QI WEI et QU NING

La mer est l’âme de cette ville qui offre un environnement de vie fort recherché.

Beaucoup de gens considèrent Weihai ou Weihaiwei comme un monde de rêve, en raison de sa mer bleue, de sa ceinture verte le long de la côte, de sa montagne aux formes ondulantes et de ses parcs fleuris. Le vent marin y souffle un air frais et agréable qui s’harmonise bien avec le beau paysage, ce qui ne manque pas d’enchanter les visiteurs. Les maisons à toit rouge et aux murs blancs sur fond de monts verts et de mer bleue contrastent agréablement et charment les yeux. Weihai mérite bien son titre.

La mer est l’âme de Weihai. Sa ligne côtière représente le tiers de celle de toute la province et le dix-huitième de celle du pays. Chengshantou, appelé aussi Tianwutou (l’extrémité du ciel), est surnommé le cap Espérance de l’Orient. Ses rochers bruns et escarpés ont une histoire de plus de 10 000 ans et ressemblent à une corne qui s’enfonce dans la mer. Sur le continent chinois, c’est le lieu idéal pour admirer le lever du soleil sur la mer. D’après la légende, durant l’Antiquité, tous les immortels et les dieux auraient habité Chengshantou. C’est ainsi qu’en 219-220 av. J.-C., l’empereur Shihuangdi des Qin s’y serait rendu à deux reprises pour offrir un sacrifice au soleil et chercher le médicament de longévité. Aujourd’hui, on peut encore y trouver des sites historiques et des vestiges, entre autres, le pont des Qin, la terrasse pour Lancer des flèches au dragon et le temple Shihuangdi. En 94 av. J.-C., l’empereur Wudi des Han y est allé lors d’une tournée d’inspection à l’est. Il a rendu visite au temple du Soleil et a admiré le lever du soleil; après avoir construit le temple Chengshan, il a écrit l’Ode à l’oie sauvage rouge. Aujourd’hui, Chengshantou est un endroit très fréquenté par les touristes qui, en hiver, aiment venir y admirer le paysage de la neige qui descend sur l’eau et la furie des vagues qui déferlent.

On trouve une centaine d’îles ressemblant à des perles qui auraient été déposées dans la mer Jaune, et l’île Liugong est la plus représentative parmi celles-ci. D’après les dires, il y a quelques siècles, les Liu, un couple âgé, aurait tiré leur subsistance en servant de guide de navigation pour les pêcheurs. Pour commémorer ce couple, les générations futures ont construit le temple Liugong sur l’île. Quand un bateau passe, les voyageurs et les bateliers vont au temple pour se prosterner et brûler de l’encens, ce qui a valu son nom à l’île. D’une superficie de 3,15 km2 et située à 2,1 milles marins de Weihai, cette île, avec les deux petites presqu’îles qui se trouvent des côtés nord et sud, forme une position stratégique : deux dragons qui jouent avec une perle. Cette île est aussi le berceau de l’armée de mer chinoise : l’Armée de mer Beiyang. Cette île doit sa célébrité à la guerre maritime sino-japonaise de 1894. Lorsqu’on monte au point le plus haut de l’île et qu’on regarde la mer, on peut facilement imaginer cette guerre sanglante et évoquer les images héroïques des marins chinois. Cent ans se sont écoulés, la fumée des canons s’est dissipée depuis longtemps, mais l’île Liugong offre toujours l’ombrage de ses beaux arbres pour composer un beau paysage. Aujourd’hui, l’île est un site pittoresque d’échelon national classé 4 A.

Le lac des Cygnes est aussi un site attirant. C’est une lagune de 5 km2 qui voisine avec Chengshantou. Chaque année, en novembre, un grand nombre de cygnes provenant du lac Baïkal en Sibérie et des steppes du Xinjiang viennent y passer l’hiver. Ciel bleu, herbes vertes et cygnes blancs qui folâtrent sur la nappe d’eau : quel spectacle merveilleux!

À Weihai, les monts sont aussi beaux que l’eau. Le mont Shenjin est le berceau de l’école taoïste Quanzheng. Ses bois touffus, sa vallée profonde souvent couverte de brouillard, la gravure du canon Daodejing de Laozi, le gigantesque portrait de Laozi, si naturel, donnent à ce mont une touche légendaire et mystérieuse.

En 1898, Weihai a été cédée par la force à la Grande-Bretagne pendant 32 ans. Le célèbre poète Wen Yiduo a composé, en personnifiant la ville, l’élégie Ode de sept fils dans laquelle il déplore la location, sous la pression des pays impérialistes puissants, de sept lieux chinois: Macao, Hongkong, Weihaiwei, la baie de Guangzhou, Kowloon, Lüshun et Dalian. C’est probablement pour cette raison que Weihai a un style particulier. Le premier terrain de golf de Chine a été construit sur l’île Liugong par les Anglais en 1902. Aujourd’hui, le terrain de golf Fanhua se classe parmi les premiers en Asie pour son parcours installé au bord de la mer.

Weihai est une ville qui possède neuf des quatorze sources chaudes qui se trouvent sur la presqu'île du Shandong. Ses sources y sont reconnues pour leur haute teneur en éléments radioactifs, leur température, leur débit et leur indice minéral. Ses sources se classent au premier rang national pour leur effet thérapeutique. La source Baoquan, sise dans la zone urbaine, est une source à l’eau de mer, chose rare en Chine et même à l’étranger, ce qui attire les voyageurs qui aiment venir y passer des vacances.

Une fois arrivé à Weihai, on ressent facilement combien cette ville est un habitat propice à l’être humain.

Bien que la ville soit située à l’extrémité de la presqu’île du Shandong, on peut s’y rendre facilement, car sur le plan géographique, elle se situe entre Beijing et Shanghai. À partir de l’une ou l’autre de ces villes, une heure de vol suffit pour s’y rendre. Le réseau routier et ferroviaire rayonne tous azimuts. De Jinan, capitale de la province du Shandong, à Weihai, quatre heures de train suffisent. Weihai est la ville de Chine qui est la plus proche de la R. de Corée. En plus de l’aéroport de la ville, il y a deux aéroports dans les environs : un à une heure de voiture et l’autre à deux heures. Ces trois aéroports permettent des vols vers de nombreuses villes de la R. de Corée.