JUILLET 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Le potentiel croissant des petites localités

YI FAN et LUO YUANJUN

Li Xuanmin, secrétaire du PCC de l’arrondissement Huicheng.

L’exploitation de la plus importante coentreprise de Chine, regroupant la Société nationale de pétrole offshore de Chine (CNOOC ) et Shell, vient de débuter à Huizhou, province du Guangdong. L’arrondissement Huicheng de cette ville attire un nombre grandissant d’investisseurs en raison de ses riches ressources naturelles, de ses réseaux de communications bien développés, de son beau paysage et de sa vie culturelle dynamique, sans oublier son environnement favorable à l’investissement.

L’arrondissement Huicheng

L’ARRONDISSEMENT Huicheng de la ville de Huizhou, qui se situe dans le sud-est de la province du Guangdong, est connu comme la porte est de la province et le centre politique, économique, militaire, culturel et de distribution de cette ville et de la vallée du fleuve Dongjiang. En tant que lieu historique et culturel, l’arrondissement Huicheng s’efforce de construire un environnement d’habitation agréable. Ces dernières années, Huizhou a obtenu quantité de titres honorifiques d’échelon national, notamment : Ville par excellence pour le tourisme; Ville propre ; Ville jardin ; Ville modèle pour l’environnement; et le Prix de Chine pour l’habitat humain et l’environnement.

La localisation géographique de l’arrondissement Huicheng est particulièrement favorable : le chemin de fer Jingjiu (Beijing-Kowloon) dessert l’arrondissement, et les autoroutes Huishen (Huizhou-Shenzhen), Guanghui (Guangzhou-Huizhou) et Shenhe, de même que le chemin de fer Guang-Mei-Shan, le traversent. Huicheng profite d’un réseau bien développé de communications par eau, terre et air. Il se trouve à 46 km du port de Huizhou, à 80 km de Hongkong et Shenzhen et à 100 km de Guangzhou.

Le port de Huizhou, situé dans la baie Daya, est classé de premier niveau national; il est situé à seulement 47 milles marins de Hongkong et est ouvert aux navires étrangers. On a déjà construit deux aires de mouillage de 10 000 tonnes et quatre quais de 35 000 tonnes pour la manutention du pétrole brut et du gaz; on s’achemine vers une manutention portuaire annuelle de dix millions de tonnes. Selon les prévisions, le projet pétrochimique de CNOOC/Shell permettra au port d’atteindre une capacité annuelle de manutention de 70 à 140 millions de tonnes en 2015. On s’attend à ce que ce port se classe au neuvième rang du pays.

Huicheng profite de sa proximité avec les zones développées de Hongkong, Macao, Shenzhen et Guangzhou. Les dirigeants locaux se sont rendu compte très tôt de cette situation favorable. Après plus de vingt ans de réforme et d’ouverture, le développement de l’économie orientée vers l’extérieur s’est bien affirmé. La valeur de la production des entreprises orientées vers l’exportation a dépassé 70 % de la valeur globale de la production industrielle de tout l’arrondissement.

L’activité industrielle et le secteur tertiaire sont deux atouts de Huicheng. Depuis des années, à travers une série de mesures et de politiques préférentielles de développement économique, l’économie de l’ensemble de l’arrondissement s’est développée de façon rapide et saine.

Dans le grand contexte du développement rapide de l’ensemble de l’économie chinoise, le volume de la production industrielle totale de Huicheng augmente de façon stable, la structure industrielle s’optimalise. Le système industriel pilier qui se forme est basé sur l’alimentation, les produits pharmaceutiques, le vêtement, les jouets, la machinerie et l’électronique, et il a donné naissance à une série de marques renommées telles que les chemises Virtue, les costumes de style européen Weili, les vêtements Jeanswest, la bière Carlsberg, les appareils téléphoniques Qiaoxing.

