont reçu gracieusement  un CD de présentation de la zone, avec pochette indiquant bien le nom de la zone et l’adresse de son site Web : www.zzhitech.com. Lors de ces négociations, le secrétaire du comité du Parti de Zhuzhou, M. Wang Dingming, et le maire de la ville, M. Xiao Yayu, ont présenté, à tour de rôle, les projets d’appel d’investissement.

L’édification de cette zone d’exploitation, d’une superficie de 35 km²,  a commencé en février 1992, et celle-ci été ratifiée par le Conseil des affaires d’État en décembre de la même année.

En 2000, après huit ans d’existence, certains projets avaient été retardés et les hommes d’affaires, un peu exaspérés, avaient investi dans d’autres villes. Ainsi, ses 400 mu (un mu=1/15 hectare) de terrains réquisitionnés n’ont pas été complètement mis en valeur.

À l’hiver 1999, le ministère des Sciences et Techniques a tenu, dans la province du Jilin, une réunion de consultants sur une dizaine de zones d’exploitation du pays (y compris la zone d’exploitation de Zhuzhou). Au cours de cette réunion, la zone d’exploitation de Zhuzhou avait reçu un sérieux avertissement qui l’a profondément remis en question.

Pour améliorer son style de travail, le gouvernement municipal de Zhuzhou a implanté la stratégie d’« améliorer l’environnement d’investissement de la zone d’exploitation ». Dans son nouveau centre de services en charge de la ratification administrative, le personnel n’a pris que sept jours pour régler toutes les formalités demandées par la SARL de techniques de protection de l’environnement Dachen qui voulait s’installer dans la zone.

Rien qu’en deux ans, l’environnement d’investissement de la zone s’est métamorphosé. On dit que le groupe Hongyuan de Shenyang a versé 1,35 milliard de yuans pour un terrain de 680 mu sur lequel il va construire le parc industriel de matériaux de construction le plus grand en Asie. Lors d’une interview avec le président du groupe, M. Sun Lijun, celui-ci nous a révélé les raisons pour lesquelles il avait choisi Zhuzhou :  sa bonne localisation géographique, ses assises industrielles solides, ses infrastructures complètes et la sincérité dont la ville a fait preuve dans les négociations sur la réquisition du terrain, les taux d’impôt exigés, la ratification administrative, les garanties financières, l’approvisionnement d’eau et d’électricité.

Zhuzhou, ville ouverte sur l’extérieur, attire de plus en plus de visiteurs étrangers.

En s’appuyant sur son infrastructure complète, ses mécanismes d’investissement souples, ses politiques préférentielles et son service attentionné, la zone d’exploitation de Zhuzhou a attiré beaucoup d’investisseurs chinois et étrangers. Elle a établi des coopérations avec les États-Unis, l’Allemagne, Singapour,  Taiwan, etc., soit une dizaine de pays et territoires. Parmi les 500 compagnies puissantes du monde, Siemens de l’Allemagne, Yamaha du Japon et d’autres ont établi une entreprise à Zhuzhou.

 M. Zhai Dupei, responsable de la zone d’exploitation de Zhuzhou, est particulièrement fier de certains résultats: les négociations sur l’investissement tenues à Shanghai ont attiré des représentants d’une centaine d’entreprises du monde, et des lettres d’intention ont été signées pour sept projets. L’absorption des investissements étrangers atteint maintenant six millions de dollars US. Parallèlement, un investissement de 800 millions de yuans a été fait à  l’extérieur de la ville. L’alliance économique Huashang de Hongkong a l’intention d’investir 380 millions de yuans pour créer un « Parc du nouveau siècle » à Zhuzhou.

Une mission d’enquête vient de partir, une du Japon vient d’arriver ; Siemens de l’Allemagne et le groupe Xinjian de Hongkong viennent de signer un contrat, l’usine de soupapes de sûreté Nanfang et l’usine de chemin de fer Tianlong viennent de s’installer. Dans le parc industriel Tiantai, plus de 2 300 mu de terrains en réserve ont été réquisitionnés par les entreprises déjà installées. La valeur globale de la production de son industrie s’est multipliée jusqu’à 7,448 milliards de yuans en 2001, sur la base de 125,39 millions de yuans en 1992, soit un taux de croissance de 50,45 %.

