DÉCEMBRE 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Jumelage de Zhijiang et Grandcamp-Maisy

Le district autonome dong de Zhijiang, province du Hunan, et la ville française de Grandcamp-Maisy ont signé officiellement un accord de jumelage à Zhijiang. Les troupes alliées américaines et britanniques ont débarqué en Normandie le 6 juin 1944. Pour réussir le débarquement, on a choisi cinq brèches, dont la plage d'Omaha, où la bataille a été la plus acharnée et a provoqué le plus de morts et de blessés. Grandcamp-Maisy est située sur cette plage. À la fin de janvier 1945, les envahisseurs japonais ont livré une bataille à Zhijiang en vue de s'emparer de l'aéroport du même nom. La victoire dans cette bataille de défense a contribué directement à l'accélération du processus de capitulation des soldats japonais. Les deux villes, ayant joué un rôle majeur dans la guerre antifasciste, marchent désormais main dans la main vers l'objectif commun de contribution à la paix mondiale. Les deux parties renforceront leur coopération, afin de déployer des efforts énergiques pour promouvoir le développement en commun et apporter de nouvelles contributions à l'œuvre de la paix mondiale.

L'homme-araignée Alain Robert a lancé un défi au plus grand pont naturel de l'Asie

Alain Robert, l'homme-araignée français, a été invité au début d’octobre à gravir à mains nues le pont Qinglong qui fait partie du plus important groupe de ponts naturels de l'Asie. Par « pont naturel », on entend des paysages naturels en forme de pont en arc constitués après une très longue transformation géologique.
D'une hauteur relative de 300 m, le pont Qinglong se situe dans la zone touristique des Trois Ponts naturels du district de Wulong; cette zone forme le plus important groupe de ponts naturels de l'Asie.
Selon le personnel de cette zone touristique, le pont Qinglong est divisé en deux parties surmontant des précipices à la paroi à la fois irrégulière et inconstante. Évidemment, cela n’a pas facilité la tâche du grimpeur sur le choix de son itinéraire d'escalade et des rochers plus ou moins solides.

Le Quotidien du Peuple en ligne

Apprendre le mandarin n’est pas chinois!

Olivier Meunier, récent diplômé en études est-asiatiques de l’Université de Montréal, a remporté le troisième prix du Concours de langue chinoise des étudiants du monde qui s’est tenu à Beijing, en juillet. M. Meunier, qui faisait partie d’une délégation canadienne de six personnes, a été le seul participant du Canada à y gagner un prix. Sa performance lui a valu un voyage culturel de 15 jours en Chine. Pour atteindre ce calibre, Olivier Meunier a dû effectuer deux ans d’apprentissage intensif du mandarin et remporter le Concours d’art oratoire chinois du Québec en 2004 et en 2005. C’est ce dernier prix qui lui a permis d’être sélectionné pour la compétition de Beijing.

(Revue Québec@Monde)

Le Cirque de Shanghai sensible à la magie québécoise

L’expertise québécoise dans le domaine des arts du cirque et de l’organisation de spectacles ne connaît plus de frontière. Le Bureau du Québec à Shanghai en sait quelque chose depuis que le réputé Cirque de Shanghai a fait appel à la firme québécoise Novalux pour la mise en scène et la scénographie de son grand spectacle, dont la musique est signée Michel Cusson. La première mondiale de ERA : les points de jonction du temps a eu lieu à Shanghai en septembre dernier. Ce spectacle grandiose, avec des performances acrobatiques incroyables et des effets spéciaux spectaculaires, constitue une nouvelle page dans l’histoire du Cirque de Shanghai, habitué à des productions plus traditionnelles. La participation des créateurs québécois aura été d’y ajouter une touche de magie afin de susciter la fascination des spectateurs. Le grand spectacle Era tient l’affiche jusqu’en 2010, l’année de l’Exposition universelle de Shanghai.

