Février 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Les mariages tardifs sont populaires parmi les jeunes tibétains

Le mariage tardif est devenu une tendance de plus en plus populaire dans la région autonome du Tibet. Les statistiques publiées par le Bureau des affaires civiles du district Chengguan à Lhasa ont montré que plus de 1 000 nouveaux mariages sont répertoriés par le bureau en moyenne chaque année. L'âge des couples au moment du mariage est en moyenne de 25 ans, plus tard que l'âge fixé par l'État qui est de 18 ans pour les femmes et de 20 ans pour les hommes. " La majorité des nouveaux mariés tibétains qui préfèrent le mariage tardif sont bien éduqués " a reconnu Ze Yong, directeur du district Chengguan du bureau des affaires civiles. Gaisang Yexe, un célèbre sociologue de l'Académie tibétaine des sciences, a attribué aux nouvelles idées sur la vie la raison principale des mariages tardifs parmi les jeunes Tibétains, en plus d'un rythme de travail plus rapide, d'une meilleure éducation et d'un niveau de vie plus élevé. Il a ajouté que, dans le Tibet ancien, de nombreux foyers, particulièrement ceux dans les zones rurales éloignées et pastorales, considéraient le mariage précoce comme un moyen utile et pratique d'augmenter la force de travail de la famille.

Fondation prochaine d'une banque de données pour le site du royaume de Guge au Tibet

Le Bureau des affaires culturelles de la préfecture de Ngari compte mettre trois ans pour copier les fresques du site du royaume de Guge et établir une banque de données pour protéger les vestiges de cet ancien royaume du Tibet. Situé au district de Zamda, dans la préfecture de Ngari, le site du royaume de Guge est le plus grand et le plus précieux site de culture ancienne du Tibet à conserver un grand nombre de sculptures, de fresques et de statues dotées d'une grande valeur historique et artistique. Au début d'octobre dernier, trois spécialistes ont commencé la prise des échantillons des fresques pour les reproduire sur du tissu. Selon les échantillons, les travailleurs peuvent reproduire les peintures murales, en utilisant les colorants minéraux traditionnels, et améliorer les parties détériorées en se basant sur les matériaux existants et les résultats des recherches.

Le royaume de Guge fut fondé au Xe siècle environ dans la région de Ngari par Kyide Nyimagon, arrière-petit-fils de Lang Darma, dernier tsenpo de la dynastie des Tubo. Sur son site se trouvent quelque 300 maisons et cavernes, et plusieurs pagodes, temples, salles et tunnels en ruines. C'était une ville murée imposante, avec des forteresses aux quatre angles de la ville, le palais royal, des monastères et des habitations étagés à trois niveaux sur les versants de montagne. Depuis son ouverture aux touristes, le site a vu ses vestiges se dégrader de plus en plus. Une protection et un sauvetage sont obligatoires. Selon Nanga Duoji, secrétaire du Parti du Bureau des affaires culturelles de Ngari, la construction de la banque des données se fera en cinq étapes : copiage des fresques, numérisation et photographie, levé architectural, classification des données et fabrication des supports à trois dimensions. Le copiage des peintures murales concerne 4 000 mètres carrés de fresques du site du royaume de Guge, et des monastères, forteresses et cavernes des districts de Zamda et de Busheng. " Nous établissons cette banque de données dans le but de fournir un appui scientifique aux recherches académiques et à la protection du patrimoine. Si une calamité venait à survenir, on pourrait se baser sur la banque de données pour restaurer. On peut également transformer les ressources non renouvelables en ressources renouvelables et accéder au circuit international des échanges culturels et artistiques.