JUIN 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Michelin étend son réseau

Le fabricant de pneus Michelin a déclaré que son réseau des ventes en Chine a pris de l’expansion pour atteindre 1 000 détaillants, ce qui représente le réseau le plus important parmi les fabricants de pneus étrangers. Récemment, Michelin a lancé un nouveau pneu, l’Energy XM1, qui permet de diminuer la consommation d’essence en réduisant la friction au roulement. Ce pneu sera produit à l’usine de Michelin dans la province du Liaoning et dans sa coentreprise de Shanghai. Michelin a investi 350 millions $US dans ces deux usines.

Danone aiguillonne ses compétiteurs

Le Groupe Danone, un chef de file de l’industrie alimentaire, va accroître le nombre de ses actions à hauteur de 9,7 % dans Bright Dairy & Food Co. Auparavant, Danone détenait 3,85 % des actions. Lors d’une autre entente qui attend l’approbation du gouvernement, Danone dépensera 78 millions de yuans pour acquérir 2 % des actions de Dazhong Transportation Group, ce qui réduira la proportion des intérêts de ce groupe au sein de Bright. Après la finalisation de ces ententes, Danone deviendra le troisième actionnaire de Bright, après Shanghai Dairy (Group) et S.I. Food Products Holding Ltd. Danone caresse de grandes ambitions envers le marché chinois et veut investir dans une autre compagnie de produits laitiers dans l’avenir.

Le réseau local d’AXA-Minmetals Assurance Co. prend de l’expansion

AXA-Minmetals Assurance Co, la première coentreprise sino-française d’assurance-vie, prévoit un bon nombre de mesures en 2005 pour accroître sa présence en Chine. Ces efforts incluent l’injection de fonds pour consolider sa base d’avoirs, l’ouverture de nouvelles succursales, l’introduction de nouveaux produits et le développement de canaux de distribution sûrs. La coentreprise, dont le siège est à Shanghai, a également annoncé l’ouverture de sa succursale de Beijing, la deuxième dans la partie continentale, la première l’ayant été à Guangzhou. La compagnie a l’intention de lancer à Beijing 30 nouveaux produits d’assurance qui sont actuellement offerts à Shanghai, et de les ajuster pour répondre aux besoins locaux.

Le droit chinois enseigné à des juristes québécois

En mai dernier, la Faculté de droit de l’université de Montréal, en partenariat avec l’Université de science politique et de droit de Chine, a offert aux juristes québécois l’occasion d’étudier le droit chinois et de se familiariser avec la culture chinoise. En plus des cours sur le système juridique chinois et le droit privé chinois, les étudiants ont pu effectuer des visites professionnelles et des visites touristiques et culturelles. (Journal du Barreau)

Démolir la Grande Muraille du cancer

Le Dr Jean Couture, spécialiste de chirurgie thoracique de Québec et professeur émérite de l’Université Laval, poursuit toujours sa cause. Cet homme de 80 ans, qui a fondé l’unité d’oncologie Bethune-Laval à l’hôpital Norman-Bethune de Changchun, province du Jilin, en Chine du Nord, tente d’introduire des méthodes modernes de détection, de traitement et de prévention du cancer dans certaines des régions les plus pauvres de la Chine. Chaque année, 1,3 million de personnes meurent de cancer en Chine. Le travail du Dr Couture se fait en collaboration avec le Dr Liu Guogen, un chirurgien chinois qui a effectué des recherches postdoctorales à l’université Laval. En outre, l’Agence canadienne de développement international a mis en place un programme de cinq ans qui prendra fin en 2006. En vertu de ce programme, 18 médecins et infirmières et travailleurs de laboratoires chinois peuvent recevoir une formation en oncologie au Canada. Les fonds ont également permis d’ouvrir un laboratoire de cytologie, d’accroître les capacités de recherche et le département des soins palliatifs, ainsi que de mettre en place un programme d’éducation. Ce programme comprend des campagnes contre le tabagisme mettant en vedette Mark Roswell (Dashan) un comédien de Toronto qui est une vedette en Chine. Dr Couture dit aimer la Chine et son peuple et avoir été touché par la riche culture de ce pays. Il espère seulement qu’on trouvera des fonds pour poursuivre la lutte contre le cancer, bien au-delà de 2006. (The Gazette)

