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La qualité de vie dans dix villes chinoises

La qualité de vie qui existe dans une ville est un sujet complexe, et il est difficile de trouver un critère unique pour en parler en Chine. Il y a peu, l’Institut du développement des villes cosmopolites, à Beijing, a publié son premier rapport sur la qualité de vie dans les villes chinoises, et celui-ci, en se fondant sur les statistiques et les données d’un sondage public par Internet, a évalué la qualité de vie dans cent villes chinoises. Notre reportage vous présente les dix meilleures.

D’APRÈS les statistiques obtenues en 2003, ce rapport analyse, d’une façon objective, la qualité de vie selon douze critères, tels que le revenu des habitants, la structure des dépenses de consommation, les conditions d’habitation, le transport, l’éducation, la sécurité sociale, la médecine, la santé publique, la sécurité sociale, l’environnement d’habitation, la culture et les loisirs ainsi que l’emploi.

Le niveau de revenu des habitants influence beaucoup la qualité de vie. Un document montre que le revenu des habitants de la région littorale de l’Est, particulièrement du delta de la rivière des Perles, une région économiquement développée, est très supérieur à celui d’autres régions. En plus, la qualité de vie dans les villes développées est généralement supérieure à celle d’autres villes.

La structure des dépenses comporte deux aspects : le niveau et la structure des dépenses. Les villes de la région de l’Est, dont le revenu des habitants est relativement élevé, se distinguent dans ce domaine. L’augmentation du revenu des habitants entraîne l’accroissement des dépenses et l’amélioration de la structure de celles-ci, ce qui élève directement la qualité de vie des gens. Le principal critère de la structure des dépenses concerne les dépenses moyennes par habitant et le coefficient d’Engel (la proportion des dépenses pour la nourriture dans le total des dépenses).

La qualité de l’habitatation dans les villes, petites et moyennes, et surtout celle dans les villes de la Chine du Centre, est meilleure que celle dans les métropoles chinoises. Avec le développement urbain, les citadins ne se contentent plus d’un simple espace de vie, ils cherchent aussi le confort. Actuellement, ils désirent améliorer leurs conditions d’habitation. On peut juger la situation de celles-ci selon les critères suivants : superficie habitée, qualité de la maison, installations courantes et services du quartier d’habitation. Mais un des principaux critères touche la superficie habitable du logement.

Pour ce qui est du transport, les régions économiquement développées possèdent plus de moyens financiers pour construire des réseaux routiers et un système de transport public. Pour juger de l’état du transport, on choisit en premier lieu le niveau des facilités de ce dernier. C’est un critère important pour mesurer le niveau de développement des infrastructures urbaines d’une ville. Quand on parle du niveau des facilités des transports, on entend la capacité de déplacement libre, rapide et à bas prix des personnes et des marchandises. Il faut donner la primauté au transport en commun et aux piétons, si une ville veut construire un système de transport facile et rapide.

Côté éducation, les dépenses moyennes par habitant constituent un baromètre du développement de différentes villes. Sur ce plan, les grandes villes l’emportent sur les petites et les moyennes villes. Dans les villes côtières, l’argent investi en éducation est assez considérable. Le niveau d’enseignement reçu par les habitants et la qualité des connaissances scientifiques et techniques requises pour les citadins sont déjà devenus un des contenus importants de la qualité de vie en ville. L’éducation constitue en effet un moyen d’acquérir des ressources sociales et d’améliorer les conditions de vie d’une personne. Par conséquent, l’élévation générale de la qualité des gens est non seulement une exigence sociale et un besoin individuel dans le contexte social actuel, mais aussi une demande de réalisation de l’amélioration de la qualité de vie.

Sur le plan de la sécurité sociale, la part des dépenses locales dans l’assiette de la sécurité sociale constitue un point de référence important. Dans les villes des anciennes bases industrielles de la Chine du Nord-Est, le pourcentage des dépenses de ce genre est relativement important, vu les politiques spéciales de cette région. Mais cette situation est en train de changer ; dans la région développée de la Chine de l’Est, le gouvernement local subit moins de pression dans ce domaine, et l’assurance sociale est relativement avancée. Résultat : cette région traîne derrière d’autres villes.

La répartition des ressources sanitaires résulte visiblement des mesures administratives. Parmi les dix premières villes à disposer d’outils et de mesures administratives fortes, sept sont des chefs-lieux ou des villes relevant directement de l’autorité centrale. Aussi développée que puisse être l’économie d’une ville, elle serait nulle et sans aucun sens si sa situation sanitaire n’était pas bonne : toutes sortes d’épidémies y séviraient, et l’espérance de vie des gens n’y serait pas longue. Le défi important auquel font face tous les administrateurs urbains est de fournir à chaque citadin un service sanitaire bon et équitable.

En ce qui concerne la santé, ce rapport a choisi comme critère l’espérance de vie moyenne qui reflète, dans une certaine mesure, les services médicaux et la santé des habitants d’une ville. L’espérance de vie moyenne, un indice global, reflète, d’une part, le progrès économique et social et le développement de la médecine, et d’autre part, la situation de la nutrition et la stabilité de la vie des gens.