Une urbanisation affranchie de son cadre fermé

Il y a plus de 1 200 ans, Du Fu, un  poète renommé de la dynastie des Tang (618-907), avait écrit dans un de ses  poèmes : « Le pittoresque des  paysages printaniers des monts et des cours d’eau de Zhuzhou. » Aujourd’hui, Zhuzhou est  une ville moderne.

Il y a plus de 40 ans, le gouvernement de Zhuzhou avait invité des experts de l’ex-Union soviétique à établir un plan d’urbanisation. Voyant ce bourg couvert de fumées, leur planification avait prévu 100 000 habitants et une superficie de dix km², prévisions qui ont  limité le développement de Zhuzhou.

Quarante ans se sont écoulés. Zhuzhou d’aujourd’hui occupe une superficie de 65 km² et sa population s’élève à 700 000 habitants. Ces derniers ont vécu non seulement tous les avantages qu’apporte le développement industriel, mais ils éprouvent également la nostalgie qui accompagne les anciennes installations de l’industrie lourde. Dans ce contexte, les constructeurs de Zhuzhou s’efforcent de trouver une nouvelle voie d’édification urbaine.

À Zhuzhou, trois grandes artères sillonnent la ville. Rarement traversée de ponts, la rivière Xiangjiang serpente autour de la ville, bâtie sur des collines, en fractionnant les arrondissements qui sont liés organiquement entre eux. Vers la place centrale, convergent plusieurs rues qui arrivent de toutes les directions.

La gare de triage de Zhuzhou est la plus grande en Chine du Sud.

La rivière Xiangjiang, baptisée aussi Xiangshui, est l’un des sept affluents du Yangtsé. La plus grande rivière du Hunan, le tronçon de Zhuzhou a une longueur de 120,8 km et mesure 600 m au point le plus large (800 m durant la saison des crues). Sur ses deux rives, des falaises rouges, du sable blanc et des saules pleureurs verdoyants forment un beau paysage riverain.

En 1999,  on a amorcé la construction du périphérique principal à six travées, qui s’étire sur  32,79 km, grâce à un investissement de 1,8 milliard de yuans. Ces travaux comprennent deux grands ponts enjambant la rivière Xiangjiang, cinq périphériques et trois grands échangeurs superposés.

Actuellement, les deux grands ponts de la rivière Xiangjiang ont été mis en service. Ils relient la zone d’exploitation de la rive ouest et l’ancien quartier de la rive est. L’année dernière, le gouvernement municipal a effectué des travaux d’embellissement du pont Zhuzhou. Ceux-ci comprennent la pose d’un enduit sur les façades latérales du pont, des piles plus grosses et l’installation de lumières multicolores. La nuit, le pont ressemble à un arc-en-ciel.

Pour l’heure, le troisième pont Jianning est en cours de construction dans la banlieue nord de Zhuzhou. Sa portée atteindra 214 m et ses pylônes, 138 m. C’est le pont suspendu à câbles porteurs le plus grand du pays. Il se dressera en amont de la rivière Xiangjiang.

L’année dernière, profitant de la transformation du réseau urbain d’électricité, le gouvernement de Zhuzhou a investi de fortes sommes dans l’achat de câbles, de transformateurs et d’autres équipements pour mener des travaux d’enfouissement des canalisations urbaines et des poteaux de fils électriques.  La « toile d’araignée » est disparue et le ciel a retrouvé son immensité.

Au centre-ville, une vaste étendue de maisons délabrées reste à démolir. D’après la planification, la société immobilière Haichuang de Shanghai y fera des investissements de quelque dix millions de yuans pour construire un quartier d’habitation à la shanghaïenne, et la société immobilière Zaolin de la province du Guangdong se prépare à y construire le centre commercial Taizidao qui rehaussera la ville de son style cantonais. Dans le quartier Shifeng, un investisseur de Taiwan construit un supermarché de 200 000 m².