La Suisse pourrait accueillir 300 000 touristes chinois en 2005

La Suisse pourrait accueillir quelque 300 000 touristes chinois en 2005, a dit Roger Zbinden, directeur régional du Bureau du tourisme suisse. D'après lui, les voyagistes sont convaincus que les voyageurs chinois prendront la Suisse comme principale destination. L'année dernière, le nombre des touristes chinois voyageant en Suisse s'est élevé à 120 000, en augmentation de 120 % par rapport à 2003. M. Zbinden a souligné que plus de 50 représentations de Suisse à Beijing et Shanghai ont présenté le beau paysage des pays européens. Bon nombre de destinations touristiques projettent d'accroître l'investissement en Chine cette année, a dit Zhang Wenjia, représentant du Bureau du tourisme de Suisse à Beijing. Elles arrangeront de nouveaux circuits pour satisfaire différentes demandes des touristes chinois. La Suisse a établi un office du tourisme en 1998 en Chine.(Xinhuanet)

Un collège de Confucius à Poitiers

Un officiel de l’université de Nanchang a annoncé que la Chine ouvrira un Collège de Confucius à Poitiers, ce mois-ci, selon le journal China View. L’université de Nanchang, l’université de Poitiers et la ZTE Corporation de Shenzhen ont bâti de concert ce collège, une école à but non lucratif qui se spécialisera dans l’enseignement de la langue et de la culture chinoises. Le premier collège du genre a été ouvert à Séoul en 2004. Le premier en Europe l’a été à Stockholm au début de 2005.

Exposition François Bossière – Le lointain est à l’intérieur
Deux œuvres de François Bossière.

Fin avril, cette exposition de François Bossière à Beijing a invité à repenser les liens possibles entre les pratiques picturales chinoise et occidentale, en se positionnant sur un plan beaucoup plus conceptuel que formel. Indépendamment de l’iconographie, les conceptions philosophiques de Lao Zi ou les propos sur l’art de Shi Tao sont rapidement devenus opérants dans sa démarche. Ce sont donc des liens subtils et un certain entre-deux, à la fois dehors et dedans, qui parcourent les vingt années de travail qui ont été présentées à travers 57 œuvres à la Today Art Gallery, dépassant les idées reçues de clivages profonds pour ouvrir des propositions concrètes de troisième voie. Quatre phases de ses recherches y ont été montrées. Ce travail est aussi le fruit de nombreuses rencontres et dialogues approfondis avec des artistes chinois, notamment en octobre 2003 lorsqu’il a exposé avec Li Di à la Maison internationale de Rennes dans le cadre de l’Année de la Chine en France, et lors de son séjour au village d’artistes de Songzhuang durant l’été 2004, et de ses discussions avec Li Shinan et Zeng Laide.

Deux compagnies aériennes chinoises prévoient d'acheter des

Airbus A380 avant 2008

D’ici à 2008, au moins deux compagnies aériennes chinoises achèteront des Airbus A380, le plus grand avion du monde. Cet appareil jouera un rôle important lors des Jeux olympiques de Beijing. En janvier, China Southern Airlines a signé avec Airbus un accord portant sur l'achat de cinq A380, dont deux seront livrés avant la fin de 2007 et un autre le sera au premier semestre 2008. Avec le développement rapide de l'industrie aérienne chinoise, le marché gigantesque de la Chine joue un rôle de plus en plus important dans le plan stratégique global d'Airbus. Cette année, plus de 64 Airbus seront livrés à des compagnies chinoises, soit le sixième du volume total des livraisons d'Airbus à travers le monde.

