La 
                vitalité actuelle de Huai’an, le berceau de grands noms
              WU 
                XINYI et GAO YAN
              
                
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                  | Le 
                    Musée commémoratif de Zhou Enlai. | 
              
              QUAND on ouvre la page d’accueil 
                de Huai’an (Jiangsu) dans Internet, ce qui saute aux yeux, c’est 
                la silhouette de Zhou Enlai. Autrefois, en tant que pays natal 
                de ce premier ministre de la Chine nouvelle, Huai’an n’était pas 
                une ville dont le nom était étranger ; aujourd’hui, celle-ci 
                n’est plus seulement une « ancienne base révolutionnaire » 
                car, grâce à sa longue histoire, à sa localisation prépondérante 
                et à ses riches ressources,  cette 
                ville a fait une nouvelle entrée en scène à titre de nœud de communications 
                sud-nord et de base de production et de vente des produits agricoles 
                et subsidiaires de Chine. Huai’an offre vraiment l’aspect d’une 
                nouvelle ville industrielle.
              Combinaison 
                parfaite de grands noms et de sites remarquables
              Située dans le bassin de la 
                plaine septentrionale du Jiangsu, Huai’an s’appelle aussi Huaiyin, 
                du fait qu’elle se trouve au sud du fleuve Huaihe. Cette terre, 
                d’une superficie de plus de 10 000 km2, a donné naissance 
                à une culture splendide de plus de 2 000 ans.
              Le 5 mars 1898, dans la ruelle 
                Fuma de cette ville antique, est né Zhou Enlai, grand homme de 
                l’époque, et il y a passé douze ans. C’est à partir de cette ville 
                qu’il est sorti de la Chine ancienne et qu’il a voyagé par-delà 
                les océans pour accomplir la grande œuvre de la fondation de la 
                Chine nouvelle. Pour lui rendre hommage, les générations futures 
                ont érigé, sur la base de son ancienne demeure, le Musée commémoratif 
                de Zhou Enlai, musée qui concentre les hauts faits de sa brillante 
                carrière et qui est devenu le symbole de Huai’an.
              En fait, Huai’an a donné naissance 
                non seulement à des lettrés mais aussi à des militaires, dont 
                Han Xin, stratège des Han, Wu Cheng’en, auteur de Au bord de l’eau, l’un des quatre célèbres romans de Chine, et Zhou  Xinfang, grand maître de l’opéra de Pékin de 
                l’école Qi. Ce n’est pas exagéré de dire que Huai’an est un berceau 
                de grands noms. Quant à ses habitants, ils sont simples, honnêtes 
                et intelligents, et ils ont été nourris par l’histoire et la culture 
                de longue date de Huai’an.
              Huai’an abrite le lac Hongze, 
                le troisième plus grand lac d’eau douce de Chine. D’une superficie 
                de 2 069 km2, ce lac baigne, à l’ouest, le fleuve Huaihe, 
                et il se jette, au sud, dans le Yangtsé. Des digues, des arbres 
                verdoyants, des roseaux, des bancs d’herbes et des îlots se dispersent 
                dans ce lac appelé « lac multicolore » par les artistes, 
                « lac masculin » par les écrivains et « lac précieux » 
                par les pêcheurs. S’il est un « lac précieux », c’est 
                qu’il est riche en ressources aquatiques, dont une sorte de crabe 
                local très connu. Chaque année, en septembre et en octobre, saison 
                de la récolte du crabe, on y organise la « Fête de la bonne 
                chère de crabes automnal de Hongze », qui attire de nombreux 
                touristes venus de loin pour humer l’odeur délicieuse et savourer 
                la chair délicieuse du crabe rempli de frai.
              
                
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                  | Des 
                    dirigeants, dont Ding Jiemin, secrétaire du comité du Parti 
                    de la ville de Huai’an, en inspection dans un parc maraîcher 
                    scientifique et technique pilote. | 
              
              Le tombeau Zuling des Ming, surnommé « Pompéi de 
                Chine » par les archéologues, se situe au bord du lac Hongze. 
                Ce sont des tombes qui ne contenaient que des effets personnels 
                de trois générations d’empereurs et d’impératrices qui étaient 
                les arrière-arrière-grands-parents, les arrière-grands-parents 
                et les grands-parents de Zhu Yuanzhang, fondateur des Ming. À 
                cause des inondations, ces tombes ont été submergées pendant  plus de 300 ans. Puis, en raison des sécheresses, 
                elles ont refait surface en 1963, en 1993 et en 2001. Aujourd’hui, 
                hors terre, sont conservées en bon état vingt et une paires de 
                sculptures sur pierre alignées des deux côtés de la voie sacrée, 
                dont des fonctionnaires civils et militaires, des gardes de chevaux, 
                des lions, des licornes, etc. Ces sculptures constituent la quintessence 
                du tombeau Zuling qui peut se mesurer avec le tombeau Xiaolong 
                des Ming à Nanjing.
              Huai’an est aussi un pays 
                célèbre pour sa bonne chère, car la ville est le berceau de la 
                cuisine Huaiyang, l’une des quatre grandes cuisines de Chine. 
                Sur la façon de préparer les aliments, la cuisine Huaiyang excelle 
                à mijoter, à cuire à l’étuvée, à faire sauter et à rôtir. Le petit 
                pâté cuit à la vapeur de Wenlou et le fromage de soja de Pingqiao 
                sont ses chefs-d’œuvre.
              Une 
                ville écologique où se croisent cinq cours d’eau
              