Actuellement, le taux de reboisement de la ville atteint 37,75 %. Sous l’approbation du  ministère de la Construction, Zhuzhou a reçu les titres de « Ville d’élite en protection globale de l’environnement » et « Ville avancée dans le reboisement urbain ». À Zhuzhou, le taux d’espaces verts des trois parcs Shennong, Shifeng et Liufang atteint plus de 70 %.

Zhuzhou, pour le retour aux sources

Où trouver les racines de la nation chinoise ? La tombe de Yandi est toujours considérée comme un site de premier choix pour retrouver ses racines et offrir un sacrifice aux ancêtres. Chaque année, une foule interminable y afflue. En 1993, la flamme sacrée servant à l’inauguration de la régate des barques-dragons des Chinois et des Chinois d’outre-mer y a été allumée, et en 2000, les activités « Lumière de la civilisation chinoise » ont aussi été inaugurées par le transport de la flamme sacrée de la tombe de Yandi.

Ces dernières années, les habitants de Zhuzhou ont lancé quatre programmes touristiques portant le thème du sacrifice aux ancêtres.

C’est une civilisation cinq fois millénaire. Lors de la fête Chongyang (le 9 de la 9e lune), la porte Wumen (la porte du Méridien) de la tombe de Yandi est ouverte lentement au son des gongs et des tambours. Deux jeunes filles portent en grande pompe deux corbeilles de fleurs et conduisent le cortège rituel du sacrifice qui va pénétrer dans la tombe. M. Cheng Wanqi, président de l’Association des Chinois du monde et président de l’Association des Chinois du monde pour le progrès industriel et commercial, et M. Hei Boli, vice-président de l’Institut de recherches sur la culture de Yanhuang (Yandi et Huangdi) de Chine conduisent un cortège de plus de 20 000 représentants de différentes régions. Bâtonnets d’encens en mains, ceux-ci se prosternent devant la tombe de Yandi pour présenter leurs respects à leurs ancêtres.

Il y a 5 000 ans, Yandi et Huangdi luttèrent pour la suprématie. Plus tard, ils coopérèrent dans une entente parfaite. Huangdi inventa le char, le bateau, le palais et le logement. Lei Zu, sa femme, enseigna la sériciculture, la filature et le tissage. Pour sa part, Yandi apprit aux masses à labourer la terre, mettant ainsi fin à la situation où l’on devait manger des animaux et des fruits sauvages. D’après certaines légendes, Yandi aurait goûté à une centaine de plantes sauvages pour soigner et sauver des malades. Finalement, il serait décédé d’avoir goûté la plante Duanchangcao au mont Yanling. C’est pourquoi la nation chinoise considère Yandi et Huangdi comme leurs ancêtres. En somme, si vous voulez découvrir la civilisation chinoise d’il y a 500 ans, vous devez aller à Beijing ; celle d’il y a 2 000 ans, à Xi’an et celle d’il y a 5 000 ans, à Zhuzhou.

Le pays natal de Shennong (Yandi).

Construite en l’an 967, la tombe de Yandi  se trouve au sud du district de Yanling. Une chaîne de montagnes y ondule à perte de vue. Au creux de cette chaîne de montagnes verdoyantes, se trouve le site de la tombe de Yandi qui abrite des palais étincelants de lumière et de décorations. Cet ensemble de constructions aux toitures vernissées et aux murs rouges est splendide et majestueux. La première entrée est la porte Wumen (porte du Méridien)  et la deuxième est formée du  pavillon Xingli ( des Salutations). Au devant, se dresse une stèle de marbre portant une inscription du président  Jiang Zemin : « Tombe de Yandi ». La troisième entrée conduit le visiteur dans la grande salle principale, où est posée, au centre, la statue de Shennong (Yandi) sculptée dans un bois de camphrier. La quatrième entrée correspond au pavillon de la Stèle de la  tombe portant l’inscription « Tombe de Yandi, Shennong » écrite par le secrétaire général du CCPCC en avril 1986. À la cinquième entrée, c’est la tombe avec son tumulus de 4,58 m de haut et de 6,47 m de large. Autour de la tombe, le Temple sacré, le palais Tianshi, le tertre Yongfeng, le tertre de la Flamme sacrée et le pavillon Luyuan composent un ensemble de constructions assorties.

