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L'ensemble historique du palais du Potala à Lhasa

Palais d'hiver du dalaï-lama depuis le VIIe siècle, le palais du Potala symbolise le bouddhisme tibétain et son rôle central dans l'administration traditionnelle du Tibet. Constitué du palais Blanc et du palais Rouge, de même que de leurs bâtiments auxiliaires, le complexe est construit sur le mont Rouge, à une altitude de 3 700 m, au centre de la vallée de la rivière Lhasa. Également fondé au VIIe siècle, le monastère Jokhang est un complexe religieux exceptionnel du bouddhisme. Finalement, aménagé au XVIIIe siècle, le Norbulingka est l’ancien palais d'été du dalaï-lama et constitue un chef-d'œuvre de l'art tibétain. La beauté et l'originalité de l'architecture de ces trois emplacements, leur riche ornementation et leur intégration harmonieuse dans un paysage saisissant, s'ajoutent à leur intérêt historique et religieux.

--Comité du patrimoine mondial---

Le mot Potala est une translittération du sanskrit pour le mont Potala, la demeure mythologique de montagne d'Avalokiteshvara, le dieu de la compassion. On dit que les bouddhistes tibétains pensent que leur colline Rouge est comparable au mont Potala d'Avalokiteshvara; par conséquent, ils considèrent cette colline comme un deuxième Potala. Le palais du Potala lui-même couvre une superficie de 360 000 m2. Il a environ 360 m de long d'est en ouest et la tour principale de treize étages a 117 m de haut. C’est un complexe d’ensemble avec des grandes salles, des stupas, des chapelles, des dortoirs pour les moines et des cours; c’est le plus haut au monde, et on dit de lui qu’il est la « perle sur le toit du monde ». Le palais du Potala est non seulement le symbole de la créativité des Tibétains, mais également l'unique patrimoine culturel des êtres humains sur ce plateau élevé et neigeux.

À l'extérieur du Potala, les moulins à prières s'étirent sur 8 km.

Depuis le Ve dalaï-lama, toutes les cérémonies religieuses et politiques importantes y ont été tenues. Dans le palais, on garde les édits impériaux publiés par les empereurs des dynasties des Ming (1368-1644) et des Qing (1644-1911), les sceaux, l’album d'or et l’album de jade. On y garde aussi de l’artisanat, des sutras et toutes sortes de livres, de même que le stupa funéraire des dalaï-lamas décédés.

En 1961, le Conseil des affaires d’État a déclaré le palais du Potala comme site culturel clé sous la protection de l’État. En 1994, l'Unesco l'a inscrit sur la liste du patrimoine mondial à titre de patrimoine culturel, et en novembre 2000, elle a étendu le statut pour inclure le monastère Jokhang, un bâtiment en bois existant depuis l’époque la plus prospère des Tubo au Tibet. En novembre 2001, ce même organisme a ajouté le Norbulingka.

Le Potala, un univers bouddhique

Le palais du Potala a été construit au VIIe siècle, alors que le Tibet était sous le règne du roi Songtsan Gampo. Ce palais est lié de façon importante avec les grandes figures de l'histoire tibétaine et est donc crucial dans l'histoire et la religion du Tibet. Dans les premières années de la dynastie des Tang (618-917), Songtsan Gampo a construit ce palais de neuf étages et 1 000 salles, et il l'a appelé « palais du Potala »; il l’a construit en particulier pour la princesse Wencheng, sa nouvelle épouse. Plus tard, alors que son empire des Tubo connaissait un déclin, la majeure partie du palais a été endommagée durant une guerre. Vers la fin de la dynastie des Ming, le Ve dalaï-lama a établi son régime Ganden Phodrang, et en 1645, il a commencé la restauration du palais. Il a rapidement déménagé du monastère Drepung à la salle de la Lumière du Soleil, située au sommet du palais Blanc du palais du Potala. Des agrandissements et rénovations semblables par les dalaï-lamas suivants ont eu lieu, et c’est ainsi que le palais du Potala a sa grande dimension actuelle.

Amitâyus, dans le palais Rouge

Indépendamment du complexe de bâtiments sur la colline, comme ensemble, le palais du Potala inclut également les places du Sud et du Nord, ainsi que le bassin du Dragon, situé devant. Tous les bâtiments des diverses époques se marient habilement avec le terrain et apparaissent comme particulièrement majestueux et en belle harmonie; cet agencement vaut au Potala l'honneur d’être le représentant exceptionnel des temples bouddhistes tibétains parfaitement intégrés à des palais. Sur le plan du style, le palais du Potala maintient entièrement la tradition tibétaine de résidence-forteresse. Toutefois, il compte également ici et là des décorations ou des structures qui sont d’inspiration han ou népalaise, laissées par les artisans de l’intérieur de la Chine et d'Asie de l’Ouest. Dans l'histoire architecturale de la Chine, cela constitue une page sur la solidarité nationale et les échanges interculturels.