À propos de la sécurité dans la société, on utilise le décompte des personnes blessées et décédées dans les accidents de transport et les incendies pour juger de la sécurité d’une ville. Dans ce cas-là, certaines villes développées de l’Est laissent encore à désirer, ce qui doit attirer l’attention de leurs administrateurs. Dans une société, le sentiment de sécurité décide directement des activités quotidiennes de chaque personne et de la qualité de vie de la collectivité. Particulièrement, à l’heure où la structure sociale, économique et culturelle se trouve dans une période de changement, le sens de la sécurité des citadins est le reflet des éléments qui touchent à la sécurité et à l’efficacité de leur contrôle.

Pour l’environnement d’habitation, il est surprenant que Shanghai se classe parmi les dix dernières villes. Cependant, le faible 12 % concernant le traitement inoffensif des ordures courantes révèle les lacunes de l’aménagement environnemental de cette ville. Le bon environnement d’habitation est la clé pour améliorer la vie, de même que la base pour assurer le développement durable d’une ville. La qualité de l’environnement constitue un élément majeur dont dépend le niveau de vie des habitants. Un système complet et sûr de traitement des ordures est un indice important du développement de la société et de la santé publique.

Côté loisirs et culture, les métropoles sont plus avancées que d’autres villes. Les dix premières villes sont presque toutes des chefs-lieux et des villes relevant directement de l’autorité centrale. Avec l’élévation du niveau de vie et l’augmentation du temps de loisirs, les gens ont besoin d’un plus grand nombre d’activités culturelles. De concert, leur conception des dépenses a changé. Auparavant, ils mettaient l’accent plutôt sur la consommation matérielle; aujourd’hui, ils portent aussi attention à la consommation spirituelle. Dans ce contexte, une société où tout le monde étudie et étudie de manière permanente a donc surgi. Plus le niveau de consommation est élevé, plus le contenu de la consommation est culturel et varié.

L’emploi est aussi un facteur important pour juger de la valeur d’une ville. Si une ville ne peut fournir plus d’emplois ni de perspectives de développement, son économie ne sera pas dynamique et l’instabilité sociale sévira. D’ailleurs, l’emploi est aussi une garantie fondamentale de l’augmentation des revenus, de l’amélioration des conditions de vie et de l’élévation de la qualité de vie. On utilise comme critère le taux de chômage enregistré pour juger de la qualité de vie dans une ville ; pourtant, ce critère, peu exact, n’est pas très convaincant. Dans l’ensemble, le problème de l’emploi dans la région du Nord-Est est encore grave.

Shenzhen, la ville de la richesse

Vue de Shenzhen.

PIERRE, un Français, s’est donné le nom chinois de « Shitou ». Quand il est arrivé à Shenzhen, il ne parvenait pas à s’habituer au climat de la ville, car il pleut beaucoup en été et le temps est humide. Pour un Français habitué à vivre dans une plaine, cette température était franchement inconfortable. « Maintenant, je suis habitué. Pour les étrangers, il est facile de vivre à Shenzhen, car on peut faire facilement des achats à Hongkong et dîner dans les restaurants chinois et étrangers. Mon plat favori, c’est le poulet Jiaohua ; il a un goût spécial. On dit que ce plat a été inventé par un clochard », déclare Shitou, en appréciant sa vie à Shenzhen.

Harley Seyedin, président de la Chambre de commerce des États-Unis, a une très bonne impression de Shenzhen. Il déclare : « Ces quinze dernières années, j’ai été témoin des changements survenus à Shenzhen. Au cours de son développement, la municipalité a mis l’accent sur la construction des infrastructures modernes, entre autres le métro, l’autoroute et les télécommunications par fibre optique. En outre, le développement des technologies de pointe a placé cette ville à l’avant-garde des technologies mondiales. Ce qui est plus important, c’est que Shenzhen s’efforce de se transformer en une ville jardin et en une ville artistique de calibre international. »

Shenzhen a été l’une des quatre premières zones économiques spéciales de Chine et était reconnue pour le rythme de son développement. Mais avec l’entrée de la Chine à l’OMC, les anciens points forts de Shenzhen ont disparu petit à petit; la ville possède-t-elle encore sa puissance d’attraction de jadis? Dans le palmarès, Shenzhen est encore une ville attirante. Les indices globaux concernant la qualité de vie de cette ville se classent aux premiers rangs. Ayant obtenu les trois premières places pour ce qui est du revenu des habitants, de la structure des dépenses et du transport dans le sondage public par Internet, Shenzhen est encore un habitat idéal. Dans l’ensemble, Shenzhen est l’une des villes ayant une qualité de vie élevée en Chine.

Mais parallèlement, Shenzhen se trouve plus loin que la cinquantième place sur les plans de la sécurité publique, de la santé et de l’hygiène, ainsi que de la culture et des loisirs.

C’est peut-être cette situation qui a entraîné le réajustement du rythme de modernisation entrepris en 2004 par le gouvernement municipal. Ce qu’il faut signaler particulièrement, c’est que cette ville se classe toute dernière parmi les 100 villes ayant participé à cette enquête concernant le coefficient de l’assurance sociale. Cela tient, d’une part, au niveau élevé de son économie et à une relative abondance de l’emploi. Résultat : la ville subit moins de pression dans le domaine de la sécurité sociale. Mais par ailleurs, il faut aussi noter que le niveau de commercialisation de Shenzhen est aussi relativement haut et que la tendance à la socialisation du bien-être se fait de plus en plus clairement. Conséquence : le gouvernement municipal n’investit pas beaucoup dans ce secteur. En outre, le financement de la sécurité sociale dépend aussi de l’ampleur du budget.

