Nouveau
départ pour l’économie privée
CETTE année, tant au pays qu’à
l’étranger, l’économie privée est un point chaud de discussions.
En effet, d’une part, 2002 marque
les premiers pas de la participation de la Chine à l’OMC, et dans
cette organisation, l’économie privée possède une prépondérance
par rapport à l’économie publique. Il suffit de mentionner, entre
autres, sa forte compétitivité, sa facilité d’adaptation au marché,
ainsi que sa souplesse opérationnelle et dans l’adoption de mesures.
M. Jing Shuoping, président de la Fédération nationale de l’industrie
et du commerce de Chine, a affirmé : « L’entrée de
la Chine à l’OMC doit donner une impulsion au développement de
l’économie privée. Cette dernière vivra des changements importants
en ce qui concerne sa participation au rajustement de la structure
économique, son droit d’entrée dans le marché, l’élargissement
de son import-export de marchandises, son utilisation des capitaux
étrangers et ses échanges avec les milieux scientifique, technique,
industriel et commercial des pays étrangers.»
D’autre part, les entrepreneurs
privés croient que la convocation prochaine du XVIe Congrès du
Parti communiste chinois pourra leur apporter de bonnes nouvelles.
Les amendements à la Constitution, apportés à trois reprises en
1982, 1988 et 1999, illustrent bien l’appui qu’accorde la
Chine au développement de l’économie privée, par l’intermédiaire
de ses lois et de ses politiques. Rien qu’à cause de cet appui
et des efforts déployés depuis 20 ans, la part de l’économie privée
a pu passer de moins d’un pour cent à quarante-trois pour cent
du PIB, et ce type d’économie est maintenant l’élément le plus
actif et une force stratégique dans la croissance de l’économie
chinoise.
Bien que des signes montrent qu’une
aube nouvelle se lève pour l’économie privée de Chine et que celle-ci
pourra saisir des occasions de développement sans précédent, l’opinion
publique ne semble pas exprimer d’optimisme outre mesure, et on
étudie actuellement comment remédier aux entraves qui freinent
le développement de l’économie privée.
Mais n’oublions pas que l’économie
privée est née et a grandi à l’époque de l’économie planifiée,
et qu’il est donc pratiquement inévitable qu’elle fasse preuve
de lacunes de développement, dont une faible envergure, des capitaux
limités, une gestion arriérée, une pénurie de personnel qualifié.
Pour se débarrasser de cette infériorité, les entrepreneurs doivent
avoir un courage à toute épreuve, être francs et ouverts. Lors
du forum de haut niveau des entreprises privées chinoises, qui
s’est tenu en avril dernier, les spécialistes et les entrepreneurs
privés se sont entretenus sur la discrimination envers le droit
de propriété intellectuelle, sur la mise en place de systèmes
scientifiques et complets aux plans de la prise de décision de
l’exploitation et de la gestion, sur l’innovation technique, le
capital et le personnel qualifié, tout cela en vue de trouver
de bonnes méthodes.
Les principes sont fixés, les méthodes
sont nombreuses, l’environnement est amélioré, les occasions pointent :
c’est maintenant aux entrepreneurs de jouer !