DÉCEMBRE 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Genting et la vie légendaire de

Tan Sri Lim Goh Tong

GONG XIXIANG et MENG SHENG

Genting Highlands, site touristique de la Malaisie.

Genting Highlands, à 58 km de Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, est un site touristique des plus pittoresques. Entouré de montagnes, il est universellement connu pour le nombre de ses chambres d’hôtel et la variété de ses divertissements. Le climat agréable, le paysage délicieux, les installations complètes et le service impeccable du site rendent les visiteurs oublieux du retour. Chaque année, près de 20 millions de touriste y affluent. C’est un paradis pour les vacaciers et surtout pour les enfants.

Ce site touristique a été créé des mains de M. Tan Sri Lim Goh Tong, célèbre entrepreneur chinois d’outre-mer. Il a consacre 40 années entières pour transformer des montagnes inhabitées en une zone touristique.

Pour tenter sa chance en Malaisie

M. Tan Sri Lim Goh Tong au siège du groupe de Gentin à Kuala Lumpur.

En février 1937, Tan Sri Lim Goh Tong, qui avait alors 19 ans, quittait pour la première fois son pays natal à Anxi, dans la province du Fujian, pour tenter sa chance en Malaisie. Après un fatiguant voyage en mer d’une dizaine de jours, il débarqua à Luala Lumpur. Pour commencer, il se fit menuisier et apprit la langue locale. Ses efforts lui permirent de devenir bientôt un petit entreneur et un travail lui rapporta une fois, à sa grande joie, pas moins de 100 RM (28 USD).

Il a dit à sa mère : « Réfléchir, parler et agir, c’est un don naturel de l’être humain. Une fois ces capacités mises en valeur, quel but ne peut-on pas attendre ? » Par la suite, il parcourut rue et ruelle pour vendre de la camelote : thé, baume essentiel Wanjinyou et autres le porte à porte lui rapportait peu, mais on était libre, et cela n’exige pas de capitaux importants. Ce petit commerce lui a permis de gagner un d’argent. Il se mit alors à revendre de la vieille quincaillerie. C’est l’opéoque où la guerre faisait rage : la guerre laissait partout des ferrailles, mais cen même temps, elle en a besoin. Une fois engagé dans la bonne voie, on peut bien gagner. La guerre s’est soldée par la défaite du Japon et le retour de l’armée britannique en Malaisie. La reconstruction d’après-guerre ayant besoin de machine, M. Lim ouvrit une bautique de machines d’occasion. Il acheta d’anciennes machines de l’armée britannique ezt après quelque réparation, les revendirent à un prix double ou triple. Le commerce s’avèra hautement lucratif.

De l’exploitation minière à la construction

Le commerce des ferrailles et de machines d’occasion lui a permis d’accumuler un capital respectable, d’enrichir ses expériences et de faire connsissance avec des patrons de mines de fer, et de s’initier à l’exploitation minière. Les difficultés financieères d’une société de mine de fer l’ont incité à lui verser 123 000 RM pour en devenir un actionnaire, puis, en augmentant sans arrêt son investissement, il est parvenu au poste de directeur général. Sous sa directin, une mine ayant 800 000 RM de capitaux encaissait par an 4 millions d’entérêt. En quelques années, il a gagné pour la société plus de 50 millions de RM. Par la suite, il a investi dans deux mines de fer, pour rentrer en cinq ans près de 10 millions de RM d’intérêt. Le capital accumulé dans le commerce et l’exploitation minière lui a permis de réaliser son rêve de grand entrepreneur des travaux de construction : il a établi sa propre société, la société de construction Jianfa. Grâce à ses riches expériences, son intelligence et son prestige, il a pu prendre en mains toutes sortes de travaux, même des plus difficiles et peu rentrable, tels que la construction d’égouts souterrains, d’un barrage ou d’un grand pont. La qualité des travauxqu’il a entrepris a beaucoup contribué à relever le prestige de la société de constructionn Jianfa, en particulier parmi les entreprneurs chinois d’outre-mer.

