Le
folklore multicolore du Guizhou
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Ayodo,
célèbre chanteuse d'ethnie miao, en costume traditionnel |
Chant
du toast, un chant des Miao |
Situé en Chine de lOuest, le Guizhou est le berceau de
17 ethnies minoritaires, dont les Miao, les Shui et les Bouyei. Chaque
ethnie conserve le style architectural, les costumes, la langue et
les arts qui lui sont propres. Lorsquil a visité cette
province, M. Francesco Frangialli, secrétaire général
de lOrganisation mondiale du tourisme, a beaucoup aimé
cet endroit : « Le Guizhou est à la fois une province
culturelle, pittoresque et écologique ; il est aussi un bon
endroit pour apprécier des chansons et des danses folkloriques
et goûter de lalcool ». Le Guizhou est digne dêtre
une « grande famille ethnique » et le jardin particulier
des cultures minoritaires.
Le spectacle de musique et de danse Folklore multicolore du Guizhou
nous donne un petit aperçu de certains trésors culturels
de cette province. Il raconte les derniers changements survenus
sur le plateau du Guizhou, tel que la constaté une
jeune Miao lors de son retour dans sa région dorigine.
Il révèle le rapport étroit de lêtre
humain avec la nature dans le cours de certaines cultures et civilisations
uniques.
M. Tian Qing, directeur du Centre dart religieux de lInstitut
de recherche sur lart chinois, en a fait des commentaires
élogieux : « Des danses fascinantes, des costumes exceptionnels
et lexcellente performance des acteurs
, ce spectacle
a réussi à montrer parfaitement aux spectateurs les
cultures splendides des ethnies minoritaires du Guizhou. »
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Bangyosheng de
Basha (Bangyosheng, mot miao pour homme), une danse de
groupe des Miao |
Ma chérie
lave du linge au bord de la rivière, une chanson
des Gelao |
Duoye (chanter
en dansant), une danse des Dong |
Agiter, danse
de groupe des Tujia |
On peut dire que ce spectacle est un régal pour les yeux
et les oreilles. Il présente certaines des cultures ethniques
les plus fascinantes du Guizhou, dont celles des Han, des Miao,
des Bouyei, des Dong, des Shui, des Gelao. Le jeu bien maîtrisé
des acteurs, le décor réaliste des paysages, de même
que le modernisme des chorégraphies ont fait revivre les
diverses chansons et danses folkloriques ethniques. La plupart dentre
elles sont classées sur la liste du patrimoine immatériel
mondial ; certaines ont remporté des prix nationaux ; et
dautres encore sont issues du travail aux champs.
Le chant de la cigale, lun des chefs-duvre de
ce spectacle, fait partie du folklore des Dong. Les interprètes
sont tous des paysans qui chantent depuis leur tendre enfance et
qui sont reconnus comme le « chur du paradis ».
Une autre grande réussite est la danse La montagne est ma
famille, interprétée par un groupe de danseurs masculins
de Basha, un village miao. Ce village, surnommé la «
dernière tribu des tireurs de Chine », se trouve dans
la vallée de la Congjiang. À cet endroit, les hommes
portent encore les cheveux tressés. Bien que les gens de
Basha ne vivent plus de la chasse, ils shabillent encore de
manière traditionnelle et portent un couperet et un fusil
de chasse. Les danseurs sont si vigoureux que, pour eux, les fusils
semblent un jouet. Ainsi, en suivant la musique, ils émerveillent
les spectateurs par leur maniement ingénieux du fusil.
Ayodo, célèbre chanteuse miao, joue un rôle
crucial dans ce spectacle. Considérée comme le «
rossignol des montagnes miao », cette vedette ambitieuse a
acquis sa réputation dans le pays grâce à sa
présentation lors du gala de la fête du Printemps en
2005. Ayodo permet aux spectateurs dadmirer les aspects les
plus charmants de la vie quotidienne du Guizhou, tout en manifestant
ses trésors culturels par ses chansons.
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