Faire connaître la
vraie Chine au monde
" Les paysans qui ont reçu terre
et outils pendant la grande réforme agraire sont rentrés
chez eux dans la joie. À la fin de 1951, 310 millions
de paysans ont déjà bénéficié
de la réforme agricole. " C'était la légende
de la photo sur la page couverture du premier numéro
de La Chine en construction. Aujourd'hui, c'est une
scène qui enthousiasme encore les Chinois : des paysans,
proprement vêtus, joyeux et pleins d'entrain, qui marchent
vers eux. Personne ne pouvait alors croire que deux ou trois
ans auparavant, ces gens étaient encore opprimés,
dépourvus de terre et de droits, et qu'ils représentaient
les bas-fonds de la société. Grâce à
la fondation de la Chine nouvelle, ils avaient commencé
à mener une vie d'êtres humains et à jouir
de la dignité et des droits humains.
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Dans une ancienne cour carrée,
les fondateurs de La Chine en construction ont
fait entendre la voix de la Chine dans le monde - Chen
Hansheng (3e à g. au 2e rang), Li bodi (3e à
g. au 1er rang) et Elsie (2e à dr. au 2e rang). |
C'est à partir de ce numéro
qu'une Chine nouvelle est apparue au monde. Selon sa philosophie,
La Chine en construction a toujours fait connaître
au monde extérieur, à travers des faits et des
personnages, la réalité de la Chine en transformation.
Dans les années 50 et 60, au moment où le monde
occidental regardait le communisme avec hostilité et
semblait souffrir d'une panique maladive à son égard
et que les nations et les pays, petits et faibles, essayaient
de se libérer de la domination coloniale, la voix de
la Chine, étouffée par l'hégémonisme
occidental, a tout de même été diffusée
à l'extérieur par la revue, faisant office de
fenêtre sur le monde.
Dans cette dernière, divers contenus ont défilé
: les femmes de la Chine nouvelle, les nouvelles relations
humaines et le problème d'habitation des citadins.
Les impressions de voyage des amis étrangers en Chine
ont aussi été l'un des contenus importants.
Mentionnons Travels in China Today de James et Mary
Endicott, China Then and Now de Scott Nearing, Through
a Builder's Eyes de Henry Willcox, Thirty-Five Years After
de Dora Russell. Ces articles ont reflété les
changements incroyables de la Chine nouvelle et la vie dans
laquelle le peuple chinois plongeait en toute confiance.
Bien que bloquée par l'Occident, la Chine nouvelle
a refait sa nouvelle image en cherchant l'amitié et
la paix. On a pu le constater dans les reportages sur les
échanges culturels entre la Chine et l'étranger.
Des articles comme We want the same things -On Sino-British
Cultural Relations de Guo Moruo, English Artist in
China de Paul Hogarth, The Chinese Theatre in Western
Europe de Jin Zhonghua, Animal Exchange with Foreign
Countries de Tan Bangjie, Latin-American Literature
Comes to China de Wang Shoupeng ont illustré sous
différents angles les échanges culturels entre
la Chine et le reste du monde, ainsi que la reconnaissance
et l'attention des pays amicaux pour la Chine nouvelle.
C'est justement par les informations sur le progrès
et la prospérité de la Chine, publiées
par La Chine en construction, que les étrangers
ont pu connaître plus à fond la Chine. À
la fin des années 50 et au début des années
60, quelques Chinois d'outre-mer qui étaient venus
travailler pour la revue ont dit qu'ils avaient décidé
de revenir dans leur pays natal parce qu'ils avaient lu des
reportages publiés dans La Chine en construction.
Dans le numéro de mai 1957, a été publiée
la lettre d'une lectrice anglaise, Angelina Mingardi. Elle
y avait écrit : " Selon moi, l'article intitulé
Qu'est ce que les paysans ont reçu ? est un bon article
car il touche les politiques agricoles, les erreurs inévitables
et les solutions. La réalité est la base d'une
revue. Je suis d'accord avec cette approche. "
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Reprendre la production et reconstruire
le pays faisaient partie des thèmes des articles
de La Chine en construction dans les années
50. |
Après l'application de la politique
d'ouverture et de réforme dans les années 80,
il n'y avait plus qu'un seul canal pour les échanges
sino-étrangers, et La Chine en construction
a ouvert un nouveau chapitre de son histoire. En 1980, l'édition
chinoise de la revue, dont les lecteurs sont des compatriotes
d'outre-mer, de Hongkong et de Macao, a été
lancée. En 1990, La Chine en construction a
changé de nom et a adopté celui de La Chine
au présent. Cela faisait des années que
Soong Ching Ling avait cette idée car l'ancien nom
convenait à la situation du début de la Chine
nouvelle. En plus de présenter le changement de la
Chine et la vie des Chinois, la revue actuelle, considérée
comme une intermédiaire entre la Chine et l'étranger,
porte davantage d'attention à diffuser la culture chinoise
et à offrir des services pratiques à ses lecteurs.
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