À propos du développement industriel, le secrétaire général du comité du Parti de l’arrondissement, Li Xuanmin, a exprimé que Huicheng doit déployer la supériorité de sa forte intensité de main-d’œuvre et utiliser les technologies de l’information pour introduire et améliorer les industries de technologies de pointe, générer des profits élevés tout en maintenant les coûts au plus bas, et mettre en place des industries respectueuses de l’environnement. Parallèlement, les industries traditionnelles telles que le textile, l’alimentation et les matériaux de construction introduisent également de nouvelles technologies pour optimiser leurs ressources et former de grands groupes industriels prometteurs.

Pour stimuler le secteur tertiaire, des plans coordonnés ont été mis en place dans les domaines du tourisme, de l’immobilier et de la logistique. Huicheng a placé en priorité le travail d’appel des investissements et leur introduction. À cet effet, on a mis en place un centre de services.

En passant d’une superficie de 420 km2 à 1471 km2, le nouvel arrondissement Huicheng a été fondé en juin 2003, après que la division administrative de la ville de Huizhou eut été rajustée. Sa scène de développement est donc plus vaste.

La localité de Xiaojinkou

Xiaojinkou est située dans la partie nord de l’arrondissement Huicheng, à 5 km du centre-ville. Elle couvre 66,7 km2 et compte sept comités de villageois et trois comités de quartier sous sa compétence administrative. C’est 100 000 habitants, desquels on compte 28 000 résidants permanents et 72 000 migrants.

Globalement, pour 2004, la ville a atteint les indices suivants : une valeur industrielle et agricole de 2 730 millions de yuans; un PIB de 1 725 millions de yuans; une contribution en impôts de 67,8 millions de yuans; un revenu financier de 26,3 millions de yuans; et finalement, un revenu annuel par personne pour les paysans de 5 801 yuans. La ville a reçu différents titres : « Une des 100 petites villes chinoises les plus puissantes pour l’environnement d’investissement »; « Petite ville d’essai pour la réforme d’ensemble de tout le pays »; et finalement, « Zone d’essai pour le développement de la province ».

Xiaojinkou compte actuellement plus de 400 entreprises à investissements étrangers provenant du Japon, de la R de Corée, des États-Unis, de Hongkong et de Taiwan, ce qui forme un système industriel orienté vers l’extérieur. Par exemple, le groupe taïwanais Mingxin prévoit investir 50 millions $US dans la première phase de son projet Xiaojinkou qui, lorsque terminé, fournira 30 000 emplois. Une compagnie de Hongkong a investi plus de 20 millions $US dans la compagnie Huizhou Car Racing, ce qui donne lieu à la construction d’un circuit de six kilomètres, d’un centre de contrôle et d’un centre de loisirs. Le groupe Sumitomo Electric et la SARL Sumitomo Wiring Systems ont investi 12,5 millions $US dans l’établissement d’une compagnie de pièces automobiles.

Depuis la mise en service des autoroutes Guanghui et Huihe, l’importance de Xiaojinkou comme carrefour de communications a encore augmenté. Cette année, on a amorcé une nouvelle vague d’appel de gens d’affaires et d’introduction d’investissements étrangers.

La localité de Shuikou

SITUÉE dans l’est de Huizhou, Shuikou est l’une des petites villes que la province du Guangdong a choisies pour appliquer son plan d’urbanisation des communes rurales. Shuikou est toujours renommée comme « la perle des rives du fleuve Dongjiang ». Dotée d’une bonne localisation géographique - 40 kilomètres seulement du projet de CNOOC/Shell et à l’extrémité est de la Base manufacturière du delta de la rivière des Perles - et d’un bon réseau de communications, Shuikou est devenue un lieu de prédilection pour l’investissement chinois et étranger.

Shuikou cumule quatre grands atouts : une bonne situation géographique; un bon environnement d’investissement; un plan d’ensemble raisonnable et finalement, un cadre réglementaire complet assorti d’un service administratif efficace.

Grâce à ces supériorités, Shuikou a formé une structure économique orientée vers l’extérieur et basée, entre autres, sur l’électronique, le textile, la chimie et l’alimentation; ses produits sont vendus partout dans le monde.

