MAI 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Les Chinois tendent à cacher leur richesse et insistent aussi sur le fait qu'ils n'ont pas d'argent

Le manque d'entrain à montrer sa fortune est enraciné dans la culture chinoise depuis les temps anciens. Les Chinois d'aujourd'hui sont de plus en plus discrets à propos de leurs revenus. Les psychologues estiment que cette attitude provient des milliers d'années de traditions culturelles chinoises, illustrée dans des proverbes comme « Un oiseau trop voyant se fait tirer dessus » ou bien encore « Un arbre en fleur peut se faire détruire ». Ces proverbes résument l'essence de la conscience collective chinoise et reflètent, jusqu'à un certain point, certaines caractéristiques de la société chinoise. La doctrine confucianiste du Juste Milieu, qui exerce une profonde influence sur la culture chinoise depuis des milliers d'années, prône une façon de vivre modeste et calme. C'est ainsi que s'est formé le mépris de l’ostentation en matière de richesse, une qualité psychologique unique du peuple chinois. La Chine a été la plupart du temps un pays unifié. Dans cette société relativement stable, il y avait peu de compétition et pas de base de comparaison. Dans cet environnement, les anciens ne ressentaient pas du tout le besoin de révéler leur richesse.

Le manque d'enthousiasme du peuple chinois à montrer sa richesse proviendrait également d’une raison physiologique. Des scientifiques ont trouvé plus de déshydrogénases (une enzyme) dans le foie des Chinois que dans celui des Occidentaux après des études effectuées sur des gens malades issus de différents pays. Cela pourrait expliquer pourquoi l’intoxication due à l’alcool est moins fréquente chez les Chinois, même si l'alcool contenu dans l'alcool de riz chinois excède, et de loin, celui contenu dans les liqueurs étrangères. L'existence de déshydrogénases dans le cerveau humain peut avoir une relation avec le fait que les Chinois contrôlent mieux leur humeur que les Occidentaux.

Les traditions culturelles et les modes de vie peuvent également avoir un impact sur la structure du cerveau. Les traditions culturelles, les conventions, les habitudes et les attitudes que les Chinois ont héritées au fil des générations causent des changements génétiques. L'accumulation de ces changements quantitatifs peut mener à des changements qualitatifs, voire à des mutations génétiques. Les disparités existantes entre les caractéristiques des peuples d'Orient et d'Occident posséderaient donc une base physiologique. China.org.cn

 

Un patrimoine à conserver : les yacks sauvages

À l'heure actuelle, il ne reste plus que 15 000 yacks sauvages dans le monde, selon une enquête menée par des spécialistes. Les yacks sauvages ne se trouvent que sur le plateau Qinghai-Tibet en Chine, a indiqué Liu Wulin, président de l'Institut d'études et de projets des forêts du Tibet. Les yacks sauvages sont des animaux sous protection de l'État. Ils pèsent environ 1 000 kg, a-t-il souligné. La majorité des groupes de yacks sauvages se trouvent sur les plateaux désolés à 4 000–6 100 m d'altitude. Ils résistent très bien au froid et vivent en troupeaux. À la fin des années 1980, a-t-il ajouté, il y avait de nombreux groupes de yacks sauvages dans la zone de protection d'Aerjinshan de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, en Chine du Nord-Ouest. Cependant, ces yacks sauvages ont été tués dans les années 1990. Selon une estimation des spécialistes, il y aurait plus de 1 000 yacks sauvages dans la région autonome du Tibet, à l'exception de la zone de protection de Changtang, et 1 000 yacks sauvages dans les parties du nord et du nord-est de la province du Qinghai, a-t-il dit. Au total, le nombre des yacks sauvages ne dépasse pas 15 000 sur le plateau Qinghai-Tibet, a souligné Liu Wulin. Pendant le siècle dernier, la chasse et la détérioration de leur habitat ont fait baisser sensiblement le nombre de ces animaux sauvages, a conclu Liu Wulin tout en appelant à la prise des mesures efficaces pour protéger ces animaux.(Xinhua)