Cent cinquante jeunes architectes chinois ont fini leurs études en France

Quinze jeunes architectes chinois ont fini leurs études en France en septembre dernier. Depuis huit ans, 150 architectes chinois ont à tour de rôle complété leurs études. Ce projet avait été proposé par le président Chirac lors de sa visite en Chine en 1997. Ce projet non seulement a offert l'occasion d'apprendre les nouvelles théories et techniques architectoniques avancées aux architectes chinois, mais encore de promouvoir la communication et la coopération dans ce domaine entre les des deux pays.

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Publication en Chine du livre Le Sac du Palais d'été

La version chinoise du livre Le Sac du Palais d'été a été présentée au public chinois à Beijing. Cet ouvrage, qui a fait sensation en Occident, révèle les dessous de l'affaire de l'incendie du Yuanmingyuan par l'armée de la coalition franco-britannique. Le livre raconte l'expédition militaire anglo-française en Chine en 1860, expédition qui s'est terminée par le saccage et le pillage du Versailles chinois, le Yuanmingyuan, par les troupes françaises et anglaises et son incendie par les Anglais. Les Anglais allaient en Chine pour y vendre l'opium qu'ils produisaient aux Indes et les Français pour y envoyer des missions catholiques. En 2003, l'érudit et écrivain français Bernard Brizay, au terme de deux ans de recherche et d'efforts d'écriture, a dévoilé les dessous du sac du Yuanmingyuan dans un ouvrage intitulé Le Sac du Palais d'été. Le livre, qui est basé sur les souvenirs directs des officiers, diplomates et soldats français et britanniques qui ont participé à l'incendie du palais, montre l'ampleur de la dévastation perpétrée et révèle des détails inédits et précieux.

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France : exposition de céramiques chinoises au Musée Cernuschi

Le Musée Cernuschi à Paris, en association avec les Collections Baur de Genève, présente jusqu'au 30 décembre un ensemble de céramiques exceptionnelles provenant de six musées de la province chinoise du Zhejiang qui fut l'un des berceaux du céladon, cet art de la terre et du feu. Cette province de l'est de la Chine se spécialisa dès la haute antiquité dans la production de grès revêtu d'une couverte colorée à l'oxyde de fer. La délicatesse des teintes froides ainsi que l'opacité nuageuse et mystérieuse de la couverte de ces céramiques firent rêver l'Europe. La France leur donna au XVIIe siècle le nom de céladon, emprunté au héros du roman pastoral d'Honoré d'Urfé (1568–1625), L'Astrée, dont le vêtement était de couleur gris vert. À travers 97 pièces, l’exposition retrace l'histoire et le développement du céladon sur plus de 2000 ans, de la dynastie des Zhou (vers 1050–256 av. J.-C.) à celle des Yuan (1279–1368).

Xinhuanet     

La pénurie d'électricité en Chine crée des débouchés pour la France

Afin de remédier au manque d'électricité dont souffre le pays, le gouvernement chinois a décidé d'augmenter substantiellement ses investissements dans le secteur électrique. La France, en tant que fabricant d'excellents équipements électriques, voit ainsi s'ouvrir un nouveau marché pour ses produits. La société Alstom a fait savoir par l’un des responsable de son département d'équipements électriques respectueux de l'environnement qu'elle détient d'ores et déjà 30 % du marché des équipements hydro-électriques en Chine. Le marché des équipements électriques chinois représente 30 à 40 % du marché mondial, et son marché d’équipements hydro-électriques 60 %. Pour Alstom, la Chine est déjà son plus gros client. Les principales commandes d'Alstom en Chine concernent les équipements électriques et ferroviaires.  À l'heure actuelle, la Chine est en train d'accélérer la construction de centrales hydro-électriques et nucléaires afin de faire face à la pénurie d'électricité. Pour construire les 31 nouvelles centrales nucléaires dont elle a besoin, la Chine, selon les estimations les plus modérées des compagnies étrangères d'équipements nucléaires, aura besoin de 65 milliards de dollars.  Les institutions internationales dans le domaine de l'énergie prévoient que, d'ici 2030, sur les 200 milliards $US qui seront nécessaires pour construire la nouvelle génération de centrales nucléaires, le tiers devra être déboursé par la Chine avant 2020.  Selon l'Organisation internationale de l'énergie atomique (OIÉA), la Chine se classera quatrième après les É.-U., la France et le Japon du point de vue de la capacité de ses réacteurs nucléaires.