Pour les paysages naturels

Zhuzhou est une ville au paysage bien conservé. Les monts y alternent avec les collines et les bassins ; les rivières s’entrecroisent et le taux de couverture boisée atteint près de 60 %. Ses forêts ondulent à perte de vue, ses grottes profondes et ses chutes d’eau naturelles se déploient sous les yeux des touristes. Qui peut rester insensible au charme de ces paysages ?

Taoyuandong est un parc forestier d’échelon national de 23 786 hectares. C’est une immense étendue peu peuplée, avec seulement 6,4 personnes en moyenne au km². Ce parc abrite un grand nombre de cerisiers sauvages et une immense étendue de sapins à haute valeur scientifique. Il y a deux grottes naturelles dans ce parc, dont l’une qui est cachée par une chute d’eau d’une profondeur insondable. On dit que cette grotte aurait une profondeur de quelques kilomètres. Jusqu’aujourd’hui, les gens ont peur d'y entrer. D’où son nom. 

Pour ses hauts lieux de la révolution chinoise

En tant que terre portant la mémoire d’honneurs et de héros, l’étincelle de la révolution chinoise a enflammé Zhuzhou,et ce feu s’est répandu dans toute la Chine. C’est là que des dirigeants de la première génération (Mao Zedong, Zhu De, Chen Yi, Peng Dehuai, etc.) effectuèrent la première série de pratiques  révolutionnaires et qu’ils posèrent une assise solide pour la révolution chinoise. Siège du premier régime soviétique et du premier arsenal de l’Armée rouge des ouvriers et paysans de Chine, Zhuzhou conserve encore des mots d’ordre de l’Armée rouge de l’époque de la première guerre civile. Ceux-ci sont devenus des matériaux didactiques sur la révolution chinoise. La nation chinoise a poursuivi son œuvre au prix de la vie de nombreux martyrs révolutionnaires en saluant la nouvelle ère.

Pour son industrie moderne

Zhuzhou est l’une des bases industrielles importantes de la Chine du Sud.  Pour permettre aux touristes de mieux connaître le processus d’industrialisation de la Chine, l’Usine d’alliage dur, l’Usine de locomotives électriques et d’autres industries métallurgiques et chimiques de Zhuzhou ont été ouvertes au grand public. En autres, la chaîne de production des porcelaines de l’usine Guoguang à Liling présente ses sept procédés de fabrication. On dit de ses porcelaines qu’elles sont « blanches comme le jade, minces comme le papier, brillantes comme le miroir et sonores comme le qing (un instrument à percussion en jade ou en pierre). Les fournitures de bureau en porcelaine, offertes par le camarade Deng Xiaoping au mikado du Japon, et des services à café offerts par le président Jiang Zemin au président Clinton des États-Unis étaient des porcelaines de Liling.

Actuellement, à Zhuzhou, les investissements étrangers déjà contractés ont atteint plus de 90 millions de dollars US.  Son exportation a enregistré un record provincial et son taux de croissance a dépassé le niveau moyen de la province. En 2001, le PIB de la ville a atteint 32,3 milliards de yuans. La valeur de production de l’industrie de technique de pointe a atteint 11 milliards de yuans, soit un taux de croissance de 20,2 %. Les revenus tirés de l’industrie touristique ont déjà atteint 400 millions de yuans, et selon la tendance, ils devraient doubler. On compte 14 hôtels avec étoiles. Selon l’évaluation d’un fonctionnaire municipal, le développement touristique de Zhuzhou tire encore de l’arrière dans la proportion du PIB de la ville, mais on tente de rattraper le retard.    

Il y a peu de temps, le secteur ferroviaire de Chine a augmenté pour la quatrième fois la vitesse des trains. Ainsi, l’heure d’entrée en gare des trains à Zhuzhou a complètement changé. La durée du trajet en train de Zhuzhou à Changsha a été réduite de sept minutes ; de Zhuzhou à Guangzhou, de 46 minutes ; de Zhuzhou à Hangzhou, de plus d’une heure.