Le député de l’APN Yang Shiqin parle de l’éducation
en Chine
SHEN HONGLEI
Lorsque notre journaliste a rencontré le député de l’APN Yang Shiqin,
ce dernier était plongé dans les préparatifs de sa présentation,
car le lendemain, le secrétaire général Jiang Zemin allait rendre
visite à la délégation des députés de la province du Heilongjiang,
et M.Yang en est l’un des quatre orateurs.
« L’Université polytechnique de Harbin a une histoire de 82 ans.
Au milieu des années 50, la Chine avait six écoles supérieures-clés,
dont cinq étaient à Beijing. L’Université polytechnique de Harbin
était la seule de ces écoles situées hors de Beijing. En 1999
et 2000, l’État y a investi un milliard de yuans. L’année dernière,
elle a obtenu sept prix pour le progrès des sciences et techniques.
« L’Université polytechnique de Harbin et l’université Qinghua
ont été classées ex æquo
au premier rang », a dit M. Yang Shiqin qui travaille dans
ce secteur depuis 17 ans. Cet homme de 63 ans a révélé au journaliste
que sa présentation touche les points suivants :
- L’espoir
que le principe de « faire prospérer notre pays en s’appuyant
sur les sciences et l’éducation » puisse être appliqué
avec persévérance. Selon M. Yang, une application persévérante
rencontrera inévitablement beaucoup de difficultés. En trois
ans, le volume des admissions des élèves dans les universités
du pays est passé de plus de 6 à 9 millions, soit un taux
de 11 %, mais dans le monde, ce taux est de 16,8 % et
dans les pays développés, de 60 %.
- Dans
les universités de Chine, certains élèves admis vivent encore
dans la pauvreté et ne peuvent pas payer leur frais de scolarité.
Les frais d’alimentation à l’université, qui s’élèvent à 250
yuans par mois, font que 8 % des étudiants ne mangent pas à
leur faim. Subventionnés par l’université, ces étudiants ont
fait supporter de lourdes charges à l’université. L’État doit
bien appliquer le système de prêt bancaire à l’intention de
ces étudiants universitaires afin de leur permettre de ne pas
avoir à se soucier de ces questions.
- Le ministère
de l’Éducation doit autoriser la création d’universités privées
et d’universités gérées par la collectivité. Je suis entré en
contact avec certains entrepreneurs, et ils espèrent investir
dans la fondation des universités. Est-ce que le ministère de
l’Éducation allégera ses restrictions ?
- Une
grande majorité de professeurs de notre université ont pris
leur retraite à 60 ans. C’est une situation regrettable car
ils sont des personnes chevronnées dans le domaine des connaissances.
Dans certains pays étrangers, certaines universités privées
ont embauché des professeurs retraités. De plus en plus d’universités
et de professeurs peuvent apporter de l’espoir aux parents.
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