Le
statut du mariage chinois en période de transition
LE 8 mars
marque la Journée des femmes. Comme tout le monde, l’attention
de notre revue se porte donc sur la question des femmes.
De son vivant, Mme Soong Ching Ling, fondatrice de notre revue,
se souciait beaucoup des femmes et des enfants et œuvrait sans
répit à la cause de la défense des droits, des intérêts et du
statut des femmes chinoises. C’est pourquoi, chaque année, notre
revue consacre une grande partie des pages de son numéro de mars
aux questions liées aux femmes. Le courrier des lecteurs nous
a aussi permis d’apprendre que ces reportages ont depuis toujours
attiré votre attention et gagné votre appréciation. Cette année,
dans la rubrique Point de mire, nous avons spécialement
invité Mme Chen Xinxin, assistante chercheuse de l’Institut
de recherches de la Fédération nationale des femmes et professeure
invitée du Centre de l’éthique appliquée de l’université de Beijing,
à rédiger un article à votre intention.
Rien de mieux que le mariage pour présenter les droits, les intérêts et
le statut des femmes d’un pays. L’article de Mme Chen,
intitulé Le statut matrimonial actuel des femmes chinoises,
fait preuve de recherches approfondies sur les types et les caractères
particuliers des femmes chinoises en période de transition. D’après
elle, ces dernières années, le taux de divorce est en augmentation
continue et régulière. Ce phénomène montre qu’au cours du passage
de l’étalon-famille à l’étalon-personne, les femmes chinoises
attachent surtout de l’importance au bonheur personnel, au lieu
de compter sur l’acte de mariage ou sur les enfants pour maintenir
et consolider leur union. Elles ne veulent pas étouffer leurs
sentiments ou édifier un mariage sans amour. À travers les enquêtes
par échantillonnage sur la qualité du mariage dans le pays, réalisées
par des spécialistes intéressés de l’Institut de sociologie relevant
de l’Académie des sciences sociales de Shanghai, l’article brosse
un tableau d’ensemble sur la qualité du mariage des femmes chinoises
de toutes les catégories et de toutes les tranches d’âge. Selon
l’article, la répudiation du mari est le facteur principal du
divorce. S’il est de plus en plus difficile d’être un mari, cela
veut dire que le statut économique et familial des femmes, ainsi
que leur capacité d’indépendance, se sont élevés. Les femmes ne
dépendent plus des hommes dans la vie, et c’est ainsi qu’elles
sont plus exigeantes envers les sentiments, la culture, le statut
social, la réputation et la richesse d’un conjoint.
Mme Chen a indiqué, finalement, que la qualité du mariage des
femmes chinoises, qui est en train de connaître des changements
qui vont en parallèle avec le progrès social, possède à la fois
un côté heureux, grâce à l’amélioration de sa qualité, mais aussi
un côté douloureux car cette amélioration se paie cher. Cette
chercheuse est convaincue que la qualité du mariage des femmes
chinoises s’améliora encore dans un futur proche.
Pour coordonner les sujets sur les femmes, nous avons également publié
un article intitulé Les « nouvelles » Tibétaines.
Un
autre article qui mérite lecture est Chengdu, une ville où
il fait bon vivre. Chengdu est considérée comme la ville la
plus agréable de Chine, et l’on dit que ce sont ses locaux qui
comprennent le mieux le vrai sens du mot décontraction. Cette
ville attire donc de nombreux touristes d’autres provinces, même
lointaines, qui, au lieu de parcourir dans la précipitation les
sites et monuments historiques de la ville, aiment y séjourner
quelques jours pour s’attarder dans ses rues, ses bars et ses
maisons de thé pour profiter, sans qu’il en coûte trop, de cette
vie riche et particulière qu’on y trouve.