JUILLET 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Les entreprises françaises recourent à la science et technologie pour explorer le marché chinois

Lors d’un séminaire économique sino-français qui a lieu chaque année en Chine depuis 1995, des dizaines de grandes entreprises françaises et leurs partenaires chinois ont centré leur discussion sur la coopération approfondie dans le domaine de l'innovation technologique et de la haute technologie. Denis Verret, directeur général adjoint d’EADS (European Aeronautic Defence & Space Company), a affirmé que sa compagnie souhaitait partager, dans le cadre d'un partenariat stratégique, les résultats de l'innovation technologique avec la Chine, y compris le transfert de technologies pour la fabrication des ailes de l’A320, technologie considérée comme étant la plus avancée dans le secteur aéronautique commercial. Il a indiqué que la Chine était toujours l'un des partenaires stratégiques d’EADS depuis l'établissement des relations de coopération entre sa compagnie et la Chine, il y a 30 ans. Il a révélé que la compagnie Airbus continuerait de renforcer son transfert technologique à la Chine. Le président du comité France-Chine, Denis Kessler, a pour sa part déclaré que la science, la technologie et l'innovation étaient les facteurs cruciaux du développement durable, tant pour les entreprises françaises que pour les entreprises chinoises. Philippe Germon, directeur général de la société Alcatel, a indiqué que le centre de recherche et développement de Bell-Alcatel, fondé en 2002 à Shanghai, comptait 1 700 techniciens engagés dans la recherche et l'exploitation de technologies récentes. Le volume des investissements d’Alcatel en Chine a dépassé un milliard de dollars. René Zingraff, partenaire du groupe Michelin, a fait remarquer que Michelin s'était livré à des investissements à long terme en Chine depuis 1997. « Michelin a apporté ses nouvelles technologies en Chine et y a développé des bases productrices de pneus conformes à la qualité mondiale. » (Xinhuanet)

Architectes chinois et français se penchent sur les villes chinoises

Des architectes chinois et français présents à un Forum architectural sino-français ont donné leur opinion sur le développement de l'architecture et des villes en Chine. Zhang Yu, vice-président de l'Institut de design architectural de Beijing a déclaré que les officiels du gouvernement et les architectes devraient être plus attentifs à la protection du caractère régional de la planification urbaine de la Chine. « Il faut négocier la relation entre tradition et innovation », a-t-il précisé. Depuis 1982, la Chine a classé 99 villes « villes historiques », mais « la plupart d'entre elles perdent leurs caractéristiques historiques particulières dans le processus de reconstruction urbaine et de développement immobilier. De nombreuses ruines et rues anciennes risquent la démolition à tout moment. » À Beijing, les hutong ou ruelles, structure traditionnelle de la capitale, disparaissent à raison de 600 par an. L'Opéra national de Chine, conçu par l'architecte français Paul Andreu et bientôt achevé, a suscité une grande polémique à Beijing.

Mechtronix a obtenu un contrat que la compagnie évalue à quelque

9 millions $CA

Mechtronix, basée à Montréal, fournira un simulateur de vol de modèle Ascent à une école de pilotage de l'aviation civile, située dans la province du Sichuan. Cet équipement aéronautique sert à l'entraînement de pilotage du Citation, un petit appareil du constructeur Cessna. En décembre, Mechtronix avait vendu à la même école un simulateur de pilotage du Boeing 737, a rappelé le président de l'entreprise montréalaise, Xavier Hervé. Mechtronix, dont le capital est fermé, fabrique des simulateurs moins chers et complémentaires à ceux de CAE, l'équipementier qui domine ce créneau technologique.

La Chine et la France renforcent la coopération sur la propriété intellectuelle

Le ministre français délégué au Commerce extérieur François Loos a indiqué que la France était prête à établir un comité franco-chinois sur la protection de la propriété intellectuelle. Il a indiqué que l'Institut national de la propriété industrielle de France comptait discuter de la possibilité d'établir un tel comité avec le Bureau d'État de la propriété intellectuelle de Chine. Wang Jingchuan, directeur de ce Bureau, a indiqué que la France possédait de riches expériences en matière d'industrialisation des nouvelles technologies, d'amélioration des connaissances publiques sur la propriété intellectuelle ainsi que de renforcement des lois concernées. La coopération bilatérale et les échanges dans le domaine de la propriété intellectuelle bénéficieront aux deux pays, a souligné M. Wang. Li Dongsheng, vice-directeur de l'Administration d'État du commerce et de l'industrie, a déclaré que la Chine et la France avaient déjà établi conjointement un groupe de travail destiné aux problèmes de marque de fabrique. Le groupe s'est réuni à 17 reprises ces deux dernières décennies. (Xinhuanet)