                
                  |  | 
                
                  | La 
                    voie sacrée du tombeau Zuling des Ming dans les limites de 
                    Huai’an. | 
              
              Huai’an est connue comme le 
                lieu où se croisent cinq cours d’eau : le Grand Canal Jinghang 
                (Beijing-Hangzhou), le fleuve Huaihe, la rivière Yanhe, la rivière 
                Huaimuxin et le canal d’irrigation du Nord du Jiangsu. Depuis 
                la construction du Grand Canal des Sui et des Tang, la ville est 
                un centre de transport fluvial nord-sud. Huai’an, Yangzhou, Suzhou 
                et Hangzhou sont appelées les « quatre grandes villes » 
                le long du Grand Canal. Cependant, à l’époque moderne, à cause 
                du changement du cours du fleuve Jaune et des guerres, la supériorité 
                des transports de Huai’an s’est peu à peu perdue.
              Il y a encore une dizaine 
                d’années, vu l’accès très difficile et le retard de développement 
                des régions septentrionales du Jiangsu, les gens ne pouvaient 
                accéder directement à Huai’an, et pour s’y rendre, ils devaient 
                faire des détours de cinq ou six heures par des villes et des 
                districts voisins. Au fur et à mesure de la réforme et de l’ouverture 
                de la Chine, les transports et l’édification urbaine de Huai’an 
                ont entrepris une nouvelle vie.
              L’achèvement de l’autoroute 
                Beijing-Shanghai a constitué un jalon dans l’histoire du développement 
                des transports de la ville. Cette autoroute a considérablement 
                raccourci la distance entre Huai’an et Shanghai et les régions 
                méridionales du Jiangsu, renforcé davantage la capacité de la 
                ville d’intégrer le rayonnement économique des régions développées 
                et fortifié ses communications avec le Nord de la province, la 
                Chine du Nord et même Beijing, ce qui a accentué sa position de 
                nœud de communications régional. Cette autoroute, qui ressemble 
                au Grand Canal, a ressuscité la supériorité des transports locaux 
                et leur a donné un point de départ supérieur, après un arrêt de 
                près de cent ans.
              Aujourd’hui, les grandes voies ferroviaires qui traversent 
                les régions côtières de l’Est, les autoroutes qui relient Beijing 
                et Shanghai, Tongjiang (Heilongjiang) et  
                Sanya (Hainan) et l’autoroute Huai’an-Nanjing qui est en 
                cours de construction, s’entrecroisent à Huai’an. Les autoroutes 
                atteignent une longueur de 330 km. À Huai’an a été formé un réseau 
                de communications qui est basé sur des routes de classe supérieure 
                et les chemins de fer, avec des voies terrestres et fluviales 
                qui rayonnent tous azimuts, ce qui fait de la ville un carrefour 
                des communications terrestres et fluviales d’échelon national.
              Le reboisement et l’embellissement 
                sont toujours à l’ordre du jour du processus d’urbanisation de 
                Huai’an. Ces dernières années, autour du concept d’ « une 
                ville aux eaux limpides », Huai’an ne cesse de s’embellir par 
                des parcs afin de devenir une ville écologique naturelle typique. 
                En ce moment, elle possède une dizaine de parcs ouverts au public, 
                dont Qingyan, autrefois le jardin ouest d’un gouverneur du transport 
                fluvial des Qing, qui est maintenant un parc classique typique 
                des jardins du Sud du Yangtsé. Le parc des Roses de Chine est 
                l’un des huit grands centres du genre de Chine. La plantation 
                des rosiers de Chine a une longue histoire à Huai’an ; on 
                y a conservé jusqu’à nos jours des dizaines d’espèces antiques, 
                et c’est ainsi que la rose de Chine est devenue la fleur emblématique 
                de la ville.
              Huai’an a aussi profité de 
                la supériorité de ses richesses hydrauliques pour construire, 
                les uns après les autres, un espace vert en bordure de l’ancien 
                Grand Canal et une ceinture verte entourant l’ancien lit du fleuve 
                Jaune, d’une longueur de plus de 5 km. 
              Le titre de construction « 
                complice » de la vie des habitants revient à la place des Citadins, 
                laquelle a non seulement embelli l’environnement de la ville, 
                mais encore fourni un bon lieu pour se distraire et fortifier 
                la santé.
              Le soir, les rues sont inondées 
                de lumière. Dans les rues commerçantes, on a procédé à des travaux 
                d’illumination et d’embellissement. Actuellement, la construction 
                routière et l’installation de lampadaires ont permis d’offrir 
                des voies de communication commodes et bien éclairées, le taux 
                d’illumination se maintenant à plus de 98 %. Huai’an est digne 
                d’être une ville « sans coucher de soleil ».
              Un pays 
                de « riz et de poisson » orienté vers l’exportation
               