L’exploitation d’une montagne sauvage

Alors qu’il entreprenait les travaux de construction d’une centrale hydraulique, M. Lim a découvert un endroit appelé Genting Sempah dans le mont Gunnung Ulu Kali de 1 800 m d’altitude. Il y fait frais toute l’année. Sa température moyenne va entre 15 et 22 °C. Pour la chaude Malaisie, c’est un endroit idéal pour le tourisme et les vacances d’été. Pourtant, à cette époque, personne n’y a pensé. Bien qu’il ait dék) 50 ans, il a décidé d’être le vieillard de l’histoire qui « déplaçait les montagne ». le 27 avril 1965, il fonda une SARL privée, baptisée Genting Highland Berhad et demanda au gouvernement de lui accorder le droit d’usage perpétuel de 6 050 ha de terres. Il y peina sans se ménager et, 7 ans après, une route était ouverte au trafic et un hôtel mis en service. Mais le site touristique de Genting n’avait pas aux premiers moments beaucoup de clients. Sa rentabilité ne semblait pas répondre à l’importance des investissements. Le retrait successif des actionnaire a forcé M. Lim de se batttre tout seul. Tunku Abdul Rahman, « le père de la Malaisie », très touché de le voir s’occuper seul des affaires touristiques sans l’aide financière de l’État, a demandé au gouvernement de lui permettre en priorité d’ouvrir une maison de jeu à Genting, tout en bénéficiant, à partir du 8 mai 1971, d’une exemption d’impôt pour 5 ans et finalement pour 6 ans. En reconnaissance de ce soutien, M. Lim a utilisé tous les intérêts obtenus pour construire hôtels, terrain de golf, lac artificiel et téléphérique. La mise en service de ces installations ne tarda pas à attirer toujours plus de touristes, et gonflant sans cesse le revenu de Genting. Aujourd’hui, Genting possède les meilleurs hôtels et places du monde, avec un nombre de chambre dépassant 1 000, une salle de conférences internationals de plus de 6 000 places, plus de 1 000 magasins et restaurants, la plus grande salle de divertissements de l’Asie du Sud-Est, les montagnes russes, le train fantôme, etc. Son actif dépasse 10 milliards de RM et l’impôt total payé au gouvernement atteint aussi 10 milliards de RM, ce qui rapporte au gouvernement une somme importante de devises étrangères. Au prix de 40 années d’efforts inlassables, M. Tang Sri Lim Goh Tong a réalisé son rêve.

Développer une économie diversifiée

La réussite de Genting n’a pas laissé M. Lim s’endormir sur ses lauriers. Il savait bien que le groupe Genting avait besoin du soutien des autres secteurs. Seul le développement d’une économie diversifiée pourra aider le groupe Genting à résister contre toute perturbation économique. Il a acheté des coteaux pour entreprendre la platation, dont le développement devait imprimer une implulsion à ses secteurs de bien fonciers et immobiliers. Une cité polyvalente qui compte 4 000 ha et exige un investissement de 30 milliards de RM est en construction. Elle pourra abriter une population de 350 000 habitants, disposant de toutes sortes d’installations modernes. Le groupe s’engage maintenant dans les secteurs de la paxpeterie, de l’emballage, de l’énergie életrique, des affaires du pétrole et du gaz. Pour étendre le domaine d’exploitation de sa famille, M. Lim a laissé des fois son fils Tan Sri Lim Kol Thay aller au Panama, en Australie et au Niagara pour ouvrir maisons de jeux, restaurants, salles de divertissements, terrains de golf, entres de conférences internationales et autres. A la fin de la première années de l’ouverture de ces installations à l’étranger, les profits ont dépassé 100 millions de RM. Le transport par paquebots dans lequel M. Lim s’est engagé peu après a accéléré davantage le développement du gorupe Genting. Selon son projet, le paquebot se transformera en un village de va ances à cinq étoiles, destiné au voyages en mer des familles et pouvant se lier avec la zone touristique de Genting. En 1993, après enregistrement après, le Star Cruises Limited a acheté une société de paquebots de Norvège. Dix ans après sa flotte comptait 20 bateaux, pouvant transporter 26 000 voyageurs vers les quatre coins du monde. Aujourd’hui, Star Cruises Limited est classée première en Asie et troisième dans le monde. Rapportant les titres d’honneur conférés par le gouvernement de Malaisie, des secteurs touristiques asiatiques et internationaux et autres, M. Tan Sri Lim Goh Tong, qui a quitté sa famille dès l’âge de 19 ans pour la Malaisie, prendre 59 ans après son propre paquebot de 48 000 tonnes, le Superstar Pisces, pour rentrer au pays natal au bout d’un long chemin semé de fleurs et d’obstacles.