MARS 2002

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Le statut du mariage chinois en période de transition

LE 8 mars marque la Journée des femmes. Comme tout le monde, l’attention de notre revue se porte donc sur la question des femmes.

De son vivant, Mme Soong Ching Ling, fondatrice de notre revue, se souciait beaucoup des femmes et des enfants et œuvrait sans répit à la cause de la défense des droits, des intérêts et du statut des femmes chinoises. C’est pourquoi, chaque année, notre revue consacre une grande partie des pages de son numéro de mars aux questions liées aux femmes. Le courrier des lecteurs nous a aussi permis d’apprendre que ces reportages ont depuis toujours attiré votre attention et gagné votre appréciation. Cette année, dans la rubrique Point de mire, nous avons spécialement invité Mme Chen Xinxin, assistante chercheuse de l’Institut de recherches de la Fédération nationale des femmes et professeure invitée du Centre de l’éthique appliquée de l’université de Beijing, à rédiger un article à votre intention.

Rien de mieux que le mariage pour présenter les droits, les intérêts et le statut des femmes d’un pays. L’article de Mme Chen, intitulé Le statut matrimonial actuel des femmes chinoises, fait preuve de recherches approfondies sur les types et les caractères particuliers des femmes chinoises en période de transition. D’après elle, ces dernières années, le taux de divorce est en augmentation continue et régulière. Ce phénomène montre qu’au cours du passage de l’étalon-famille à l’étalon-personne, les femmes chinoises attachent surtout de l’importance au bonheur personnel, au lieu de compter sur l’acte de mariage ou sur les enfants pour maintenir et consolider leur union. Elles ne veulent pas étouffer leurs sentiments ou édifier un mariage sans amour. À travers les enquêtes par échantillonnage sur la qualité du mariage dans le pays, réalisées par des spécialistes intéressés de l’Institut de sociologie relevant de l’Académie des sciences sociales de Shanghai, l’article brosse un tableau d’ensemble sur la qualité du mariage des femmes chinoises de toutes les catégories et de toutes les tranches d’âge. Selon l’article, la répudiation du mari est le facteur principal du divorce. S’il est de plus en plus difficile d’être un mari, cela veut dire que le statut économique et familial des femmes, ainsi que leur capacité d’indépendance, se sont élevés. Les femmes ne dépendent plus des hommes dans la vie, et c’est ainsi qu’elles sont plus exigeantes envers les sentiments, la culture, le statut social, la réputation et la richesse d’un conjoint.

Mme Chen a indiqué, finalement, que la qualité du mariage des femmes chinoises, qui est en train de connaître des changements qui vont en parallèle avec le progrès social, possède à la fois un côté heureux, grâce à l’amélioration de sa qualité, mais aussi un côté douloureux car cette amélioration se paie cher. Cette chercheuse est convaincue que la qualité du mariage des femmes chinoises s’améliora encore dans un futur proche.

Pour coordonner les sujets sur les femmes, nous avons également publié un article intitulé Les « nouvelles » Tibétaines.

Un autre article qui mérite lecture est Chengdu, une ville où il fait bon vivre. Chengdu est considérée comme la ville la plus agréable de Chine, et l’on dit que ce sont ses locaux qui comprennent le mieux le vrai sens du mot décontraction. Cette ville attire donc de nombreux touristes d’autres provinces, même lointaines, qui, au lieu de parcourir dans la précipitation les sites et monuments historiques de la ville, aiment y séjourner quelques jours pour s’attarder dans ses rues, ses bars et ses maisons de thé pour profiter, sans qu’il en coûte trop, de cette vie riche et particulière qu’on y trouve.