Dongguan, pour ses habitations spacieuses

Dongguan, une nouvelle étoile de l’industrie de la fabrication.

MARIE Genaine est Suisse. Elle est responsable de la réception dans un hôtel cinq étoiles à Dongguan. Elle a choisi de travailler à cet endroit parce que son ami, un Suisse lui aussi, travaille également dans cette ville. Marie nous explique : « En Suisse, on gagne un peu plus, mais le coût de la vie y est assez élevé. À Dongguan, nous pouvons épargner presque autant d’argent qu’en Suisse.

Cela fait déjà 4 ans que Mlle Zhang travaille à Dongguan. Elle est satisfaite de sa vie dans cette ville. Elle déclare : « Si une ville possède une âme, Dongguan est sûrement une petite perle et possède un charme spécial en comparaison avec les grandes villes comme Beijing, Shanghai et Guangzhou par exemple.»

Située au centre-sud de la province du Guangdong et au nord-est du delta de la rivière des Perles, la ville de Dongguan est à 50 km de Guangzhou, plus au nord-ouest et à 90 km de Shenzhen, au sud. Elle est séparée de Hongkong par 47 milles marins et de Macao par 48. Grâce à cette localisation privilégiée, Dongguan constitue donc le centre du couloir économique et de la voie maritime incontournable entre Guangzhou et Hongkong.

Dongguan occupe la seizième place pour ce qui est de l’évaluation des internautes. C’est une ville où la qualité de vie est relativement bonne, et cela a été confirmé dans le rapport sur la qualité de vie dans les villes chinoises. Vu le développement rapide de l’économie de Dongguan, les indices du revenu des habitants et de la structure de la consommation se trouvent au deuxième rang parmi les 100 villes. Mais il est à noter que Dongguan devance d’autres villes dans le domaine de la qualité de l’habitation et des dépenses en éducation. C’est un nouveau pôle que Dongguan a trouvé après la disparition de ses avantages géographiques au profit d’autres régions et le changement des politiques préférentielles d’autrefois. L’optimisation de l’environnement d’habitation et l’élévation de la qualité des habitants ont déjà influencé le développement de cette ville et ils le font encore. Pourtant, l’assurance sociale et la sécurité publique sont les points faibles et les éléments clés qui empêchent le développement et l’élévation de la qualité de vie de Dongguan.

Shanghai, vers l’internationalisation

Le train à sustentation magnétique de Shanghai.

SELON une enquête du Financial Times, s’il devait y avoir un troisième centre financier mondial, ce serait Shanghai. En tant que mégalopole côtière de plus de 10 millions d’habitants, Shanghai a une économie bien développée et avance vers cet objectif.

Actuellement, on y trouve des établissements financiers étrangers de 27 pays, et le montant des actifs de ces établissements atteint 20 milliards $US, ce qui représente la moitié de ceux de l’ensemble de la Chine. Shanghai est la ville ayant le plus grand nombre d’établissements financiers étrangers en Chine, et 256 des 500 entreprises les plus puissantes du monde y ont établi une succursale.

En effet, c’est au début du XXe siècle que Shanghai est devenue le centre financier international le plus grand et le plus important de l’Asie de l’Est, dépassant Tokyo, Hongkong et Singapour. La Bourse de Shanghai était autrefois la plus grande, la plus active et la plus internationalisée en Asie. Des organes financiers mondiaux de premier rang tels que AIG et HSBC y étaient installés. Historiquement, Shanghai ayant été le port de commerce le plus ouvert et le plus occidentalisé, le concept de l’économie de marché fait partie de la conscience collective des Shanghaïens.

La culture de Shanghai a incontestablement une touche internationale. En effet, dès le XIXe siècle, les restaurants de style occidental et les cafés étaient chose courante, et le Bund est la plus célèbre vitrine de l’architecture occidentale du début du XXe siècle.

Ces dernières années, la municipalité de Shanghai a organisé bon nombre d’activités d’échelon international, tels que le Festival international des arts, le Festival international du film, le Festival de la télévision, la Fête du tourisme, de même qu’une centaine d’expositions internationales, les Masters de tennis et les courses de F1. Les matchs de la NBA ont aussi attiré bon nombre de Shanghaïens qui ne se refusent rien.

Sur le plan de la consommation culturelle, les Shanghaïens se classent parmi les premiers au pays; les spectacles présentés par des vedettes de Hongkong, de Taiwan et de l’étranger ne se comptent plus, les comédies musicales et les concerts symphoniques attirent également bon nombre de spectateurs. Beaucoup d’artistes et de groupes étrangers viennent donner leurs représentations au Grand Théâtre de Shanghai. En 2003, l’opéra Aida, une collaboration entre des artistes chinois et étrangers, a créé de records mondiaux au plan de l’envergure, du nombre d’acteurs et de spectateurs.

Les installations culturelles de Shanghai se classent parmi les meilleures au pays; le Musée de Shanghai occupe le quatrième rang mondial en importance après le British Museum de Londres, le Métropolitan Museum de New York et le Louvre de Paris.

