SEPTEMBRE 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Le grand écran prend l’affiche

Cette année marque le centenaire du cinéma chinois, et à cette occasion, nous vous offrons un grand reportage sur le sujet.  Li Duoyu, rédacteur en chef de la publication Centennal of Chinese Cinema, a résumé en quelques mots le siècle que cet art vient de traverser. : « Dès sa naissance, le film chinois a été brillant et précoce, sa jeunesse a été passionnée et ambitieuse, mais à l’âge adulte, il a enregistré des reculs. Pendant quelques décennies, le cinéma a constitué l’une des rares formes de divertissement qui était offert au grand public, ainsi que le seul contact avec le monde extérieur. C’est peut-être pour cette raison que les cinéastes chinois ont constamment expérimenté avec les genres et les approches afin de tenter d'élargir la portée de leur art. »

Les journalistes Tang Yuankai et Yu Xiangjun, qui ont écrit conjointement Centenaire du cinéma chinois, sont deux grands cinéphiles. Le premier, qui est titulaire d’un diplôme universitaire avec spécialisation en français, est maintenant critique de films. Le deuxième est un diplômé de l'Académie du film de Beijing, mais il a choisi de ne pas travailler à l’intérieur de l'industrie cinématographique afin de ne pas démystifier un milieu qu’il a toujours considéré comme magique. Pour sa part, le réalisateur Chen Kaige livre le commentaire suivant : « L'apparition du film sur terre n'est pas moins significative que celle de la religion. Il diffuse les plaisirs de la vie, les aspirations de l'âme et apporte l'espoir en dépit de l'amertume. » Sans contredit, le cinéma a toujours fasciné les cinéastes et les cinéphiles chinois, probablement surtout parce qu’il a toujours été étroitement lié à la vie même de la nation.

À partir de ce monde d’ombres et de lumières qui offre maintenant son lot d’effets spéciaux ainsi que de vedettes qui se disputent le devant de la scène, il est bon de revenir à une forme d’art toute simple : le théâtre d’ombres. Dans l’article Le théâtre d’ombres, un ancêtre oublié du cinéma, vous découvrirez que, dès l’époque de l’empereur Wudi des Han (156-87 av. J.-C.), les Chinois avaient commencé à faire l’expérience des effets de l’ombre et de la lumière avec de fines silhouettes. Et comme au cours des siècles subséquents ces expérimentations se sont transformées en un art véritable, on sait maintenant que le théâtre d’ombres a inspiré bien des aspects du cinéma contemporain, notamment l’éclairage et les trucages. Tout comme le cinéma chinois, le théâtre d’ombres vit aussi une période difficile, mais on a au moins pris conscience qu’il est une richesse artistique à préserver et on a pris des mesures pour le faire.

Finalement, le cinéma et son précurseur partagent l’affiche avec un article touchant un sujet social bien actuel : les enfants uniques qui ont maintenant l’âge d’être parents. À partir d’un cas concret et émaillé d’explications de sociologues, l’article Les « petits empereurs » deviennent parents… se penche sur la manière dont ces enfants uniques gâtés vivent leur nouveau rôle. Comme le dit une jeune maman en parlant de son expérience avec son bébé : « Nous continuerons de grandir ensemble! »

Bonne lecture!

Hu Chunhua

Directeur de la section française