Retour
La porcelaine coquille d’œuf (botaici)


a porcelaine coquille d’œuf

(botaici)

Joyau de la céramique de Chine, la porcelaine coquille d’œuf est remarquable par son extraordinaire finesse. On l’apprécie également pour sa blancheur immaculée, sa translucidité et le son agréable qu’elle émet lorsqu’on la frappe légèrement. Cette porcelaine sert surtout à fabriquer des bols, des vases, des coupes et des abat-jour. Quelle que soit la forme sous laquelle on la trouve, ses parois, minces comme une feuille de papier, laissent entrevoir la peinture colorée de l’autre côté; on compare ce phénomène à observer « la lune à travers une fine couche nuageuse » ou « des collines verdoyantes à travers la brume ». Dans ces deux cas, la beauté est rehaussée par l’effet de voile.

La porcelaine bleu et blanc, que l’on produisait dès la dynastie des Song du Nord (906-1127), est le précurseur de la porcelaine coquille d’œuf. Mais aujourd’hui, la production dépasse celle du passé, tant en quantité qu’en qualité. Par exemple, à Jingdezhen, on a réussi à fabriquer un vase de 75 cm de hauteur et un bol de 25,7 cm de diamètre, des dimensions autrefois impossibles à mouler en porcelaine coquille d’œuf.

Pour réaliser des articles si « immatériels », on doit avoir une maîtrise exceptionnelle de la fabrication porcelainière. En outre, il faut choisir soigneusement le meilleur kaolin et mélanger les ingrédients selon des règles strictes.C’est seulement après que le potier moule l’argile selon la forme désirée et qu’ un maître artisan va manier divers outils de coupage pour façonner l’œuvre à la finesse désirée et la cuire à une température de plus de 1 300 °C.

De toutes ces phases, la plus difficile est la dernière étape du moulage qui finalise la forme de l’objet. Le maître doit alors se fier entièrement à ses sens de la vue et du toucher, décider de l’épaisseur de la paroi, retenir son souffle quand il manie son couteau, car la moindre erreur peut ruiner l’œuvre.

 

On ne trouve pas d’objets d’usage courant en porcelaine coquille d’œuf; elle sert plutôt à la décoration intérieure et elle est un ornement de luxe. Un petit bol peut facilement coûter 1 000 $US. Par exemple, les assiettes et les bols du règne Yongzheng (1723-1735) de la dynastie des Qing (1644-1911), maintenant exposés au Musée du Palais impérial, ont une valeur inestimable. Il est donc facile de comprendre pourquoi ces objets précieux sont toujours exposés derrière une vitre!

 

 

 

 

Rédaction : 24, rue Baiwanzhuang, Beijing, 100037, Chine
Télécopieur : 86-10-6832 8338
Site Web : http://www.chinatoday.com.cn
Courriel : lachinect@chinatoday.com.cn
Éditeur : Édition La Chine au présent