Le palais du Potala est un trésor de la culture. Pendant plus de 300 ans, il a rassemblé des fresques murales couvrant environ 2 500 m2, près de 1 000 stupas et quelque 100 000 tanka, de même que de nombreux objets en or, argent, bronze, fer, émail, laque, bambou, ivoire et jade, ainsi que des bijoux, brocarts, inscriptions sur pierre, sceaux, pièces de monnaie, archives écrites et instruments religieux. Les textes sacrés sur feuille de pattra, particulièrement précieux, comptent à eux seuls plus de 500 volumes. Dans le palais, on trouve également l'urne en or conférée par l'empereur Qianlong de la dynastie des Qing pour identifier la réincarnation du dalaï-lama décédé.

Presque tous les murs intérieurs des salles du palais sont décorés de fresques et de tanka. Aujourd'hui, ces fresques sont considérées comme des données valables pour l'étude de l'histoire tibétaine et des objets d'art. Le tanka est une peinture particulièrement caractéristique du Tibet, et le palais du Potala en conserve près de 100 000; le plus long a plusieurs dizaines de mètres. Le palais du Potala est un véritable univers bouddhique. Les statues ou les sculptures de diverses tailles du Bouddha sont tout simplement impossibles à compter. Elles ont été fabriquées en argile, en bois ou en pierre peints, mais dans leur vaste majorité, elles sont en or, en argent, en bronze, en fer ou d’autres métaux.

Les lieux d’intérêt

En tant que complexe, le Potala se compose principalement de deux parties : le palais Rouge et le palais Blanc. Les bâtiments du complexe alternent donc en rouge et en blanc avec des toits en dégradé qui ajoutent à la splendeur. Un haut mur blanc, appelé la terrasse de l’Exposition au Soleil du Bouddha, est placé devant le palais Rouge pour déployer les énormes tanka du Bouddha durant les fêtes bouddhiques.

De la porte Puntsok Donam à la place Deyang Shar

La splendeur du palais du Potala

La stèle vierge en pierre. Cette stèle a été érigée pour marquer la fin de la construction du palais du Potala. Cette construction a requis la participation d’environ 7 000 travailleurs et artisans et a coûté 2 134 millions de taels d'argent. Tout particulièrement pour ce projet, l'empereur Kangxi avait également envoyé au Tibet 114 artisans han et mandchous. La construction a été achevée en 1693, et le 20e jour du quatrième mois du calendrier tibétain de cette année-là, une cérémonie a été tenue pour marquer la fin de la construction. C’est à ce moment que cette stèle vierge a été érigée devant le palais pour commémorer l'événement.

La porte Puntsok Donam. Cette porte est faite d'un seul tronc d’arbre. Quatre dieux gardiens sont peints à gauche et à droite de la porte. Après l’avoir franchie, on découvre un couloir étroit, sans aucune fenêtre, sauf quelques ouvertures dans le mur du palais; ces ouvertures peuvent aller jusqu’à plusieurs mètres de profondeur. Le mur est fait de mortier entassé entre les blocs de pierre. C’est une technique architecturale qui était employée très couramment au Tibet, il y a plus de 300 ans.

La place Deyang Shar. À la sortie, deux grands tambours sont accrochés en haut à gauche et à droite, pour indiquer l’heure et donner l'alarme. Une fois hors du couloir, le panorama est vaste, parce qu’il y a une cour de 1 500 m2 située à plus de 70 m au-dessus du sol sur lequel est construit le palais. C'est Deyang Shar, ce qui signifie la « place Est des célébrations » en tibétain. Le plancher lisse est pavé et damé avec l’agya, une terre spéciale du Tibet.

Le palais Blanc : résidence des dalaï-lamas

Le portail vers le palais Blanc. Du côté ouest de la cour, il y a trois escaliers en bois menant au portail du palais Blanc. Ces escaliers sont la seule manière d'entrer dans les salles du palais, et celui du milieu était réservé exclusivement au dalaï-lama. Les autres moines, les gens ordinaires et les visiteurs ne doivent utiliser que les escaliers latéraux.

À l'intérieur du palais Blanc, sur le mur sud se trouve un p

etit coffret de verre protégeant une paire de documents imprimés à la main, laissés par le Ve dalaï-lama au milieu du XVIIe siècle, au moment où il a restauré le palais du Potala. Ces documents ont une haute valeur historique et ont été préservés depuis lors.