Une société chinoise signe un accord pour l'exploration

du manganèse au Gabon

La société chinoise Sinoteel Corporation vient de signer avec le gouvernement gabonais un accord pour l'exploration du manganèse à Mbigou, dans la province de la Ngounié, à plus de 500 km au sud de Libreville, a-t-on appris de source proche du ministère gabonais des Mines, de l'Énergie, du Pétrole et des Ressources hydrauliques. « Sinoteel Corporation a passé deux jours dans la localité et confirmé son intention de réaliser une prospection approfondie de ce minerai », a déclaré le ministre gabonais des Mines, Richard Auguste Onouviet. « Nous avions des indices de manganèse à Mbigou, mais personne ne s'y intéressait », a poursuivi M. Onouviet qui a paraphé l'accord pour la partie gabonaise avec Dong Zhixiong de Sinoteel. La compagnie procédera dans quelques jours à des opérations de sondage pour évaluer la quantité et la qualité de manganèse disponible dans ce gisement situé loin du chemin de fer transgabonais et de l'océan. Sinoteel a participé à la création d'un consortium pour l'exploitation du fer de Bélinga situé au nord-est du Gabon. Le gisement de fer de Bélinga contiendrait des réserves estimées à un milliard de tonnes d'une teneur de 64 %, selon le gouvernement. Le consortium est constitué par les compagnies China National Machinery and Equipment Corporation (CMEC, Chine), Sinoteel Corporation (Chine), COMILOG-ERAMET (franco-gabonaise) et la Compagnie brésilienne Vale do Rio Doce (CVRD), numéro un mondial de la production de fer. Sinoteel participera également au capital d'un autre groupe qui exploitera un important gisement de niobium à Lambaréné (centre). (Xinhuanet)


Les entreprises françaises ont créé plus de 10 000 emplois en France en 2004 grâce aux exportations vers la Chine

Les entreprises françaises ont créé plus de 10 000 emplois en France en 2004 grâce à la croissance de leurs exportations vers la Chine. Dans son discours prononcé lors de sa visite en Chine, le premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a dit : « Les économistes nous disent que les exportations supplémentaires d’une valeur d’un milliard d'euros ont créé 15 000 nouveaux emplois ». « En 2004, nos exportations vers la Chine ont connu une augmentation de 15 %, et vous (les entreprises françaises) avez contribué à créer en France plus de 10 000 emplois ». Il y a « déjà 4 700 entreprises françaises exportant vers la Chine, et 500 entreprises y ont investi », a révélé Raffarin, ajoutant que la France n'est pas seulement un pays « romantique », comme il paraît qu’on la qualifie parfois en Chine, c'est aussi un pays où l'on peut faire de bonnes affaires. Les exportations réussies de nos entrepreneurs sont nombreuses : saviez-vous que les artistes chinois peignent désormais avec des « couleurs » qui viennent de Marseille? Que les canards qui servent à préparer le canard laqué sont le résultat d'une sélection génétique française? a-t-il demandé.

« Nos entreprises se positionnent aussi avec succès sur les marchés des grands événements qui vont marquer la Chine dans les prochaines années : les Jeux olympiques de Beijing et l'exposition universelle de Shanghai » a-t-il poursuivi. Il a conclu en disant : « Si nous voulons gagner la bataille de l'emploi en France, le développement de nos exportations vers les marchés émergents à la croissance rapide est essentiel. » (Xinhuanet)

Augmentation sensible des touristes chinois en Suisse

Les touristes chinois en Suisse ont doublé en 2004 par rapport à l'année précédente, a révélé à Lausanne la responsable en Chine des bureaux de Suisse Tourisme, Zhang Wenjia. Elle a précisé que les Chinois ont passé 230 000 nuitées en Suisse en 2004 contre 106 000 en 2003. Pour 2005, Suisse Tourisme table sur 300 000 touristes chinois, a affirmé Mme Zhang, avant d'ajouter que le potentiel de croissance serait de 25 % par an en 2006 et 2007. Ce succès s'explique en grande partie par le statut de destination approuvée, décroché par la Suisse en Chine à l’automne 2003, a indiqué Mme Zhang, qui a souligné que ce statut simplifie grandement les démarches administratives pour les voyageurs chinois. Au nombre des obstacles à un développement rapide de ce tourisme, Mme Zhang a cité les liaisons aériennes. « Il existe 280 vols chaque semaine entre la Chine et l'Europe, mais aucune liaison directe avec la Suisse », a-t-elle fait remarquer. En outre, a indiqué Mme Zhang, le fait que la Suisse n'appartient pas à l'espace Schengen pose également un problème, parce que les touristes chinois doivent demander un visa Schengen et un autre pour la Suisse, ce qui retarde les démarches.(Xinhua)

Giscard d'Estaing : « La Chine m'intéresse profondément »

Valéry Giscard d'Estaing est l'un des artisans de la coopération franco-chinoise et il a présidé à six reprises consécutives les délégations d'entrepreneurs français venus conclure des contrats en Chine. Voici un extrait d’une entrevue qu’il a accordée récemment à un journaliste de « China org.cn ».

