JING CAI

Maquette de la piscine olympique	Vue de la maquette du Stade national qu’on a baptisé « nid d’hirondelle ».

Après les Jeux olympiques d’hiver à Turin, l’attention du monde entier se tourne désormais vers Beijing qui accueillera la prochaine édition des Jeux. Les préparatifs sont entrés dans une période charnière et connaissent un rythme accéléré. Dans cette phase si active, la mise en œuvre des travaux de construction, censés s’achever d’ici à la fin de 2007, est sans doute le plus grand défi.

Aperçu général sur les sites

Les 28 disciplines sportives des Jeux olympiques se dérouleront dans 37 sites, dont 14 nouveaux, 14 rénovés et 9 temporaires. Parmi tous ces sites, 31 se trouvent à Beijing, et les six autres à Shanghai, Qinhuangdao, Tianjin et Shenyang où se tiendront les matchs préliminaires de football, alors que Qingdao abritera les épreuves de voile. Hongkong organisera les épreuves équestres.

À Beijing, les 31 sites de compétition se dispersent dans quatre zones : la Verdure olympique, la Zone résidentielle de l’Ouest, la Zone universitaire, la Zone touristique du Nord. La Verdure olympique sera le centre des Jeux de 2008, et elle comprend le Stade national (là où se tiendront les cérémonies d’ouverture et de clôture et les épreuves d’athlétisme), neuf autres sites sportifs, le Centre international de télédiffusion et le Centre principal des médias.

Un monde uni autour de la construction des sites

La Municipalité de Beijing et le Comité organisateur des Jeux olympiques de Beijing (COJOB) ont adopté une attitude ouverte pour ce qui est de la planification et de la construction des sites, tout en y faisant participer les différents milieux des pays étrangers. Le Stade national, en forme de nid d’hirondelle, a été conçu par le cabinet d’architectes suisses Herzog et De Meuron, en coopération avec l’Institut chinois de design architectural. Un cabinet australien a participé au design du Centre national de natation. L’aménagement global de la Verdure olympique est le fruit d’une coopération sino-américaine. Un autre point à souligner : un milliard de yuans (120 millions $US), dont les travaux du Centre national de natation, sera investi par les Chinois d’outre-mer. C’est un don à la patrie de la part des Chinois vivant hors du pays et leur participation substantielle aux Jeux olympiques. Le monde est uni dans un seul rêve d’olympisme, comme le préconise la devise des Jeux de Beijing : Un monde, un rêve.

Un développement audacieux

Dans de nombreuses villes, les installations sportives sont souvent financées par l’État, et leur fonctionnement dépend également des subventions de ce dernier. C’est pour cette raison que certaines villes organisatrices continuent de payer le financement des stades olympiques des dizaines d’années après avoir tenu des Jeux. Beijing souhaite tracer une nouvelle voie : la participation active du milieu des entreprises et un modèle de développement basé sur le marché. Par exemple, l’État a investi seulement 58 % du budget total de construction du Stade national. L’idée est de faire de chaque stade ou palais des sports un investissement prometteur du point de vue du marché, afin d’encourager la confiance des entrepreneurs et de garantir la rentabilité du fonctionnement de chaque installation au-delà des Jeux. Dans ce sens, le Centre national de natation sera transformé après 2008 en un lieu d’entraînement et de tourisme.

Des sites olympiques verts, high-tech et populaires

Des Jeux olympiques verts, high-tech et populaires, voilà les trois aspects des Jeux de Beijing. Les sites incarnent pleinement ces trois approches. Le Stade national sera doté d’un système de recyclage de l’eau de pluie, et les rayons du soleil passeront au travers d’un toit translucide pour donner au gazon toute la lumière nécessaire. Sur la façade, des coussins gonflables seront installés à l’intérieur, là où ils seront les plus efficaces pour protéger du vent. En effet, tous les restaurants, salons, magasins et W.-C. étant des unités séparées, aucune façade solide et fermée ne sera nécessaire. Cela garantira une ventilation naturelle du stade, l’aspect le plus important du point de vue des principes du développement durable.

