MARS 2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Le député de l’APN Yang Shiqin parle de l’éducation en Chine

SHEN HONGLEI

Lorsque notre journaliste a rencontré le député de l’APN Yang Shiqin, ce dernier était plongé dans les préparatifs de sa présentation, car le lendemain, le secrétaire général Jiang Zemin allait rendre visite à la délégation des députés de la province du Heilongjiang, et M.Yang en est l’un des quatre orateurs.

« L’Université polytechnique de Harbin a une histoire de 82 ans. Au milieu des années 50, la Chine avait six écoles supérieures-clés, dont cinq étaient à Beijing. L’Université polytechnique de Harbin était la seule de ces écoles situées hors de Beijing. En 1999 et 2000, l’État y a investi un milliard de yuans. L’année dernière, elle a obtenu sept prix pour le progrès des sciences et techniques. « L’Université polytechnique de Harbin et l’université Qinghua ont été classées ex  æquo au premier rang », a dit M. Yang Shiqin qui travaille dans ce secteur depuis 17 ans. Cet homme de 63 ans a révélé au journaliste que sa présentation touche les points suivants :

  1. L’espoir que le principe de « faire prospérer notre pays en s’appuyant sur les sciences et l’éducation » puisse être appliqué avec persévérance. Selon M. Yang, une application persévérante rencontrera inévitablement beaucoup de difficultés. En trois ans, le volume des admissions des élèves dans les universités du pays est passé de plus de 6 à 9 millions, soit un taux  de 11 %, mais dans le monde, ce taux est de 16,8 % et dans les pays développés, de 60 %.
  2. Dans les universités de Chine, certains élèves admis vivent encore dans la pauvreté et ne peuvent pas payer leur frais de scolarité. Les frais d’alimentation à l’université, qui s’élèvent à 250 yuans par mois, font que 8 % des étudiants ne mangent pas à leur faim. Subventionnés par l’université, ces étudiants ont fait supporter de lourdes charges à l’université. L’État doit bien appliquer le système de prêt bancaire à l’intention de ces étudiants universitaires afin de leur permettre de ne pas avoir à se soucier de ces questions.
  3. Le ministère de l’Éducation doit autoriser la création d’universités privées et d’universités gérées par la collectivité. Je suis entré en contact avec certains entrepreneurs, et ils espèrent investir dans la fondation des universités. Est-ce que le ministère de l’Éducation allégera ses restrictions ?
  4. Une grande majorité de professeurs de notre université ont pris leur retraite à 60 ans. C’est une situation regrettable car ils sont des personnes chevronnées dans le domaine des connaissances. Dans certains pays étrangers, certaines universités privées ont embauché des professeurs retraités. De plus en plus d’universités et de professeurs peuvent apporter de l’espoir aux parents.