La coopération d'Airbus avec la Chine ne se limite pas à la vente d'avions. Elle vise le développement à long terme de l'industrie de l'aviation chinoise. La flotte civile chinoise compte actuellement plus de 270 Airbus, contre 29 en 1995. Un centre de formation et de soutien de niveau mondial est déjà opérationnel à Beijing. Cinq compagnies chinoises œuvrent déjà à la production de pièces détachées pour Airbus. (Xinhuanet)

La calligraphie chinoise à Paris

Xu Beihong a obtenu un grand succès quand il a participé pour la première fois à l'exposition des Beaux-Arts de France, il y a 78 ans. Récemment, Dou Benji, disciple de Chen Mo qui avait appris l'art auprès de Xu Beihong, a exposé ses œuvres picturales et calligraphiques dans la salle Asie de la Cité universitaire de Paris. Mais il regrette que ses œuvres calligraphiques, si appréciées en Chine, soient négligées en France. M. Dou est un artiste qui excelle en peinture, en calligraphie, en gravure de sceau et en poésie. C'est son œuvre calligraphique qui est avant tout connue. Depuis qu'il a écrit « Tian xia liang chang » (Entrepôts de céréales de l'empire), les traits libres et énergiques de son écriture lui ont valu une réputation nationale. À l'invitation de l'Association culturelle franco-chinoise et du Conseil Europe-Chine pour le développement économique, commercial et culturel, il s'est rendu à Paris pour exposer 90 œuvres, la moitié étant des peintures, l’autre moitié, des calligraphies. La réaction du public aux peintures et aux calligraphies a été tout à fait différente. « À propos de mes peintures, les visiteurs m'ont posé beaucoup de questions, a déclaré Dou, notamment sur la composition et la coloration. Mais presque personne ne m'a posé de questions sur la calligraphie. » Cet état de choses reflète l'obstacle que l'art calligraphique chinois doit surmonter pour se faire connaître dans le reste du monde, a dit M. Zhang Biao, vice-président de l'Association des calligraphes de Chine. Les idéogrammes chinois de l'art calligraphique sont très abstraits, et diffèrent beaucoup de la musique, des beaux-arts ou de la danse qui sont des arts directement sentis. Ceux qui ne connaissent pas l'écriture chinoise ont du mal à apprécier la calligraphie. En effet, les œuvres picturales de Dou exposées en France étaient de style chinois, mais teintées aussi de moyens d'expression de la peinture occidentale. « La peinture traditionnelle chinoise met l'accent sur l'usage de l'encre de Chine, et non pas sur l'expression de la lumière. En créant mes œuvres, j'ai essayé de combiner organiquement la beauté des lignes et des touches de pinceau, ainsi que l'esprit esthétique de la peinture traditionnelle chinoise, la beauté des plans, des couleurs et des lumières de l'art occidental, et sa façon d'exprimer la matière. »
Les peintures de Dou décrivant des chevaux en galop, des maisons à cour de Beijing, des pivoines, des paysages, des bambous et des fleurs de pruniers et ont suscité un vif intérêt. « Je crois, a affirmé Dou, qu'ils sont attirés par le style chinois de ces peintures, et aussi par ces images qui leur sont familières. »
Son exposition qui a duré une semaine lui a permis de comprendre que la culture et l'art chinois devaient aussi s'inspirer des arts étrangers et continuer de créer. En tant qu’art propre à la Chine, la calligraphie ne pourra être connue et comprise par davantage de gens que si un travail de présentation et de diffusion est effectué sur son sujet à l'étranger. Parfaitement conscient de cette situation, M. Zhang Biao a déclaré que l'Association des calligraphes de Chine travaillait activement à la poursuite de ce type d'échanges avec des pays de la « sphère de la langue chinoise » comme le Japon, la Corée du Sud, la Malaysia et Singapour, et essayait de renouer des contacts avec des pays d'Europe et d'Amérique qui ne relèvent pas de la « sphère de la langue chinoise ». Au fur et à mesure de l'accroissement de l'influence de la culture chinoise dans le monde, un nombre grandissant de personnes accepteront, comprendront et aimeront la calligraphie chinoise, a conclu M. Zhang. (China.org.cn)