MARS 2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Comment affronter l’entrée de la Chine à l’OMC,  le point d’attention central

L’APN et la CCPPC, qui ont lieu une fois l’an, se tiennent début mars. Ce sont les premières sessions de l’APN et de la CCPPC depuis l’adhésion de la Chine à l’OMC. Il est hautement prévisible que la manière dont la Chine affronte son entrée à l’OMC soit le point crucial des discussions.

Le 11 décembre dernier, après quinze ans d’efforts, la Chine est enfin devenue un membre à part entière de la grande famille de l’OMC.

Pour affronter cet événement, le 21 février dernier, la Chine a tenu un stage spécial de recherches sur l’OMC à l’intention des cadres dirigeants des provinces et des ministères. Lors de la cérémonie d’ouverture, Hu Jintao, vice-président de la RPC, a indiqué : « Il faut tenir pleinement compte des grands défis apportés par l’OMC et y répondre activement. Il faut s’efforcer de résoudre dès que possible les problèmes pressants que vivent des secteurs et des entreprises ayant une faible compétitivité et, parallèlement, faire des recherches approfondies sur les problèmes graves qui influencent leur développement à long terme. »

Depuis l’entrée de la Chine à l’OMC, le gouvernement affronte une dure épreuve et il doit harmoniser son rôle et ses façons de faire aux normes et contraintes des règles de l’OMC. Avant cette entrée, le Conseil des affaires d’État ainsi que les services qui en dépendent ont mis en ordre plus de 2 300 règlements administratifs, statuts départementaux et autres dossiers de normes. Selon le Dr Supachai Panitchpakdi, prochain directeur général de l’OMC, durant les premières années de sa participation à l’OMC, la Chine doit faire face à des chocs et à des défis dans tous les domaines. Pendant les huit premières années, chaque année, elle devra subir un contrôle strict de l’OMC et apporter les rajustements correspondants aux lois intéressées du pays et aux relations entre l’autorité centrale et les autorités locales.

Depuis l’adhésion de la Chine à l’OMC, les entreprises doivent accroître leur force concurrentielle, et les secteurs doivent faire valoir leurs avantages comparatifs. La Chine pourra-elle se transformer d’un grand pays à un pays puissant au plan commercial ? Les entreprises d’État peuvent-elles renforcer leur vitalité dans la concurrence acharnée ? Comment les secteurs nationaux peuvent-ils réaliser une situation de « deux gagnants » avec les compagnies étrangères ? Auparavant, les gens croyaient que l’adhésion de la Chine à l’OMC apporterait simplement des occasions favorables aux secteurs chinois à forte intensité de main-d’œuvre, tels que le textile, l’industrie légère, l’industrie vestimentaire, et créerait des défis aux secteurs à forte intensité en techniques et en capitaux comme le secteur tertiaire, l’automobile, la médecine et la chimie. Pourtant, lorsqu’une nouvelle compagnie d’assurances étrangère a commencé à vendre des polices d’assurance et qu’une nouvelle bataille de prix  a commencé à sévir dans le secteur automobile, de nombreuses entreprises ont réalisé qu’elles connaissaient bien peu de choses sur l’OMC.

Depuis l’adhésion de la Chine à l’OMC, l’homme de la rue s’intéresse plus aux changements que connaîtra sa vie. Les offres d’emploi se multiplieront-elles? Les revenus augmenteront-ils à coup sûr ? Les marchandises vendues seront-elles de bonne qualité et bon marché ? De plus, l’adhésion de la Chine à l’OMC renforce la notion de compétition de chacun et fait prendre conscience à chaque Chinois de sa participation au village global.

Dans le contexte historique de la mondialisation, les effets de l’entrée de la Chine à l’OMC ne se limitent pas seulement aux domaines économique et commercial, ni aux domaines politiques et juridiques, mais ils atteignent même les secteurs de la culture et les mentalités. Cette situation fait donc appel à la sagesse collective des délégués de l’APN, des membres de la CCPPC et de tous les milieux de la société chinoise, afin de transformer réellement les défis de l’entrée à l’OMC en chances difficilement acquises pour le développement durable du pays au nouveau siècle.