Introduire du personnel qualifié de partout dans le monde est maintenant l’un des objectifs de la municipalité ; au premier semestre 2005, plus de 40 000 étrangers travaillaient à Shanghai. Les Shanghaïens savent bien que, s’ils veulent rivaliser avec leurs homologues étrangers, ils doivent acquérir une formation plus internationalisée, de sorte qu’ils étudient les langues étrangères et suivent divers cours pour améliorer leurs compétences professionnelles. Un dicton populaire dit : « À Beijing, les étrangers doivent apprendre le chinois, mais à Shanghai, on comprend leur langue maternelle. » La conscience de la concurrence et des crises de l’emploi est plus forte que dans les autres villes. Cela explique peut-être l’approche plus matérialiste des Shanghaïens.

Selon une nouvelle enquête, la part des dépenses culturelles dans les dépenses de consommation des habitants de cette ville augmente sans cesse. Par exemple, dans une famille ayant un revenu mensuel de 5 000 yuans par personne, les dépenses culturelles peuvent atteindre 12 000 yuans en six mois. Les moins de 30 ans constituent le principal groupe de consommateurs, et leurs dépenses culturelles représentent 7 418 yuans en six mois, soit deux fois plus que celles des familles enquêtées.

Parallèlement, pour atteindre le statut de mégalopole internationale, Shanghai déploie des efforts sur le plan de la construction des infrastructures, de la science et technologie et de l’éducation, de la protection de l’environnement, du PIB par habitant et du développement de la médecine.

Le maire de Shanghai, M. Han Zheng, a déclaré : « Shanghai va devenir sans contredit l’une des villes les plus charmantes et les plus convenables à l’habitat humain dans le monde. »

Beijing, une ville à l’esprit large

Un défilé de mode dans une rue de Beijing.

D’APRÈS l’écrivain Yin Lichuan, dans la Chine d’aujourd’hui, Beijing est une ville tolérante. On y trouve toutes sortes de modes de vie. Si vous êtes désespéré de ne pouvoir rencontrer des personnes du même genre dans votre région natale, à Beijing, vous rencontrerez sûrement des personnes ayant la même expérience, et même si vous ne les rencontrez pas, vous sentirez que, psychologiquement, quelqu’un est avec vous. Venez à Beijing si vous avez quelque chose à dire et si vous espérez vous faire entendre le plus rapidement possible.

Beijing est digne d’être le centre de la Chine. Ayant été élue ville hôte des Jeux olympiques de 2008, la ville a obtenu un budget approprié dans le domaine de la construction urbaine. Dans ce rapport sur la qualité de vie, Beijing occupe la première place dans plusieurs domaines, et elle a obtenu de bonnes notes sur plusieurs plans. Beijing se place dans les premiers rangs pour ce qui est du revenu des habitants, de la structure des dépenses, des dépenses en éducation, médecine, santé publique, culture et de l’emploi. Comme un aimant, Beijing attire des gens venus des quatre coins du pays et leur offre plein de débouchés. La ville change aussi tous les jours et elle est en train de faire preuve de la largesse d’esprit que l’on retrouve seulement dans une métropole internationale. Les monuments historiques de style chinois y sont nombreux, mais les ouvrages conçus par de grands architectes de renommée mondiale n’y manquent pas non plus. Beijing est une ville où les étrangers se sentent tout à fait à l’aise.

Depuis le XIIIe siècle, Beijing est le centre politique, économique et culturel de la Chine. Les dynasties des Yuan, des Ming et des Qing ont jeté la base de la disposition fondamentale de la ville. Depuis les années 1950, avec l’élargissement urbain, des remparts et des portes ont été détruits, mais Beijing garde encore de nombreux monuments historiques comme la Cité interdite et le Palais d’été, et plusieurs datent des dynasties de différentes époques. Dans cette capitale impériale, on trouve aussi des éléments du folklore qui témoignent de la façon de vivre de la nation chinoise. Mentionnons les hutong (ruelles) et les siheyuan (maison à cour carrée).

Peut-être est-ce à cause de cette différence si la ville de Beijing est plus tolérante que d’autres villes. En effet, beaucoup de jeunes de l’endroit adoptent encore l’attitude de leurs ancêtres mandchous à l’égard de la vie. En effet, sous les Qing, les descendants des divisions militaires et administratives mandchoues ne se souciaient pas de la nourriture et de l’habillement après avoir reçu le salaire qu’on leur distribuait. En réalité, leur mode de vie était simple : goûter à quelques gâteaux, prendre un bain, jouer avec des oiseaux. Ils avaient un art de vivre naturel.

Les habitants de Beijing éprouvent toujours le sentiment de se trouver au centre par rapport à ceux des autres villes chinoises. Ils aiment bavarder et exprimer leurs opinions sur tout. À Beijing, même les chauffeurs de taxi parlent des affaires de l’État avec volubilité. Chaque soir, à 19 h, la plupart des familles de Beijing regardent religieusement les informations télévisées.

Chargée de trop de traditions, Beijing doit composer entre le développement et le maintien de la tradition. L’existence des hutong et des siheyuan symbolise la tradition de Beijing, mais leur confort reste à améliorer. Bien entendu, les habitants de Beijing bénéficient de bons services sur les plans de la médecine, de l’éducation, des loisirs et des conditions d’emploi, mais en même temps, leur environnement d’habitation laisse encore à désirer. Beijing se trouve à la quatre-vingt-deuxième place parmi les 100 villes pour la qualité de l’habitation.