Journaliste : Vous avez commencé à apprendre le chinois il y a une dizaine d'années et vous n'avez jamais cessé de vous intéresser à la Chine. Vous êtes devenu un expert des questions chinoises.

VGE : J'éprouve un très grand intérêt pour la Chine. Je respecte la Chine, je respecte son histoire et sa culture, je respecte son peuple. La culture chinoise est l'une des grandes cultures de l'humanité et je m'efforce de comprendre sa richesse. Face à une culture différente, l'essentiel est de conserver les différences, car c'est la différence qui fonde la diversité. Quand il y a diversité, il y a une possibilité de complémentarité. J'ai réalisé le danger que la mondialisation économique fait courir à la diversité des cultures et j'en suis profondément affecté. Je suis préoccupé par la question de savoir comment la Chine va pouvoir préserver sa culture traditionnelle tout en se modernisant. Récemment, j'ai découvert qu'il y a dans l'éducation chinoise des éléments qui sont dignes d'être repris par nous. Il existe de grandes différences entre l'éducation occidentale et l'éducation orientale. Votre système d'éducation met l'accent sur la mémoire. C'est quelque chose que j'apprécie, car ce n'est que sur la base d'une mémoire riche que l'intelligence peut s'épanouir.


Journaliste : Que pensez-vous de ceux qui parlent de la menace chinoise?

VGE : La Chine n'est en aucun cas une menace. Nous sommes engagés à l'échelle de la planète dans un dur combat contre la pauvreté. La Chine, dont la population représente le cinquième de la population mondiale, est maintenant engagée sur la voie du développement. Pour les autres pays du monde, ce n'est pas un facteur négatif, mais un facteur positif. Il faut aussi tenir compte du fait que la population chinoise représente 20 % de la population mondiale, alors que le volume d'import-export de la Chine ne représente que 6 % du total mondial. Il existe donc une grande différence à ce point de vue entre la Chine et les grandes puissances commerciales que sont l'Union européenne et les États-Unis. Le gouvernement chinois est en train de prendre des mesures pour atténuer la croissance trop rapide de l'économie chinoise et les effets négatifs de celle-ci. La Chine est une grande puissance exportatrice, mais en même temps, c'est un grand pays importateur. Par conséquent, le développement de la Chine offre des opportunités aux autres pays.

La Chine importe un satellite français en prévision des Jeux olympiques

de 2008 à Beijing

La Chine a signé avec la société française Alcatel un accord sur l'achat d'un satellite de télécommunications qui sera utilisé pour la transmission en direct des programmes sportifs lors des Jeux olympiques de 2008 à Beijing. Selon cet accord, le satellite sera lancé en juillet 2007. (Xinhua)

Un peu de Paris avec le grand maître Sempé

En avril dernier a eu lieu l'exposition des œuvres du grand caricaturiste Sempé à la galerie du monument du Millénaire de Beijing. Le thème était : Un peu de Paris. C'était la plus grande exposition du genre organisée conjointement sous les auspices de l'ambassade de France en Chine, du Comité d'action artistique du ministère français des Affaires extérieures, du Centre des expositions internationales de Chine et du journal chinois Match. Les visiteurs chinois ont pu à cette occasion voir des dessins originaux. Les œuvres de Sempé, a dit un spécialiste du Comité d'action artistique, sont considérées en France comme des dessins humoristiques. Chacun de ses dessins reflète de manière vivante une scène passagère de la vie et de l'évolution de notre époque. Ses œuvres pleines de finesse d'esprit et d'humour sont autant d'instants éternisés. En visitant l'exposition, le célèbre caricaturiste chinois Xu Pengfei a déclaré que les caricaturistes chinois d'âge moyen ou ceux qui sont plus âgés connaissaient bien les œuvres de Sempé, parce que son style n'est pas étranger à ses collègues chinois. Il est d'avis que les jeunes Chinois doivent connaître Sempé, ses œuvres pleines d'humour et de noblesse d'esprit, ainsi que l'attention que Sempé a portée à la société. En visitant Un peu de Paris, les jeunes peuvent connaître non seulement la culture française, la vie et le tempérament des Français, mais aussi savoir ce que c'est que les vraies caricatures. Au moment où les dessins animés prospèrent et les caricatures traditionnelles déclinent en Chine, l'exposition des œuvres de Sempé a semblé apporter un souffle de fraîcheur réconfortant et un peu de Paris.