SEPTEMBRE 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Les Chinois ne veulent plus du titre de « col blanc »

Après deux décennies de réforme économique, ce titre est maintenant mal perçu, car il est réduit à un terme de substitution pour de fortes doses de travail et une classe sociale n'ayant pas de pouvoir, selon le China Newsweek.

En mai 1985, quand le premier immeuble à bureaux d'une coentreprise de Shanghai a ouvert ses portes, il est alors devenu l'endroit symbolique pour les gens bénéficiant d'un statut social supérieur. Quand la Chine a commencé ses réformes, les gens avaient besoin de courage et d'être visionnaires pour quitter une vie sûre, mais simple, afin de travailler dans des institutions non gouvernementales, même en bénéficiant de salaires cinq à dix fois plus élevés.

Aujourd'hui, au sein des équipes de travail apparemment similaires travaillant dans un même bâtiment de bureaux, ceux qui gagnent 2 000 yuans par mois estiment que ceux qui gagnent 7 000 yuans sont des cols blancs; ces derniers pensent pourtant que ce sont ceux dont le revenu dépasse les 10 000 yuans qui méritent ce titre. Ceux qui gagnent plus de 10 000 yuans ne veulent pas du titre non plus, a déclaré Newsweek. « Ma compréhension du style de vie des cols blancs équivaut à gagner plus et à dépenser plus », a déclaré Wu Fei, qui travaille dans une compagnie privée de technologies de l'information à Beijing pour un revenu mensuel de 7 000 yuans. La vie des cols blancs est beaucoup plus courante qu'il y a une décennie. « Des gens qui se déplacent en métro, vivent dans des appartements loués en commun et qui collectionnent différents coupons sont typiquement représentatifs de la vie des cols blancs », a déclaré Newsweek.

Parallèlement, il n'existe plus de grands écarts entre un « col blanc » ou un « col bleu ». Avec des pressions de plus en plus fortes dans le milieu du travail, « les cols blancs » peuvent souffrir de sénilité prématurée et de différentes maladies chroniques. Une enquête menée par Horizon Group, une firme de consultation et d'information de premier plan basée à Beijing, portant sur la pression qu’éprouvent les cols blancs, montre que les deux tiers d'entre eux ont exprimé leur fatigue et leur lassitude au travail, et ils ont décrit les raisons principales de la pression ressentie comme étant « trop d'affaires à régler en un temps trop court » et « une trop grande hâte pour être à la page au niveau du développement scientifique et technologique ». Xie Xialing, professeur à la prestigieuse université Fudan de Shanghai, pense que le col blanc devrait être défini comme un ouvrier effectuant un travail non physique, ayant un haut niveau d'éducation, un revenu décent, travaillant dans des compagnies privées ou étrangères et étant employé. « L'accroissement du recrutement universitaire a causé la dépréciation du groupe des cols blancs », a déclaré Yuan Yue, président du Horizon Group.

En 2002, un diplômé universitaire pouvait gagner 4 000 yuans par mois en moyenne, mais deux ans après, le chiffre est tombé à 1 500 yuans, et peut atteindre 2 000 yuans, a déclaré Yuan. « Le taux d'investissement élevé pour les personnes compétentes ayant un haut niveau d'éducation engendrera des pressions sociales pour l'emploi, ce qui entraînera différents effets », a déclaré Yang Qinghe, un professeur de l'Université d'économie et de commerce de Beijing. « En tant que pilier essentiel de la promotion du développement de la Chine, les cols blancs méritent davantage de soutien et moins de pression de la part de la société », a déclaré le journal. (Quotidien du peuple)

Ouverture du premier musée sur l'histoire

et la culture mongole

Un musée sur l'histoire et la culture de la nationalité mongole, construit sur le site pittoresque du mausolée de Gengis Khan, dans la ville d'Erdos, région autonome de Mongolie intérieure, a ouvert ses portes. Il s'agit du premier musée en son genre dans le monde, selon Yang Yong, conservateur du musée. Gengis Khan (1162-1227), dont le titre signifie « souverain universel », a unifié diverses tribus et a établi le grand empire mongol au XIIIe siècle. Son petit-fils Kubilay Khan a fondé la dynastie des Yuan (1271-1368). Dans ce musée, l'histoire de la nationalité mongole est illustrée sur une peinture à l'huile de 206 m de long et par une exposition d'objets antiques. La peinture relate la naissance et le décès de Gengis Khan, la fondation de la dynastie des Yuan et l'évolution de cette dernière. (Xinhua)