Xinhuanet     

Une importante délégation québécoise est venue en Chine pour des coopérations économiques

M. Jean Charest, Premier ministre de la province de Québec, au Canada, a conduit une délégation de 150 membres en septembre dans le but d'intensifier la coopération économique avec la Chine. L'accent principal de ce voyage a été mis sur l'économie, mais l'éducation, la culture et les sciences et technologies ont également occupé une place importante. Les principaux secteurs économiques abordés ont été : la construction; le transport; la technologie de l'information; le tourisme; l'investissement et les services financiers; l'architecture; de même que le développement urbain. Cette visite, qui a conduit la délégation québécoise à Beijing, à Shanghai, à Guangzhou, de même qu’à Jinan dans la province du Shandong, a abouti à plusieurs accords. Toutefois, son principal objectif était de renforcer les relations avec la Chine juste après que celle-ci et le Canada aient convenu de rehausser le niveau de leurs relations à celui d'un partenariat stratégique lors de la récente visite du président chinois Hu Jintao à Ottawa. M. Charest a dit qu'il n'était pas satisfait du niveau actuel de la coopération économique entre le Québec et la Chine et aimerait qu'elle soit renforcée. « Au lieu de considérer la Chine comme un concurrent qui menace notre marché, nous devons la regarder comme le pays avec qui nous devons travailler et coopérer et dans lequel nous devons investir. En même temps, la Chine devrait venir investir chez nous, de sorte que nous serons plus compétitifs ensemble », a ajouté le premier ministre. « Les économies du Québec et du Canada sont trop dépendantes de l'économie américaine et les Canadiens devraient trouver d'autres partenaires commerciaux », a-t-il noté. Tout en indiquant que le potentiel de la coopération économique entre le Québec et la Chine est fort, le premier ministre a déclaré que les riches ressources naturelles du Québec, dont les métaux et les forêts, ainsi que son enseignement supérieur de grande qualité, sont ce dont la Chine pourrait profiter.

Xinhuanet     

Publication de l'album Les Années Chine-France à Beijing

Les activités des Années France-Chine, lancées à l'initiative des dirigeants des deux pays, ont pris fin. Le Comité d'organisation de l'Année de la culture Chine-France a publié à cet effet un album tiré à 3 000 exemplaires qui est distribué dans le monde entier. Cet album coûte 680 yuans l’unité. La couverture de l'album est rouge, couleur traditionnelle de la Chine, et la première page est bleue, rappelant la France; toutes deux sont marquées de l'emblème des Années culturelles. On trouvera dans cette collection une pièce de monnaie en argent émise en 2004 par la France, à l'occasion de l'Année de la culture. On y trouvera également une série des dix pièces de monnaie françaises commémoratives de 1994 et deux séries de timbres (quatre vignettes au total) ayant pour motifs « Le Palais impérial et le Louvre », la première coproduction des bureaux de poste des deux pays en 1998. Ces timbres sont ornés de bordures bleue, blanche, rouge et jaune, couleurs dominant les drapeaux nationaux des deux pays.

Le Quotidien du Peuple en ligne

Comment accroître le volume des échanges commerciaux franco-chinois?

