Une
ville très fréquentée
Dès
les premiers moments à Guangzhou, on constate la densité
de la circulation qui y règne. Les petits commerçants
à la frontière du Hunan et du Jiangxi s'y rendent
souvent le matin, les poches bien remplies d'argent, et le soir,
ils quittent cette ville avec plein de marchandises. Guangzhou est
une ville sans frontières, aux rêves illimités.
Le chemin de fer relie Guangzhou avec 17 villes importantes de l'intérieur
du pays, et le nombre de passagers atteint 150 000 personnes par
jour. Soixante mille personnes et 70 trains transitent quotidiennement
par la gare de l'Est. À Guangzhou, il y a plus de 1,5 million
de véhicules enregistrés.
Avec une telle animation, la première impression des gens
qui visitaient Guangzhou depuis quelques années était
que la ville est un véritable tohu-bohu. Au centre-ville,
une route surélevée ressemble à un serpent
gris géant qui zigzague entre les bâtiments disposés
en rangs serrés, les balcons des appartements rudimentaires
sont si proches qu'on peut presque les toucher de la main et le
bruit est perturbant, ce qui fait contraste avec la belle rivière
des Perles qui embellit et agrémente toute la ville. Bon
gré mal gré, il a fallu affronter cette situation.
L'ancienne ville conserve un espace de développement très
restreint.
D'après
des statistiques effectuées en 1998, la superficie urbaine
n'était que de 1 444 km2. Par rapport aux trois autres municipalités
relevant directement de l'autorité centrale, Guangzhou ne
représentait que le huitième de Chongqing et le tiers
de Tianjin. La densité de la population était, en
moyenne, six fois celle du pays. Le nombre des véhicules
était 25 fois plus important que celui enregistré
dans les années 80. La ville était saturée.
Ses embouteillages étaient notoires dans tout le pays.
Quand Guangzhou pourrait-t-elle les alléger ? C'était
une question que tous posaient.
Selon le docteur She Ying, travaillant au Bureau des techniques
de la planification urbaine la rivière des Perles est une
rivière mère qui traverse la ville et forme une barrière
naturelle pour élargir la ville à l'ouest, où
se trouve le district Fanyu, et au sud, le district Nanhai. Au nord,
c'est le fameux mont Baiyun, qui est désigné comme
la zone pittoresque du mont Baiyun. Exploiter cet endroit pouvait
détériorer ce " dépôt naturel d'oxygène
"
Dans ce contexte, l'édification urbaine s'est développée
vers l'est, ce qui a forcé la municipalité à
construire la nouvelle ville dans les zones de Tianhe et de Huangpu,
à l'est de Guangzhou. Dans quelques années, la ville
s'allongerait, les véhicules et la foule afflueraient vers
la même sortie
|