08/ 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Qamdo, au « confluent de deux rivières »

 

 

Le lama au bâton de fer chargé de la discipline au monastère Qambaling.

Située dans le nord des monts Hengduan, à quelque 1 000 km de Lhasa, la préfecture de Qamdo, dans l’est du Tibet, est bordée par le Yunnan et le Sichuan, par le Qinghai et par les préfectures de Nyingchi et de Nagqu. Elle est peuplée de quelque 460 000 habitants. Son relief atteint une altitude moyenne de 3 700 m. Côte à côte, les fleuves Jinsha, Lancang et Nujiang dissèquent cette région. Plus de 80 sommets supérieurs à 5 000 m s’y dressent. Parsemée de lacs et de nombreuses sources thermales, cette contrée abrite plus de 600 espèces d’animaux sauvages et produit quelque 1 200 médicaments à base de plantes ou d’animaux.

Qamdo offre un grand nombre de ressources touristiques aux amateurs de grande nature, notamment, dans la région de Dzayul, des papillons rares qui attirent les amateurs du monde entier, mais certaines sont difficiles d’accès. Les sites les plus connus sont le monastère Qambaling, les ruines de Karuo et le monastère Zezhol.

.Le monastère Qambaling a été construit de 1436 à 1444 par un disciple de Tsongkhapa. La salle principale est particulièrement impressionnante. C’est probablement là que vous pourrez voir l’une des plus grandes assemblées de moines du Tibet, hors des périodes de fête. Vous pouvez également y voir une belle collection d’armes des Khampa et de masques.

Situées à 12 km au sud-est de Qamdo, les ruines de Karuo sont une preuve que les hommes du néolithique ont aussi laissé leurs empreintes au Tibet : maisons troglodytiques, poteries peintes, vestiges de millet et d’os de porc. Situées à quelque 3 100 m d’altitude et couvrant environ 10 000 m2, ces ruines montrent de fortes similarités avec les cultures néolithiques de la vallée du fleuve Jaune.

Le monastère Zezhol est différent des autres, puisqu’il est un centre important de la religion bon, la religion autochtone du Tibet, qui a perdu sa domination après l’arrivée du bouddhisme. L’histoire de ce monastère remonte à près de 3 000 ans. En tibétain, le nom de ce monastère signifie « six cimes » en raison de la topographie environnante. Le monastère Zezhol est l’un des quelques grands monastères qui existent encore au Tibet. On y effectue encore des rites bon.