Janvier 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

La Chine a développé une thérapie contre le cancer

La Chine a développé une thérapie génétique contre le cancer. Il s'agit de la première « thérapie génétique » officiellement autorisée dans le monde. Des patients, au dernier stade du cancer et provenant de l'Europe et des États-Unis, viennent en Chine afin de suivre ce traitement consistant en un tout nouveau médicament contre les tumeurs. Le remède fonctionne par l'insertion d'un gène, le P53, dans un virus, qui est injecté ensuite chez des patients. Le gène est naturellement présent dans les cellules saines, mais absent ou mutant chez beaucoup de cancéreux. Une fois inséré dans les cellules de tumeurs par le virus, le gène provoque l’autodestruction ou le « suicide » des cellules cancéreuses. Le gouvernement chinois a approuvé la fabrication et l'utilisation de ce médicament à la fin de 2003, après que les épreuves cliniques ont démontré qu'il pouvait augmenter considérablement le taux de survie des patients dont le cancer est logé dans la tête et le cou. Les médecins ont prolongé le traitement, appelé Gendicine, chez des patients souffrant de cancers des poumons ou de l’estomac. (China.org.cn)   

Les rangs de la classe moyenne grossissent dans les villes chinoises

De plus en plus de Chinois se joindront au rang de la classe moyenne dans la décennie à venir, a prévu l'Académie des sciences sociales, dans un rapport publié récemment sur les tendances de la société. Par classe moyenne, on entend qu'une personne touche des salaires convenables et possède des conditions confortables de logement. D'après l'étude, dans les huit à dix ans à venir, en Chine du Centre comme en Chine de l’Ouest, un nombre croissant de gens deviendront entrepreneurs, cadres, cols blancs ou travailleurs des professions libérales, ce qui fait incontestablement partie de la classe moyenne.  « L'exode rural s'accroîtra dans les années prochaines. La Chine offrira davantage d'emplois intellectuels lorsqu'elle deviendra un des principaux pays industrialisés du monde », révèle le rapport. Grâce à la politique de réforme et d'ouverture, une classe moyenne a fait son apparition dans les grandes villes comme Shanghai, Beijing, Guangzhou (Canton) et Shenzhen. Elle est peu nombreuse, mais elle grossit vite et son influence s'agrandit. Environ 15 % de la population chinoise (1,3 milliard d’habitants) s'est élevée au rang de cette classe, estime le rapport. La classe moyenne inclut aussi les fonctionnaires et les agents des O.N.G., les gestionnaires d'entreprise, les techniciens, les ouvriers qualifiés et les employés de bureau, analyse l'auteur du rapport. Les effectifs de la classe moyenne chinoise sont modestes, alors que la proportion des agriculteurs -- 44 % de la population nationale -- est trop importante, dit-il. D'après le rapport, lorsque le PIB par habitant d'une région atteint 12 500 yuans (1 500 $US), la demande en administrateurs, ouvriers qualifiés et cadres se fait plus pressante. Neuf provinces et municipalités de Chine, dont Beijing, Shanghai, le Guangdong et le Fujian, y sont déjà parvenues. Les onze autres provinces, dont le Sichuan, le Shaanxi et le Hebei, atteindront ce point de référence dans la prochaine décennie. « Le pays doit encourager le déplacement des travailleurs migrants, lever les barrières et s'adapter à ce courant », indique le rapport. D'autre part, le nombre des pauvres en ville est en augmentation, à cause du licenciement de personnels d'entreprises publiques et de l'afflux de paysans en surnombre, dit le professeur Hu Angang de l'université Qinghua. On compte 28 millions d'agriculteurs à la campagne vivant encore sous le seuil de la pauvreté.