08/2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

L’ami
 
   

— Parole écrite pour un vieux chanteur kazakh

S’il n’y a pas de nuages blancs qui flottent

La nouvelle lune se sentira seule

S’il n’ya pas de goélands jouant sur l’eau

Le lac aux eaux bleues paraîtra solitaire

Si on n’eutend pas de coups de clochettes

Le désert Tenggeli s’effracera au loin

S’il n’y a pas de neige millénaire

Le mont Tianshan perdra son divine originalité

Si l’homme n’a pas d’amis

S’il n’a pas d’amis

Sa vie sera un désert de Gobi

Ou le fleuve Tarim tout entier tari

Au pied du mont des Mille bouddhas

Un bouquet d’encens exhale de fumées en volutes

Qui s’enroulent autour d’un rêve d’il y a cinq mille ans

Une bougie rouge

Brille d’une vie reprise voici cinq cent mille ans

Un pot de thé Wulong amer et doux

Reflète la paix d’une âme en repos

Un morceau du zheng classique

Invite les Mille bouddhas à venir l’écouter

J’ai peur de ton silence

Comme j’ai peur de ton silence !

Je sais bien que le silence est d’or

Mais devant le Gobi, les vallées et la mer de sable

Un homme errant, pauvre et solitaire

Ne souhaite rien d’autre —

Que d’entendre ta voix claire comme la source