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La médaille du Prix du Camphrier. |
Le Prix du
Camphrier jouit d'une réputation impérissable
-Une initiative
de Mme Soong Ching Ling
SHEN HAIPING
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Onzième cérémonie de remise du Prix du Camphrier.
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L'œuvre Mme Soong Ching Ling et ses enfants. |
SOONG CHING LING (1893-1981) est un nom
étroitement lié à celui du Dr Sun Yat-sen (1866-1925). Ce dernier
a été un grand précurseur de la révolution chinoise et le père de
la République de Chine; son nom est fortement associé au XXe siècle,
à la paix mondiale et à la révolution chinoise.
Pour Mme Soong Ching Ling, la cour ombragée
de grands camphriers de sa demeure de Shanghai était un endroit
idéal pour flâner, se promener ou recevoir des invités. Elle aimait
y planter des camphriers, parce qu'elle appréciait beaucoup cette
espèce d'arbres pour sa fermeté, sa beauté et son parfum.
En 1985, quatre ans après la mort de
Mme Soong, certains de ses admirateurs ont décidé d'établir un prix
visant à affirmer et à commémorer son grand esprit d'abnégation.
Sans aucun doute, leur décision était un témoignage de respect pour
la regrettée Mme Soong. Mais quel nom donne-t-il à un prix voulant
honorer la mémoire d'une personne de haute moralité? Tout le monde
a répondu sans hésitation : " Le camphrier ".
La médaille plaquée d'or du Prix du Camphrier a été minutieusement
frappée. De forme octogonale, le motif en son centre est celui d'un
grand camphrier au feuillage touffu. Son concepteur est Shi Liangji.
En tant que concepteur de la première génération après la fondation
de la Chine nouvelle, M. Shi consacra tout son temps aux arts liés
à la mise en scène du théâtre pour enfants. Sous les soins et la
formation de Mme Soong Ching Ling, il a réalisé l'œuvre représentative,
très connue en Chine, Mme Soong Qing Ling et ses enfants. "
La conception de cette médaille réveille en moi la mémoire de scènes
bouleversantes comme celles de Soong Ching Ling, dans sa cour, affichant
un sourire bienveillant et qui attend de recevoir ses invités; ou
les grands camphriers aux branches et feuilles exubérantes ",
rappelle M. Shi.
Créé en juin 1985, le Prix du Camphrier
reconnaît l'ardeur et stimule l'initiative des travailleurs se consacrant
à la grande cause des femmes et enfants. Ces derniers, prenant l'exemple
de Soong Ching Ling, travaillent sans répit au mieux-être des femmes
et des enfants. Ils apportent une grande contribution aux progrès
de l'humanité et à la défense de la paix mondiale. En Chine, ce
prix est extrêmement précieux, car il est synonyme de prestige et
d'un droit sacré. On le décerne tous les deux ans.
La sélection des lauréats du Prix passe par les étapes suivantes
: recommandation de ministères, commissions du Conseil des affaires
d'État, provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement
de l'autorité centrale et organismes concernés; proposition du Bureau
de sélection pour le Prix du Camphrier; et finalement, approbation
du conseil de direction de l'Association chinoise du bien-être.
En 2002, après onze attributions du Prix du Camphrier, on comptait
85 lauréats. Les lauréats sont des personnes d'avant-garde qui se
consacrent à la protection de la santé des mères et à l'œuvre de
l'éducation culturelle et du bien-être des enfants. Parmi elles,
on compte des auteurs de la littérature pour enfants qui jouissent
d'un grand renom tant en Chine qu'à l'étranger (Bin Xin et Chen
Bocui), des artistes connus en Chine (Zhang Leping et Yu Lan), de
même que des enseignants et des travailleurs modèles.
Par ailleurs, huit Chinois (y compris Mme Chen Muhua) et étrangers
qui œuvrent au renouveau de la cause de la protection de la santé
maternelle et de l'œuvre de l'éducation culturelle ont obtenu le
Prix du Camphrier. Actuellement, grâce au soutien vigoureux apporté
par tous les secteurs d'activité, le travail relatif à ce prix a
réalisé de grands progrès. Le Prix du Camphrier a eu des répercussions
profondes dans la protection de la santé maternelle et du bien-être
des enfants.
Comme lauréats de ce prix, mentionnons
aussi Mme Taltha Gerlach et M. Israël Epstein. Ces deux personnes
ont non seulement fait partie des sept membres de l'Association
chinoise du bien-être, fondée par Mme Soong Ching Ling, mais sont
aussi deux personnes dignes de respect. Dans les années 1920, Mme
Taltha Gerlach a été conseillère de l'Association chinoise du bien-être
et une amie de Mme Soong. Elle avait été envoyée en Chine par l'Association
des jeunes femmes chrétiennes des États-Unis. Elle s'était liée
d'amitié avec Mme Soong et a participé au travail de la succursale
de Shanghai de l'Alliance pour la défense de la Chine (ancêtre de
l'Association chinoise du bien-être), dirigée par Mme Soong. En
1947, elle a été rappelée et est rentrée aux États-Unis; elle a
toutefois continué à soutenir l'établissement dirigé par Mme Soong
Ching Ling. Elle a fait appel au peuple américain et à la conscience
des personnes de bonne volonté pour donner du matériel médical pour
la protection de la santé des mères. En 1950, à l'invitation de
Soong Ching Ling, Mme Gerlach est revenue en Chine pour s'adonner
à des recherches sur l'éducation préscolaire et la protection de
la santé des mères. Elle est décédée à Shanghai en 1995, à l'âge
de cent ans, après 45 ans d'efforts consacrés à la protection de
la santé des mères.
