Le
calendrier tibétain
Le calendrier tibétain est officiellement entré
en vigueur en 1027, et on l’utilise depuis lors. Sa création est
largement liée aux gens qui ont introduit la civilisation des Plaines
centrales au Tibet.
À l’origine, les Tibétains utilisaient un système
différent de calcul. Selon les registres, le Tibet possédait son
propre calendrier avant le Ier siècle av. J.-C.
La méthode de calcul était très simple, basée sur un système de
mois lunaires établis d’après la pleine lune, la nouvelle lune et
la demi-lune. Dans ce système, le Jour de l’An correspondait au
premier jour du onzième mois de l’actuel calendrier tibétain. C’était
le calendrier de la religion bon. Un almanach de cette époque a
même été découvert dans la région de Lhoka. Cet ancien calendrier
condensait la riche connaissance des Tibétains en matière d’agriculture
et d’astronomie à ce moment-là, et il allait influencera le calendrier
astronomique tibétain.
Lorsque la princesse Wencheng des Tang se rendit
au Tibet, elle avait apporté beaucoup d’ouvrages, dont certains
traitaient d’astronomie et du calendrier, ce qui a joué un rôle
dans l’élaboration du calendrier tibétain. Au lieu de se servir
des périodes lunaires pour fixer le Nouvel An, on a pris la position
des étoiles comme point de référence. Certaines régions de Xigazê
observent encore le Nouvel An d’après cette méthode de calcul. À
partir du IXe siècle, le calendrier tibétain commença
à ressembler à celui des Han, et c’est sous Phagpa (1235-1280) qu’il
a connu son plus grand développement. La période du Nouvel An fut
déterminée, l’année fut divisée en 12 mois (30 jours pour les « gros »
mois et 29 jours pour les « petits »). On a aussi ajouté
un mois supplémentaire tous les 1 000 jours environ pour garder
l’équilibre entre les mois et les saisons. Le calendrier tibétain
utilise les douze signes du zodiaque, et les années sont calculées
en ayant recours aux 12 rameaux terrestres (rat, bœuf, etc.)
que l’on combine aux cinq éléments (bois, feu, terre, métal et eau).
Ceci crée cinq cycles de 12 ans, ce qui forme un cycle de 60 ans
appelé « rabchung », introduit en 1027.
|