Aujourd'hui, la Chine ouvre toute grandes ses portes aux artistes étrangers qui viennent découvrir la Chine de leurs propres yeux. Gérard Poulet, violoniste français, a déjà effectué cinq visites en Chine depuis 1982. Chaque visite renforce davantage son amour pour la Chine.
En tant que violoniste et artiste chevronné, Gérard Poulet jouit d'une réputation internationale et a consacré toute sa vie à la recherche musicale. Il poursuit avec bonheur une double carrière de grand soliste et de pédagogue. Professeur au Conservatoire national supérieur de Paris, il se rend régulièrement dans beaucoup de pays pour donner des concerts et y enseigner. En avril dernier, Gérard Poulet est venu en Chine pour la cinquième fois. Il a donné deux concerts qui ont été couronnés de succès et des master-classes au Conservatoire central de musique de Chine à Beijing. Ses cours ont attiré un grand nombre d'auditeurs non seulement du Conservatoire de Beijing, mais aussi des autres conservatoires de différentes provinces. Lors de sa quatrième tournée en Chine en 1997, M. Poulet a reçu le titre de professeur honoraire du Conservatoire central de musique de Beijing. Dès lors, il se considère comme membre de ce conservatoire chinois, le plus important du pays, et il considère les étudiants chinois comme les siens et leur enseigne très attentivement et de tout son cœur. Il apprécie le niveau des jeunes violonistes chinois et de l'enseignement du violon en Chine. Il a dit: " À chaque fois, je trouve une continuité, à la fois dans la qualité et dans l'expression des sentiments toujours purs, toujours vrais et toujours sincères. Comme la Chine est ouverte sur le monde, il y a plein de personnalités d'horizon très différents qui sont venus apporter aussi leurs lumières et, naturellement, ça a développé la personnalité, les connaissances de tout ce milieu qui était déjà très riche, mais un petit peu fermé. " Et d'ajouter : " Les projets sont considérables sur le plan instrumental : les jeunes sont très bien encadrés et les professeurs sont très bons. Et le travail de tous les élèves que j'ai entendu est suffisamment riche et beau et m'a donné l'occasion d'atteindre le summum dans mon enseignement. Ces jeunes ont des qualités différentes et des niveaux différents. Mais, j'ai presque senti leur volonté de devenir artiste. Je félicite l'encadrement des professeurs chinois qui donnent une impulsion tout à fait remarquable. J'ai pris un très grand plaisir et je n'ai qu'un désir, c'est de continuer à m'intéresser d'aussi près au Conservatoire de Beijing. Je pense déjà à la prochaine fois." Gérard Poulet espère beaucoup revenir régulièrement en Chine pour y enseigner, ce qui signifie une excellente occasion pour les violonistes chinois d'attirer l'attention et de profiter de l'attention d'un violoniste français aussi important. Cela contribue certainement au développement de la musique.
Lors de son cinquième voyage en Chine, Gérard Poulet avait invité un pianiste français, Erik Berchot, de renommée mondiale. Ce dernier a obtenu nombre de prix lors de concours importants, dont le Prix Frédéric Chopin à Varsovie, en 1980. C'est le concours le plus important pour les pianistes dans le monde. Poulet et Berchot ont donné, au Conservatoire de Beijing, un concert qui a été chaudement applaudi par le public chinois. Lors de ce concert, les deux artistes ont joué des pièces françaises telles que Sonate pour violon de Debussy et Introduction et Rondo Capriccioso de Saint-Saëns. Le public chinois a pu admirer un style purement français. Par ailleurs, M. Berchot a donné un récital d'œuvres de Chopin et des master-classes au Conservatoire à Beijing. Après avoir assisté à ce concert, Mme Zhou Guangren, pianiste chinoise très connue, a déclaré notamment qu'on n'avait pas assisté à un concert aussi merveilleux depuis longtemps. De son côté, M. Berchot a beaucoup apprécié le niveau des élèves chinois en piano et a dit : " J'ai rencontré six élèves chinois. J'ai été très impressionné par les moyens pianistiques qu'ils utilisent. Très jeunes, ils ont même des moyens, des techniques tout à fait intéressants. Je crois qu'il ne leur suffit que de persévérer sur le plan musical, de trouver un plus dans l'expression, sur le plan des phrases musicales. Je pense qu'il faut encore attacher beaucoup d'attention. Je pense qu'une fois que ces deux aspects seront au point, ces jeunes seront vraiment des musiciens passionnants. "
En plus de son enseignement au Conservatoire de Beijing, Gérard Poulet a collaboré avec l'Orchestre philharmonique de Chine pour jouer la Symphonie espagnole de Lalo dans la Salle des concerts de Beijing. Il a présenté cette pièce française à la façon qui lui est propre, laquelle combine le style français et l'amour sincère pour la musique.
La cinquième visite en Chine de Poulet a encore une fois démontré l'enthousiasme de ce violoniste français envers l'art. Malgré toutes les difficultés que rencontre la musique classique aujourd'hui, M. Poulet n'a cessé de parfaire son art, et il ne cède jamais à la poursuite des profits personnels. Il a dit que la tâche d'un artiste est d'hériter la culture brillante des ancêtres et de la diffuser aux descendants. C'est toujours la popularisation de la musique et les recherches sur l'art qui sont les tâches les plus importantes pour un véritable artiste comme Gérard Poulet. À ce propos, Liu Yuxi, professeur de violon au Conservatoire central de musique et ancien étudiant de M. Poulet, a déclaré : " D'une haute qualité morale et artistique, Gérard Poulet a consacré toute son énergie à la recherche artistique et a témoigné de profonds sentiments envers la Chine, surtout envers ses collègues chinois. Ses cinq visites en sont de bonnes preuves. Nous espérons déjà sa prochaine visite en Chine. "

YANG XIAOLAN