L’utilisation après les Jeux

Les questions de la conception-construction, de l’investissement et du fonctionnement sont abordées de manière globale, que ce soit avant, pendant et après les Jeux. Mais l’aspect essentiel est de garantir la rentabilité des installations au-delà des Jeux. C’est un énorme défi. En collaboration avec le CIO et les Fédérations internationales de sport, plusieurs mesures ont été prises pour modifier les plans de sorte que les sites, neufs ou rénovés, puissent être bien utilisés à long terme. Un certain nombre d’installations ont été localisées de manière à s’intégrer aux campus, ce qui répondra à la demande croissante pour des équipements à long terme et contribuera à l’héritage olympique.

L’état d’avancement des travaux

Étant donné que les ouvrages ont commencé dès 2003, les organismes se montrent confiants. Le défi que constitue l’achèvement des infrastructures dépasse largement tous les défis qu’ont eus à relever les organisateurs précédemment. En fait, les chantiers avancent bien et respectent la priorité donnée à la sécurité, à la qualité, au respect des échéances, du fonctionnement et des coûts. Les premières pierres des onze nouveaux sites de compétition ont déjà été posées. Et les travaux avancent sans à-coups.

Le chantier du Stade national a été interrompu l’an dernier pendant cinq mois. Quelques changements ont été apportés aux plans pour des raisons de sécurité et de respect du budget. Fin 2005, les travaux de bétonnage étaient tous achevés pour ce qui est de la structure principale, et les travaux pour la structure en acier de ce stade sont en cours.

Les travaux de construction ont commencé fin 2005 pour trois sites olympiques temporaires : le terrain de volley-ball de plage au parc Chaoyang; le terrain de hockey au Parc Olympique; et le terrain de tir à l'arc au Parc Olympique. Les chantiers du site de voile de Qingdao et ceux du Village olympique sont passablement avancés.

Certains sites seront achevés d’ici à la fin de l’année pour accueillir des compétitions internationales, et les autres seront prêts fin 2007 pour les épreuves tests.

Les autorités de la ville ont aussi entamé les aménagements prévus pour ce qui est des infrastructures et de l’environnement. Le plan prévoit la construction de 59 routes, dont sept ont été achevées, et 25 sont en chantier; de plus, deux ponts sont également en construction pour assurer un accès aussi aisé que possible aux sites olympiques.

Le « nid d’hirondelle »

Le stade principal pour les Jeux de 2008 a été baptisé le « nid d’hirondelle », en raison de son design d’avant-garde. Il a suscité l’attention du monde entier. Conçu conjointement par le cabinet d’architectes suisses Herzog et De Meuron et l’Institut chinois de design architectural, ce stade comporte des éléments structurels qui se supportent mutuellement et s’entremêlent presque comme un nid d’hirondelle; par ailleurs, la section des sièges des spectateurs épouse la forme d’un bol et se trouve au milieu du nid. Selon les architectes, c’est avant tout un bâtiment chinois contemporain qui conserve cependant des liens étroits avec la culture chinoise traditionnelle, avec le rouge, la ligne de la porcelaine et le charme de l’art du ciselage. Mais en même temps, ce stade s’appuie sur des techniques fiables. En voici un exemple : les structures d’acier doivent être recouvertes de six couches d’une membrane transparente antirouille.

Durant les Jeux de 2008, le Stade national pourra accueillir 91 000 spectateurs, une capacité qui sera réduite à 80 000 places par la suite. Le stade mesurera 330 m de long, 220 m de large pour une hauteur de 69, 2 m. D’une superficie de 250 000 m2 (au sol) sa construction nécessitera au total 36 km d’acier et son poids sera de 45 000 tonnes, soit sept fois le poids de la tour Eiffel.

Les sites et installations seront le support matériel des Jeux olympiques. Beijing considère leur construction comme une priorité des préparatifs afin de jeter une base solide pour la réussite de cette rencontre sportive. Le Stade national, le Centre national de natation et les autres stades ou palais des sports seront le point focal de tous les regards et un héritage au-delà des Jeux pour la ville de Beijing et la Chine.