Comment
affronter l’entrée de la Chine à l’OMC,
le point d’attention central
L’APN et la CCPPC, qui ont lieu une fois l’an, se tiennent début mars.
Ce sont les premières sessions de l’APN et de la CCPPC depuis
l’adhésion de la Chine à l’OMC. Il est hautement prévisible que
la manière dont la Chine affronte son entrée à l’OMC soit le point
crucial des discussions.
Le 11 décembre dernier, après quinze ans d’efforts, la Chine est enfin
devenue un membre à part entière de la grande famille de l’OMC.
Pour
affronter cet événement, le 21 février dernier, la Chine a tenu
un stage spécial de recherches sur l’OMC à l’intention des cadres
dirigeants des provinces et des ministères. Lors de la cérémonie
d’ouverture, Hu Jintao, vice-président de la RPC, a indiqué :
« Il faut tenir pleinement compte des grands défis apportés
par l’OMC et y répondre activement. Il faut s’efforcer de résoudre
dès que possible les problèmes pressants que vivent des secteurs
et des entreprises ayant une faible compétitivité et, parallèlement,
faire des recherches approfondies sur les problèmes graves qui
influencent leur développement à long terme. »
Depuis l’entrée de la Chine à l’OMC, le gouvernement affronte une dure
épreuve et il doit harmoniser son rôle et ses façons de
faire aux normes et contraintes des règles de l’OMC. Avant cette
entrée, le Conseil des affaires d’État ainsi que les services
qui en dépendent ont mis en ordre plus de 2 300 règlements administratifs,
statuts départementaux et autres dossiers de normes. Selon le
Dr Supachai Panitchpakdi, prochain directeur général de l’OMC,
durant les premières années de sa participation à l’OMC, la Chine
doit faire face à des chocs et à des défis dans tous les domaines.
Pendant les huit premières années, chaque année, elle devra subir
un contrôle strict de l’OMC et apporter les rajustements correspondants
aux lois intéressées du pays et aux relations entre l’autorité
centrale et les autorités locales.
Depuis
l’adhésion de la Chine à l’OMC, les entreprises doivent accroître
leur force concurrentielle, et les secteurs doivent faire valoir
leurs avantages comparatifs. La Chine pourra-elle se transformer
d’un grand pays à un pays puissant au plan commercial ? Les
entreprises d’État peuvent-elles renforcer leur vitalité dans
la concurrence acharnée ? Comment les secteurs nationaux
peuvent-ils réaliser une situation de « deux gagnants »
avec les compagnies étrangères ? Auparavant, les gens croyaient
que l’adhésion de la Chine à l’OMC apporterait simplement des
occasions favorables aux secteurs chinois à forte intensité de
main-d’œuvre, tels que le textile, l’industrie légère, l’industrie
vestimentaire, et créerait des défis aux secteurs à forte intensité
en techniques et en capitaux comme le secteur tertiaire, l’automobile,
la médecine et la chimie. Pourtant, lorsqu’une nouvelle compagnie
d’assurances étrangère a commencé à vendre des polices d’assurance
et qu’une nouvelle bataille de prix
a commencé à sévir dans le secteur automobile, de nombreuses
entreprises ont réalisé qu’elles connaissaient bien peu de choses
sur l’OMC.
Depuis
l’adhésion de la Chine à l’OMC, l’homme de la rue s’intéresse
plus aux changements que connaîtra sa vie. Les offres d’emploi
se multiplieront-elles? Les revenus augmenteront-ils à coup sûr ?
Les marchandises vendues seront-elles de bonne qualité et bon
marché ? De plus, l’adhésion de la Chine à l’OMC renforce
la notion de compétition de chacun et fait prendre conscience
à chaque Chinois de sa participation au village global.
Dans le contexte historique de la mondialisation, les effets de l’entrée
de la Chine à l’OMC ne se limitent pas seulement aux domaines
économique et commercial, ni aux domaines politiques et juridiques,
mais ils atteignent même les secteurs de la culture et les mentalités.
Cette situation fait donc appel à la sagesse collective des délégués
de l’APN, des membres de la CCPPC et de tous les milieux de la
société chinoise, afin de transformer réellement les défis de
l’entrée à l’OMC en chances difficilement acquises pour le développement
durable du pays au nouveau siècle.