Février 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

À Beijing, neuf personnes sur dix habiteront en banlieue en 2020

Quelque 89 % des résidents de Beijing habiteront en banlieue, selon des experts qui ont participé à un forum sur la population, tenu récemment à Beijing. Ces experts ont affirmé que la population urbaine de Beijing baissait d'année en année et que la banlieue était devenue une nouvelle option pour un nombre croissant de résidents, y compris les travailleurs migrants. Les statistiques établies par le Bureau de la Sécurité publique de Beijing ont indiqué que la population de Beijing comptait 14,49 millions d'habitants en 2004, avec 2,09 millions vivant dans le centre de la ville, 7,23 millions vivant en proche banlieue et 5,17 millions en banlieue éloignée. En 2020, a noté le bureau, la population totale de Beijing grimpera à 17,64 millions. La population urbaine baissera à 1,93 million, soit 10,9 % de la population totale, alors que la population de la proche banlieue augmentera à 10,33 millions, soit 58,6 % du total, et la population des banlieues éloignées augmentera à 5,38 millions, soit 30,5 %. (Xinhua)

La plupart des Chinois considèrent encore que l'homme doit être le soutien de la famille

La plupart des Chinois pensent que le mari doit gagner plus d'argent que la femme, selon une étude. Cette enquête, menée via Internet par le Centre d'études sur les femmes, relevant de l'université de Beijing, a été publiée lors du Ier Forum des Femmes asiatiques tenu à Beijing. Selon la sagesse chinoise traditionnelle, les femmes étaient considérées comme le sexe faible, a affirmé Wei Guoying, directeur adjoint du centre. La majorité des gens considèrent aujourd'hui que l'homme est supposé rapporter un bon salaire à la maison, alors que la femme doit prendre soin du foyer familial. Selon cette enquête, 70 % des 896 personnes interrogées pensent que les hommes doivent gagner plus d'argent que leur conjointe. " Ce résultat est une représentation de la mentalité dans la Chine contemporaine, qui continue à adhérer au concept dit de l'homme fort, femme faible ", a ajouté Wei. Les femmes représentaient 71,7 % des personnes sondées; ces dernières étaient des internautes de 30 provinces, municipalités et régions autonomes. (Xinhuanet)    

Accroissement continuel de la population célibataire chinoise

On a découvert que, ces dernières années, de plus en plus de citadines en âge de se marier tardent à entrer dans la vie conjugale. Selon les résultats d'un recensement général, la population célibataire chinoise s'accroît de jour en jour. Alors qu'en 1982, la Chine comptait 1,74 million de célibataires, ce chiffre s'élevait déjà à 8 millions en 1990; vers 1990, on trouvait plus de 200 000 célibataires à Beijing, alors que ce chiffre a atteint aujourd'hui 400 000 à Nanjing et même dépassé le seuil du million à Beijing et Shanghai. Une autre série de données sur l'évolution des mariages à Shanghai, fournies par le Centre d'étude des informations démographiques de Shanghai, montre que 180 000 couples se sont mariés en 1980, contre 120 000 en 1990 et 100 000 en 1997. Il est à noter que ce phénomène s'est produit alors que la population en âge nubile et la proportion des femmes célibataires augmentent. D'après les sociologues, cette diminution de la nuptialité démontre que le report du mariage et le célibat sont devenus un phénomène commun en Chine et qu'un grand nombre de femmes ne considèrent plus le mariage et la maternité comme un élément indispensable de leur vie. À quoi attribuer ce phénomène? Certains y voient le résultat du progrès social. L'âpre concurrence a renforcé l'esprit d'indépendance des femmes, si bien que beaucoup de cols blancs féminins, ayant une carrière plus brillante que les hommes, sont devenus matériellement indépendantes d'eux. Bien qu'elles aient leurs propres entreprise, maison et voiture, et qu'elles soient érudites et élégantes, il leur manque deux choses essentielles : la sollicitude et l'affection de leur bien-aimé.