Février 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

La Langma Gyidu

La Langma Gyidu fait référence à une troupe artistique de musique folklorique qui existait auparavant à Lhasa. Langma était le type de musique et de danse folkloriques le plus apprécié à Lhasa, alors que Gyidu signifie une association d'aide mutuelle à laquelle on a recours dans le bonheur comme dans le malheur.

Cette association a été fondée selon les plans de Disi Sanggyi Gyamco dans la dernière moitié du XVIIe siècle. Cet homme a publié des documents détaillant les objectifs, la manière de devenir membres, le contenu des chansons et les ressources économiques de la Gyidu. Lorsque le gouvernement local du Tibet invitait des dirigeants des monastères à célébrer de grands événements comme le Nouvel An tibétain, la fête de Sagya Dawa, la fête de Shoton, l'on s'attendait à ce que les membres de la Langma Gyidu offrent des représentations de danse et de musique. En temps ordinaires, lorsque les aristocrates, les hommes d'affaires riches, les familles et les organisations folkloriques célébraient des événements heureux, ou voulaient tout simplement sortir, ils invitaient aussi les membres de la Langma Gyidu à donner un spectacle.

Dans les temps anciens, les instruments de musique employés par la Langma Gyidu étaient très simples, seulement des instruments à six cordes et des flûtes en bambou que venaient compléter le huqin en fer, le tympanon, le urheen, le genjia (un instrument à cordes) et des carillons. Par la suite, les numéros se sont raffinés. Pour ce qui concerne les organisateurs de la Gyidu, les musiciens comptaient des Tibétains, des Hui et des Han, alors que les danseuses n'étaient que des Tibétaines. Par la suite, certains artistes ont acquis la célébrité dont Ngadu Rema (Hui), Ngajor Langgyi (Tibétain), Ngameiru (Hui), Bema (Tibétain), etc.

Tiré de la revue China Tibet