 
              À Huai’an, aux cours d’eau 
                qui se croisent, s’ajoutent encore le lac Hongze et les lacs partagés 
                avec les villes voisines, les ressources agricoles, dont l’abondance 
                de produits aquatiques, de sorte que Huai’an est devenue un pays 
                de « riz et de poisson » reconnu de tous.
              La ville dispose d’une surface 
                d’eau s’étendant sur environ quatre millions de mu (un mu = 1/15 hectare). 
                En 1998, sa production piscicole a atteint 205 700 tonnes. Elle 
                commercialise des poissons de seize familles totalisant 83 espèces, 
                dont certains sont vendus aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur 
                du pays. Elle abonde en produits agricoles et subsidiaires comme 
                le riz, le blé, le coton, les plantes oléagineuses, le bois, le 
                bétail et la volaille, ainsi qu’en produits aquatiques. En harmonie 
                avec la demande du marché, Huai’an a vigoureusement rajusté sa 
                structure agricole, ce qui a permis à la prépondérance des secteurs 
                dominants, dont les légumes, la volaille et les produits aquatiques, 
                de s’élever encore davantage. Elle a aussi déployé la supériorité 
                de ses ressources et promu activement la production standardisée, 
                ce qui l’a transformée en une base de production célèbre de produits 
                agricoles verts de Chine, et elle a accéléré le processus d’industrialisation 
                de l’agriculture.
              En tant que nouvelle ville 
                industrielle, Huai’an a formé cinq grands secteurs piliers : 
                la métallurgie, la mécanique, le textile, l’industrie chimique 
                et le tabac, alors que les secteurs de la technologie de pointe, 
                incluant la biotechnique et la médecine, l’économie d’énergie 
                et la protection de l’environnement, ainsi que les nouveaux matériaux, 
                sont en train de voir le jour. Les indices économiques globaux 
                d’une série d’entreprises importantes, comme par exemple, le Groupe 
                sidérurgique de Huai’an, la manufacture de cigarettes de Huaiyin 
                et le Complexe pétrochimique de Qingjiang, occupent les premiers 
                rangs du pays. Promouvoir l’exploitation d’envergure, compter 
                sur les entreprises principales et développer les secteurs caractéristiques 
                de la ville constituent peu à peu la nouvelle structure industrielle 
                de Huai’an.
              Huai’an est également un port 
                commercial important de la plaine du Yangtsé et du Huaihe. Avec 
                l’accélération de la construction du nœud de communications, le 
                commerce y prospère : les magasins et les marchés poussent 
                comme des champignons, les hommes d’affaires et les touristes 
                affluent. La ville compte plus de 450 marchés de marchandises 
                diverses, dont vingt ont dépassé un chiffre d’affaires de cent 
                millions de yuans. Elle compte près de 50 000 points de vente 
                de détail et a formé un réseau de marchés, qui, prenant comme 
                centre commercial la place Huaihai, embrasse les grandes entreprises 
                commerciales et les grands marchés. 
              Ces dernières années, l’économie 
                orientée vers l’exportation de Huai’an s’est rapidement développée. 
                Avec quinze grandes catégories de produits exportés totalisant 
                plus de 400 espèces, son commerce extérieur a atteint une centaine 
                de pays et territoires, dont le Japon, la Corée du Sud, les États-Unis 
                et l’Union européenne. La ville a aussi établi des relations économiques 
                et commerciales avec près de cent pays et territoires. Des compagnies 
                et consortiums célèbres d’une vingtaine de pays et territoires 
                y ont investi à tour de rôle et ont commencé à s’y installer. 
                La ville a vu apparaître huit zones d’exploitation où les politiques 
                préférentielles, les installations complètes et les services afférents 
                ont attiré de nombreux hommes d’affaires des États-Unis, de la 
                Corée du Sud, de Singapour, d’Égypte, de Hongkong, de Taiwan, 
                etc.
              Actuellement, Huai’an a franchi 
                de grands pas dans l’établissement du jumelage de villes internationales, 
                par exemple avec Cuenca en Équateur, Gomel en Biélorussie, etc. 
                Elle a aussi établi des liens avec une trentaine de pays et territoires.
              « Édifier le pays natal 
                de Zhou Enlai et redresser l’économie de Huai’an » est l’objectif 
                de travail inébranlable et le vœu commun des cinq millions d’habitants 
                de la ville. Guidée par une stratégie de développement urbain 
                par les sciences et techniques, de fortification par l’industrie, 
                ainsi que par une stratégie d’ouverture sur l’extérieur et de 
                développement soutenable, Huai’an est en train de se transformer 
                en une ville moderne où l’économie prospère, l’environnement est 
                sain et la société, civilisée.