Sur les murs est et ouest, des fresques nous informent du moyen rusé utilisé par l'empereur des Tang pour tester l'intelligence de l’envoyé spécial pour le mariage du roi Songtsan Gampo et l'accueil chaleureux réservé à la princesse Wencheng lors de son arrivée à Lhasa. Grâce au mariage de la princesse Wencheng à Songtsan Gampo, les technologies avancées de production des Han ont été introduites au Tibet, et la princesse Wencheng avait également apporté avec elle une bonne quantité de semences et un certain nombre de races de bétail. Beaucoup d'artisans han l’avaient aussi accompagnée. Les fresques qui couvrent les murs sont celles des premiers temps du Tibet et elles sont très influencées par les fresques bouddhistes du Népal, de l'Inde et de l'intérieur de la Chine.

Les salles Tsomchen Shar et de la Lumière du soleil. La salle Tsomchen Shar (Grande Salle Est) a été construite en 1645 et compte 48 poutres solides. C'est la plus grande salle du palais Blanc; elle peut accueillir 500 moines. Les événements politiques et religieux importants tels que les intronisations des dalaï-lamas ont été tenus dans cette salle. Au nord de la salle se trouve le trône du dalaï-lama, au-dessus duquel est suspendu un panneau en bois sur lequel l’inscription « Promotion du bouddhisme pour la paix aux frontières » a été calligraphiée par l'empereur Tongzhi lui-même.

Dans le palais Blanc, le couloir, les colonnes et les poutres sont ornés de dessins, ce qui donne un aspect somptueux.

Tous les murs de la salle sont ornés de fresques, et deux d’entre elles sont particulièrement attirantes et intéressantes. L’une s’appelle Du singe à l'humain, une histoire connue de tous les Tibétains. Les Tibétains croyaient que le singe était l'incarnation d'Avalokiteshvara et ils étaient fiers d'être les descendants du singe. Par conséquent, l'histoire s’est toujours transmise de génération en génération. L'histoire de l’autre est : La princesse de la Ville d’Or regardant dans le miroir.

La partie tout à fait supérieure du palais Blanc est formée des deux salles de la Lumière du Soleil : la salle Est et la salle Ouest. Elles sont meublées d'une façon tout à fait différente l’une de l’autre, et ce sont les endroits où les dalaï-lamas menaient leurs activités quotidiennes. Les meubles et les décorations évoquent le luxe, avec des perles et des pierres précieuses partout. Le mur du sud est vitré de bas en haut, ce qui fournit une grande surface pour l’éclairage naturel. La salle est ensoleillée du matin au soir; c’est pourquoi on appelle cet endroit : la salle Est et la salle Ouest de la Lumière du Soleil.

Le palais Rouge : la salle des Stupas funéraires et les salles de Sutra

Le siège du dalaï-lama se trouve au centre de la salle des Prières.

Le palais Rouge se trouve à l'ouest du palais Blanc et il se compose principalement de stupas funéraires des dalaï-lamas et de divers tombeaux et temples. La salle des Stupas funéraires est la plus luxueuse du palais du Potala. Il y a en tout cinq stupas funéraires dans le palais Rouge et ces stupas contiennent les restes embaumés des Ve, VIIe, VIIIe, IXe et XIIIe dalaï-lamas.

La salle Sishi Puntsok. À l'est de la salle des Stupas funéraires se trouve la salle d'assemblée appelée Sishi Puntsok en tibétain, ce qui veut dire Parinirvana (pas la mort, mais le repos parfait). C'est la salle commémorative du Ve dalaï-lama, et la plus grande salle dans le palais Rouge; elle couvre 680 m2 et compte 50 poutres. Une plaque sur laquelle est inscrit Source des fleurs de lotus est accrochée bien haut; elle a été attribuée par l'empereur Qianlong en 1760. Le trône du dalaï-lama est au centre et des fresques murales traitent de sa vie. Celles sur le mur Est sont des scènes vivantes de sa visite et de sa rencontre avec l'empereur Shunzhi, en 1652.

La Grande Salle de l’Ouest du palais Rouge est ornée de rideaux brodés particulièrement appréciés. Ils étaient déployés dans une position bien en évidence pour souligner la solennité lors d’événements tels que l’intronisation d’un dalaï-lama.

La salle du Stupa funéraire du XIIIe dalaï-lama. Dans la partie la plus à l’ouest du palais Rouge est logée la salle du Stupa funéraire du XIIIe dalaï-lama, la salle la plus grande et la plus extraordinairement meublée du palais. Commencée en 1933 et terminée en 1936, cette salle est construite sur trois étages et tous les murs sont couverts de fresques portant sur la vie du XIIIe dalaï-lama. Son stupa atteint 14 m de haut, est enduit de 590 kg de feuilles d'or et est constellé de nombreuses perles et pierres précieuses. Près du stupa, on a également disposé un mandala (objet religieux dans le bouddhisme tibétain) de plus de 200 000 perles, coraux ou pierres précieuses filetés ensemble.

