Le bon petit diabolo
Les
Notes de Yanjing (Ancienne compilation des écrits sur
Beijing datant de la dynastie des Qing) ont consacré un chapitre
à la description du diabolo:
« Les enfants de Beijing aimaient jouer au diabolo. Le
diabolo était fabriqué de la façon suivante
: couper une grosse pièce de bambou en deux; prendre un petit
tube pour connecter les deux bouts de bambou; les fixer tout en
laissant un espace au milieu pour le passage de la ficelle. Sur
celle-ci, le joueur faisait tourner le diabolo, à laide
de deux baguettes, ce qui produisait des sons plaisants à
entendre. »
Aujourdhui, les jeunes sont peu nombreux à savoir
jouer au diabolo. Pourtant, auparavant, presque tous les garçons
de Beijing étaient de bons joueurs. Les diabolos étaient
si bon marché quon pouvait les acheter pour un sou.
Il suffisait que les camarades fassent une démonstration
pour apprendre à en jouer.
La figure la plus difficile à réaliser et à
acquérir est le lancer du diabolo très haut. Ce geste
implique une série de mouvements : dabord le joueur
doit faire tourner vigoureusement le diabolo jusquà
ce quil lentende siffler. À cet instant, il doit
le lancer le plus haut possible dans les airs. Les meilleurs arrivent
à le propulser à plus de 10 m de hauteur. Quand le
diabolo redescend au-dessus de la tête du lanceur, ce dernier
doit le rattraper avec la ficelle et continuer à le faire
tourner.
Pour exécuter cette figure, le joueur doit sy reprendre
à plusieurs fois et probablement abîmer plusieurs diabolos.
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