Hangzhou, où il fait bon vivre

Hangzhou est renommée pour son paysage du lac de l’Ouest, sa cuisine, son thé vert Longjing et sa soie. En tant que chef-lieu de la province du Zhejiang, Hangzhou est l’une des villes les plus visitées de Chine. Ces dernières années, aux yeux des gens, elle est aussi devenue l’habitat idéal.

En octobre 2001, Hangzhou a obtenu le « Prix de l’habitat humain », conféré par l’ONU; et en 2002, elle a obtenu les titres de « Ville jardin internationale », « Ville jardin nationale », « Ville propre » et « Ville modèle du pays pour la protection de l’environnement ».

Dans ce contexte, le prix des logements a atteint un niveau record : en banlieue, ceux-ci se vendent à plus de 5 000 yuans le mètre carré, et ceux aux alentours du lac de l’Ouest, à plus de 2 000 $US le mètre carré.

Le professeur Xi Kaiyuan de l’université de Chicago a formulé un indice du bonheur d’après une étude effectuée dans six villes –Beijing, Shanghai, Hangzhou, Wuhan, Xi’an et Chengdu– et il a trouvé que Hangzhou se classait au premier rang. Xing Zhanjun, un chercheur de l’Institut de sociologie de l’Académie des sciences sociales, a fait une recherche sur ce qui rend les Chinois heureux. Il a découvert que le sentiment de bonheur des Chinois comporte trois aspects : premièrement, le sentiment de satisfaction qu’apporte la santé physique et spirituelle, lorsque les besoins fondamentaux sont comblés; deuxièmement, le sentiment de joie de vivre; et finalement, le sentiment de bonheur tiré de l’accomplissement personnel lorsque quelqu’un connaît du succès dans sa carrière.

Depuis plus de 700 ans, Hangzhou est renommée comme la « ville la plus belle du monde ». Ses habitants aiment admirer le beau paysage dans lequel ils vivent, et aux jours de printemps, ils aiment se promener autour du lac de l’Ouest, alors que les fleurs s’épanouissent.

Par rapport au niveau de consommation de Beijing et de Shanghai, celui de Hangzhou n’est pas très haut. À Hangzhou, qu’on aille dans un grand ou un petit restaurant, les prix sont presque semblables. La cuisine de Hangzhou, avec ses saveurs et ses arômes bien distincts, est l’une des huit écoles culinaires de Chine. Plus de quarante de ces plats sont populaires depuis des centaines d’années. Ces dernières années, les gens du Nord qui ont de l’argent n’hésitent pas à prendre l’avion pour Hangzhou, rien que pour aller y prendre un repas.

La vie nocturne de Hangzhou est variée, mais les gens de l’endroit aiment surtout passer leur temps dans les maisons de thé ; seulement dans la zone urbaine, il y en a plus de 70, et en raison de la concurrence, les prix restent abordables. Par exemple, dans la maison de thé la plus luxueuse, on paie seulement 50 yuans par personne pour déguster du thé accompagné de fruits, de gâteaux et de diverses collations. Mais les habitants de Hangzhou aiment bien les maisons de thé de la banlieue qui sont tenues par les producteurs de thé, car c’est là que l’air y est le plus pur et le thé le plus parfumé.

En faisant œuvre de pionnier, Hangzhou a souvent été critiquée. Mais en 2003, la Banque mondiale a nommé Hangzhou comme la ville ayant le meilleur environnement d’investissement de Chine; le district de Xiaoshan, relevant de Hangzhou, s’est classé au premier rang de la liste des villes où investir par l’Association des fabricants de produits électriques et électroniques de Taiwan.

Dès 1999, le site Web Alibaba était lancé, et Hangzhou est ainsi devenue l’une des villes ayant le plus grand nombre de magnats du commerce électronique, un mode de vie important pour les jeunes.

 

Zhuhai, pour ses bonnes conditions naturelles

Le lac de l’Ouest sous le brouillard.

LA Canadienne Sandy Keeler est professeur d’anglais dans une école de Zhuhai. C’est la première fois qu’elle vient en Chine. « La sympathie et la chaleur des Chinois me touchent beaucoup, dit-elle, je n’éprouve pas de difficulté à communiquer avec les gens; où que je sois, à l’école, dans la rue ou au magasin, les Chinois s’offrent à m’aider. Certaines mères veulent aussi me laisser porter leur enfant. Je me sens aussi à l’aise que chez moi. La ville de Zhuhai ressemble à mon pays, le Canada : il y a la mer et des montagnes, et tout est propre. Maintenant, j’ai envie d’étudier le chinois. Autrefois, je projetais de séjourner seulement un an en Chine, mais maintenant, je veux bien y rester plus longtemps parce que j’aime beaucoup cette ville. »

Le stade international de course de Zhuhai.