La salle Chogyal Drupug. Sur le troisième plancher, au-dessus de la galerie de la salle Sishi Puntsok se trouve le bâtiment le plus ancien du palais du Potala, la grotte du roi Dharma. Cette grotte sanctuaire a été construite, dit-on, pour commémorer la méditation de Songtsan Gampo sur la colline Rouge.

La salle de la Dissuasion des trois mondes. C'est la salle au centre supérieur du palais Rouge. Elle a été construite par le VIIe dalaï-lama qui a réellement gouverné dans la salle sur le trône sacré bien préservé jusqu’à maintenant. Dans cette salle, il y a également une statue très attirante de l’Avalokiteshvara aux Mille Bras, moulée avec 10 000 taels d'or et commandée par le XIIIe dalaï-lama. À l'arrière de la salle se trouve un portrait brodé de l'empereur Qianlong auquel les dalaï-lamas rendaient hommage chaque premier jour de la nouvelle année tibétaine, en signe de leur fidélité au gouvernement central de la dynastie des Qing.

La salle Sasum Namgyal. La salle Sasum Namgyal (Terre merveilleuse) est celle dont la localisation est la plus haute dans le palais du Potala. Il y est logé une inscription de « longévité » dédiée à l'empereur Kangxi et écrite dans quatre langues : tibétaine, chinoise, mandchoue et mongole.

Le temple Jokhang

Le temple Jokhang

Parmi les scènes fréquentes et très émouvantes à Lhasa, il y a celle des pèlerins se prosternant devant le temple Jokhang, signe manifeste de la valeur sacrée de ce temple pour les gens de Lhasa. Situé au centre de la ville de Lhasa, ce temple a d'abord été construit en 647, 21e année du règne Zhenguan de la dynastie des Tang. C'est le bâtiment en bois le plus ancien au Tibet, et la statue principale de Sakyamuni y a été apportée par la princesse Wencheng. La réputation de Lhasa comme terre sacrée doit beaucoup à cette statue. Le temple a d’abord été appelé Rasa, un terme qui est graduellement devenu « Lhasa », soit le nom actuel de la ville. Après sa construction, le temple a été rénové ou agrandi encore et encore.

La salle Jokhang a quatre étages. La coupole d'or et les consoles sont typiques du style des Han, alors que la structure forteresse et la poutre sculptée sont typiques du Tibet. Entre les deuxième et troisième avant-toits, on trouve 108 sculptures sur bois représentant des bêtes et des sphinx; ces animaux sont évidemment népalais et indien comme style. Dans ce temple, on garde aussi des fresques tibétaines de La princesse Wencheng va au Tibet et La construction du temple Jokhang; elles mesurent presque 1 km de long. En outre, il y a deux tanka brodés fabriqués durant la dynastie des Ming et qui sont des trésors artistiques très rares; ce sont les deux dieux gardiens du bouddhisme ésotérique vénérés par la lignée Gelug du bouddhisme tibétain.

Une stèle en pierre de plus de 3 m de haut est placée devant la porte principale du temple. Érigée en 823, c'est la stèle de l'Alliance entre l'empire des Tang et le royaume des Tubo. En chinois et en tibétain, le texte rapporte le développement de l'amitié entre les Tang et les Tubo. À l’arrière de la stèle, on peut voir un saule flétri; on l’appelle le « saule des Tang », puisqu’on dit que la princesse Wencheng elle-même l'a planté à cet endroit.

Le Norbulingka : le parc du Trésor

Le calme du Norbulingka

À environ 1 km à l'ouest du palais du Potala, il y a un jardin plein d’arbres et de fleurs magnifiques; c’est le Norbulingka, mot qui veut dire « parc du Trésor » en tibétain. Il a d’abord été construit dans les années 1740 par le VIIe dalaï-lama. Ensuite, il a été sans cesse agrandi par les dalaï-lamas successifs et est finalement devenu leur palais d'été. Chaque année, du quatrième au neuvième mois du calendrier tibétain, le dalaï-lama, ainsi qu'un certain nombre de ses organes administratifs, s’y déplaçaient pour des loisirs, pour s'occuper des affaires du gouvernement ou pour tenir des activités de célébration.

Ce parc couvre une superficie de 36 ha qui se compose de trois sections. Chacune se subdivise de nouveau en trois parties : l'avant du palais, le palais proprement dit, et la partie boisée. La partie de l’ouest du jardin est le secteur boisé. La partie de l’est est un mur en pierre à partie supérieure dorée.

Pour ce qui est du palais comme tel, l’une de ses caractéristiques est qu’il a trois étages. Le premier étage est occupé par le temple, avec une place de 600 m2 à l'avant; il est pavé avec des dalles. Le deuxième étage comporte une salle d'arhat, une salle de dieux gardiens et la salle de lecture des sutras du dalaï-lama. L’étage supérieur est l’endroit où le dalaï-lama recevait les fonctionnaires religieux et gouvernementaux.

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Éditeur : Édition La Chine au présent