ACTUALITÉS
Le Toit du monde se déplace
vers l'est
Sous le plateau tibétain, la couche de fusion de plus de 1
000 km de profondeur au sein de la croûte terrestre et qui s'étend
en direction est-ouest se déplace lentement vers l'est.
Cette révélation n'est pas le fruit de l'imagination
des scientifiques, mais une découverte obtenue grâce
à des relevés géodésiques. En 2001 et
2004, un groupe composé de scientifiques du Canada, de l'Irlande,
de la Chine, de la France et de l'Inde a procédé à
des relevés géodésiques par électromagnétisme
le long du fleuve Yarlung Zangbo dans le sud du Tibet. Il a effectué
des recherches sur la structure de la croûte très épaisse
du plateau tibétain et a découvert que, sous le Toit
du monde, il y a non pas du roc très dur et froid, mais une
sorte de matériau très collant et d'une très
grande mobilité.
Dans une étendue de 100 km de profondeur, la conductivité
électrique de la croûte va de 3 000 à 20 000 siemens,
ce qui est de 10 à 100 fois celle d'une croûte continentale
stable. Cela montre que la croûte est remplie d'un fluide incandescent
collant. Ce liquide bouge, et lorsqu'il plonge vers le nord sous la
poussée du sous-continent indien sous le Tibet, il va se déverser
vers l'est. D'autre part, ce liquide possède une certaine force
de flottabilité, et le sol du Tibet flotte littéralement
au-dessus du liquide. Ainsi, il va possiblement se déplacer
lentement vers l'est sous la traction de ce liquide. Le plateau tibétain
ressemble à un bateau de 10 000 tonnes qui naviguerait très
lentement vers l'est.
Le Tibet
protège ses funérailles célestes
Le gouvernement du Tibet a resserré les règlements
pour protéger les funérailles célestes traditionnelles.
Photographier ou faire des vidéos des scènes de funérailles
célestes et publier des images d'archives ou des textes descriptifs
sont maintenant interdits, selon le département des Affaires
civiles du Tibet. Les funérailles célestes sont pratiquées
depuis plus d'un millénaire. Les praticiens célestes
offrent une dépouille aux vautours, appelés "
aigles sacrés ". La nouvelle loi est conçue par
respect et pour protéger la culture tibétaine. Les
praticiens ont fait appel au gouvernement pour que des règlements
plus stricts protègent les vautours et la coutume. Ces dernières
années, quelques vautours sont morts après avoir mangé
des corps infectés ou malades. En vertu des nouveaux règlements,
de telles dépouilles ne seront pas autorisées à
avoir des funérailles célestes. Et seuls les parents
et amis des décédés pourront assister à
de telles funérailles. On interdit maintenant aux organismes
et aux gens d'exercer des activités qui dérangent
les vautours, y compris de faire du bruit, d'employer des appâts
chimiques ou de polluer les cours d'eau. Le département des
Affaires civiles a recensé 1 075 plates-formes de funérailles
célestes et quelque 100 praticiens au Tibet. Pour mieux protéger
les vautours, créatures sacrées aux yeux des Tibétains,
des tirs d'armes à feu, le dynamitage des montagnes ou l'implantation
de mines autour des emplacements de funérailles sont également
interdits. Pour la première fois, les règlements soulignent
que les praticiens de funérailles célestes devront
être considérés comme des professionnels. Ils
ne devraient subir aucune discrimination. (Quotidien du peuple en
ligne)
Tourisme
Lhasa, pour l'abondance de ses sites touristiques
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Vue intérieure
d'une des salles du nouveau palais d'Été au Norbu
Lingka
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Période touristique idéale
: printemps, début de l'été et fin de l'automne.
Lhasa, c'est l'âme du Tibet, et partout dans le monde, la
ville est connue pour son célèbre palais du Potala,
la résidence des dalaï-lamas au cours de l'histoire.
La plupart des visiteurs s'y rendent avant tout pour visiter ce
patrimoine culturel et religieux. Cependant, la ville et ses environs
abritent aussi plus de 200 monuments et sites qui valent le déplacement.
Mentionnons, entre autres, le Norbu Lingka (résidence d'été
des dalaï-lamas), la stèle de l'Alliance entre les Tubo
et la dynastie chinoise des Tang, le lac du Roi des dragons, le
Musée du Tibet, le lac Namco, le champ géothermique
de Yangbajain, le mont enneigé Nyainqêntanglha, les
sources thermales de Doilungdêqên, ainsi que les réserves
naturelles de Lhunzhub et de Maizhokunggar. Ceux qui s'intéressent
particulièrement au bouddhisme ne voudront pas non plus manquer
ses nombreux monastères dont les principaux sont les : Jokhang
(cur spirituel du Tibet), Ramoche, Drepung et Sera. Ces deux
derniers font partie des grands monastères les mieux conservés
du Tibet. On compte aussi les Gandain et Tsurpu.
Il est également possible de se laisser entraîner
dans sa rue et sa place Barkhor, site du plus célèbre
circuit de pèlerinage et de nombreuses boutiques qui offrent
des souvenirs de toutes sortes. Deux semaines de visite constituent
une durée idéale permettant d'avoir un aperçu
un peu plus approfondi de cette ville.
Culture
et arts
Les instruments de musique (II)
Instruments à percussion
Ceux-ci comprennent les bols chantants, les cloches et dorje, les
tingsha, les cymbales et les gongs.
Les bols chantants semblent magiques, alors qu'ils interagissent
de manière différente selon les gens et l'environnement.
De fabrication artisanale, chaque bol a un son unique. Selon le
métal utilisé pour le fabriquer, le bol représente
différentes influences planétaires :
or = Soleil
argent = Lune
mercure = Mercure
cuivre = Vénus
fer = Mars
étain = Jupiter
plomb = Saturne
Ces métaux combinés produisent un son profond qui
peut pénétrer à l'intérieur du corps
et créer une guérison subtile ou aider à méditer.
On " joue du bol " en le tenant à plat dans la
paume ouverte d'une main et en laissant le corps du bol vibrer librement,
tout en faisant courir un bâtonnet de bois à l'extérieur
de la bordure avec l'autre main. Lorsqu'on atteint la bonne combinaison
sur les plans de la pression, de l'angle et de la vitesse, le bol
se met à chanter.
Le bol chantant était utilisé traditionnellement
comme bol d'offrande sur un autel bouddhique. On y plaçait
de l'orge, des fleurs ou du riz, de l'eau et du beurre, ainsi qu'une
mèche au centre pour en faire une lampe au beurre. En raison
de ses propriétés sonores, le bol chantant est devenu
non seulement un instrument musical, mais un outil pratique pour
la méditation
En tant qu'instrument de percussion, le ton de chaque bol dépend
de son épaisseur, de sa grandeur et de son poids. Ces éléments
sont fixes. Cependant, le ton et le volume peuvent être contrôlés
de trois façons : par la force du coup, la dureté
de l'objet qui frappe et le point de percussion. (À suivre)
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