La ville de Zhuhai se trouve dans le delta de la rivière des Perles, à deux pas de Hongkong et de Macao. La localisation géographique et les conditions de transport y sont très bonnes, mais ses ressources ne sont pas abondantes et ses atouts politiques de zone économique spéciale s’affaiblissent peu à peu à cause du changement de situation. Sa grande puissance concurrentielle, sa belle plage et son climat agréable permettent à cette ville de se forger une excellente réputation. Zhuhai a obtenu une bonne note dans le sondage public par Internet. Zhuhai se trouve dans les premiers rangs dans les domaines liés à l’économie et aux conditions matérielles. Mais le niveau des services sociaux de cette ville n’est pas très élevé. À part les dépenses en éducation, Zhuhai se trouve plus loin que la trentième place pour ce qui est de l’assurance sociale, de la médecine, de la santé publique, de la sécurité publique, de l’environnement d’habitation et de la culture. Il faut indiquer que son beau paysage naturel et son bon climat n’ont pas été pleinement mis en valeur. Comment maintenir un environnement d’habitation beau et harmonieux est donc un problème à résoudre pour Zhuhai.

Ningbo, réservée et au profil bas

De petits commerçants de spécialités alimentaires vendent en plein air sur le bord de la mer à Ningbo.

Ningbo est située près de Hangzhou et à trois heures de route seulement de Shanghai. Dans les années 1920-1930, beaucoup d’habitants de Ningbo se sont déplacés à Shanghai pour y trouver du travail. La plupart ont alors commencé une carrière commerciale en s’aidant des « trois outils de coupe » : le rasoir pour les coiffeurs, le couteau pour les cuisiniers et les ciseaux pour les tailleurs. Les Shanghaïens narguent facilement les provinciaux en les appelant « paysans », mais ils surnomment les gens de Ningbo « Xiao Ningbo », car aujourd’hui de nombreux habitants de Shanghai en sont originaires.

Ningbo donne l’impression d’une ville commerciale. Depuis le VIIIe siècle, elle est l’un des ports commerciaux les plus importants de Chine. Elle a aussi été le port principal de la route maritime de la Soie et le point de départ de la route maritime de la Porcelaine. Aujourd’hui, Ningbo est connue comme la Rotterdam de l’Est.

L’industrie et le commerce s’y sont développés très tôt, et le clan de Ningbo est réputé dans le monde entier. Plus de 300 000 personnes originaires de Ningbo sont installées dans 64 pays ou territoires, dont beaucoup sont des magnats, des scientifiques, des notables d’organisations sociales et des célébrités. Par tradition, les gens de Ningbo n’aiment pas étaler leurs richesses ; ils sont modestes, travaillent toujours d’arrache-pied et ont une approche terre-à-terre. Leur principe tient en deux volets : « l’application pratique des connaissances pour gouverner le pays », et « l’industrie et le commerce sont les bases de l’économie chinoise ». Étant donné que les gens de Ningbo tirent leur fierté d’avoir édifié leur fortune comme marchands, ils ont hissé Ningbo au neuvième rang national pour le revenu disponible par habitant, plus élevé que celui de Beijing.

En fait, Ningbo est non seulement une ville commerciale, mais aussi une ville culturelle. Le pavillon Tianyi abrite la plus ancienne bibliothèque privée en Asie, et l’une des trois plus anciennes bibliothèques du monde. Le pavillon Tianyi a été érigé il y a 400 ans, grâce à la passion d’un intellectuel. Actuellement, il abrite près de 300 000 livres anciens, dont 80 000 livres rares. Ningbo possède également d’autres bibliothèques célèbres, dont celles situées dans les tours Wugui et Baozhu. Grâce à cette ambiance culturelle, beaucoup d’élites ayant profondément influencé le développement culturel de la Chine sont originaires de cette ville. Aujourd’hui, le gouvernement de Ningbo porte une vive attention à l’éducation, et la ville compte un plus grand nombre d’académiciens que toute autre ville chinoise. On dit que 76 membres de l’Académie des sciences et de l’Académie d’ingénierie de Chine sont originaires de Ningbo.

Malgré ses activités commerciales animées, Ningbo est toutefois un endroit calme et paisible où les habitants profitent d’une vie heureuse obtenue grâce à leur dur labeur. Les maisons de thé sont leurs lieux de rencontre, et lors des grandes occasions, ils aiment bien manger dans le restaurant de leur choix. Pour eux, la fraîcheur des aliments est très importante; par exemple, la cuisine de Ningbo est synonyme de poisson d’eau douce, car Ningbo est située au confluent de trois rivières. Elle possède également de nombreux sites touristiques, dont le lac Dongqian, aussi beau qu’une peinture, le lac Tingxia, aux eaux émeraude, des eaux thermales, le parc forestier Tiantong et la région pittoresque nationale Xikou à Fenghua.

Bien qu’on pense tout de suite aux boulettes de riz glutineux farcies à la viande (ou à la confiture) quand on parle de Ningbo, la ville occupe toutefois une place très importante sur le plan économique en Chine. Selon le Rapport 2005 sur la compétitivité des villes chinoises, Ningbo se classe au 6e rang parmi les 200 villes faisant partie de la liste; et selon la « Liste 2005 des principales villes commerciales sur le continent chinois » dressée par le magazine Forbes, elle est au 7e rang parmi les 100 en faisant partie. La ville est également une grande favorite des internautes. Cela montre que de plus en plus de villes moyennes ont réussi à développer rapidement leur économie et que le revenu des citoyens de ces villes tente de rattraper ou de surpasser celui des habitants des grandes villes. Le revenu local augmente au même rythme que le PIB.