La France s'efforce de rattraper le temps perdu

Pour une série de raisons, le développement des relations de coopération entre la Chine et la France n'est pas à la hauteur de la puissance effective des deux pays. Bien que les relations commerciales franco-chinoises aient récemment connu un essor rapide, il existe un certain nombre de facteurs défavorables qui entravent leur plein développement. À la veille de l’an 2000, la France n'était que le 11e fournisseur de la Chine, représentant une part de marché de 1,9 % seulement. Le Japon, en revanche, occupait 16,2 % du marché chinois, les États-Unis 8 % et l'Allemagne 5,5 %. La part du marché chinois occupée par la France équivaut en fait au onzième de la part du Japon et au tiers de celle de l'Allemagne. Parmi les pays de l'UE, la France est à la traîne derrière l'Allemagne et la Grande-Bretagne et il est arrivé que l'Italie et les Pays-Bas la dépassent. À la suite de la vente de plusieurs appareils Airbus, la balance commerciale de la France avec les pays asiatiques a connu pour la première fois l'équilibre en 1995. Mais, alors qu’Airbus occupe 30 % du marché mondial des avions de ligne, sa part en Chine ne dépasse pas 7 %. Du côté français, on signale que bien que la France représente 5,2 % du commerce mondial, sa part du marché chinois ne cesse de se rétrécir. Bien que les échanges commerciaux aient connu un véritable bond ces deux dernières années, la France reste le quatrième partenaire commercial de la Chine dans l'UE, après l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie. En même temps, le volume des investissements français en Chine est également inférieur à celui de ses voisins européens. La France craint d'être sur la touche lorsque la Chine, qui représente 20 % du marché des moyens de production, fera des appels d’offres pour ses grands projets de développement. Les Français estiment que le faible développement du commerce franco-chinois est dû au fait que les entreprises françaises n'ont pas investi suffisamment en Chine. Les PME françaises en particulier n'ont pas vraiment réussi à s'implanter sur le marché chinois. Certains produits français ne sont pas compétitifs et les positions françaises lors des négociations commerciales se caractérisent encore trop souvent par une certaine rigidité. Face à l'âpre concurrence du Japon et des États-Unis, la France a beaucoup de mal à se faire une place au soleil. En outre, avant 1984, alors qu'un grand nombre d'entreprises françaises adoptaient une attitude de franc scepticisme à l'égard de la politique de réforme et d'ouverture en Chine, les entreprises allemandes, américaines, japonaises et italiennes se ruaient en Chine. Depuis 1994, la France s'efforce de rattraper son retard. De grosses compagnies des secteurs de l’électricité, du pétrole, de l'aéronautique, des télécommunications, des chemins de fer, de la banque et des assurances ont déjà commencé à faire des affaires en Chine ou vont le faire. L'année dernière, le président Chirac a proclamé l'objectif de doubler en trois ans le nombre de PME installées en Chine. On passerait ainsi de 3 500 PME actuellement à 7 000 en 2007. Dans ce but, la France a organisé trois grandes manifestations afin de stimuler les échanges entre les PME chinoises et françaises, à savoir une exposition consacrée à la maison en juillet à Beijing, et un forum des PME au Guangdong en septembre et un autre à Shanghai en novembre.

Une attitude éclairée en matière de transfert de technologies

La France a adopté une attitude relativement éclairée vis-à-vis de la Chine dans le transfert de technologies. La France s'efforce aussi de faire lever l'interdiction européenne des ventes d'armes à la Chine. Cette dernière, qui cherche à diversifier ses fournisseurs, a tout intérêt à renforcer ses liens avec la France. Il existe un grand potentiel de coopération dans les domaines suivants : protection de l'environnement, construction d'infrastructures et modernisation de l'agriculture. Simultanément, la Chine doit s'efforcer de mieux exploiter le marché français et européen, améliorer la composition de ses exportations, augmenter ses investissements directs, afin de surmonter les barrières douanières et équilibrer la balance commerciale. Les entreprises chinoises qui cherchent à faire des affaires en France jouissent d'un certain nombre d'atouts importants : exonération de 18,6 % de la TVA et réduction de 38 % de l'impôt sur les bénéfices durant les trois premières années. 

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