Pour ce qui est de M. Epstein, dans les années 1930, il était
un journaliste international renommé couvrant la révolution de la
démocratie nouvelle. À Hongkong, en 1938, il a participé à la création
de l'Alliance pour la défense de la Chine et est devenu membre du
Comité central du Parti communiste chinois, en charge des communications
internationales. Il est actuellement vice-président de l'Association
chinoise du bien-être et rédacteur en chef honoraire de la revue
mensuelle La Chine au présent (autrefois la Chine en construction)
fondée par Soong Ching Ling. M. Epstein est un observateur perspicace.
Beaucoup de ses écrits au style vivant portent sur le peuple chinois
épris de paix et de justice. Son objectif consiste à permettre aux
peuples du monde de bien connaître le cours de l'histoire du peuple
chinois, plongé dans l'édification économique nationale et dans
le développement vigoureux des forces productives de la société
pour améliorer progressivement les conditions de vie et dans la
lutte pour surmonter toutes les difficultés. En conclusion, il a
exposé brillamment les changements énormes et profonds intervenus
en Chine. Pour aider à maintenir les conditions actuelles de vie
et la nouvelle mentalité des femmes et des enfants chinois, il demande
aux peuples épris de paix de leur fournir une aide matérielle ou
un soutien moral.
L'un des trois lauréats étrangers du Prix est M. Hara Jiro, un
Japonais. Il a été le huitième récipiendaire du Prix du Camphrier
en 1996. Il est professeur de musique dans une école secondaire.
Même atteint d'un cancer, il a continué de tout son cœur à s'adonner
aux échanges culturels sino-japonais pour les jeunes. À partir de
1980, il a développé des échanges culturels avec le Palais des enfants
de l'Association chinoise du bien-être. Alors qu'il manquait de
fonds, il a conseillé à ses élèves de poursuivre leurs études tout
en ramassant des chiffons. Il a aussi trouvé la somme nécessaire
au voyage d'une délégation artistique d'enfants chinois au Japon.
En 2000, des travailleurs et des gestionnaires
d'élite ont obtenu le Prix du Camphrier. Ceux-ci participent depuis
longtemps à la protection de la santé des mères et à l'œuvre de
l'éducation culturelle des enfants. Parmi ces personnes, on trouve
un grand nombre de travailleurs de la Chine de l'Ouest qui se dévouent
pour ces causes et qui ont accumulé de riches expériences au fil
de leur longue année de service. Ils ont apporté une contribution
remarquable à la protection de la santé des mères et à l'œuvre de
l'éducation culturelle.
Vingt années se sont écoulées. Les lauréats,
appartenant à des métiers, âges, ethnies et pays différents ont
apporté leur contribution inestimable. Leur esprit d'abnégation
sert d'exemple et encourage les personnes qui travaillent à protéger
la santé des mères et qui œuvrent à l'éducation culturelle à aller
toujours de l'avant. Tous les travailleurs doivent déployer un tel
esprit et continuer à contribuer de toutes leurs forces à l'obtention
de brillants succès dans le nouveau siècle.
Pour propager progressivement le noble
esprit de Mme Soong Ching Ling et propager le plus possible l'influence
du Prix du Camphrier, la douzième remise de ce Prix en 2004, destinée
aux peuples du monde, avait élargi la provenance de ses recommandations.
En développant l'esprit d'abnégation, des efforts sont déployés
pour sélectionner des personnes qualifiées ayant apporté une contribution
remarquable à la protection de la santé des mères et à l'œuvre de
l'éducation culturelle.
Pour le douzième Prix du Camphrier, les
cinq candidats proposés sont : Mme Peng Peiyun, présidente honoraire
de la Fédération nationale des Femmes de Chine, Mme Chen Xiangmei,
célèbre activiste politique de la société internationale, M. Wu
Dechen, premier délégué accrédité en Chine du Bureau de l'UNICEF,
M. Bai Jianlong, directeur général de la société internationale
Weixiao Lieche et M. Zhu Yantao, travailleur chargé des enquêtes
et des recherches du Bureau des instructions des affaires criminelles
du ministère de la Sécurité publique.
L'année 2005 marque le vingtième anniversaire
de la création du Prix du Camphrier. Une cérémonie solennelle aura
lieu au Grand Palais du Peuple de Beijing. Grâce au noble esprit
de Mme Soong, un nombre croissant de personnes participent à la
protection de la santé des mères et à l'œuvre de l'éducation culturelle.
SHEN HAIPING
est vice-secrétaire général de l'Association chinoise du bien-être,
fondée à Shanghai par Mme Soong Ching Ling.
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