 

Suzhou, la ville jardin

Le parc industriel de Singapour situé en bordure du lac Taibu à Suzhou.

XIAO Peng, un expert chez Motorola, est fort heureux de sa vie à Suzhou. « Le plaisir de ma vie actuelle est de travailler agréablement et de vivre dans le confort. C’est un plaisir simple », dit Xiao Peng, le visage rayonnant de joie. « À Suzhou ma vie est douce et mon travail agréable, la cuisine est douce et les gens de Suzhou parlent aussi un dialecte doux à l’oreille. Mon travail se développe favorablement. Notre compagnie a de bonnes techniques et une bonne orientation, tout le monde se respecte, c’est pourquoi je sens que ma vie se réalise bien à Suzhou », dit-il, radieux.

Aux yeux de Michiel Vandenbroock, un expert hollandais, la ville de Suzhou et la Hollande se ressemblent. Toutes les deux sont sillonnées de cours d’eau et on utilise le vélo comme moyen de transport. « Ma vie à Suzhou est aussi bonne que celle que j’ai eue en Australie. La ville de Suzhou n’est pas grande, elle a une dimension humaine », dit-il, d’un ton admiratif.

La ville de Suzhou, située au centre du delta du Yangtsé, à 74 km de l’aéroport Hongkou de Shanghai, est une ville historique, culturelle et touristique et une zone économique littorale.

Avec son paysage pittoresque, ses monuments et ses sites historiques, Suzhou est un lieu de vie idéal aux yeux de nombreuses personnes. Dans le sondage public par Internet, la ville se classe parmi les dix premières. Dans l’ensemble, la qualité de vie de Suzhou est assez bonne.

Les dépenses en éducation y sont considérables. Les ressources humaines sont abondantes et de bonne qualité. La ville occupe la dix-huitième place pour le revenu des habitants et les dépenses en éducation. Mais par rapport aux dix premières villes, Suzhou n’a pas de points forts dans tous les domaines, et il existe des points faibles qui entravent son développement futur.

Guangzhou, la matérialiste

La rue commerciale piétonne Beijinglu de Guangzhou.

BON nombre d’habitants de cette ville ne comprennent pas pourquoi Guangzhou s’est classée seulement au neuvième rang pour la qualité de vie. Guangzhou est sans contredit une ville assurant une vie confortable. Certains l’ont qualifié en ces termes : « Guangzhou est une ville matérialiste, car le bonheur est toujours plus ou moins lié à l’aspect matériel. Ici, le contraire du matérialisme n’est pas la spiritualité, mais la pauvreté. Guangzhou est une ville mue par la consommation. » En tant que plus grande ville de la Chine du Sud, Guangzhou se trouve au nord du delta de la rivière des Perles, près de Hongkong et de Macao; c’est la « porte méridionale de la Chine ». Dès la dynastie des Tang (618-907), elle fut un port connu mondialement et qui a donné naissance aux organes de commerce extérieur et des douanes de la Chine. À l’apogée de la ville, il y avait plus de 100 000 marchands étrangers qui y résidaient. Guangzhou a été l’une des premières villes de Chine à pratiquer la politique de la porte ouverte à la fin des années 1970, et depuis lors, son économie a prospéré. Son PIB se classe au troisième rang national, le revenu des habitants et l’environnement d’habitation comptent parmi les dix premiers au pays.

Les gens qui vivent à Guangzhou, qu’ils soient riches ou pauvres, sont satisfaits de leur vie, car ils ont une attitude décontractée à cet égard. C’est une société où riches et pauvres se confondent dans la foule, car il semble ne pas y avoir de hiérarchie sociale. Par exemple, on peut souvent observer des scènes qu’on voit rarement dans d’autres villes : un millionnaire, propriétaire d’une voiture luxueuse, qui s’arrête manger dans un étal de rue; ou encore, des gens vêtus de manière très décontractée qui entrent sans problème dans un restaurant haut de gamme, ce qui importe peu au propriétaire des lieux, puisqu’il sait que les clients vont consommer...

En raison du développement très rapide de l’économie, les gens de Guangzhou semblent ne pas avoir le temps de s’intéresser aux secrets d’autrui; c’est l’une des villes de Chine où les habitants sont les plus conscients de la vie privée. Au lieu de s’occuper des qu'en-dira-t-on, ils préfèrent plutôt passer plus de temps à gagner de l’argent. Dans leurs temps libres, ils se complaisent à discuter comment réussir en affaires.

Les gens de Guangzhou sont également des gastronomes réputés, et on dit qu’ils jugent du charme d’une femme non pas en se basant sur son visage, mais sur son habileté à faire une bonne soupe. La cuisine du Guangdong forme l’une des huit écoles culinaires de Chine, et elle est représentée par les plats de Guangzhou, renommés pour leur abondance de vitamines et de minéraux et leurs ingrédients toniques. Les restaurants du Guangdong sont également présents dans les autres villes. Souvent, les plats du Guangdong constituent le symbole de la haute qualité d’un restaurant.