Les zones industrielles servent de moteur au développement économique de Shuikou. La ville possède déjà plusieurs zones industrielles matures, telles que celles de Dongjiang, Longhu, Dongxing et Zhongxincun; les zones de Jiacheng et de Shangxia commencent à prendre forme.

Dans ces zones industrielles, on compte plus de 300 entreprises renommées venues d’une dizaine de pays et territoires, tels que le Japon, les États-Unis, l’Espagne, Taiwan et Hongkong. À la fin de 2004, la ville avait absorbé des capitaux étrangers totalisant 500 millions $US. Voici quelques autres données pour l’année 2004 : une valeur industrielle globale de 3,76 milliards de yuans; un volume d’investissement en biens immobiliers de 492,54 millions de yuans; un montant d’impôts versés de 124,51 millions de yuans. Par rapport à l’année précédente, ce sont des augmentations respectives de 26,4 %, 74,8 % et 20,7 %. Dans l’ensemble, la ville a formé une structure ayant l’industrie comme facteur dominant, l’agriculture comme base et le tertiaire comme pôle de croissance.

Le gouvernement de la localité insiste sur la stratégie de développement visant à « soutenir par les politiques et orienter les secteurs ». En 2004, la valeur de production du tertiaire a été de 400 millions de yuans. Des programmes ont d’ailleurs été implantés pour ce secteur : mentionnons la villa Lanbowan, le jardin Huayuan, le restaurant cinq étoiles Nanxuan, la résidence de montagne Mingren, les grands magasins Daxin et Xinjia, de même que le centre commercial Tiantian.

Ces dernières années, pour améliorer davantage l’environnement d’investissement, la ville a investi plus de 700 millions de yuans dans la construction d’infrastructures urbaines; une dizaine de projets de construction tels que stades, parcs, places et avenues ont été achevés. Parallèlement, l’ordre public s’améliore et les installations en éducation, médecine et hygiène augmentent. La vie des habitants est plus agréable.

La localité de Chenjiang

CHENJIANG, située dans l’ouest de la ville de Huizhou, à 12 km de la zone urbaine, est un carrefour de communications important. Elle couvre 83 km2. Sous sa compétence administrative, elle compte onze quartiers et 110 000 citoyens dont la population migrante en représente 70 000.

Chenjiang est l’une des petites villes les plus importantes de la province. Voici quelques chiffres pour 2004 : PIB de 2,64 milliards de yuans; valeur agricole et valeur industrielle globales de 261 millions et de 9,05 milliards de yuans respectivement; valeur ajoutée de 493 millions de yuans; revenu fiscal total de 223 millions de yuans; revenu brut par personne pour les paysans de 5 958 yuans.

La ville comprend actuellement plus de 460 usines et entreprises qui emploient plus de 60 000 travailleurs. On y a construit neuf zones industrielles. On est en train d’achever des ouvrages en urbanisme et d’ y construire une place de la culture et un centre de conférence.

Pour l’appel des gens d’affaires et l’introduction des investissements étrangers, les dirigeants du gouvernement local se sont rendus en personne à Taiwan, Hongkong, Guangzhou et Shenzhen pour promouvoir leurs programmes, ce qui a donné des succès remarquables.

Encouragés par les politiques d’investissement de Chenjiang, certaines multinationales, dont Samsung et Tashin, y ont investi, ce qui a aidé à stimuler les industries connexes, à former une chaîne industrielle et à accroître la concurrence du marché. En 2004, le projet d’expansion de Samsung Huizhou, une base de production de MP3 de 35 000 m2, a été complété. L’industrie de luminaires a également connu un essor. L’année dernière, celle-ci a réalisé une valeur de production de 1,178 milliard de RMB, soit 13 % de la valeur totale de la ville. Pour répondre aux besoins des projets d’exploitation, la ville a acheté certains droits d’utilisation foncière, procédé à un nouveau zonage et adopté des mesures pour offrir 120 000 m2 de terrains à usage industriel. Parallèlement, le gouvernement local a déployé de gros efforts pour résoudre les difficultés pratiques des entreprises, dont les pénuries d’eau et d’électricité, pour que les entreprises puissent profiter d’une exploitation normale.