Janvier 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Commentaires sur certaines

activités passées

 

 

Fête de la culture française à Beijing

Si l’Année de la France fut inaugurée en grande pompe en octobre dernier, les activités de l’Année de la France n’auraient sûrement pas été complètes sans une célébration de la riche et délicieuse cuisine de ce pays. En effet, la cuisine tient une place centrale dans la culture française comme dans la culture chinoise. La troisième fête de la cuisine française, organisée par Beijing Sopexa, s’est donc tenue avec succès à la fin d’octobre dernier dans l'avenue Wangfujing, au centre-ville de Beijing, donnant aux Chinois une occasion de mieux connaître et d'apprécier la cuisine française. Pendant la célébration, 12 fournisseurs bien connus ont livré plus de 100 variétés de vins français, fromage, crème, beurre, café, chocolat et pains aux consommateurs chinois. Lors du discours d'ouverture de la cérémonie, le conseiller en agriculture de l'ambassade de France a déclaré : « La France est un pays qui peut se vanter d'une grande variété de cuisines. Notre vin doux et notre pain délicieux représentent l'exquise culture française. En tenant cette fête, nous voulons que notre cuisine diverse et de haute qualité ne soit pas uniquement limitée aux riches consommateurs, mais également expérimentée par les consommateurs chinois ordinaires. » Des démonstrations de spécialités gastronomiques françaises ont attiré l'attention de nombreuses personnes. Sous l’accompagnement de chansons et de musiques jouées par des artistes français, les gens ont pu savourer avec joie des pains fraîchement grillés et des fins vins français présentés pour la dégustation.

L’exposition sur les Impressionnistes : un large public et des commentaires mitigés

La grande exposition sur les Impressionnistes français, qui s’est tenue à Beijing jusqu’à la fin novembre et qui se tient actuellement à Shanghai, avait suscité beaucoup d’attentes parmi les amateurs d’art, surtout en raison de son ampleur. La foule s’y est pressée à Beijing, mais certains artistes et critiques chinois sont d’avis que ces chefs-d’œuvre sont arrivés vingt ans trop tard pour créer un impact sur l’art contemporain chinois. Selon l’un d’eux : « Les choses auraient été différentes si ces grandes œuvres étaient arrivées à la fin des années 1970. Quel changement elles auraient alors apporté! Mais étant donné que la plupart des artistes importants ont déjà vu ces œuvres au Musée d’Orsay, elles ne peuvent avoir l’effet d’un big bang comme elles auraient eu vingt ans auparavant. Aujourd’hui, nous voulons voir des œuvres à la fine pointe, des œuvres qui font appel à l’innovation et qui sont un reflet du monde moderne. » D’autres, par contre, n’ont pas caché leur enthousiasme. « Beaucoup de Chinois de mon âge sont familiers avec certaines de ces peintures depuis leur très jeune âge. Elles étaient reproduites dans nos manuels scolaires, mais c’est vraiment excitant de voir les originaux », déclare Li He, 27 ans, reporter dans un journal de Beijing. Selon Serge Lemoine, président du Musée d’Orsay et co-conservateur de cette exposition, le public chinois trouve facile d’accepter l’impressionnisme, car il inclut des éléments d’art chinois. En effet, l’art chinois a été présent dans l’art occidental depuis le XVIe siècle, et au XVIIIe siècle, des vêtements et l’architecture d’inspiration chinoise sont apparus. On peut le remarquer dans La classe de danse et Le café de Degas. Du côté chinois, un mouvement semblable à l’impressionnisme est apparu au XIe siècle avec l’artiste Mi Fu.

Fête de la gastronomie française tenue au complexe Oriental Plaza de Beijing. Zhang Jie. Architecture contemporaine en forme de pigeonnier, de conception française, sur la place Quancheng de Jinan, province du Shandong. Xu Suhui