On dit en plaisantant que les gens de Guangzhou mangent tout ce qui vole, sauf les avions, et tout ce qui a quatre pattes, sauf les tables. Toutefois, en 2003, l’épidémie de SRAS a quelque peu changé leurs habitudes de consommation.

Les habitants de Guangzhou aiment bien l’heure du thé du matin, de l’après-midi et du soir, au cours de laquelle, en plus du thé, ils mangent des collations. Et celles-ci se comptent par milliers. Par exemple, il y a les jiaozi aux crevettes, les boulettes de pâte farcie cuite à l’étuvée, les gâteaux en U, les petits pains farcis au porc grillé et le poulet au riz glutineux, etc. C’est donc ainsi que les gens de l’endroit commencent chaque jour...

Xiamen, une ville calme et décontractée

Vue à vol d’oiseau de Gulangyu à Xiamen.

Xiamen, une ville aussi belle qu’une fleur, mérite d’être connue et appréciée, tout comme son thé Gongfu, le préféré des habitants de Xiamen. Pour bien profiter de ce thé, il faut les meilleures feuilles de thé et des méthodes particulières de préparation. Il doit également être servi dans des tasses fabriquées avec des matériaux particuliers. Dans la province du Fujian, Xiamen est le principal producteur de thé Oolong semi-fermenté que l’on prépare dans de petites théières et que l’on sert également dans des tasses minuscules, idéalement faites de poterie pourpre de Yixing. Préparer le thé Oolong exige une procédure minutieuse et qui prend du temps, d’où le nom de Gongfu (temps) que les locaux ont donné à ce thé. Cependant, l’aspect le plus important de ce rituel, c’est la dégustation de ce thé, ce qui requiert du calme et un esprit décontracté, semblable à l’ambiance que l’on retrouve à Xiamen.

Guo Xiaochuan, un poète célèbre, a un jour décrit Xiamen en ces termes : « Comme elle est splendide, Xiamen, belle comme une forêt, tranquille comme le paradis.» Pour les habitants locaux, Xiamen est un grand parc et un jardin. Elle ressemble à une jolie fille de famille modeste : élégante et calme. La ville dispose d’un bon réseau de transport, mais sans le bruit, la pollution et les embouteillages des plus grandes villes. Pour seulement un yuan, les autobus publics de la ville peuvent conduire le visiteur à tous les sites touristiques, ainsi qu’à l’aéroport et au centre-ville. Les habitants de Xiamen profitent tous les jours d’un paysage enchanteur. Si on ouvre une fenêtre, partout on peut voir de la verdure; si on regarde Xiamen à vol d’oiseau, elle est pittoresque comme une image. En 2004, l’ONU lui a décerné le « Prix d’honneur de l’habitat ». C’est le prix le plus important décerné à une ville pour l’amélioration de l’environnement de vie.

Xiamen est surnommée l’île de l’Aigrette. C’est une ville littorale dynamique de la Chine du Sud-Est. Elle est constituée de l’île de Xiamen et de quelques petites îles dont la plus connue est Gulangyu. Cette dernière a une superficie de seulement 1,77 km2 et est séparée du centre-ville de Xiamen par le détroit de Lujiang, large de 500 mètres. Sur cette île, on peut admirer la magnificence du paysage naturel – vagues bleues, nuages blancs et arbres verdoyants -- en toute tranquillité, car les habitants ne conduisent pas de voiture ni ne roulent à vélo. Toutefois, la particularité de l’île réside dans ses vieilles maisons disséminées dans les ruelles. De style européen ou de celui du sud du Fujian, ces résidences ont valu à l’île le qualificatif de « musée de l’architecture occidentale ». La combinaison parfaite de ces deux styles se retrouve par exemple dans des bâtiments ayant des colonnes de style grec surmontées de sculptures de licornes chinoises et de symboles de taiji, ou encore dans une fenêtre de style occidental ornée de sculptures de chrysanthèmes, de bambous, d’orchidées ou de pruniers. Si vous visitez l’île sous la pluie, vous pouvez marcher longtemps sans ne jamais voir personne. Vous vous sentirez sans doute en communion avec cette île et aurez l’impression que tous ses beaux paysages sont faits pour vous.

Xiamen compte beaucoup de qilou; les immeubles de la rue commerciale Zhongshan en sont d’ailleurs presque tous. Un qilou est une sorte de bâtiment qui combine certaines caractéristiques des constructions occidentales et certaines caractéristiques régionales de l’Asie du Sud-Est. Ce type de bâtiment est apparu en Chine au milieu du XIXe siècle. Il s’adapte très bien au climat de la Chine du Sud en protégeant les habitants locaux de la pluie et du soleil de plomb. Le rez-de-chaussée sert généralement de boutique et le deuxième étage est l’habitation comme telle. Une petite table à thé est généralement placée devant la porte du magasin, et on peut occasionnellement voir une dame âgée somnoler en s’appuyant à la porte... L’espérance de vie moyenne des gens de Xiamen est de 77 ans, l’une des plus longues en Chine.

Xiamen est tranquille, même dans les bars, et l’atmosphère y semble plus calme que dans d’autres villes. On peut y admirer le paysage à l’infini, assis à une table au bord de la mer, tout en dégustant un thé Gongfu, ou encore fermer les yeux, entendre les vagues frapper la côte et laisser le vent caresser doucement son visage, en espérant que ce moment dure éternellement!

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