AOÛT  2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Nouveau départ pour l’économie privée

CETTE année, tant au pays qu’à l’étranger, l’économie privée est un point chaud de discussions.

En effet, d’une part, 2002 marque les premiers pas de la participation de la Chine à l’OMC, et dans cette organisation, l’économie privée possède une prépondérance par rapport à l’économie publique. Il suffit de mentionner, entre autres, sa forte compétitivité, sa facilité d’adaptation au marché, ainsi que sa souplesse opérationnelle et dans l’adoption de mesures. M. Jing Shuoping, président de la Fédération nationale de l’industrie et du commerce de Chine, a affirmé : «  L’entrée de la Chine à l’OMC doit donner une impulsion au développement de l’économie privée. Cette dernière vivra des changements importants en ce qui concerne sa participation au rajustement de la structure économique, son droit d’entrée dans le marché, l’élargissement de son import-export de marchandises, son utilisation des capitaux étrangers et ses échanges avec les milieux scientifique, technique, industriel et commercial des pays étrangers.»

D’autre part, les entrepreneurs privés croient que la convocation prochaine du XVIe Congrès du Parti communiste chinois pourra leur apporter de bonnes nouvelles. Les amendements à la Constitution, apportés à trois reprises en 1982, 1988 et 1999, illustrent bien l’appui qu’accorde la Chine au développement de l’économie privée, par l’intermédiaire de ses lois et de ses politiques. Rien qu’à cause de cet appui et des efforts déployés depuis 20 ans, la part de l’économie privée a pu passer de moins d’un pour cent à quarante-trois pour cent du PIB, et ce type d’économie est maintenant l’élément le plus actif et une force stratégique dans la croissance de l’économie chinoise.

Bien que des signes montrent qu’une aube nouvelle se lève pour l’économie privée de Chine et que celle-ci pourra saisir des occasions de développement sans précédent, l’opinion publique ne semble pas exprimer d’optimisme outre mesure, et on étudie actuellement comment remédier aux entraves qui freinent le développement de l’économie privée.

Mais n’oublions pas que l’économie privée est née et a grandi à l’époque de l’économie planifiée, et qu’il est donc pratiquement inévitable qu’elle fasse preuve de lacunes de développement, dont une faible envergure, des capitaux limités, une gestion arriérée, une pénurie de personnel qualifié. Pour se débarrasser de cette infériorité, les entrepreneurs doivent avoir un courage à toute épreuve, être francs et ouverts. Lors du forum de haut niveau des entreprises privées chinoises, qui s’est tenu en avril dernier, les spécialistes et les entrepreneurs privés se sont entretenus sur la discrimination envers le droit de propriété intellectuelle, sur la mise en place de systèmes scientifiques et complets aux plans de la prise de décision de l’exploitation et de la gestion, sur l’innovation technique, le capital et le personnel qualifié, tout cela en vue de trouver de bonnes méthodes.

Les principes sont fixés, les méthodes sont nombreuses, l’environnement est amélioré, les occasions pointent : c’est maintenant aux entrepreneurs de jouer !