DÉCEMBRE 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Actualités

Chine : 1 698 projets d'aide au Tibet

Depuis 1994, les régions économiquement développées de Chine soutiennent l'édification économique du Tibet. Ces dix dernières années, 18 provinces et municipalités, 61 départements des autorités centrales et 17 entreprises publiques ont accordé plus de 6,4 milliards de yuans à 1 698 projets d'aide au Tibet.
Grâce à cette aide, le Tibet est entré dans l’étape de développement économique la plus rapide de son histoire, a indiqué le président du Comité permanent de l'Assemblée populaire régionale du Tibet. De 2000 à 2004, la croissance économique du Tibet a été de 12,5 % par an, un taux supérieur à la moyenne nationale (8,6 %), a-t-il précisé. L'année dernière, le produit intérieur brut (PIB) du Tibet a dépassé pour la première fois 20 milliards de yuans, soit une augmentation de 12,3 % par rapport à celui de l'année précédente, a-t-il fait remarquer. La région s'est classée première des 12 provinces, régions autonomes et municipalité de la région de l'Ouest.
(Xinhua)

Tibet : un des environnements les mieux préservés au monde

Selon l'agence de presse Xinhua, la région autonome du Tibet a su parfaitement combiner le développement économique et la protection de l'environnement. La qualité de son environnement naturel est l'une des meilleures au monde. La plupart des forêts, des rivières, des lacs, des prairies, des marécages, des glaciers, des animaux et plantes sauvages sont fort bien préservés. La région n'a pas été souillée par l'homme, et les rejets de déchets sont réduits chaque année. Il n'y a pas de pluies acides ni d’accidents de pollution. Les organismes de protection environnementale sont passés de 1 en 1975 à 72 aujourd'hui, et les professionnels de l'environnement sont maintenant au nombre de 370. En 2003, l’Office d'information du Conseil des affaires d'État a publié un livre blanc sur la construction écologique et la protection environnementale du Tibet. La même année, des plans spécifiques ont été approuvés par le gouvernement régional et des études sur l’environnement ont vu le jour. En 2004, le nombre de jours où la qualité de l’air a été qualifiée d'excellente a atteint 358. Les projets de construction clés, tels le chemin de fer qui reliera le Qinghai au Tibet, ainsi que son autoroute, sont menés dans le respect de l'environnement. De 1998 à 2004, le gouvernement régional a étudié 420 rapports sur l'impact environnemental de divers projets de construction. Finalement, la région a essayé d'adapter la production énergétique – géothermique, hydro-électrique, solaire et éolienne – aux conditions locales. Pour faire la cuisine et se chauffer, ces sources alternatives d'énergie ont presque complètement remplacé celles consistant à brûler de la bouse de vache, de l'herbe ou du bois. Fin 2003, le Tibet avait un total de 15 réserves naturelles d’échelon régional ou plus élevé (dont sept d’échelon national), et 25 de niveau préfectoral. La superficie totale de ces réserves est de 407 300 km2. Le Quotidien du Peuple en ligne

Culture

La danse Zhuoxie

Les Tibétains croient que le tambour est une source de prospérité et de joie. Il est donc indispensable lors des cérémonies sacrificielles ou des grandes fêtes où on prie pour le bonheur.  La zhuoxie est une danse pratiquée par les hommes avec des tambourins de ceinture comme accessoires. Elle est populaire au Shannan du Tibet à l'occasion des cérémonies rituelles heureuses. Les danseurs sont en nombre pair. Le tambourin est le seul instrument d'accompagnement. On attache alors des clochettes autour des genoux afin d’enrichir le son. Généralement, un spectacle de zhuoxie se divise en trois parties. D'abord, on danse au rythme accéléré en frappant le tambourin de ceinture avec des baguettes, et on s'arrête de temps à autre pour jouer simplement du tambourin. Ensuite, les danseurs se rangent en demi-cercle en face des spectateurs, et ils chantent des chansons heureuses.  Finalement, on chante en frappant le tambourin.

Religion

Historiquement, comment choisissait-on le dalaï-lama? (suite et fin)

Par une procédure d’identification complexe, l’enfant sélectionné devient l’enfant réincarnation du dalaï-lama. Par la suite, le gouvernement local du Tibet doit soumettre un rapport de demande d’organisation d’une cérémonie d’intronisation au gouvernement central pour approbation.  Le déroulement de la cérémonie d’intronisation signifie qu’un nouveau dalaï-lama monte officiellement sur le trône. Le déroulement de la cérémonie d’intronisation passe en général par trois étapes.

D’abord, on doit donner lecture du document de réponse de l’empereur à l’enfant réincarnation.  Ensuite, on doit inviter un lama de haut rang à raser les cheveux de l’enfant réincarnation et à lui choisir un nom religieux pour le faire bonze. En général, on demande au grand maître panchen d’accomplir cette tâche.  Enfin, on doit choisir un jour de bon augure pour organiser la cérémonie d’intronisation. À partir du VIe dalaï-lama, la cérémonie d’intronisation du dalaï-lama se déroula en général dans le palais du Potala. Lors de la cérémonie d’intronisation de l’enfant réincarnation, l’empereur lui conférait un registre et un sceau en or. En même temps, il dépêchait un envoyé spécial pour s’occuper de lui, ou bien il demandait aux amban en service au Tibet de s’occuper de lui sur place. Lors de l’intronisation du XIVe dalaï-lama, le gouvernement nationaliste envoya Wu Zhongxin, président de la Commission pour les affaires mongoles et tibétaines, présider la cérémonie d’intronisation.

À cette étape, la procédure de réincarnation du dalaï-lama a été menée à bon terme, et un nouveau dalaï-lama peut monter sur le trône.